Publié par Guy Millière le 23 septembre 2012

Je parlerai dans un prochain article de l’évolution de la situation géopolitique au Proche-Orient. Je me dois auparavant de revenir une fois de plus sur la campagne présidentielle qui se déroule aux Etats-Unis.

J’ai dit l’essentiel de ce que j’avais à dire concernant la campagne de Mitt Romney, et concernant Mitt Romney lui-même : Mitt Romney est un homme de qualité et d’une grande intégrité éthique, sa campagne manque de punch.

Je pensais avoir tout dit sur Barack Obama et sa campagne, mais avec ces gens, on n’a jamais tout dit, hélas, et l’idée qu’Obama puisse rester à la Maison Blanche quatre ans de plus suffit à me donner des insomnies.

Il y a quatre ans, je me demandais comment un type pareil pouvait s’approcher de la Maison Blanche. Quelques semaines plus tard, ce type y est entré, malgré un passé aussi chargé que le casier judicaire du pire tueur multirécidiviste. Je m’attendais à ce qu’il soit un désastre, et il est effectivement un désastre, que je détaille dans mon dernier livre*.

Si ce type est entré à la Maison blanche, c’est grâce aux grands médias américains, je l’ai dit. Si le désastre qu’il a provoqué ne lui est pas davantage reproché, c’est encore la faute des grands médias américains. S’il risque de rester à la Maison Blanche, c’est, toujours, la faute des grands médias américains. Et j’entends ici insister sur certains points.

Obama et ceux qui l’entourent sont non seulement désastreux et nocifs, mais ils sont d’une nullité crasse, comme est en train de le montrer la gestion de l’attentat terroriste contre le consulat américain de Benghazi, suivi de l’assassinat d’un ambassadeur et de trois autres Américains. L’administration Obama a changé de version des faits trois fois en dix jours, et Obama lui-même ne semble pas être au courant de la version des faits que donne aujourd’hui Jay Carney, le porte-parole de la Maison blanche, puisque tandis que Jay Carney dit maintenant que c’est un attentat, Obama parle toujours d’une manifestation qui a mal tourné. Je n’ose imaginer la réaction des journalistes américains des grands médias si l’administration Bush s’était permis le quart du centième de cette sinistre comédie.

Obama et ceux qui l’entourent font preuve d’une lâcheté servile indigne des Etats-Unis : une video sous titrée en arabe dans laquelle Obama et Hillary Clinton présentent leurs excuses pour la video mise sur youtube est diffusée dans plusieurs pays, dans des espaces publicitaires payés par le contribuable américain, et permet à ceux qui la voient de discerner à quel point les dirigeants américains ont une mentalité de carpette. La video, largement diffusée au Pakistan, a eu un effet foudroyant qu’on a constaté vendredi : des émeutes partout, dix-neuf morts, des centaines de drapeaux américains brûlés.

Obama et ceux qui l’entourent, en parallèle, détruisent la vie de citoyens américains : il y a quelques mois, c’était la présomption d’innocence de George Zimmerman qui se trouvait broyée lors de l’affaire Trayvon Martin. Aujourd’hui, c’est la présomption d’innocence de l’auteur de la video de treize minutes mise sur youtube qui est jetée aux chiens. Ne pouvant incriminer cet homme, car le Premier amendement existe encore et garantit la liberté de parole, l’administration Obama a envoyé chez lui la police pour l’arrêter au nom d’une vieille affaire ressortie opportunément des dossiers, et l’arrestation s’est faite sous l’œil des caméras aux fins que les images puissent être diffusées dans le monde musulman. Cet homme et sa famille (je ne donne pas leur nom, il circule déjà bien assez) ont dû quitter leur domicile vers une destination inconnue. Ils se cachent. Des gens bien intentionnés ont mis leur tête à prix. Les menaces de mort contre eux se multiplient. Des pressions, je l’ai dit, ont été exercées sur youtube pour que la video soit retirée. Le film de treize minutes est médiocre, mais il existe des milliers de videos médiocres sur youtube. De surcroît, ce qui y est dit sur Muhammad est vrai, ce qui y est montré du comportement des islamistes correspond à la réalité. La façon dont certains s’acharnent sur cette video est profondément malsaine et montre un esprit de soumission à l’islam radical absolument inadmissible.

Obama, de surcroît, est d’une arrogance telle qu’on ne peut en tirer qu’une seule conclusion : il méprise le peuple américain et se fiche du monde à un degré sans précédents. Carter était un imbécile égaré à la Maison Blanche. Obama n’est pas un imbécile, c’est une crapule cynique.

