Qu’est ce qu’un extrémiste ?
Nombreux sont les auteurs qui se sont penchés sur la définition du mot « extrémisme » et l’ont assimilé à toute position politique radicale excluant une forme quelconque de compromis. Cette définition, simple et généralement admise, permet de fédérer les extrémismes de « droite » comme de « gauche » ou les mouvements de fanatiques religieux.
Cependant, cette définition dit peu de ce qu’il faut entendre par une « position politique radicale ». C’est à ce flou qu’on doit le recours simpliste au mot « extrême » et à ses dérivés. De plus, l’usage fréquent de ce mot dans les ‘mass médias’ répond souvent à la tentation de diaboliser un interlocuteur et, ainsi, de s’exonérer de le combattre avec des arguments.
Il apparaît dès lors utile de préciser la définition du concept d’ « extrémisme » en évaluant plus rigoureusement sa portée.
J’ai donc donc isolé trois variables constitutives de pensées extrêmes.
Le premier marqueur d’une pensée extrémiste est sa subordination à une idéologie radicale [i]. Le fait qu’une politique obéisse à un dogme de manière plus ou moins évidente est de première importance. En effet, l’assujettissement à une idéologie inspire à ceux qui y adhèrent une conviction ou une ‘raison d’être’ impossibles à ébranler, à tout le moins difficiles à questionner.
Le nazisme est l’exemple emblématique d’un mouvement extrémiste fondé sur une idéologie radicale nourrie par la pensée d’Adolf Hitler telle qu’énoncée dans son manifeste Mein Kampf.
Le deuxième critère constitutif d’une pensée extrémiste tient à la volonté de révolutionner l’ordre social établi. Les ‘conspirations’ en tous genres nourrissent ces idées extrémistes pour peindre un tableau particulièrement sombre de l’état d’une société et, dès lors, appeler à son renversement. Se présentant souvent comme ‘la seule vraie opposition’ ou encore ‘l’unique alternative crédible’, les extrémistes usent de discours simples et de champs lexicaux précis pour séduire.
Cette caractéristique est la signature de ces idéologies extrémistes divisant le monde en deux blocs hégémoniques. Il en est ainsi de l’islamisme qui distingue la terre d’islam où la loi coranique doit régner en maître incontesté (« dar al islam ») du reste du monde où le djihad doit imposer la sharia (« dar al harb »).
Le troisième paramètre qui contribue à reconnaître une pensée extrémiste tient aux moyens mis en œuvre pour assurer la promotion de l’idéologie. Il s’agit ici du recours à des méthodes extrêmes (« la fin justifie les moyens »), contraires à toute forme de morale judéo-chrétienne, afin d’arriver à une fin.
Avec ces trois critères, il devient plus aisé d’identifier un « extrémisme », tant du point de vue de l’essence idéologique et de la pensée que, de manière plus pratique, de la nature des méthodes mises en œuvre par ses « fidèles ».
De plus, ces critères permettent d’inscrire pratiquement tous les « extrémismes » du XXe siècle dans cette catégorie : nazisme, fascismes (salazarisme, franquisme,…), communismes (stalinisme, castrisme,…), islamisme, anarchisme, etc.
Mais ils permettent aussi de déceler l’existence d’un autre extrémisme, celui du ‘consensualisme’.
Le consensualisme
i) L’idéologie du consensus
Cette idéologie nouvelle, plus subtile dans son contenu et son articulation que celles évoquées précédemment, est un sous-produit du post-modernisme. Le ‘consensualisme’ répond à l’ambition d’installer un ‘consensus global’.
Il repose sur un conformisme intellectuel strict, monolithique et universel censé mettre un terme à toute forme de conflits, sinon les faire disparaître entièrement.
Pour les ‘consensualistes’, tout conflit est néfaste et condamnable quel que soit sa nature et ses causes, et l’idée d’apaisement est intrinsèquement positive, quelqu’en soit le prix. Héritiers maximalistes de la pensée humaniste, les consensualistes sacralisent ainsi les concepts de « paix », de « dialogue » ou de « métissage » pendant qu’ils s’attribuent le monopole de la « raison », celui de la lutte pour l’ « égalité » ou celle encore contre le « racisme ».
