Par Dan Levy
Un livre ne suffirait pas, et un article encore moins, afin d’énumérer l’ensemble des bienfaits et vertus du sionisme.
Ceci étant, un des buts principaux du projet sioniste n’a pas été atteint, et ne le sera probablement pas dans les années à venir. Cet article se penchera sur cet objectif manqué.
La réalisation de cette idéologie, ou l’établissement d’un Etat juif, nous disait Théodore Herzl, devait mettre fin à l’antisémitisme moderne. Bien qu’au lendemain de la Shoah certains prédisaient également la fin de ‘la plus ancienne haine’, il aura fallu à peine quelques décennies pour que le virus antisémite, une fois de plus, ne se métamorphose.
Sa forme actuelle est fréquemment nommée « le nouvel antisémitisme », « la judéophobie moderne » ou encore « l’antisémitisme 3.0 ».
Sa caractéristique principale, est qu’au lieu de viser les Juifs individuellement, il s’attaque aux Juifs en tant que collectivité, en s’en prenant à leur pays : l’Etat juif. L’ingéniosité de ce virus muté est premièrement de se cacher derrière la prétendue « critique légitime d’Israël », et deuxièmement dans son recyclage des arguments qui trouvent leurs origines dans les travaux de certains Juifs, nostalgiques des ghettos ou de leurs statuts de dhimmis.
Alors face à ce phénomène, quelle posture doivent adopter cette majorité des Juifs qui, d’Israël ou d’ailleurs, se trouvent être victimes du nouvel antisémitisme?
La meilleure réponse que les Juifs peuvent apporter au nouvel antisémitisme n’est autre que leur fierté.
Cette réponse, ou ce retournement de stigmate, ne bénéficiera pas qu’aux seuls Juifs qui s’y attelleront. Elle profitera aussi a ceux des non-Juifs qui perçoivent le malaise idéologique global, comprennent qu’Israël y trouve une place centrale et souhaitent s’inscrire dans son combat pour la Justice et la Vérité.
Cependant, pour que l’identité juive redevienne source d’honneur, encore faudrait-il que les protagonistes de cette mission, les responsables politiques juifs, soient au rendez-vous.
Le problème est qu’ils n’y sont pas.
Pire encore, la plupart d’entre eux refuse même de reconnaître cette convocation.
Ces intéressés, qu’ils soient rabbins ou dirigeants de communautés, dans leur grande majorité, faillent magistralement dans cette vertueuse vocation. Très peu d’entre eux sont reconnus pour leur leadership, leur capacité de mobiliser, ou encore leur source d’inspiration.
Ceci étant, dans cette série de représentants juifs qui récusent la nécessité de réhabiliter l’honneur de leur identité (ou qui manquent à ce devoir), il se trouve encore une sous-catégorie qui se distingue ostentatoirement : les ambassadeurs de l’Etat d’Israël.
Mis à part ceux qui sont directement nommés par le Premier Ministre Israélien (l’ambassadeur d’Israël à l’ONU ou aux Etats-Unis par exemple), une très grande partie des ambassadeurs d’Israël peinent à remplir leur rôle admirablement. Il faut reconnaître que la faute n’est pas intégralement la leur : la situation géopolitique mondiale rend leur travail bien plus périlleux que celui de leurs confrères suisses ou australiens.
Mais la manière que trouvent certaines personnalités de mettre fin à leurs carrières diplomatiques en tant qu’ambassadeurs d’Israël, ne peut que laisser perplexe ceux qui souhaitent, sincèrement et activement, s’engager aux cotés d’Israël.
L’exemple d’un ambassadeur d’Israël à Paris pendant les années 2000, devrait, à cet égard, devenir un cas d’école. Avant de retourner en Israël, Son Excellence déclara qu' »à la fin de ces quatre années, des portes se sont ouvertes, des esprits se sont ouverts, des cœurs se sont ouverts pour retrouver entre la France et Israël une certaine intimité que nous avions perdu pendant trop longtemps » avant d’ajouter: « il y a quand même quelque chose de particulier qui s’est produit pendant ces dernières années, qui me laisse croire qu’entre [la France et Israël], il y a une fondation suffisamment solide pour que nous puissions toujours dire que nous sommes des pays amis ».
Or, il apparait que ces mêmes années n’ont pas été particulièrement formidables pour le ‘réchauffement’ des liens entre les deux pays. Bien au contraire, l’entrée dans le 21e siècle témoigne du fait que la Ville-Lumière, en respectant sa politique arabe, cherche scrupuleusement à éclipser les intérêts de Jérusalem de sa stratégie géopolitique.
L’opération Plomb Durci, ainsi que la flottille terroriste pour Gaza, auront permis aux mensonges palestiniens de battre – une fois de plus par K.O. – l’Etat d’Israël sur le ring de la guerre des images. Comme d’habitude, les médias français, encouragés par des ONGs, et avec l’aval d’académiciens malveillants, auront consciencieusement servi cette propagande franco-arabe, et préparé les esprits au passage à l’acte (voir les chiffres effarants des actes antisémites en France pour la période 2000-2010).
