Dois-je l’écrire ? Je ne suis pas la convention démocrate avec le même élan de sympathie que celui que je pouvais avoir envers la convention républicaine.
Il y a, parmi les démocrates, de braves gens qui espèrent le meilleur. Il y a aussi des gens beaucoup plus radicaux qui m’inquiètent profondément. Et puis, il y a les quatre années de la présidence Obama. Il y a les huit années précédentes au cours desquelles la diabolisation de George Walker Bush a été parfois frénétique et a eu de lourdes conséquences.
Si le parti démocrate était encore ce qu’il était au début des années 1960, sans doute raisonnerais-je autrement. Mais c’est un fait, le parti démocrate a beaucoup changé et a connu une dérive vers la gauche extrême. Ce n’est plus le parti du temps de John Kennedy. Et, quand bien même Bill Clinton y prononce un discours mercredi soir, ce n’est plus, d’une même façon, le parti que Bill Clinton s’était efforcé de recentrer. C’est le parti de Barack Obama. Et derrière lui, c’est le parti de groupes radicaux, d’une nomenklatura d’adeptes du capitalisme d’accointances (crony capitalism), des syndicats du secteur public et de quelques autres secteurs, tels l’industrie automobile. C’est le parti de la distribution des allocations sociales en échange de promesses de vote et de mouvements d’agitation sociale.
La première journée de la Convention démocrate à Charlotte a reflété cet état de choses. A l’extérieur, après une préfiguration, le week end dernier, sous la forme d’une réunion islamique (Jumah at the Democratic National Convention), désavouée à la dernière minute par les dirigeants du parti, on a pu voir ce mardi divers mouvements organiser des rassemblements : anarchistes « pacifistes » clamant des slogans « anti-impérialistes » et anti-israéliens, féministes gauchistes du mouvement Women in Pink, revenues de Tampa sans avoir oublié leurs costumes en formes de vagins géants et béants, et proclamant « We are sluts, and we vote » : « nous sommes des salopes et nous votons ». Convaincant ? Cela dépend pour qui.
On a pu voir ensuite dans le hall de la convention lui-même, un film de présentation générale appelant au rassemblement, et dont la phrase essentielle était : « Le gouvernement est la seule chose à laquelle nous appartenons tous ». La campagne Romney ayant aussitôt répliqué, « Non, le gouvernement appartient aux citoyens, ce ne sont pas les citoyens qui appartiennent au gouvernement », le parti démocrate a déclaré que c’était un film venant du comité local de Charlotte, pas un film de la campagne nationale. Dont acte.
Il y eut ensuite un hommage à Ted Kennedy, pour moitié consacré à montrer des images de Ted Kennedy traitant Mitt Romney d’idiot ou d’imbécile, ce qui m’a semblé être une curieuse façon de rendre hommage à un homme disparu et une manière inélégante de faire parler un mort, mais ce n’est que mon avis.
Le thème central a ensuite été l’avortement, et encore l’avortement. Une façon d’illustrer le fait que les démocrates entendent démontrer que les républicains sont en guerre contre les femmes. On pourrait penser que la seule question qui préoccupe les femmes aux yeux des démocrates est de savoir où et quand elles pourront avorter, et que toutes les autres questions, emploi, éducation, futur du pays, futur de leur famille et de leurs enfants sont absolument secondaires. Les républicains répondront que les femmes ne sont pas que des organes reproducteurs, mais des êtres humains à part entière avec des problèmes d’êtres humains. Et je ne leur donnerai pas tort. L’objectif des démocrates est d’attirer les voix des femmes : il n’est pas certain qu’ils s’y prennent bien. Et les sondages de Barack Obama chez les femmes montrent un net fléchissement. L’avortement libre et gratuit, surtout l’avortement tardif au troisième trimestre, n’est soutenu que par une minorité de l’électorat féminin aujourd’hui aux Etats–Unis.
Un autre thème est revenu très régulièrement : le libre choix de se marier, autrement dit, le mariage homosexuel, qui, là non plus ne semble pas une préoccupation majeure pour le peuple américain aujourd’hui. Avec le mariage homosexuel, les allusions au risque de voir les républicains rétablir la loi dite Don’t ask don’t tell ont été fréquentes : la loi en question impliquait que les militaires n’affichent pas leurs orientations sexuelles. Les démocrates sont favorables à ce que les militaires affichent ouvertement leurs orientations sexuelles, et qu’un militaire gay puisse proclamer haut et fort qu’il est gay. Pour beaucoup d’Américains, un soldat doit défendre le pays, et c’est davantage son rôle que de participer à la gay pride, et je ne suis pas certain que ce soit un thème porteur pour les démocrates.