Si leur démarche interpelle, c’est moins pour les valeurs dont ils se prévalent que pour leur intransigeance extrême au service de celles-ci. Dividende du post-modernisme, cette posture s’est désormais fermement ancrée au cœur des démocraties libérales où elle a supplanté les extrémismes traditionnels, récupérant au passage leurs procédés, fonctions et objectifs. Le ‘consensualisme’ est ainsi devenu une doxa fondée, comme tout autre dogme, sur une vision bipolaire du monde, distinguant le ‘Bien’ du ‘Mal’ et s’arrogeant naturellement le rôle de seul garant légitime du camp du ‘Bien’.
Dans ce manichéisme simpliste, la paix, toute paix, fût-elle d’abandon ou de déshonneur, est synonyme de ‘Bien’. A l’opposé, la guerre, toute guerre, fût-elle de légitime défense ou de survie, ressortit au registre du ‘Mal’. Les ‘consensualistes’ ont ainsi soumis l’opinion publique à cette représentation binaire où, au nom des bons sentiments et de la compassion échangée pour de la justice, nuances ou doutes n’ont pas droit de cité. Le rejet du nationalisme (‘Mal’) et l’adhésion au projet d’une société basée sur le multi nationalisme, le supranationalisme ou le multiculturalisme (‘Bien’) est un autre exemple de ce bipolarisme simpliste.
Le consensualisme s’est ainsi imposé comme la nouvelle norme et ‘raison d’être’ des hommes post-modernes. Désormais, sanglés dans leur uniforme du ‘politiquement correct’ et du conformisme intellectuel, ils posent fièrement aux gendarmes de la pensée, tourmentant les sceptiques et excommuniant les ‘hérétiques’.
ii) Le consensualisme comme mouvement révolutionnaire
Comme tout mouvement extrémiste, le consensualisme a inspiré une nouvelle lecture de la réalité, un nouveau langage, un nouveau dogme qui commande en toutes circonstances de « faire la part des choses » et de récuser tout « parti pris » dans la gestion de la polis.
Cet extrémisme de l’eau tiède a fécondé un conformisme intellectuel qui sacralise des valeurs ou concepts particuliers, au nom d’une détestation aussi absolue de leurs contraires. Ci-dessous, une liste non exhaustive de ces valeurs et de leurs contraires :
« Bien » | « Mal » |
La modération | Le radicalisme |
La paix | La guerre |
L’apaisement / le pacifisme | L’engagement |
Le multiculturalisme | Le nationalisme |
L’humanisme / la laïcité | La religion |
La raison | La passion |
A l’instar d’autres idéologies extrémistes, le consensualisme cherche à révolutionner l’ordre sociétal. Sa singularité est de proclamer que tout différend doit se résoudre de manière « raisonnable » et de récuser le recours au conflit pour le résoudre.
iii) « Le consensus justifie les moyens »
Comment, objectera-t-on, le fait de proclamer les valeurs de « paix » et d’ « apaisement » et de récuser par principe tout recours à la violence peut-il apparenter ce dogme du consensus à l’extrémisme ?
Certains exemples récents illustrent les conséquences funestes auxquelles expose l’extrémisme du consensus.
Arthur Neville Chamberlain, Premier ministre du Royaume-Uni quand commence la seconde guerre mondiale, est un des plus fidèles interprètes de cette volonté de consensus « à tout prix ». Architecte en 1938 des accords de Munich entre le Royaume-Uni, la France, l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie, Chamberlain a choisi d’apaiser la volonté expansionniste d’Adolf Hitler en lui abandonnant la Tchécoslovaquie plutôt que de le combattre quand le sort des armes lui était encore favorable. Cette inébranlable conviction d’apaiser le « Mal » par des « concessions » et cette foi aveugle dans le « compromis » sont l’essence de cette idéologie du « Bien ».
Les conséquences de cet extrémisme du consensus en font inévitablement le serviteur objectif des « valeurs » négatives qu’il prétend combattre.
Les accords de Munich sont certes le fruit de circonstances géopolitiques et d’un contexte historique pour le moins exceptionnels. Moins dramatique et plus près encore de nous, l’actualité nous offre de nombreux exemples qui attestent de l’intolérance et de la violence du consensualisme pour discréditer ceux qui dénoncent la perversité de son essence et de ses méthodes et lui demandent des comptes de son alliance objective avec les extrémismes « classiques ».
