Publié par Gilles William Goldnadel le 29 octobre 2012

Depuis 40 ans, la même ritournelle faussement antiraciste abrutit les oreilles et l’esprit d’un peuple intoxiqué à doses massives et permanentes.

Depuis 40 ans, on ne cesse de triturer le même abcès de fixation.

Et pourtant, insensiblement, la contre-culture de résistance que je préconisais commence à rendre ridicule les maîtres chanteurs qui exploitent sans vergogne la vieille rengaine d’après Nuremberg.

Extraits hebdomadaires de cette variation obsessionnelle sur des thèmes victimaires :

– un article critique du Monde (26 octobre) autour du « racisme anti-blanc qui diviserait le mouvement antiraciste » : des citations de mon ami Pierre-André Taguieff, (qui fut, il y a une vingtaine d’années, désigné à la vindicte publique antiraciste, par le même journal qui l’interroge aujourd’hui) et qui lui fait dire que la notion de racisme anti-blanc pourrait être dangereuse. Las, l’intéressé considère qu’il a été cité improprement…
À noter cette aimable plaisanterie du vespéral, décidément incorrigible : mentionner parmi les « antiracistes » questionnés, Houria Bouteldja, responsable emblématique des « Indigènes de la République » mouvement racialiste agressif s’il en est, auteur de la célèbre formule des « sous chiens », radicalement antisioniste et anti blanc, et poursuivie pour ses sorties délirantes. Sans doute, la journaliste en est-elle encore à considérer inconsciemment que l’intéressée ne peut être, par essence, raciste. Classer les Indigènes de la République dans la mouvance antiraciste en dit cependant long sur l’état de la réflexion Mondaine sur le sujet.

À noter que la presse consacre également plusieurs articles sur la procédure judiciaire que la Licra s’est décidée à diligenter en matière de racisme anti-blanc et sur le fait que le M.R.A.P, au rebours de SOS-Racisme, reconnaisse désormais, du bout des lèvres, le phénomène. Pour le dire autrement, ceux qui, hier encore, collectaient les fagots pour dresser le bûcher des téméraires qui osaient invoquer la détestation anti-occidentale, en sont réduits désormais à faire feu de tout bois pour ne pas voir leur barque sombrer.

 Deux interrogateurs de France 2, jeudi, soumettaient gauchement à la question Jean-François Copé pour ses sorties remarquables et donc remarquées sur le racisme anti blanc, et sur un pain au chocolat confisqué qui, décidément, reste sur l’estomac délicat des journalistes du service public. David Pujadas, ordinairement mieux inspiré, n’arrivait pas à croire que la chose était possible dans notre France si harmonieuse, et Jeff Wittenberg, lui la croyait, mais en était encore à considérer qu’il valait mieux la taire…

À noter que M. Pujadas semblait avoir également du mal à accepter que le secrétaire national de l’UMP puisse, au nom d’une élémentaire réciprocité, lui retourner sa causticité. On aurait préféré que ce journaliste, par ailleurs talentueux, réserve son alacrité à ceux qui le traitent de larbin, comme un vulgaire Mélenchon, par exemple.

 Enfin, dans un autre registre, la sortie de Mme Najat-Belkacem, prescrivant la réécriture des livres scolaires pour prendre en compte l’homosexualité éclairante des grands hommes, des grandes femmes, et des grands transsexuels est, à n’en pas douter, à ranger dans la même obsession clientéliste de la minorité souffrante, forcément souffrante.

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Sans doute, le fait que l’occidental soit en train de sortir peu à peu du complexe qui l’empêchait jusqu’alors de pouvoir seulement évoquer les discriminations dont il peut faire, lui aussi, l’objet, oblige-t-il les professionnels de la victimisation à investir davantage d’autres champs et à entonner d’autres chants doloristes. Il n’est pas sûr qu’ils soient désormais plus audibles.

Toujours à propos du débat Copé-Fillon sur France 2, Le Monde, toujours lui, dédie un blog qui se voudrait très factuel pour traquer les approximations de nos hommes politiques, tellement moins rigoureux que les journalistes sérieux.