Quand le moment du prime time est arrivé, on a entendu quelques mots de Jimmy Carter, qui a déclaré que jamais un Président avant Obama n’avait fait face à une telle hostilité et n’avait eu tant de mal à faire avancer ses projets (Carter devait être en séjour prolongé à Gaza pendant la présidence George W. Bush, puisqu’il n’a pas vu du tout la diabolisation dont celui-ci a été victime, et il n’a pas remarqué que pendant deux ans Obama a eu un Congrès démocrate prêt à voter tous ses projets). On a entendu Cory Booker, maire de Newark, déclaré que ce qu’il fallait à l’Amérique, c’étaient des emplois : on ne peut que lui donner raison et regarder avec tristesse les chiffres du chômage aujourd’hui. Lorsque Cory Booker a dit qu’avec Obama il y aurait des emplois, je ne suis pas certain qu’il ait été convaincant. Les vingt trois millions de chômeurs américains pourraient lui demander où Obama a favorisé la création d’emplois.
Deval Patrick, gouverneur du Massachusetts, impliqué dans diverses affaires de corruption, mais présent quand même, s’est chargé d’une attaque féroce contre Mitt Romney, qui l’a précédé au même poste : je ne l’accuserai pas de mensonge (être accusé de corruption est déjà bien assez pour un seul homme), mais si on devait lui rappeler les chiffres, on devrait lui dire que Mitt Romney avait laissé un budget en équilibre sans augmenter les impôts et des chiffres de chômage équivalents au plein emploi, alors qu’aujourd’hui, dans le Massachusetts, le budget est en lourd déficit, les impôts ont augmenté, et le chômage est à la hausse.
A suivi Rahm Emanuel, ancien Chief of staff de Barack Obama, qui a souligné la tâche dantesque de Barack Obama dans les premiers mois de sa présidence : un pays en « chute libre » qui s’effondrait de toutes parts. Et Superman Obama a, bien sûr, commencé à tout redresser, à commencer par l’industrie automobile (Rahm aurait pu dire que cela a coûté vingt milliards de dollars au contribuable américain, que les actions de General Motors sont passées en grande partie aux mains des syndicats, qui ont touché une somme importante au passage, que General Motors est toujours en déficit et au bord de la faillite, vu que Barack Obama lui a imposé de fabriquer en priorité un modèle électrique qui ne se vend pas et prend facilement feu, la Volt, et que Chrysler a été cédé pour presque rien à Fiat, mais Rahm n’a rien dit de tout cela, c’est un garçon pudique).
Est venu ensuite le tour de Julian Castro, maire de San Antonio, placé dans cette position pour tenir le rôle d’un Marco Rubio démocrate et montrer que les démocrates aussi ont des étoiles montantes hispaniques. Le discours de Julian Castro semblait d’ailleurs calqué sur celui de Rubio : même histoire d’ascension sociale, même référence émue à ses parents qui ont travaillé dur pour qu’il parvienne au sommet, même référence à l’amour de l’Amérique. Une différence cependant : quand il a évoqué la réussite aux Etats Unis, Marco Rubio a parlé de l’esprit d’entreprise. Julian Castro, lui, a parlé du gouvernement. On a vu ainsi deux visions de l’Amérique. La vision républicaine est celle d’une Amérique basée sur l’esprit d’entreprise et le capitalisme. La vision démocrate est basée sur le rôle du gouvernement. Julian Castro a, d’ailleurs, insisté sur une expression d’Obama qu’on a, elle aussi, beaucoup entendu : chacun doit payer sa part équitable (fair share), autrement dit, la progressivité fiscale doit être accentuée, les riches capitalistes doivent payer plus. Il a aussi employé le mot « investissements » comme l’emploient les socialistes : un investissement chez les démocrates, ce n’est pas un investissement dans une entreprise privée, c’est de l’argent public dépensé pour construire des routes, des bâtiments, ou pour donner davantage d’argent à divers secteurs publics, tels l’éducation. C’est de l’argent destiné à donner des subventions ou des allocations.
