On célébrait voici peu le centième anniversaire de la naissance de Milton Friedman.
Tout au moins, dirai-je, on célébrait ce centième anniversaire dans les milieux libéraux, et dès lors qu’en France les milieux libéraux sont désormais infiniment minoritaires et quasiment exclus de tous les grands débats, cette célébration est très largement passée inaperçue.
Milton Friedman n’en est pas moins, avec Friedrich Hayek, Karl Popper, Ludwig von Mises et Leo Strauss, l’un des géants de la pensée au vingtième siècle, et l’un de ceux qui ont le plus amplement contribué à faire avancer la cause de la liberté économique et politique, si menacée aujourd’hui.
Milton Friedman n’est pas simplement le penseur du monétarisme, ce à quoi on le réduit trop souvent : il est le père de multiples idées profondément fécondes, telles le chèque éducation. Son livre Capitalisme et liberté est l’un des grands classiques de la pensée économique et si nos gouvernants le lisaient, ils proféreraient un peu moins d’inepties et de paroles grotesques. Son livre, signé avec Rose, son épouse, La liberté de choix, est basé sur une série d’émissions télévisées qu’il faudrait diffuser en France d’urgence si nous voulons éviter le naufrage qui s’annonce (cette diffusion n’aura pas lieu, je sais) : faute de diffuser les émissions, le livre pourrait être réédité (il est indisponible en France depuis le début des années Mitterrand, comme par hasard).
Milton Friedman est l’auteur d’un livre dont le thème est plus que jamais d’actualité, hélas, La tyrannie du statu quo, publié au début des années Reagan pendant lesquelles cette tyrannie s’est trouvée pour partie brisée avant de revenir en force. Il y écrit ce qui suit : « le statu quo tient à des groupes d’intérêts, des bureaucrates et des politiciens qui, avec l’aide des médias et des milieux universitaires, utilisent le gouvernement pour accroître leur pouvoir aux dépens de la population ». Avec le consentement fabriqué de celle-ci, ajouterai-je.
Milton Friedman a énoncé aussi de manière très claire les raisons pour lesquelles l’euro allait susciter des dysfonctionnements graves, et en un moment où ces dysfonctionnements sont là et s’accentuent (ne croyez surtout pas que la zone euro et la monnaie unique sont sauvées, et ne vous fiez pas aux paroles lénifiantes et aux potions du docteur Draghi), ses propos devraient donner à penser :
un système dans lequel les frontières politiques ne coïncident pas avec les frontières monétaires est condamné à être essentiellement instable… Un taux de change flexible permettrait des ajustements. Dès lors qu’un taux de change flexible n’existe pas, les seuls mécanismes d’ajustement subsistants sont les prix, les salaires, les mouvements de population et de capital. Les mouvements de population et les variations salariales sont limitées par les divergences culturelles et les différences de réglementation et de structure économique de pays à pays. Si de la flexibilité n’est pas réintroduite, les membres de la zone euro connaîtront une série de chocs asymétriques, de graves difficultés économiques émergeront, qui créeront une conflictualité politique.
Les propos de Milton Friedman datent de mai 2001. La flexibilité n’est pas à l’ordre du jour. Les divergences culturelles et les différences de réglementation et de structure économique de pays à pays sont toujours là. Les chocs asymétriques sont en train de se produire. Les graves difficultés économiques sont omniprésentes. La conflictualité politique ressemble présentement à de la braise sous la cendre.
On ne cesse de dire que la zone euro est sauvée.
On parle de « gouvernance économique européenne », pour ne pas dire que le projet européen, constructiviste au sens hayekien du terme, est une grande fuite en avant où de crise en crise, la réponse est toujours « plus de centralisation des pouvoirs ». On parle d’ « austérité », en entendant par là non pas davantage de liberté économique, moins d’omniprésence de l’Etat, mais davantage d’impôts, davantage de contrôles, et un peu plus de dépenses gouvernementales. Ce type d’ « austérité » là ne peut pas conduire à la croissance et à un retour à l’esprit d’entreprise, mais à une prolongation de la stagnation, à une montée du chômage et de la pauvreté.
La France n’est pas encore dans la situation de la Grèce, pas même dans la situation de l’Espagne, mais donnez au présent gouvernement quelques mois encore de mesures suicidaires, et cela pourrait venir.
