La fête touche à sa fin. Au lieu de fête faut-il parler de cauchemar ? La cérémonie de l’inauguration fut assez ridicule ; des danses et scènes sans saveur évitèrent de célébrer les traits glorieux de l’histoire britannique.
L’heure des comptes arrive.
Bien entendu, les statisticiens officiels se vantent d’un accroissement du PIB et d’une bonne réponse à la crise. Pour un économiste sérieux, ces calculs ne veulent rien dire ; En fait, il faut parler d’une catastrophe financière, comme cela s’est toujours passé dans l’histoire des jeux.
A Montréal en 1976, l’événement entraîna 900 millions de pertes et la ville mis trente ans à les rembourser. A Athènes en 2004, le déficit a été à son comble avec, sans doute, de la corruption.
Officiellement la facture, pour les malheureux contribuables britanniques, est évaluée à 11 milliards d’euros, la prévision initiale ayant été multipliée par quatre. Ce chiffre officiel est sans signification. Il faudrait le compléter par une quantité inconnue de dépenses adjacentes. La pratique des financements croisés et cumulatifs interdit tout calcul sérieux. De même les retombées prétendues positives sont tout-à-fait incertaines. Les hôteliers se plaignent de l’absence de touristes. Personne ne quantifie la gêne insupportable imposée aux habitants pour plusieurs années : Le droit de circuler librement faisant partie de la richesse des nations.
L’un des arguments des partisans des J.O. est de saluer un encouragement à faire du sport, ce qui est un pur mensonge. Il y a peu de rapports entre le sport de haute compétition et les autres formes de sport.
La chimère, comme le sont les autres chimères, est promue avec soin grâce à la coalition des intérêts. Dès lors que l’État s’engage, tout le monde s’engouffre derrière lui. Il y a certes les fonctionnaires et bien d’autres intérêts. Les travaux publics, par exemple, qui minorent à plaisir les prévisions budgétaires, ce qui explique les dépassements. Les fabricants d’aménagements, d’appareils de toutes sortes sont innombrables ; dans l’énumération, n’oublions pas les banquiers. Et, enfin, saluons le Comité International Olympique (CIO) et ses dirigeants dont la richesse est légendaire !
Au total ce fut un véritable détournement de fonds qui a privé le vrai sport de moyens considérables.
PRIVATISER LE SPORT
Pour un économiste, il est clair qu’il faut privatiser le sport : il s’agit d’un ensemble d’activités qui devraient rester purement privées, que ce soit le sport amateur, ou le sport professionnel ou le spectacle du sport de haute compétition hors J.O. Cela impliquerait la suppression du ministère des sports ainsi que de ses succursales, dépendances…
Si l’État s’en occupe, ainsi d’ailleurs que les collectivités de moindre grandeur, ils ne peuvent échapper à la médiocrité qui frappe toute intervention publique abusive dans les activités non régaliennes.
A la suite d’une défaite de la France dans une compétition de football, le pouvoir de l’époque convoqua des « États généraux du football ».. Dans le livre « Parlottes et fêtes », j’ai décris les divers malheurs de la France avec les parlottes coûteuses et inutiles censées les conjurer.
Puisqu’il est question du football signalons que les déboires de la Fédération Française de Football (FFF) sont anciens. La Cour des Comptes l’avait contrôlée sur les exercices 1984 à 1988 et avait relevé des « dysfonctionnements » graves ; dans son langage feutré, une telle expression veut dire que rien ne fonctionnait normalement. Elle a effectué en 2003 un nouveau contrôle et rien semble-t-il n’avait bougé. Depuis lors, nous ne savons pas.
Si le sport était libéré en France, les privés y régnant en maîtres, il n’y aurait pas de risques pour l’État et pas de contrôle nécessaire pour la Cour. Les problèmes seraient résolus dans le cadre du marché, les propriétaires subissant, parfois rudement, les risques de leur impéritie éventuelle.
COMMENT LA RUINE AVEC LES J.O ?
Les chemins de la ruine sont bien balisés.
Les dépenses publiques sans limite génèrent un flot d’impôts destructif de l’économie et créateur de chômage. Personne ne chiffrera jamais pour le Royaume-Uni cette conséquence et personne n’a intérêt à le faire.
S’ajoutent les « éléphants blancs », à savoir les équipements surdimensionnés : que vont devenir les immenses stades déserts? La double ruine menace. Pour cacher leur impéritie, les pouvoirs inventeront avec subventions de fausses utilisations. Ils engageront également des dépenses d’entretien superfétatoires.
Les habitants d’Albertville, après les J.O. d’hiver de 1992 ont pu constater le désastre pour leur portefeuille.
Les intérêts embusqués dans l’affaire et signalés plus haut se défendront en invoquant le prestige, la cohésion nationale ou d’autres prétextes mensongers du même genre. Ayons la gentillesse de penser que le prestige séculaire de nos voisins d’outre-Manche pouvait se passer de cet événement ruineux et éphémère.
LES J.O. DE 2024
Cela fera plaisir à nos lecteurs Franciliens de savoir que la région va se lancer dans la compétition pour recevoir les J.O. de 2024. Avec 12 ans d’avance le robinet des dépenses est déjà ouvert pour une candidature incertaine.
Ainsi se confirme la vanité de tous les calculs précédents, ces coûts anticipatifs étant sciemment oubliés.
C’est à ce moment même que le chômage, fruit de ces folies et de bien d’autres, ne cesse de progresser !