Ainsi, si un directeur de recherche au Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), professeur à l’Institut d’études politiques de Paris et auteur de près de trente ouvrages scientifiques publie un nouveau livre, il serait logique d’en trouver l’écho dans les médias traditionnels. Sauf quand les grands prêtres du consensualisme décrètent l’embargo médiatique de ce directeur de recherche, Pierre-André Taguieff, dont un opus, La nouvelle propagande antijuive : Du symbole al Dura aux rumeurs de Gaza [ii] traite sans ménagement de cette idéologie, de ses conséquences et de ses avatars, particulièrement ceux liés à la responsabilité des médias dans la recrudescence de la haine des Juifs en Occident…
C’est que la campagne lancée contre l’auteur ne s’était pas arrêtée au boycott publicitaire de son livre.
En octobre 2010, à la « faveur » d’une innocente boutade sarcastique sur un réseau social, le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) déclenchait une violente campagne de dénigrement contre lui et n’hésitait pas à le qualifier de « polémiste haineux » dans un communiqué de presse [iii]. De nombreux autres procureurs allaient bientôt ajouter leurs voix au procès public de Pierre-André Taguieff. Et pendant plusieurs jours, journaux, radios, sites internet et chaînes de télévisions allaient évoquer l’affaire [iv] pour achever de discréditer le chercheur. Jusqu’à son employeur, le CNRS, qui lui recommandait d’éviter de donner des conférences pour ne pas donner aux esprits mal intentionnés matière à détourner le sens de ses propos.
C’est ainsi que, à défaut d’éliminer physiquement un adversaire, le consensualisme diffame et discrédite un « dissident » et réussit, au nom des principes s’inspirant de la non-violence, de l’apaisement, de la modération, de la tolérance et du dialogue, à lui interdire l’accès au débat public.
Ce même embargo est imposé sur des chercheurs, en particulier en Europe, qui s’osent au blasphème en stigmatisant le bilan catastrophique du 44ème Président des Etats-Unis d’Amérique – Barack Hussein Obama.
Mais il est également prescrit pour tous les historiens, journalistes, démographes ou autres, qui bravent le politiquement correct, en remarquant que l’immigration islamique en Europe change le visage du vieux continent, et pas nécessairement pour le meilleur.
Comme nous le verrons, la théorisation du consensualisme permet de mieux décoder certains faits contemporains importants. Les deux sections suivantes illustreront comment l’extrémisme consensuel réussit à jeter l’anathème sur qui lui manque, mais aussi comment certaines forces sociales et politiques cherchent à s’en affranchir.
Fin de la première partie.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Dan Levy pour www.Dreuz.info
[i] Nous définirons le concept d’idéologie radicale comme étant un « ensemble d’idées constituant un système philosophique visant à modifier en profondeur l’ordre social prévalent ».
[ii] Pierre-André TAGUIEFF, La nouvelle propagande antijuive: du symbole al-Dura aux rumeurs de Gaza. Presses Universitaires de France, Paris, 2010, 560 pages.
[iii] Communiqué de presse du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples.
[iv] Voir l’article de Pascal Boniface sur son blog, celui de Catherine David, ou encore l’interview du président du MRAP dans le Journal Du Dimanche.
Très bon article. Dans le petit tableau sur la « différence entre bien et mal », vous n’avez pas indiqué le relativisme, la gauche, la droite, le néoconservatisme, le socialisme, l’intellectualisme, le progressisme (ou progressivisme).
Merci.
Tout a fait: la liste est non-exhaustive.
Votre article est néanmoins très bon. Et comme le dit Guy Millière, on ne peut pas tout dire, tout couvrir dans un seul article. Mais bravo quand même et merci pour votre réponse attentive.
Dan Levy toute obligation doit être fondée sur la volonté et sur la liberté. Donc nous sommes libres de ne rien créer. Or si l’on fait ce choix on en assume les conséquences.
Le compromis fait partie de la sphère publique comme dans de la sphère privée.
Sans compromis avec votre conjoint/conjointe vous créez votre propre enfer. Elle/il aura beau acquiéser arrivera l’heure de la rupture.
Sans compromis avec vos collègues de travail vous creusez votre tombe. Il/elle a beau acquiescer arrivera l’heure de votre éviction.
Vous parlez de nouvel extrémisme alors qu’il est le socle même de notre droit des obligations.
Vous avez le mérite de l’étendre à la sphère politico-religieuse, vous vous mettez donc dans une impasse.
Nejma, je ne denonce pas la pratique du consensus ou la recherche de compromis de maniere generale. Mon article porte sur les extremistes qui adoptent une nouvelle pensee unique selon laquelle tout compromis, quelqu’il soit, est necessairement « bon », et toute confrontation, obligatoirement « mauvaise ».