La soirée s’est achevée avec Michelle Obama. Et elle a tenu le rôle qui était le sien, de manière assez brillante. Si je ne connaissais pas Barack Obama, j’aurais pu me laisser prendre. On a assisté à une réinvention de Barack Obama en saint laïc. Michelle Obama, comme Ann Romney l’avait fait pour son propre mari la semaine dernière, a dépeint Barack Obama comme un homme exemplaire, un mari aimant, un père attentionné, un homme rassembleur entièrement voué à la défense du peuple américain, un pragmatique empli de compassion envers les plus humbles. Elle l’a même décrit comme prêt à travailler avec les démocrates comme avec les républicains.
Le portrait était touchant. Il est juste regrettable qu’il ne corresponde pas à celui de l’homme qui est à la Maison Blanche depuis quatre ans. Obama est sans doute le mari et le père décrit, je veux bien le penser, mais ce n’est pas un homme prêt à travailler avec les démocrates comme avec les républicains : tout ce qu’il a fait montre le contraire, et Paul Ryan serait prêt à en parler abondamment. Ce n’est pas un rassembleur, mais un homme qui s’est conduit de manière sectaire. Ce n’est pas un pragmatique, mais un idéologue, qui n’a, jusqu’à ces jours derniers, pas infléchi d’un millimètre ses orientations.
Si Barack Obama avait un déficit de sympathie, Michelle Obama l’aurait comblé, mais Obama n’a pas eu jusqu’à ces derniers temps, de déficit de sympathie. Il a commencé à en avoir un en raison de la campagne sordide qu’il a mené contre Romney ces derniers mois. La réinvention de Barack Obama par Michelle Obama permettra peut être d’arrêter l’érosion de la cote de sympathie de Barack Obama. Parviendra-t-elle à convaincre, contre toute évidence, que politiquement, Barack Obama est l’homme qu’elle a décrit ? On le verra bientôt. Si c’est le cas, ce sera l’un des tours de prestidigitation les plus magistraux de ces dernières années. Et ce sera un très mauvais signe, car, au fond, je ne pense pas du tout que Barack Obama ait changé. Je pense qu’il est l’homme que je dépeins dans Le désastre Obama. Je pense que son deuxième mandat éventuel serait plus effroyable que le premier.
D’ailleurs, en vantant les bienfaits de saint homme (laïc, bien sûr), Michelle Obama, comme Julian Castro avant elle, n’a évoqué que le gouvernement, uniquement le gouvernement, jamais l’entreprise : sait-elle, et Barack sait-il, ce que seraient les Etats-Unis sans le capitalisme et le secteur privé ?
Une dernière remarque : les démocrates ne défendent pas le bilan des quatre années d’Obama. Et ils ne proposent explicitement pour le moment rien de précis pour les années à venir.
Leur narration est claire : tous les problèmes du pays sont de la faute de George W. Bush. Barack Obama a hérité d’un cataclysme absolu. Il a entamé un redressement, mais sortir d’un cataclysme absolu est une tâche de titan. Il lui faut encore au moins quatre ans pour redresser la situation. Et en ce cas là, le pays retrouvera l’équivalent des heureuses années de la présidence Bill Clinton. A moins qu’elle ne devienne un pays paradisiaque où le secteur privé aura disparu.
L’envers de la narration est clair aussi : l’élection de Romney serait un retour aux abominables politiques des années George W. Bush, voire à des politiques bien pires encore et antédiluviennes.
Autrement dit : le bilan n’est pas présentable donc nous n’en parlons pas (ou alors en le toilettant très sérieusement, j’y reviendrai), mais ce n’est pas notre faute, c’est celle de l’abominable Bush. Et voter pour Romney serait l’équivalent du retour de Lucifer. Cela marchera-t-il ?