MICHEL de PONCINS
Et bien j’espère qu’en 2024 la France sera à quatre heures d’avion de CHEZ MOI…
c est beau de rever…
je n’ai pas suivi la ceremonie d’ouverture, ni celle de cloture…ni les performances (enfin les performances c’est vite dit!) des sportifs
ou sportives (le mot athlete est trop fort). tout ce cinema, ces medailles (en chocolat) frise le ridicule a mon sens. nous sommes bien loin des Pele, Weismuller, Owens, Sptiz etc….certaines sportives bien en vue sur le net sont plus proches de call-girls qu’autre chose.
pathetique !
« En fait, il faut parler d’une catastrophe financière, comme cela s’est toujours passé dans l’histoire des jeux. »
Faux. Il y a une exception (qui confirme la règle).
1984 Los Angeles : 150 millions de dollars de bénéfices.
Mais c’était parce que le maire avait refusé que les contribuables paient un seul cent, ayant vu le désastre de Montréal 1976.
Ces jeux étaient totalement privatisés, ce qui correspond bien à votre proposition de privatisation totale du sport !
Il y eu également sauf erreur Atlanta qui fut financé par les privés. Mais cela reste les deux seuls exeptions
D.J
Même chose en France pour les JO d’hiver à Albertville en 1992. Les contribuables ont raqués pendant 10-15 ans. C’est pour ça que pour l’essai des futurs JO d’hiver à Annecy, il y a eu 30.000 « contre » sur le site Internet contre ces JO.
J’ai assisté à l’ouverture et à la cérémonie de clôture des jeux. La clôture a atteint des sommets. Avec ce phoenix entouré de flammes j’ai eu l’impression d’assister a un rituel païen. Les phéniciens n’ont pas dû faire mieux avec les rites dévolus au Dieu Baal. Ici, les sacrifiés, ce sont les contribuables anglais. Dans le même tps l’Europe et avec elle l’Angleterre sont en train de couler.
Personnellement, je n’ai absolument rien suivi des JO tout en respectant ceux qui s’y intéressent.
Quant aux cérémonies et autres, il s’agit, tout simplement d’infantiliser un peu plus les spectateurs et téléspectateurs, de les décérébrer.
Je suis, actuellement, sur le Bassin d’Arcachon ; j’entends les détonations des feux d’artifice tirés le 14 juillet et, ce soir, 15 août et je pense aux montants qui partent ainsi en fumée, alors que la France est en faillite…
Mais que fait donc le peuple issu de Rémus ? Il adhère au succès, comme toujours, et il maudit ceux qui ont perdu la partie. […] Depuis qu’il n’y a plus de suffrages à vendre, il se désintéresse de tout ; lui qui jadis disposa du commandement, des faisceaux, des légions enfin de tout, il n’a plus d’ambitions ; il n’éprouve plus qu’un double désir passionné : « Du pain et des jeux. » (Juvenal)
Moi aussi j’ai regardé, un peu, la cérémonie de clôture car j’étais avec des enfants et des ados qui y tenaient, mais personne n’a tenu jusqu’au bout! un vrai rituel « bizarre,… » avec son feu, ses paroxysmes, ses transes, bref pas marrant!
il faudrait tenir compte aussi dans ce bilan de l’impact sur l’écologie – combien d’hectares pris à la nature pour les infrastrucures olympiques ? à Londres un site naturel (marais) définitivement sacrifié sur l’autel de la démesure –
La France survivra-t’elle en 2024 ? Au train ou vont les choses et si LE PEUPLE FRANCAIS ne se révolte pas d’ici là, La République une et indivisible aura vécue.
excellent article conforme a la réalité mais un point, le plus important à mon sens, n’est pas traité : la dimension « politique » des jeux
« – La cérémonie de l’inauguration fut assez ridicule »
Je ne suis pas de cet avis.
Bien au contraire là où les Français (à Albertville) avec le pompeux « opéra Goude » se sont cru malins de célébrer un cosmopolitisme benet béant ouvert au monde (mais pas aux Français qui ont payé), à grand renfort d’oeillades grostesques aux drouadl’homs, métissages en tout genre et autres fadaises socialistes sans fond; les Britanniques ont célébré leur propre pays, leur propre société en mettant en exergue certains évènements qui ont façonné le Royaume Uni, ont laissé une trace importante dans leur histoire, et ont rayonné sur le reste du monde.
Eh oui, enfin des gens fiers de leur pays et qui le montrent !
Et tant pis à ceux à qui çà ne plait pas.
Ce fut très British je n’en attendais pas moins d’eux.
Chapeau bas !
les jeux olympiques c’est de la foutaise, un grande connerie à promotion internationale
ça sert à quoi dans cette europe moribonde ?
leurs vaines illusions
leurs stupides marathon pour celui qui court le plus vite
celui qui nage le plus vite
celui qui saute le plus haut
etc. etc.
L’europe me fait penser à un train remplis de fous qui font la fête pendant que le train roule à une vitesse vertigineuse vers l’abime où ils vont tous crever
le déclin de l’occident dans toute sa folie
Félicitons nous encore et toujours que la candidature de Paris ait été rejetée
avec l’actuel « maire », ce triste sire, nous avons échappé à un désastre annoncé, n’en doutons pas
La Rome Antique revient » Du pain et de jeux »
pour les jeux l’état, enfin le pouvoir organise les JO tous les 4 ans et ensuite en continu, le Loto le PMU l’Euromillion etc etc
pour le pain l’etat, enfin le pouvoir attribue le RSA et compagnie .
Tout cela a déjà exité dans la Rome decadente et l’on sait ou cela a mené… Attendons donc patiemment la fin …..et elle est prôche ….
Tous ces messages sont pertinents , justes mais révélateurs d,un état d,esprit dépriment et d,un moral ( dans les chaussettes) . Pauvres de nous!!!!!