Voir ces phrases de mon article :
« Pour les ‘consensualistes’, tout conflit est néfaste et condamnable quel que soit sa nature et ses causes, et l’idée d’apaisement est intrinsèquement positive, quelqu’en soit le prix. »
ainsi que
« Dans ce manichéisme simpliste, la paix, toute paix, fût-elle d’abandon ou de déshonneur, est synonyme de ‘Bien’. A l’opposé, la guerre, toute guerre, fût-elle de légitime défense ou de survie, ressortit au registre du ‘Mal’. Les ‘consensualistes’ ont ainsi soumis l’opinion publique à cette représentation binaire où, au nom des bons sentiments et de la compassion échangée pour de la justice, nuances ou doutes n’ont pas droit de cité. »
« Le deuxième critère constitutif d’une pensée extrémiste tient à la volonté de révolutionner l’ordre social établi »
le COMMUNISME correspond parfaitement à ce deuxième critère
Quant au franquisme, j’ai un doute: ne s’est-il pas opposé au communisme ??……..
Le franquisme n’est qu’un derivatif du fascisme.
Le fait que celui-ci s’opposait au communisme ne le rend pas plus frequentable.
La nazisme aussi s’opposait ideologiquement au communisme.
quand je vois les 4 lettres » mrap » , je ne peux m’empêcher de penser à Jean Ferrat , un temps président d’honneur de ce » machin » ,
qui les largua pour cause de pro-islamisme !
Un souvenir du Lycée de 1962 : notre prof d’Allemand , qui avait eu à souffrir quelques années du nazisme ,
nous faisait traduire des passages de Mein Kampf , en répètant après chaque cours : n’oubliez jamais que tout était écrit plusieurs années avant la guerre , et que les politiques semblaient obstinément ne pas savoir lire !!!
C’est quand même curieux cette répétition homothétique de l’Histoire , non ?
Quel livre pose problème aujourd’hui ? dont on ne parle de lui qu’en tant que contenant , en refusant obstinément d’aborder son contenu ?
Vous avez raison.
Ni OTAN ni pacte trans-atlantique militaire contraignant, QUI a bien pu donner l’ordre aux tartufes européens de l’époque d’ignorer le danger Hitler à partir de 1933 ? sincèrement, cela me dépasse.
Aujourd’hui, par contre, difficile d’ignorer QUI nous empêche de crever l’abcès « islam » en Europe, c’est tellement visible… ils ne se cachent même plus.
Ah, j’allais oublier , j’informe Dreuz.info que vous êtes le dernier
espace sérieux de liberté !
il se confirme que je viens d’être » banni » d’un autre forum de discussion pour cause d’anti-islamisme ! je réclame à chaque fois un certificat de bannissement ‘pour l’honneur’ mais il est impossible de l’obtenir !
je ne suis pas islamophobe car la phobie est irraisonnée , or ,
j’ai lu le Coran , et j’ai des raisons d’avoir peur !
et je ne suis pas du tout anti-musulman , au contraire , j’ai une immense compassion pour eux , qui sont les premières victimes de
» cette idéologie fasciste » !
Merci.
Il me semble que vous fait l’experience d’un ‘bannissement consensualiste’:
« C’est ainsi que, à défaut d’éliminer physiquement un adversaire, le consensualisme diffame et discrédite un « dissident » et réussit, au nom des principes s’inspirant de la non-violence, de l’apaisement, de la modération, de la tolérance et du dialogue, à lui interdire l’accès au débat public. »
Le « consensualisme » (qui revient à nier les valeurs que l’on prétend défendre) a fait du blasphème de l’islam une infraction depuis 30 ans déjà, en la qualifiant d’islamophobie et racisme.
Merci qui ? SOS racisme ? UOIF ?
http://www.uoif-online.com/v3/spip.php?article1382
et le CRIF qui confond provocation et appel au meurtre ?
http://www.crif.org/fr/revuedepresse/prasquier-%C2%AB-publier-ces-jours-ci-au-nom-de-la-libert%C3%A9-des-caricatures-sur-mahomet-est-une-forme-de-panache-irresponsable-%C2%BB/32606
et le Vatican qui joue à l’autruche au nom de Jésus ?