Des économistes très sérieux disent que la zone euro pourrait être sauvée provisoirement par une cassure en deux, avec d’un côté les pays du Nord, et de l’autre les pays du Sud, la France se situant plutôt dans la deuxième catégorie. D’autres évoquent la nécessité d’émission de monnaie par la Banque centrale européenne, qui a déjà monétisé de la dette en quantités considérables, et, en conséquence, de l’inflation et une dévaluation de l’euro. Celui-ci a déjà perdu en un an quinze pour cent par rapport au dollar : ce n’est pas suffisant, disent-ils. Le recours à l’inflation et à la dévaluation débouchent en général sur des phénomènes analysés par Hayek, stagflation ou slumpflation. L’Allemagne est un pays où l’idée même d’inflation suscite l’épouvante et où on sait que le vieillissement accéléré de la population aura des conséquences qu’il faudra payer.
En cas de mise en place d’une « gouvernance européenne » aux fins de tenter de recoller provisoirement les morceaux d’ores et déjà épars, il se dit que le Royaume Uni pourrait quitter l’Union, et entraîner un mouvement centrifuge : diverses banques asiatiques prennent sérieusement en compte cette option. La Finlande et l’Estonie pourraient alors quitter la zone euro. La zone euro n’est pas sauvée, non. Très loin de là. Vraiment très loin de là. Nous ne sommes qu’au début de la « crise » de l’euro.
Relire Milton Friedman serait une urgence en Europe. On pourrait y ajouter la relecture de ceux que j’ai, plus haut, qualifiés de géants de la pensée du vingtième siècle. Rien de tout cela n’est à l’ordre du jour, non.
Ce qui sera bientôt à l’ordre du jour sera la poursuite du naufrage désordonné de l’Europe. Si aux Etats-Unis le désastre Obama devait se poursuivre au delà du 6 novembre, l’orage parfait dont j’ai déjà parlé sera vraiment parfait. Il y manquera peu d’ingrédients. Le monde musulman s’effondre et explose. La Chine s’essouffle et va vers des troubles graves. Moi, inquiet ? Non…
Je chercherai alors une île déserte, un endroit pour attendre la fin d’un monde en lisant quelques bons livres. Ceux des auteurs cités ici, par exemple.
Si Obama est battu, par contre, tout redeviendra possible aux Etats-Unis. Dois-je le dire ? Paul Ryan a, entre autres, beaucoup lu Milton Friedman.
Reproduction autorisée et vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
Malheuresement même au sein de l’UMP les Libéraux sont pas en mesure
de promouvoir leur courant. Les journaleux socialo -muz ne citent
jamais Milton Friedman tout comme Frédéric Bastiat.
Ayons de l’audace , la liberté individuelle est la seule valeur qui
permert à l’humain de s’épanouir , de créer des richesse ,
d’entreprendre pour le bien commun.
Non, ils citent Karl Marx, Le Protocole des Sages de Sion, et Staline !
Je parlais en fait de HOLLANDE en citant Marx etc.
Par contre SARKO avait fait venir Joseph Stiglitz économiste américain qui reçut le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel en 2001 afin de faire faire une étude sur l’état de l’Économie en France. Mais apparemment à ma connaissance, aucune étude “vulgarisée” n’est sortie pour le public.
Et je pense que DSK aurait dû être le Président Français à la place de HOLLANDE, car en Matière d’Économie (et de sexe apparemment aussi) il était l’Homme de la situation pour redresser la France.
Joseph Stiglitz est un économiste très à gauche, marxisant, altermondialiste, et voir que Nicolas Sarkozy a fait ce genre de choix est consternant. Obama n’oserait pas choisir Stiglitz comme conseiller, cela le marquerait trop, bien qu’il pense comme Stiglitz. Si Sarkozy n’était pas socialiste, il aurait invité des hommes tels que Gary Becker ou Israel Kirtzner, mais il doit penser que le premier joue au tennis et que le second est rabbin à Jerusalem.
Merci Monsieur Millière pour ces références littéraires qu’il ne nous reste alors plus qu’ à lire en anglais.
Il nous manque ce grand bonhomme.
Tiens je ne savais pas que le cheque education etait une idee de M. Friedman (on en avait beneficie pour ma fille). Vous avez des cheques education en France ?