Clinton va parler ce soir. Il sera précédé, entre autres, de Sandra Fluke, l’étudiante qui a besoin de beaucoup de pilules, de beaucoup d’avortements et de beaucoup de mariages gay. La suite demain.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
PS Je viens de voir un titre de journal français : « Michelle Obama a su recréer la magie ». Je savais que Michelle leur plairait. Michelle Obama est magique : elle coûte très cher au contribuable, mais pense que l’argent tombe du ciel en quantité illimitée, et ceux qui l’écoutent le croient avec elle.
a croire qu’en France on aime le langage du rêve!!!! c’est la gauche dire à peu près les mêmes choses que la droite mais en plus rose en faisant rêver, le mensonge déguisé faut croire que ça passe mieux! sauf que oui sauf que la crise est bien là et que les formules magiques ne fonctionnent pas! faut revenir à la réalité et très vite!
sinon la catastrophe est assurée et c’est pas rose du tout!
Seulement, ils ne savent pas faire.
Ils sont bon pour l’opposition, donc pour critiquer, ils ne savent pas construire.
Ce qui m’a choqué avec la convention républicaine, c’est qu’on y a pas invité G.W.Bush qui fut pourtant un grand président au bilan remarquable. Les démocrates, eux, ne craignent pas d’inviter leurs ex présidents, même un Carter dont tous les maux qui nous accablent sont en majeure partie de sa responsabilité.
Comment expliquez-vous M Millière cet ostracisme désolant dont G.W.Bush est victime ?
Chez les Démocrates, tous les coups sont permis, même à l’encontre d’une grande partie de leurs adhérents. Quelle hypocrisie !!! Il devait y avoir de nombreux pro-palestiniens et pro-allah dans la salle ! Cela ne donne pas une image flatteuse des « Démocrates » à la russe.
VIDÉO. Convention démocrate: quand Obama remet « Dieu » et « Jérusalem » dans son programme
http://youtu.be/09cEwnivdr0
Chaos During Dems Platform Vote
CONVENTION DÉMOCRATE – Un rare mouvement improvisé à la convention nationale démocrate s’est soldé mercredi par un moment embarrassant pour le parti. Une séquence qui va probablement être largement reprise par les campagnes de pub républicaines ces deux prochains mois.
Après avoir suscité la controverse pour avoir omis toute référence à « Dieu » dans leur programme et pour avoir supprimé le passage identifiant Jérusalem comme capitale de l’Israël -qui figurait dans leur programme en 2008-, les démocrates ont finalement essayé de réintroduire les termes dans leur programme en proposant un vote oral.
Selon nos confrères du Huff Post US, Barack Obama était personnellement intervenu pour renforcer ces termes.
Un vote « à la russe »
Mais lorsque Antonio Villaraigosa, maire de Los Angeles et président de la convention, est venu au podium pour demander l’approbation des délégués, ceux qui crièrent leur opposition le firent aussi fort, sinon plus, que ceux donnant leur aval.
Villaraigosa, lors de ce qui devint rapidement un moment embarassant, demanda finalement trois fois le vote oral. Après la seconde fois, il s’arrêta un instant et regarda derrière lui, cherchant visiblement un conseil sur la conduite à tenir auprès d un membre du staff de la convention, avant de se retourner vers le public et demander un troisième vote.
Même si le « non » était encore aussi fort, sinon plus fort que le oui, lors de ce troisième vote, Villaraigosa déclara avoir établi que deux tiers des présents avaient voté pour la réintroduction. En réponse, des huées remplirent la salle.
Quelques minutes plus tard, le comité national républicain avait téléchargé la vidéo sur Youtube (voir la vidéo en haut de l’article) et la faisait circuler sur Twitter.
La partie du programme démocrate consacrée à Israël, rompant avec la tradition des années précédentes en enlevant toute référence explicite à Jérusalem comme capitale de l’Israël, a provoqué de véhémentes protestations parmi les républicains et les pro-israéliens.
Toujours selon le Huff Post US, ce tollé a surpris les responsables du parti, les termes du programme ayant été soigneusement choisis pour mettre en valeur les liens étroits de l’Amérique avec Israël et éviter de patauger dans des questions controversées liées au « statut-final », telles la désignation de la capitale d’Israël.
Deux sources ont également confié mardi au Huff Post US que des responsables du American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), le groupe d’intérêts bipartite et résolument pro-israélien, avaient vérifié l’ébauche du programme et signé ses dispositions.