C’est ainsi que dans les rues de la capitale déferleront des hordes de « manifestants pacifiques », portant des bannières incriminant les Juifs et assimilant dans leurs slogans les dirigeants israéliens aux dignitaires nazis. Et pendant ce temps, les plateaux de télévisions organiseront des ‘débats’ où notre courageux ambassadeur s’empressera de faire acte de présence, face à des ténors politiques français, usant et abusant de la diabolisation Israël, afin d’apprivoiser et de s’approprier le vote arabe.
De plus, pendant ces années, les appels au boycott de l’Etat juif, instigués par le sinistre mouvement BDS en France, auront non seulement éclos mais surtout mûri et grandi.
De manière emblématique, et toujours pendant cette même période, la seule bataille gagnée par Israël en France, l’aura été alors que l’ambassadeur israélien n’aura ménagé strictement aucun effort dans la défense de son pays. Il s’agira, dans le cadre de l’affaire Al-Dura, de la relaxe en appel de Philippe Karsenty, attaqué pour diffamation par France 2 et Charles Enderlin. (A en croire le vainqueur du procès, le journaliste et l’ambassadeur entretiendraient des liens d’amitié).
Cet exemple ne vise aucunement à dénigrer notre ambassadeur mais à souligner le fond du problème évoqué plus haut, et dont cet individu n’est qu’une manifestation parmi tant d’autres.
L’incapacité qu’ont certains dirigeants Juifs de se défaire du politiquement correct et de reconnaitre une situation telle qu’elle est, déjoue la possibilité d’établir un constat objectif du niveau de propagation du nouvel antisémitisme en Europe et à travers le monde.
Pire encore, elle interdit une défense décomplexée de l’Etat juif de surgir, et contrecarre les moindres efforts de ceux qui cherchent à restaurer l’honneur de l’identité juive, meilleur remède face à l’antisémitisme d’aujourd’hui.
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© Dan Levy pour www.Dreuz.info
A voir l’obsession et l’hystérie que provoque chez nombre de représentants d’idéologies antisémites, (Soral, Dieudonné, les prédicateurs musulmans, l’extrême gauche,….) le retour des juifs sur leur terre, on ne peut être que convaincu du caractère indispensable de l’Etat Juif, auquel nous devons tenir comme à la prunelle de nos yeux.
Pour être légitimes et respectés aux yeux des nations, nous nous devons d’être unis, responsables, fiers et intransigeants. Traquer et éliminer les anciens et nouveaux nazis, anéantir les projets de ceux qui cherchent à nous détruire, en assumant chaque action et sans langue de bois diplomatique. Il fut un temps où des ordures comme dieudonné, soral, fofana ou merah, auraient pris une balle doum doum sans avoir le temps de dire ouf. Au lieu de ça, on les laisse diffuser librement leur venin propagandiste et on contribue directement à la normalisation de cet antisémitisme relifté « black blanc beur ». La doctrine Begin est LA solution et elle est valable pour l’ensemble du Am Israël ! Am Israël ‘Haï !
Bonne réflexion Laurent. Toute cette sordide tolérance envers l’intolérable, toute cette Vérité distorsionnée en mensonges…y en a marre.
Un jour il va falloir redresser les choses, il faudra prendre les mesures qui s’imposent no matter what.
Faites votre alyah vous n avez rien a faire dans ce pays horrible et antisemite appelle france.C est la seule solution pour vivre digne.
en fait, ce que les peuples nous envient vraiment, c’est la torah; ils savent que nous traversons les ages grace à la torah et ses traditions. Nous sommes ainsi la Conscience du Monde,le rappel que l’on ne fait pas tout ce que l’on veut sur terre…
disons que tous les membres des peuples ne le savent pas ma
La torah est à la disposition de tout un chacun. Le sagesse juive est disponible dans toutes les librairies religieuses. Comment quelque chose d’aussi disponible pourrait-il faire l’objet d’une telle convoitise de la part des autres peuples ?
« Peuple » : C’est là, à mon, avis le concept clé. Le peuple juif est Un peuple. Qui n’a pas renoncé à être Un peuple. Le peuple d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob. Un peuple indissociablement uni par le lien de la généalogie aussi bien que par celui de la religion.
Le dieu tribal du judaïsme opposé à l’universel dieu des chrétiens, à celui des musulmans, à celui des Philosophes.
Voilà ce qui fascine les antisémites et leur fait horreur tout à la fois : la réussite du particularisme lorsque l’universel dans lequel ils sont embarqués se solde par le chaos islamiste, la désagrégation sociale matérialiste.
Le peule juif perdure en tant que peuple juif. Voilà l’inacceptable.
En effet, s’ils le savaient (vraiment j’entends) ils ne seraient pas antisémites !