Des chèques éducation, en France ? Oh my god…
Le chèque éducation fait depuis longtemps partie des demandes des libéraux français, mais voilà 30 ans que nous sommes en économie socialiste…
effectivement. Alain Madelin a parlé de chèques éducation il y a vingt ans, et on l’a traité de dangereux idéologue…
Pas seulement lui M. Millière, le FN aussi…
Faudrait arrêter de porter envers et contre toute logique le FN aux nues : non seulement c’est fatiguant d’avoir à tout bout de champ à rappeler en quoi le FN est un mouvement infréquentable, mais en plus son existence empêche l’émergence d’une vraie droite nationaliste et libérale, telles celles apparaissant progressivement en Europe, à même de sortir la France de l’ornière dans laquelle elle a été plongée, ornière dont le FN ne ferait que l’enfoncer plus profondémment (cf leur programme économique délirant de gauchisme, cf leur proximité pourtant bien claire pour tout ceux qui ne refusent pas de regarder les faits avec les régimes musulmans les plus douteux (rappelons la sauterie du chiisme iranien du centre Zaha à laquelle le père Le Pen assistait sans honte, chose qu’un Wilders, homme de vraies convictions lui, n’aurait évidemment jamais fait. On peut aussi regarder les accointances du premier cercle de MLP, accointances que Dreuz a plus d’une fois rappelé))
Le Front National, à une époque, a repris des idées libérales, en les associant à d’autres idées pas du tout libérales, vraiment pas du tout. Aujourd’hui, Marine Le Pen veut se rendre plus fréquentable. Mais le programme du Front National est devenu économiquement un programme socialiste et protectionniste, et il reste dans le Front National des gens aux fréquentations douteuses. Il manque effectivement en France un mouvement libéral et conservateur tel que celui qu’incarne Geert Wilders aux Pays Bas. Je le regrette, mais c’est hélas ainsi.
Gally, je ne porte pas le FN “aux nues”, je voulais seulement rappeler qu’il fut un temps porteur d’idées libérales, qui sont à mon avis plus proches de ses gènes que son programme actuel, lequel est effectivement issu de l’alliance avec les chevènementistes.
Et rappeler aussi, ce que je ne manque jamais de faire même si ça en énerve certains ici, que le FN n’est pas si infréquentable qu’il y paraît, et que les critiques certes fondées, notamment sur certaines fréquentations douteuses, n’empêchent pas que ce parti est -à mon humble et personnel avis- la meilleure chance d’émergence à terme, dans le contexte français, d’un véritable mouvement libéral et conservateur -et je le dis en tant que votant FN de longue date…
J’ajoute que j’attends avec impatience sur Dreuz un sujet sur la prétendue “extrême-droite”, car il y a énormément à dire.
Votre opinion. Moi, la mienne, c’est que le clan Le Pen n’a jamais eu la moindre conviction hormis obtenir des colifichets de pouvoir, et que loin d’être une chance d’émergence d’un mouvement libéral et conservateur, il en est le principal blocage, exactement la raison pour laquelle Mitterrand les lança dans les années 80.
Mais bon, si cela vous rassure de penser que MLP est une Wilders française, alors qu’elle ne lui arrive pas à la cheville, ni niveau valeurs ni niveau courage, et que ledit Wilders, ainsi que les dirigeants des différents mouvements à l’origine de la déclaration de Bruxelles ceci dit en passant, la méprise ouvertement…
Merci encore Monsieur Millère,
dans votre article, vous parlez de la série d’émissions “La liberté de choix”:
je pense l’avoir trouvée sur youtube, sous titrée en français mais je ne sais pas si c’est complet
épisode 1
http://www.youtube.com/watch?v=JujKgkA_XUQ&feature=related
épisode 2
http://www.youtube.com/watch?v=pQDVLu4KrrY&feature=relmfu
Je ne me fais aucun souci quant à la compréhension à postoriori de la catastrophe à venir. Quand l’euro aura éclaté en milles morceaux, que la Chine s’effondreraet que les US feront faillite, on dira bien sûr que la faute revient aux frères daltons que sont: le capitalisme, le libéralisme, le néo-libéralisme et l’ultra-libéralisme. Les coeurs fragiles comme le mien devront alors suivre un dur régime en se privant des médias occidentaux, tant les explications débilitantes feront sauter le plafond de la stupidité.
voici l’adresse du livre de friedmann la liberté du choix (version pdf en français) trouvé sur le site de l’institut coppet
http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2011/02/La-libert%C3%A9-du-choix.pdf
Excellent texte (as usual), merci infiniment.
J’ignorais que Friedman avait dit: « le statu quo tient à des groupes d’intérêts, des bureaucrates et des politiciens qui, avec l’aide des médias et des milieux universitaires, utilisent le gouvernement pour accroître leur pouvoir aux dépens de la population ».
J’approuve entièrement.