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2012/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20120916_consegna-es-ap_fr.html
à Valérie : le Vatican joue la non-violence comme dans les Evangiles ,la force de l’amour contre l’amour de la force …
…. mais je le soupçonne fortement de compter sur les musulmans pour saper la loi 1905 , que nos curés n’ont jamais digérée !
Merci surtout a nos cheres universites (http://www.dreuz.info/2012/06/les-facultes-abandonnees/), qui inculquent le consensualisme a nos politiciens, journalistes, responsables d’ONGs (etc).
Le consensualisme sert de façade honorable à un commerce mondial des plus sordides, commerce conforme à la cupidité des pères du consensualisme, bien évidemment… mais je peux me tromper 😉
en voici un exemple
http://www.mondialisation.ca/la-france-championne-europ-enne-de-la-vente-d-armes-l-arabie-saoudite/?print=1
Guerre et intérêts économiques vont de paire depuis l’Antiquité, non ? L’Allemagne nazie attaque ses voisins dans l’espoir d’alimenter sa machine de guerre et relancer l’économie ? n’est-ce pas ce que font les consensualistes ? alimenter des conflits dans le monde pour faire tourner « leur » machine économique ? pourquoi les universités fabriquent des consensualistes ? parce qu’elles sont rémunérées par la fameuse machine économique…
Très amusant d’entendre les consensualistes-amis de la paix hurler à l’invasion de la Syrie, au nom de la paix ! la perversité maximale : simuler le bien pour faire le mal…
les consensualistes ne sont pas a un paradoxe pres.
Le consensualisme souffre de la meme essence antithetique que le « libre examen » qui pretend se defaire des dogmes.
De la meme maniere que l’ideologie du rejet du dogme est en soi une ideologie; l’ideologie de l’anti-extremisme est une aussi ideologie.
Le probleme majeur est que cette ideologie tait son nom et se cache sous le politiquement correct (ou la « virtuosite verbale » pour reprendre l’expression de Thomas Sowell) afin de duper les masses, degrader l’ordre societal et salir les fondements de notre civilisation.
entièrement d’accord !
Saper les fondements de notre civilisation ET tous les principes démocratiques inscrits dans les textes internationaux depuis 1945. Nous assistons impuissants à une descente aux enfers ! Passer du soft-fascism au fascism ne demande que peu d’efforts, nous en prenons le chemin en Europe en votant librement toutes les x années, quel exploit !
ps : Le politiquement correct = censure d’une violence morale inouïe qui dispense les autorités d’utiliser la matraque
http://www.huyghe.fr/actu_203.htm
» politiquement correct, c’est sous la forme d’un catalogue de lieux communs gentiment moralisateurs. Globalement le type d’opinion qu’exprimera un people interviewé par la télévision : il est inquiet à cause de la couche d’ozone et concerné par les mines antipersonnelles. Il est prêt à résister héroïquement à une prise de pouvoir par le Pen et pense que la guerre est un gros malheur. Il est pour le mariage des homosexuels, la coexistence de toutes les religions dans une Europe qui ait une vraie dimension culturelle et politique. Mais il y a les défis de la mondialisation. Surtout, il est partisan de gouverner autrement, de penser autrement et de débattre autrement. «
la virtuosité verbale , ne serait-ce pas la langue de bois ,
chère à nos bobos de sciences popo ?
excellent article merci
Excellent c’est tout ? C’est un article fondamental.
Merci Joelle et Jean-Patrick. J’espere que la seconde partie vous plaira autant.
bonjour ! je vais d’ailleurs l’envoyer par mail ………je suis une » fan » de Taguieff et merci , aussi, de lui avoir rendu hommage dans votre article !!!!….. puisse ceux qui ne l’ont jamais lu, avoir l’envie de le lire !!!
J’attends la suite avec impatience !!!
NB : le livre de Mr Millière , que je viens de finir, mériterait une publicité énorme !!!!!!!!!!
Bien à vous !
Merci beaucoup.
La suite est disponible depuis quelques jours: http://www.dreuz.info/2012/09/le-consensualisme-nouvel-extremisme-seconde-partie/
Votre article est -entre autres- une condamnation du socialisme qui prétend adapter l’humain à ses dogmes. Il est également, en filigrane, une allusion aux gens de gauche qui, par pacifisme forcené, rejoignirent par centaines Vichy en 1940.
c’est bien « LA BANDE » socialo/collabo/islamo/communiste !!!!
pendant la campagne , j’ai un peu discuté sur les marchés avec
les » tracteurs » UMPistes , et sur l’ islam , ils gardent un silence très ,très pantouflard !
vous pouvez donc les joindre à la BANDE !
merci beaucoup M. Levy pour cette mise au point salutaire.