Pressions au sein du parti
Des sources reliées à l’AIPAC ont plus tard réfuté ces assertions, déclarant aux journalistes que l’organisation avait bien au départ proposé un libellé incluant Jérusalem comme capitale, mais que leurs responsables n’avaient jamais corrigé « l’intégralité du programme démocrate consacré au Moyen-Orient. »
Une source informée des délibérations internes au parti démocrate a indiqué que le dernier changement réinsérant la mention de Jérusalem avait été décidé dans le but de calmer la controverse, pas de modifier les intentions du passage.
« Les responsables du parti démocrate étaient et sont toujours tout à fait à l’aise avec le texte original », a expliqué cette source. « Le texte original était clairement pro-israélien, mais ils ont eu l’impression que la controverse autour de la formulation de Jérusalem empêchait de se concentrer sur le message global. »
Mais une seconde source a déclaré, pour sa part, que les hauts responsables du parti étaient « énervés » quand ils ont appris les termes exacts du programme et qu’ils avaient passé la journée de mercredi à faire pression pour que le changement soit apporté.
Ci-dessous, la mention sur Jérusalem ajoutée dans le programme, en intégralité:
« Jérusalem est et restera la capitale d’Israël. Les camps se sont mis d’accord pour faire de Jérusalem une question relevant des négociations du statut final. Elle devrait rester une ville unie et accessible à tous, toutes croyances confondues. »
(Source Le HuffPost)
Bonjour M. Millière et merci encore de mettre autant d’énergie et de conviction à essayer de mieux faire comprendre aux profanes que nous sommes (en tout cas que je suis) étant donné le déluge d’informations orientées voire purement et simplement mensongères dont nous, Français, sommes abreuvés dès que la Présidentielle américaine est abordée par nos médias.
Il se trouve (ô miracle), qu’en allant sur le site du Figaro, j’ai découvert un article qui m’a semblé aller dans le sens de la vérité.
http://blog.lefigaro.fr/dugua/2012/09/obama-se-trompe-de-moteur-de-c.html
Je le mentionne parce qu’il s’agit de la première fois que je lis quelque chose de sensé sur la question ailleurs que sur dreuz.info.
J’ai l’impression que les Démocrates sont désespérés et que le seul moyen qu’ils ont trouvé pour gagner l’élection est la fuite en avant sur le thème « les Républicains sont le diable incarné, ils sont en guerre contre les pauvres, la culture et le progrès quand nous, Démocrates, représentons la morale, la justice et le bien ».
Quelque part, c’est très bon signe.
Premièrement car on ne gagne pas une ré-élection (qui n’a rien de commun avec une première élection) en ayant pour seul et unique cheval de bataille une caricature aussi grossière au détriment d’un programme politique, et secondement parce que cela signifie qu’Obama et sa clique d’incompétents reconnaissent leur échec.
Autrement, ils feraient comme Reagan et W. en ’84 et ’04: campagne sur le bilan des quatre années précédentes et la nécessité qu’il y a à prolonger la politique entreprise pour que les résultats soient meilleurs encore.
En réalité, nous assistons à la panique des Démocrates, prélude, je l’espère, à une défaite cuisante et méritée.
Par ailleurs, je ne sais pas dans quelle mesure cela jouera, mais je note que les médias français qui avaient rempli des pages entières à se moquer de Clint Eastwood ne pipent mot sur le couac de la convention démocrate sur les questions de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël ainsi que sur les références à Dieu.
Pour le coup, la brave mais benête Laure Mandeville nous explique, histoire d’enterrer cette affaire au plus vite, que « cette diversion a été finalement vite occultée par le discours magistral de l’ancien président Clinton, sans doute un tournant de la campagne. »
Bref, quand Clint Eastwood bégaie sur trois mots (ce qu’Obama fait depuis toujours) on nous serine que c’est le symbole de la nullité républicaine, mais lorsqu’on assiste à un événement démontrant la division profonde et le désarroi des Démocrates à huit semaines de l’élection, tout ça est balayé par une conclusion qui emprunte beaucoup plus à un souhait profond de son auteur qu’à une analyse claire et lucide de ce qui s’est réellement passé.
@Mr Milliere,le vent commence t il a tourner ?