Le 6/08 je publiais un texte dans lequel je disais ceci (en faisant allusion aux prochaines élections communales en Belgique):
” Ce qui nous perd, c’est justement l’opportunisme de chacun qui joue le jeu des partis en place pour avoir une part du gâteau. Cette clique de politicards ratés (dont on nous dit qu’ils sont des génies) qui n’a jamais rien fichu de sa vie, hors la « politique », et qui prétend tout savoir et nous gérer est une calamité.
Le nivèlement par le bas tue l’Europe, la politique est le lieu du petit rendez-vous des arrivismes mesquins et particuliers de gens sans vues à long terme, sans compréhension et sans idéal, à part celui de servir sa petite carrière. Les « ringards dégénérés de l’Ouest » nous dirigent (dixit Mandrake sur Dreuz), avec de telles nullités on n’ira pas loin.”
Finalament, je disais la même chose…en d’autres mots. En fait cela correspond à chercher à qui le “crime” profite, c’est vieux comme le monde…ceux qui sont en place ne veulent rien changer, les opportunistes les rejoingent et ceux qui veulent appliquer les bonnes recettes sont bannis, éjectés du terrain.
http://lautrevoie.org/docshtml/certitude.html
ATB
Merci pour votre article qui est pour moi une occasion de m’instruire.
Excellent article !
Vraiment on en redemande !
On ne peut plus discuter économie avec bon nombre de Français. Ils nous regardent bouche bée comme des poissons rouges à l’énoncé de noms d’autre Français contemporains comme Pascal Salin, ou Jacques Garello.
Mutisme.
Avant oui, il pouvait y avoir débat entre conceptions économiques de droite et de gauche.
Maintenant, plus rien.
On n’a plus en face de nous que des bulots abrutis par la télé réalité et les talk shows socialo-mondialistes bien politiquement correct.
– C’est consternant cette dégringolade intellectuelle !
Vous avez raison, et Jacques Garello et Pascal Salin font partie des meilleurs économistes de ce pays. Ce sont des amis de longue date. Un économiste compétent est exclu des médias en France. Je ferais volontiers davantage d’articles d’économie, mais ils semblent moins lus. Si on m’en demande, je répondrai à la demande…
Quand j’étais étudiant (années 70) mes profs d’économie disaient : Il y a eu Ricardo, Adam Smith, … Keynes PUIS Marx !
Alors essayez de parler de Milton Friedman !
J’étais étudiant dans les années 80, mais j’ai eu le même discours…si vous faites des articles d’économie, vous m’aurez comme lecteur !
Jusqu aux elections americaines, je vais traiter des candidats, de leurs problemes, de leurs strategies. Je reviendrai aussi sur l europe, car les difficultes de la zone euro vont s accentuer, sur israel et le proche orient. Ensuite, je ferai une serie d articles sur les grands economistes du vingtieme et du vingt et unieme siecle.
Milton Friedman défendait l’idée du revenu de citoyenneté par le biais de l’impôt négatif. Cette mesure universelle est la plus juste qui ne peut pas y avoir et elle devrait être appliquée sur-le-champ. Si un politicien québécois m’arrivait avec cette proposition aux élections, il aurait mon vote dans l’enthousiasme le 4 septembre prochain. Mais, je rêve en couleurs.
Je ne savais pas que Friedman défendait le revenu de citoyenneté, appelé aussi “allocation universelle”. En France Jacques Marseille défendait cette idée, il en a fait un livre. Je défends moi-même cette idée qui doit venir (nécessairement) en aval d’une politique économique dite de “liberté” défendue d’ailleurs par Friedman, Hayek, von Mises.
J’avoue encore être un peu partagé sur cette idée d’allocation universelle, n’entrediendrait elle pas la paresse…pour le moment je suis pour, mais à creuser encore.
Cordialement
ATB
http://lautrevoie.org/docshtml/alloc.html
Si vous voulez réellement instaurer un régime économique libéral, le revenu universel est incontournable.
Le libéralisme c’est la compétition, la concurrence. Dans ce combat il y a des perdants et des gagnants.
Si vous laissez les perdants à la rue, les rues vont vite être encombrées de multitudes de SDF qui rendront la situation intolérable politiquement.
Avec à terme demande citoyenne de retour à un régime étatique fort…
Par ailleurs cette concurrence se développe en faisant de plus en plus appel à un progrès technique qui ira s’accélérant (c’est d’ailleurs ce que l’on constate aujourd’hui) et auquel il faudra s’adapter sous peine de rejoindre vite fait le camp des perdants.