J’attends la deuxième partie avec impatience, surtout le volet développant comment certaines forces sociales et politiques cherchent à s’affranchir » de l’extémisme et de l’anathème jeté sur elles.
Comment justement s’affranchir de l’extrémisme sans tomber dans les mêmes travers que ceux qui se vautrent dans le consensualisme.
Bonne analyse Dan Levy, le plus amusant là-dedans (si on peut dire) c’est que les détenteurs ou plutôt les maîtres d’œuvres de cette idéologie du consensus, nos politiciens chéris, n’ont absolument pas conscience du fait qu’ils imposent aux populations un régime politique basé sur un dogme ou sur une utopie malfaisante. Cette idéologie du consensus qui est soutenue par tous les médias est particulièrement perverse parce qu’elle frappe en silence et dans la paix apparente. Si elle est perverse, elle est aussi complètement fausse, parce que médias et politiques écrasent sous une chape de plomb tout ce qu’ils ne veulent pas entendre. Cette idéologie agit comme le cholestérol ou comme une tension artérielle trop importante, asymptomatiques tous les deux mais qui tuent sournoisement et sans s’annoncer parce que, c’est bien de cela dont il s’agit, la mort de nos civilisations, une mort voulue par bêtise, par lâcheté, par facilité, par ignorance, par cupidité (l’argent du pétrole) et par la culture des valeurs inversées. Nos démocraties molles et « consensuelles » laissent tout faire au nom de la liberté de penser, mais elles laissent surtout faire les criminels (les droits de l’homme sont plutôt les droits des délinquants que la défense des droits des victimes) et elles font aussi stupidement l’impasse sur l’islam qu’elles refusent de voir comme il est, une abomination totalement incompatible avec les valeurs naturelles ou celles d’une véritable démocratie. Certes, ils tapent un peu sur l’islamisme comme s’il était une particularité rare, limitée, ou fantaisiste d’un islam global de paix et d’amour. Or les islamistes ne font rien d’autre que lire le coran, les hadiths ou suivre le prêche d’imams remplis de haine à l’égard du monde non musulman. S’il y a bien une chose à revoir c’est le coran et toute cette religion de rejet et de haine de l’autre.
Ce monde consensuel n’est donc, en définitive, qu’une apparence car il cloue le bec à tout ce qui n’est pas dans la ligne, leur ligne celle du consensus…mais du consensus avec le diable.
Vous citez, à juste titre, les accords de Münich qui, comme vous le savez, n’ont pas évité la guerre. D’ailleurs Churchill déclara dans le Times du 7 novembre 1938 : « ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre ».
L’histoire se répète, les crétins, sans discernement, sans tête et sans tripes (j’avais pensé à un autre mot, mais il est peu poli !) bazardent notre civilisation à des gauchistes et à des barbares qui n’ont aucun sens des valeurs de l’humanité, notre humanité, celle que nos ancêtres, nos philosophes et nos grands-penseurs ou scientifiques ont mis tant de temps et d’effort à bâtir. Ces crétins ont abdiqué depuis longtemps, ce sont des idiots et des lâches car abdiquer c’est perdre, et ça, c’est moi qui le dis !
Restons confiants, mais, confiants en nous-mêmes et pas en ceux qui nous dirigent.
Le combat est en route, rien ne l’arrêtera et nous vaincrons si nous y mettons le cœur, le courage, l’intelligence et la plus forte détermination.
ATB
Bigeard,le Général, il y en a qui ne trouve pas ce heros digne d’un nom de square, des extemistes du parti communiste par exemple.
http://www.opex360.com/2012/09/21/un-square-general-bigeard-fait-polemique/
Article décapant!Nos vieilles croutes en tombent!
Merci . Ma journée m »a servi à quelquechose .
Comme dit Jean-Patrick Grumberg, votre article est fondamental et j’ajoute capital.
J’attends la suite avec impatience.
Bonne soirée à tous.
Voilà un article qui met l’eau à la bouche, vivement la deuxième partie.
Cela fait du bien de voir à quel point une telle analyse est une véritable bombe contre le politiquement correct.
Le consensualisme, voilà un argument qui ouvre des perspectives pour contrer cette inversion des valeurs qui nous assassinent lentement.