-A la une de newsweek pourtant gaucho il y a 15 jours
« Hit the road ,Barak »
« It is the time to have a new president »
-Rumeurs a cnn de Ted Turner se detournant d’obama …
-L’ambiance de la rue aux USA ou l’obamania ne fait plus recette,meme chez les Noirs…
-D’apres Bary Rubin sur PJ media,la cote d’obama est en chute
Soufre -je d’un exces d’optimisme ? 😆
trump
En statistique quand on ne peut mesurer directement un phénomène on recort à des indicateurs corrélés En 2008 au niveau des dons por sa campagne Obama surclasait totalement McCain (je crois que c’était du 7 à 1). Cette année Romney reçoit plus de dons que lui ce qui (parce que celà reflète un militantisme) n’augure rien de bon pour Obama.
Bien sûr le journaliste français de gauche (pléonasme) et manipulateur (pléonasme aussi bien avec journaliste qu’avec de gauche) a une explication toute trouvée: c’est parce que les riches sont pour Romney « oubliant » que c’est l’évolution qui est significative et que si les millionnaires et les self-made men sont plutôt républicains, les milliardaires et ceux qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche sont démocrates, sans compter que l’existence de plafonds fait que le gros de ces fonds proviennent de petits donneurs.
Eh bien Guy bravo d’avoir eu le courage de regarder le DNC pour nous rapporter ce récapitulatif, personnellement j’ai essayé de le visionner, mais les hauts le cœur sont devenus trop violents. Tu as du faire usage du Pepto-Bismo. Beaucoup trop de mots hargneux envers Romney ; c’est donc à l’opposé de la convention républicaine ou l’on a parlé d’obama comme d’un type sympathique même s’il est président incapable. Il y a bien un % de pourriture au sein du parti démocrate, lors d’un rassemblement supposé joyeux et quand il est demandé aux délégués s’ils veulent rajouter le mot ‘Dieu’ ainsi que ‘Jérusalem pour capitale d’Israël’ sur la plateforme démocrate. Les huées, et les « non » (nays) n’ont pas besoin d’être traduit ! La question fut posée trois fois… écoutez les dans l’arène, ce n’est pas la reinvention de Barack Obama, c’est la reinvention de l’Amerique. Simply disgusting http://www.realclearpolitics.com/video/2012/09/05/jerusalem_and_god_get_booed_at_dem_convention.html
Chere annika,
Je traiterai dans l article 2 sur la convention democrate de ce grand moment de television. Amicalement
En ce qui me concerne, je suis pro choice, et pro mariage gay, et je voterais Romney/Ryan sans l’ombre d’une hésitation car d’une part, je ne suis pas anti-anti pro life et anti anti mariage gay, car ce sont des questions qui relèvent de l’intime et d’autre part, ce qui me lie aux conservateurs (l’esprit d’entreprise, l’admiration pour les valeurs de l’Amérique, l’hégémonie bienveillante, la fermeté face aux totalitarismes …) est bien plus fort que ce qui m’en sépare.
Welcome to the Republican tent! Vous n’êtes pas seule à partager ces idées au sein du parti républicain, il y a aussi les pro-choice jusqu’à la fin du 3eme mois (comme moi). Ce qui saute aux yeux avec le D.N. Convention c’est les divisions, comme si le parti encourageait leur séparation en groupes distincts. Le groupe des femmes, le groupe des gays, des immigrants qui portent leurs pancartes comme un badge d’honneur « Arab-American Democrat », « Mexican-American », etc. En fait, c’est une alliance très divisée par race, ethnicite, religion et gendre. C’est frappant cette différence d’avec la convention républicaine ou chacun vient avec sa propre histoire et ses propres idées libérales, mais appartient à une seule identité (l’Amérique).
Annika, voici un film pro-life sur le la lutte contre le cancer en Afrique.
http://www.youtube.com/watch?v=v7NwxTdjDig
Vous nous parlez d’avortement. xxxxxxx
Je suis affligé par l’article du Huff Post concernant le discours de Clinton! A croire qu’Anne Sinclair est dans l’équipe de campagne de Saddam Hussein Obama…. Les « commentaires » des internautes sont tout aussi pathétiques. Le monde va mal.
Au dela de la prochaine election presidentielle, le problème reste entier: le devenir des Etats Unis sur le long terme reste tres inquietant car la jeunesse americaine est formatée par des universités qui sont pour la plupart de gauche.
Quizz des elections de 2017 etc….