Cela nécessite des temps de formation qui seront des étapes obligées d’une carrière professionnelle. Quoi de mieux que le revenu universel pour permettre à chacun de se former au moment et pour la période de son choix et de peaufiner ses projets afin de faire un nouveau bond en avant dans son parcours économique?
Ce filet de sécurité augmentera la propension moyenne à la prise de risque dans la population et au total le nombre d’entreprises crées. Les richesses supplémentaires produites permettront de financer largement le revenu universel.
Par ailleurs des économies à faire par rapport au système actuel où des fonctionnaires sont chargés de faire des contrôles sur les diverses allocations versées, plus ceux dédiés à l’ouverture des droits à ces allocations.
Quant à l’incitation à la paresse, personnellement je n’y crois pas. L’être humain s’ennuie vite à ne rien faire. Seuls ceux qui ne PEUVENT rien faire ne feront rien (comme c’est déjà le cas aujourd’hui d’ailleurs).
D’autre part le statut social prestigieux largement médiatisé de ceux qui réussissent donnera envie de les imiter à la majorité de la population.
Je suis assez d’accord et c’est pour cela que je défends ce principe, le principe actuel en place n’étant ni efficace, ni moral puisqu’il favorise certains et encourage la triche.
Les chômeurs à vie (en Belgique) sont légions,on en connaît chacun au moins un !
Je ne sais pas si vous m’avez lu, mais j’écrivais ceci le 2 avril 2011:
“Le grand avantage d’une telle allocation est que tout le monde y aurait droit, plus de jaloux, plus de profiteurs, plus de parasites, plus de craintes de se retrouver sans un sou, plus de précarité absolue, plus de sans droit, mais un monde où tous collaboreraient à une société équitable, solidaire qui ne laisserait personne crever sur le bord de la route.
La route est tracée, il n’y a plus qu’à l’emprunter et laisser derrière nous nos chimères passées…Travaillons sur ce qui nous rassemble et oublions ce qui nous sépare, tirons la barque dans la même direction, associons nos forces, nos volontés et nos cœurs, regardons loin, tous ensemble, tendons la main aux plus faibles, instruisons nous et partageons nos connaissances. Il n’y aura pas d’avenir digne sans respecter tout le monde les faibles et les forts, tous ont besoin d’être reconnus, il n’y a pas de demi-hommes, il n’y a qu’une seule fraternité humaine qui ne demande qu’à travailler ensemble si on lui donne un modèle juste, un modèle équitable, un modèle accepté par tous. L’avenir nous appartient, il faut seulement se donner les moyens de le construire ensemble.
Il faut un monde qui intègre les besoins de l’humanité tant en termes d’écologie, de justice sociale, de liberté d’entreprendre et de respect du travail de chacun. Tout cela n’est pas antinomique, loin de là, seuls les partis politiques existants s’accrochent encore au principe de diviser pour régner uniquement parce qu’ils se chamaillent pour le pouvoir, leur pouvoir qu’ils veulent absolument conserver. Ils sont obsolètes comme trop de structures humaines. Il est temps de changer de voie et d’opter pour une « Autre Voie », celle du bon sens et de la fraternité réelle entre tous les hommes. Cette voie devra obligatoirement être une voie d’union, de paix, de sérénité, de collaboration et de respect pour tous.”
Je fais confiance à Guy Millière et j’aurais aimé avoir son avis sur le sujet,il a peut être déjà écrit en ce domaine, je ne sais pas où.
En attendant je vais rechercher ce que Friedman en dit.
Merci pour votre intervention bien utile.
Cordialement
ATB
Merci Monsieur Millière. Votre hommage à Milton Friedman est beaucoup pour moi car, même si je suis à des années lumières de son niveau, c’est mon chouchou !
Merci encore.
Sur amazon on peut le commander!
…….. heu pour les déséquilibres créés par l’euro l’exemple d’el gringo arrivant dans un village d’arriérés est très clair.
sinon baladez vous en Espagne regardez les prix et souvenez vous de ceux d’il y a 7 ou 8 ans surtout dans les villages perdus.
En temps normal il y aurait une perte de valeur leur monnaie mais là el gringo a pu décharger un max ses capitaux tueurs venant du nord y semant inflation tuant la vrai économie (production utile).
Inflation ici , déflation la haut, compétitivité en Allemagne perte de compétitivité en Espagne.
merci l’euro, pas besoin d’être économiste, il faut juste avoir des yeux.
un économiste de plateau de tv est ce que ça a déjà travaillé avec ses mains et ou produit de la vraie valeur pour gagner sa vie ???
