Publié par Michel Garroté le 9 août 2012

Michel Garroté – Je lis sur lepoint.fr (extraits adaptés ; voir lien en bas de page) : « Les documents déclassifiés de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), désormais entre les mains des trois magistrats qui instruisent le volet criminel de l’affaire Merah, risquent de relancer les interrogations des familles des victimes. Elles vont demander des comptes sur la neutralisation de Mohamed Merah avant qu’il ne commette ses crimes avec la complicité présumée de son frère Abdelkader ».

« Une note datée du 5 décembre 2011 fait directement allusion à Mohamed Merah, qui a beaucoup voyagé dans des zones géographiques sensibles, en Afghanistan, au Pakistan et dans plusieurs pays du Moyen-Orient. ‘Les militants de retour de ces zones géographiques sensibles présentent une double menace directe et indirecte : ils peuvent créer des réseaux de soutien et d’accueil ou bien ils sont capables de conduire des actions armées’ ».

« Mohamed Merah a choisi la deuxième option (des actions armées), même si la DCRI a tout tenté d’utiliser le jeune terroriste. C’est ce qui ressort de la conclusion de l’entretien, synthèse également déclassifiée, qu’a eu Mohamed Merah avec deux fonctionnaires du Renseignement intérieur, dont l’un dépêché depuis Levallois-Perret, le siège de la DCRI. On peut lire : ‘Cette rencontre n’a pas permis de faire le lien entre lui et un réseau islamiste’ ».

« Pour la DCRI, Merah présente un intérêt ‘pour notre thématique, mais sa fiabilité nécessite une évaluation par le service départemental’. Ce qui pourrait expliquer la liberté qu’a eue Merah pour agir ou du moins la lenteur de la police pour remonter jusqu’à lui après le premier meurtre commis à Toulouse, mais surtout après les assassinats des militaires à Montauban, où la piste djihadiste devenait de plus en plus concrète. D’ailleurs, dans l’une de ses auditions devant les policiers, Abdelkader Merah, toujours détenu pour complicité présumée, expliquera qu’après Montauban la piste terroriste djihadiste ne faisait plus aucun doute pour lui ! ».

« Les documents déclassifiés démontrent que la mouvance radicale toulousaine est sous surveillance depuis plus de dix ans. Une note d’avril 2008 témoigne même du prosélytisme d’Abdelkader Merah, vu à 2 heures du matin en train de tenter de convertir au radicalisme des jeunes du quartier des Izards au pied de leur immeuble. En mars 2011, les notices individuelles de Mohamed et d’Abdelkader Merah, mises à jour dans le cadre du ‘suivi des djihadistes’, décrivent ‘un comportement inquiétant’ ».

« Les services de renseignements décideront pour les deux frères, qui posent ensemble en ‘brandissant’ un coran en janvier 2011, de mettre en place ‘un dispositif de surveillance ponctuel aux points de chute connus’. On peut lire encore que Mohamed Merah est une cible privilégiée du service. Malgré ces éléments, les services de police n’interpelleront les frères Merah qu’au lendemain du massacre perpétré par Mohamed Merah à l’école (ndmg – école juive) Ozar-Hatorah », conclut lepoint.fr (voir ci-dessous le lien).

Michel Garroté

Rédacteur en chef

Reproduction autorisée avec mention de www.dreuz.info

http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-mohamed-merah-etait-une-cible-privilegiee-de-la-dcri-09-08-2012-1494333_23.php

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