Bonjour monsieur Millière, un peu hors sujet (quoique) :
Une reportage « digne » d’Arte , intéressant , bien ficelé, orienté et infantilisant à souhait…
Un seul responsable désigné pour la crise américaine, la crise européenne, la crise mondiale, etc. :
Goldman Sachs, l’ignoble pieuvre invisible, sans scrupules et sans éthique… Le ton macabre de la voix-off est sans comparaison avec la voix enjouée qui nous fait chaque soir le décompte des morts au JT de 20H. Le fil conducteur, subtilement laissé en filigrane de l’émission, semble tout droit sorti d’un journal national socialiste des années 1930 (non intentionnellement, on en doute pas…) ; suggérer sans jamais nommer, permet de laisser libre cours à l’imagination (très limitée) des indignés-complotistes-antisémites-antisionistes de tous bords, tout en prêchant les ignorants et les non-convaincus. L’oeil borgne se pose une fois de plus sur la planète, se faisant le porte parole des 99% de « victimes » d’un système qu’ils n’ont évidemment pas choisi, et auquel ils n’appartiennent pas…
http://videos.arte.tv/fr/videos/goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde–6894428.html
Je n ai pas encore eu le temps de voir cette emission, mais ce que vous notez m incite a le faire sans tarder. Merci infiniment de m avoir envoye ce message.
Cette émission a été suivie de l’adaptation à l’écran du célèbre roman de huile-fiction d’Eric Laurent « Le Pétrole des Bush ». C’est comme ça qu’on intoxique le grand public. Dans les deux émissions, le grand coupable, c’est George Walker Bush et son ignoble complice: les Etats-Unis. Rien que de l’info qu’on vous dit.
Sur la même chaîne, hier soir, l’émission 28 minutes s’est intéressé à la campagne américaine…autant dire qu’il s’agissait de casser méchamment du républicain. 28 minutes s’affiche comme une émission anti-intox. Tellement anti-intox qu’ils n’ont pas osé diffuser mon commentaire (correct et poli) soulevant ce parti pris.
J’aime Arte mais je m’aperçois que les propagandistes de gauche l’aime aussi, au point de l’avoir investie de toute part !!!
Par contre j’ai beaucoup ri quand j’ai vu la prise de position de Chuck Norris. Au moins si Obama est élu, c’est que Chuck Norris aura changé d’avis:
http://www.youtube.com/watch?v=XEMyqk5dlKw
Le peuple américain vote pour celui qui sera président, chuck norris décide de celui qui sera président. Un peu la honte, ce soutien quand même …
Parce qu’il vaut mieux être soutenu para George Soros qui a commencé sa fortune en aidant les Nazis à récupérer l’argent des Juifs? Ou celui d4alinski qui afait dans le terrorisme? Ou encore celui de Jane Fonda qui a soutenu Ho Chi Minh et Pol Pot?
non, je dis juste que Chuck Norris n’est pas l’acteur du siècle et joue dans des films pourris. Le soutien de Clint Eastwood ou du grand Robert Duvall (Tom Hagen dans les deux premiers volets du Parrain) ça a plus de gueule quand même. Je voterais Romney/Ryan si j’étais américaine mais cela ne m’empêche pas d’aimer le cinéma et force est de reconnaitre que Sean Penn le gauchiste ami de Chavez est quand même un bien meilleur acteur que Chuck Norris.
Un peu de second degré n’a jamais fait de mal à quiconque.
Mais on s’en moque de ses qualités d’acteur. Ronald Reagan n’était peut-être pas l’acteur du siècle mais il avait certainement les idées plus claires en politique que certains acteurs bien meilleurs que lui.
Est-ce que vous vous rappelez de la phrase « Tu suis vaincre Hanibal mais tu ne sais pas profiter de la victoire »? Et bien ça c’était du carthaginois. En français ça se traduit: par « Mon pauvre Hanibal, en dehors de ta spécialité (vaincre) tu es un c… redoutable ». Et bien, idem pour les acteurs.
PS: Souvenez-vous des Joliot-Curie et du mathématicien Laurent Schwartz qui se sont retrouvés au Parti Communiste. Un très bon exemple de gens brillants qui deviennent très c…s une fois qu’on les sort de leur spécialiste.