Celui qui ne produit pas de valeur n a rien fait de bon dans sa vie, comptez les !
et tous ces gens vivent a vos dépends, voila !
voire les défiscalisés qui ne parlent pas de leur privilèges
Ayé mon scénario “el gringo” commence à se diffuser….
http://www.fdesouche.com/318982-sapir-il-est-urgent-de-dissoudre-la-zone-euro
“Une décision concertée de suspension de la monnaie unique est donc la meilleure solution. Elle répond aux interrogations quant à l’avenir de l’Union européenne que suscite le délitement de la zone euro, et qui font craindre le retour aux égoïsmes nationaux. Elle permettrait en effet de présenter cette décision comme une décision européenne et non comme un retour à des politiques nationalistes et éviterait une dissolution progressive et désordonnée de la zone qui devient désormais une réelle possibilité.”
ok, mais surtout ceci
La Source a écrit le 4 septembre 2012 à 11 h 21 min
Sapir n’integre pas dans sa demonstration un autre element fondamental.
A savoir que entre 1993 et 2012,l’économie de la zone euro s’est construite sur des schémas artificiels et dogmatique.la Fusion-Fission europeiste.
Une croyance enfantine dans la “construction” des etats unis d’europe,
reincarnation de l’URSS en format UERSS.
Sachant que la zone euro existait avant meme d’etre créée,
ceci par le maintien des parités entre les monnaies depuis 1993
(apres les devaluations ‘”competitives” de l’espagne et de l’italie).
En consequence,la “croissance” sur la période 2002/2010,s’est faite
de maniere asymetrique entre le nord est europeen post-protestant
et le sud ouest europeen post-catholique.
Le Nord-Est a fonctionné autour du moteur allemand qui a aspiré
l’energie des anciens pays communistes de l’est europeen.
L’industrie allemande y a trouvé a la fois une main d’oeuvre qualifiée et bon marché(ex jeunes de l’ex RDA) plus des sous-traitant bon marchés (Rologne-Tchequie-etc)plus un marché de consommateurs clients solvabilisés par l’euro monnaie unique.
Ces ressources etant,de facto,inaccessibles a l’industrie française.
Le Sud Ouest a fonctionné sur la vraie fausse monnaie de l’euro a taux directeur unique en lançant des programmes immobiliers faramineux (espagne) et des deficits bugetaires colossaux (France-Italie grece etc) declenchant des niveaux surrealistes de dettes publiques sous le regard bienveillant de Madame Merkel qui refusait de lire les rapports alarmants de ses ambassadeurs.
Il faut donc lancer un veritable programme de desintoxication de l’economie europeenne.
Ceci passe (ignoré de Sapir) par la regulation des flux occultes intra europeens declenchés par la suppression des obligations declaratives controlables aux postes frontieres INTERNES de l’UE27.
Techniquement,le retablisseemnt de ces obligations declaratives est tres simple ,ceci sous la forme de la mise en place de bornes declaratives aux postes frontieres.
Tout camion qui passe d’un pays a l’autre devant faire une declaration controlable de la valeur transportée et donc assujettie a la TVA du pays acheteur.
Les douanes de chaque pays pouvant ensuite verifier la coherence entre declaration magnetique et realité constatée sur tout camion passant un poste frontiere de l’UE27.
Chose IMPOSSIBLE en l’etat.
Une telle mesure se heurtera a la violente opposition d’une partie des industriels et distributeurs du Nord Est qui ont construit une partie de leur marge beneficiaire sur la sous-declaration des importations (distributeurs) et la sur-declaration des exportations (fabricants).
La France tant le pays pivot par excellence de l’UE 27 entre le nord
et le sud ,elle est la principale victime de cette manip continue voulue
par Bruxelles ,controlée par les groupes de pression….
La consequence etant une gigantesque fuite de TVA ainsi que des prises de parts de marché par les operateurs “marrons” aux depends des operateurs reguliers ,payant charges sociales et charges fiscales.
In fine,effarante croissante du deficit commercial français,largement sous estimé du fait des importations sous declarées et des exportations sur declarées.
Officiellement le deficit commercial 2012 devrait etre a 80 Milliards.
En realité ,il sera a pres de 100 milliards,comparé a un excedent allemand de 150 Milliards…
Chiffres ignorés de Sapir (ou non integrés dans sa demonstration)
et voilàààààà comme d’hab “je vous l’avait bien dit”