Publié par Michel Garroté le 2 août 2012

Michel Garroté – « Aron Jean-Marie Lustiger » : c’est le titre d’un documentaire de 52 mn sur la vie du cardinal Lustiger (1926-2007), réalisé par Jean-Yves Fischbach et coproduit par KTO et AnaFilms. Une messe marquera ce 5e anniversaire, à Notre-Dame de Paris, dimanche 5 août à 18h30 : elle sera présidée par Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque auxiliaire de Paris.

Le documentaire sera diffusé sur la chaîne catholique française KTO le dimanche 5 août 2012, à 20h40, à l’occasion du 5eanniversaire de la mort de l’archevêque de Paris. Il sera rediffusé les jours suivants et disponible sur le site Internet de la chaîne. Il présentera des interventions ou témoignages de Jean-Marie Lustiger, Olivier de Berranger, Michel Coloni, Maurice Druon, Jean Duchesne, Jean Dujardin, Jean-Marie Duthilleul, Michel Fourcade, Jean-Miguel Garrigues, Serge Klarsfeld, Jean-Luc Marion, Serge Moati, Richard Prasquier, Matthieu Rougé, René-Samuel Sirat, Henri Tincq, Arlette Vasselle.

L’Institut Lustiger propose en ligne une abondante documentation sur cet archevêque hors normes qui a renouvelé complètement l’Eglise de Paris entre 1981 et 2007. C’est vers 10 ou 12 ans qu’il découvre une Bible protestante. Le Nouveau Testament s’impose à lui comme étant l’aboutissement de l’Ancien Testament.  Au lycée, à Paris, il découvre aussi l’antisémitisme : « À la porte du lycée Montaigne, je me suis fait casser la figure parce que juif. Quand je m’approchais des garçons qui discutaient entre eux, ils me disaient : « Ça ne te regarde pas, tu es un sale juif » ». Il en fait aussi l’expérience à travers la littérature et à l’occasion d’un voyage dans l’Allemagne nazie, dans une famille protestante dans laquelle il découvre, en même temps que le nazisme, les premiers adultes chrétiens anti-nazis.

La guerre pousse ses parents à l’envoyer, avec sa sœur Arlette, se réfugier à Orléans, fin août 1939. Ils seront recueillis et hébergés par Suzanne Combes, jeune professeur de lettres classiques à l’école du Bourdon-Blanc et future directrice de cet établissement catholique d’enseignement.  Aron, devenu élève au lycée public Pothier fréquentera assidument le 14 rue Sainte-Anne, siège des Œuvres diocésaines, dirigées par MgrHenri Feuillâtre, « le Père Feu », également aumônier du lycée. Durant la Semaine sainte 1940, en la cathédrale d’Orléans, Aron ressent le désir de devenir chrétien. Toute sa vie, il expliquera que son choix n’a jamais signifié un renoncement à son identité juive. Lors de ses funérailles, le 10 août 2007, cette double appartenance a été marquée, selon sa volonté, notamment par la prière juive des endeuillés, le Kaddish, dite sur le parvis de la cathérale Notre-Dame de Paris, avant la célébration eucharistique. Sa devise épiscopale était : « Tout est possible à Dieu » (Matthieu 19, 26).

Michel Garroté

Rédacteur en chef

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