Le soir de l’attentat de Benghazi, bien qu’au courant de ce qui se passait, il était parti à Las Vegas pour passer du bon temps. Quelle attitude présidentielle ! Le lendemain, comme je l’ai noté ici, après une brève prise de parole à la Maison Blanche sur les émeutes du Caire (pas un mot sur Benghazi), il passait une heure à l’antenne avec le « maquereau qui boîte » à parler de rap. Puis il repartait pour Las Vegas encore.

Le surlendemain, après avoir réceptionné le corps de l’ambassadeur et des autres américains assassinés, il se rendait à New York pour passer l’après-midi en compagnie de Jay Z et de Beyonce, pour parler de gangsta rap sans doute.

Le soir, il était dans l’émission de David Letterman où il retournera bientôt, le jour même où Netanyahou devait le rencontrer. Et l’entretien chez David Letterman, comique de gauche bien pensant et obamalatre, montrait qu’Obama aurait davantage sa place dans une émission de ce genre pour faire un duo avec David Letterman qu’à la Maison Blanche. Ce fut une succession de plaisanteries, parfois peu dignes, accompagnées de questions « sérieuses » attirant de la part d’Obama des réponses affligeantes que Letterman, bien sûr, acceptait sans broncher. Il fut question du poids d’Obama habillé et tout nu, de la fabrication de la bière au miel à la Maison blanche et de quelques autres sujets fondamentaux.

A une question sur la dette, Obama a répondu qu’il ne savait pas à quel niveau elle se situait, mais que ce n’était pas grave, et qu’il n’y avait pas de problème dans le court terme. Pendant le même temps, les quatre Américains tués étaient enterrés, et les émeutes anti-américaines se poursuivaient dans vingt pays. J’aurais écrit il y a quelques années qu’un Président des Etats Unis se comporterait avec une telle désinvolture, on m’aurait accusé d’exagérer. Je n’aurais pu imaginer, non, qu’un jour un Président des Etats-Unis se comporterait ainsi.

Voici deux jours, des photos de l’attentat de Benghazi circulaient, dont celles de l’ambassadeur, violenté et sodomisé avant d’être tué, l’une des photos montrait un mur du consulat, porteur de traînées de sang horizontales. Le sang de l’un des Américains assassinés.

Le lendemain, un drapeau venu de la campagne d’Obama figurait sur le site de campagne et se trouvait mis en vente sur le site (35 dollars pièce). Ce drapeau portait, en remplacement des cinquante étoiles, le logo de campagne d’Obama, un O comme Obama avec des vagues à l’intérieur, et à la place des rayures rouges et blanches, cinq traces rouges qui ressemblaient à des traînés de sang horizontales ressemblant à celles de la photo prise à Benghazi. (1)

En soi, ce drapeau est, au minimum, d’un mauvais goût absolu et dénote un narcissisme exacerbé, voire des tendances autocratiques, mais mettre ce drapeau sur le site de campagne le jour où sont publiées des photos montrant des traînées de sang qui ressemblent aux traces rouges du drapeau relève d’une indécence qu’aucun mot ne peut qualifier.

Soit c’est de l’inconscience, soit c’est de la provocation et un crachat au visage des citoyens américains. Dans les deux cas, cela montre qui sont Obama et les gens qui l’entourent.

On peut aussi risquer une troisième hypothèse : il y a là un message subliminal. Les traînées de sang portent la marque d’Obama, ce qui est logique puisqu’Obama porte une lourde responsabilité dans l’attentat de Benghazi. Et quiconque votera pour Obama doit s’attendre à d’autres traînées de sang portant la marque d’Obama.

Cette troisième hypothèse n’est pas la bonne, je sais. Mais involontairement de la part de la campagne Obama, le message subliminal est là, et le drapeau constitue un avertissement : quiconque votera pour Obama doit s’attendre à d’autres traînées de sang portant la marque d’Obama.

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Si les Etats Unis en viennent à ressembler à une république bananière au cours des quatre années suivantes, si Obama est réélu, l’avertissement aura été vain.

Les grands médias américains y seront pour beaucoup. Mais ils font partie d’un ensemble, hélas. La gauche radicale a commencé à infiltrer les universités et les médias américains dans les années 1960, bien décidée à prendre le pouvoir. Elle a beaucoup avancé depuis. Elle est dans les lieux les plus prestigieux, Columbia, Yale, Stanford, dans les grands journaux, les grandes chaînes de télévision, le parti démocrate. Obama était son candidat : il l’est toujours. Elle s’est donné une tâche de destruction. Elle n’a pas renoncé. Elle a commencé à changer la population américaine. Elle n’a pas renoncé non plus.

Si Obama est réélu, vous aurez toutes les raisons d’avoir peur pour l’avenir.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

(1) https://store.barackobama.com/obama-2012-store-collections/artists-for-obama/our-stripes-flag-print.html

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