Totalement d’accord, c’est un article fondamental qui devrait (l’espoir toujours l’espoir) faire réfléchir la pseudo intelligentia.
J’espère que cet article aura le retentissement qu’il mérite.
Très belle, originale et juste analyse. Bravo.
Une petite contribution supplémentaire
http://www.youtube.com/watch?v=idcscjpQJnU&feature=player_embedded
Le contenu de cette vidéo est REELLEMENT effrayant. Il s’agit ni plus ni moins que de l’exposé des motifs préalable à l’institution de la charia en Europe. Et quand je pense que des européens, juifs et non-juifs, appellent « extrémistes » et craignent les partis qui combattent cela…
Pour cet article: oui!!!! (yes! serait consensuel)
Merci pour cet article de définition.
Aprés sa lecture,je suis donc un extrémiste..au minimum.
Comme ce mot est péjoratif,espérons que je pourrai quand méme dormir cette nuit.
Votre pensée bien construite vous permet de nous fournir une synthése compréhensible pour tous…cela change des discours tarabiscotés sans fin destinés seulement à cacher les essentiels.
Merci à vous et à demain,je crois.
Excellent article en effet.
– le recours au « cas Taguieff » pour illustrer les effets du consensualisme par la fonction de la censure est particulièrement éclairant.
– il est évoqué la « perversité de l’essence du consensualisme »,élément définitionnel donc.
A ce titre,on pourrait aller plus loin,sans même trop pousser le paradoxe,en dressant une nouvelle liste de contraires,issus de cette idéologie perverse,qui consacrerait des inversions.
On pourrait ainsi dire que les juifs,en dénonçant l’antisémitisme,ne font que l’alimenter,et que le problème,ce n’est pas l’antisémitisme(et par conséquent l’idéologie qui le génère aujourd’hui:l’islamisme)mais ceux qui le dénoncent.
– troisièmement,le consensualisme semble reposer sur une sorte de « positivisme » politique (je ne sais comment l’appeler?) conduisant à un « hyper-solcialisme » (à ce titre,le virage politique pris par les US sous la présidence Obama est très inquiétant).
Se trouve dès lors éradiquée la politique comme « action » ou « exigence ».
Hitler ne disait-il pas que les problèmes,très souvent,se résolvaient d’eux-même,sans qu’il soit nécessaire d’intervenir.
Ceux qui prônent cette idéologie,sont-ils purement des imbéciles ou idiots utiles qui,le moment venu,aboieront avec ceux dont il nie qu’ils soient un danger ou bien sont-ils des occidentaux au stade terminal qui pensent que leurs ennemis vont imiter leurs vertus et dont il ne faut donc pas exagérer le radicalisme(puisque « civilisable »)?
Merci a tous pour vos messages. comme je le disait plus haut, j’espere que la seconde partie vous plaira. j’essaierai egalement au maximum de repondre a vos questions.
Peut être que cette question vous semblera étrange mais je vais qd même me lancer. Qd est ce que le dialogue eurabia à commencé? Pq l’Europe à t elle du s’abaisser si bas pr plaire aux musulmans ? Juste la volonté de battre le record de temps de paix ? Je me pose plein de questions quant aux raisons, aux causes de cette létargie européenne. Qqn aurait il des éléments de réponses ? Je ne peux me résoudre à cette simple réponse de laisser faire. Les politiques doivent bien se rendre compte que les choses vont trop loin! Il suffit de savoir Que le PS fait sa campagne électorale en turque pr le comprendre ! Qu’est ce qui bloque nos politiques à remettre nos valeurs en place, à les défendre ? trop d’interrogations persistent à mes yeux même si cet article est un bon début, il me semble qu’il faut aller encore plus loin, il faut oser poser toutes les questions tant que nous sommes dans un pays libre … Libre de s’exprimer. On ne sait pas cmb de tps ça va encore durer …
Je tiens à signaler que je suis à l’université et qu’en effet il y a bcp de « bobo bien pensant » très agaçants avec leurs idees de paix a tout prix. Manifiesta qui a eu lieu ce week-end en est encore une preuve. mais tous les étudiants ne sont pas dupe de l’enseignement qui est donné 😉 je tenais à le préciser !
Merci pr cet article qui permet le début dun long débat 🙂
Toutes vos reponses se trouvent dans « Eurabia : L’axe euro-arabe » de Bat Ye’or.
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