À JFM : je suis d accord,avec vous mais, en tant que fan absolue de cinéma américain, je préfère Sean Penn le gaucho à Chuck Norris le conservateur. Désolée. Et je ne connais personne qui préférerait Chuck Norris a sean Penn sur un plan purement cinématographique. D ailleurs Clint Eastwood a offert un rôle à Sean Penn le gaucho qui lui a valu un oscar (pas son meilleur rôle d ailleurs, son meilleur étant selon moi son rôle de matthew pomcelet dans dead man walking) et jamais à Chuck Norris …. Il n y a pas que la politique dans la vie, heureusement !
Le meilleur rôle de Sean Penn selon moi est dans We’re no angels avec De Niro.
En tant qu’amateur absolu du cinéma américain je ne vois pas pourquoi je devrais admettre que quelqu’un dont le grand talent est de savoir faire des grimaces, qui ne connait pas le prix du pain, dont la vie privée est généralement loin d’être édifiante, qui trois fois sur quatre est un « college drop out » (autrement dit, n’a pas eu son bac), qui souvent abuse de l’alcool et de drogues qui ne font pas du bien au cerveau » vienne me dire pour qui je dois voter. Et sur ce dernier point (avoir un cerveau intact) je fais beaucoup plus confiance à Chuck Norris, qui a besoin de rester en forme, qu’a Sean Penn.
à jfm : il y a quand même quelques acteurs aux sympathies républicaines qui n’ont pas non plus le cerveau intact, vu leurs abus : Robert Domney Jr, par exemple. Et D.ieu sait si je l’adore, il a une présence incroyable à l’écran. En tant que citoyens américains, les uns et les autres ont le droit d’avoir une préférence pour l’un ou l’autre des candidats et de l’exprimer publiquement. C’est la démocratie après tout … Mais sur le plan strictement cinématographique, Chuck Norris est un « acteur »(façon de parler) minable et je vous mets au défi de me citer de mémoire un seul de ses films. Bref, la politique c’est une chose et le cinéma ou la zique une autre. Il y a des tas de groupes ultra gauchistes aux US que j’écoute depuis 20 ans, comme Pearl Jam par exemple (un des plus grands groupes des 20 dernières années).
Ok, il y a des acteurs républicains alcooliques mais y-a-t-il des acteurs Démocrates au cerveau intact?
Et je me répète: est-ce que vous accepteriez que votre plombier vous dise comment voter?. Et pourtant il est plus en prise avec la réalité et a probablement le cerveau en meilleur état que Sean Penn ou Génocide Fonda.
Note; Clin Eastwood et Charlton Heston étaient meilleurs que ceux que vous citez. Et on continuera de treagrder « le bon, la brute et le truand », « L’inspeccteur Harry », « les Proies » et » La soif du mal, le Seigneur de Guerre, Ben Hur » qudn même Google aura oublié Sean Penn.
@ jfm : penser par moi même étant une vieille habitude chez moi, mes groupes ou mes acteurs préférés peuvent me dire de voter pour qui ils veulent, je n’en fais qu’à ma tête. Donc les opinions politiques de tel ou tel, je m’en fiche : cela n’aura aucune influence, dans un sens ou dans l’autre. J’adore des acteurs ou des groupes de gauchistes autant que des acteurs ou des groupes catalogués GOP. Et vice versa. Comme je le disais tantot, il n’y a pas que la politique dans la vie.
Charlton Heston est immense (c’est bien le cas de le dire), la scène finale de la planète des singes est un monument. Mais parmi les contemporains, Robert Downey Jr, nonobstant son cerveau ravagé, a un charisme et une présence incroyables. Là encore, GOP ou DN, ils ont tous usé et abusé de l’alcool et des drogues, c’est inhérent à ce milieu.
« Je ne suis pas la convention démocrate avec le même élan de sympathie que celui que je pouvais avoir envers la convention républicaine. ». Rassurez-vous, France 2 fait du zèle et ne montre que les sourires, le bonheur et toute la réussite de ces quatre années…sans parler des éloges sur la femme, le bonhomme et le reste. Un vrai conte de fée, mais si malheureusement ‘il repasse, nous savons bien ce qui adviendra de la démocratie, de la liberté et du rêve américain ; des entrepreneurs et de l’islam.
http://www.youtube.com/watch?v=UObEdF_uhaw
Voici comment le DNC, par ailleurs parti du KKK, sa branche armée, prend les Noirs pour des idiots utiles.