Ainsi, Jean-François Copé, toujours lui, est-il contesté pour avoir osé, dans un souci d’équilibre que les lecteurs me savent partager avec lui, ne pas vouloir renvoyer dos à dos une gauche donneuse de leçons se commettant avec le Front de Gauche, tandis que la droite continuerait toujours à snober le Front National.

Et le journal du soir d’ériger en doute l’opinion du secrétaire général de l’UMP que le Front de Gauche puisse être considéré « d’extrême gauche »… Ainsi, le fait que le PCF en fasse partie, que M. Mélenchon admire sans retenue Messieurs Castro et Chavez, qu’il entonne à la Bastille des airs révolutionnaires qu’un Gracchus Babeuf ne renierait pas, n’est pas de nature à entamer l’esprit de doute scientifique du journaliste.

Ah que l’on aurait aimé une rigueur aussi cartésienne lorsqu’il s’est agi de cataloguer des intellectuels imprudents qui se laissaient à évoquer la nécessité de lutter sans relâche contre les progrès de l’insécurité, l’islamisme dans les banlieues, l’antisémitisme en terre d’islam, la nécessaire régulation des flux migratoires, … ou le racisme anti blanc. Toutes choses qui, aujourd’hui, relèvent de la plus affligeante banalité…

Dans un ordre d’idée voisin, Gilles Paris, ne prend pas autant de précautions pour qualifier cette semaine dans son blog (26 octobre), « d’extrême droite religieuse » le parti qui fait alliance avec le Likoud de Benjamin Netanyahou.

J’aimerais bien que ce journaliste du Monde m’explique pour quelles raisons le Shass, assurément parti religieux, populiste, nationaliste et conservateur mériterait l’étiquette peu enviable, au rebours du Hamas, du parti des Frères Musulmans égyptiens ou du parti iranien du président Ahmadinejad, ouvertement antisémites, homophobes et sexistes, qualifiés, eux, plus prudemment, « d’islamo-conservateurs » ? Ou plutôt, je vais me permettre humblement de l’expliquer à Gilles Paris : pour les raisons inconscientes, partagées par sa consœur évoquée plus haut : de même que, par essence, Mme Bouteldja ne peut pas être raciste, le Hamas ou les frères musulmans ne peuvent pas être d’extrême droite… L’étiquette honteuse étant exclusivement réservée à l’usage des occidentaux, ou des blancs, si l’on préfère. Pour combien de temps encore ?

S’agissant du Hamas, l’émir du Qatar a visité en grande pompe la bande de Gaza, à la grande satisfaction de Khaled Meechal, leader du parti islamiste mais au grand dam de l’Autorité Palestinienne, sans que les observateurs internationaux, et notamment français, y trouvent à redire. Il est vrai que lorsque l’on ne dit mot pour protéger ses banlieues de l’influence islamiste, on ne saurait s’immiscer dans les affaires de Gaza.

Au-delà du pouvoir de persuasion que confèrent les pétrodollars, si l’on veut trouver quelques explications complémentaires à la torpeur médiatique, s’agissant d’un potentat obscurantiste, néo-esclavagiste et diffuseur, via Al-Jazira, à l’échelle désormais planétaire, des prêcheurs de haine, on peut toujours se reporter au paragraphe précédent. Je rappelle, pour l’Histoire, que la dernière fois qu’un pays riche a voulu aider financièrement la France, il s’agissait de l’Amérique du plan Marshal, et que le PCF s’y est violemment opposé. Il est vrai que les Américains avaient, eux, l’immense tort d’avoir libéré le pays. Aujourd’hui, personne pour s’opposer à ce qui pourrait ressembler à un plan Mechaal pour les banlieues.

Enfin, polémique germanopratine assez graveleuse sur fond de vaseline autour de la mémoire de Louis Aragon, accusé par l’un de ses proches amis de l’avoir dragué de manière soi-disant ridicule et tentative de censure de ce récit par un autre de ses proches. (Voir l’excellent article de Josiane Savigneau dans le Monde du 28 octobre). Je déconseille cependant à Madame Najat Vallaud-Belkacem d’intervenir auprès des éditeurs de livres scolaires pour modifier la notice de l’immense écrivain et poète pour des broutilles d’alcôve. En revanche, il ne serait peut-être pas inutile d’édifier les élèves sur son passé de collaborateur zélé du stalinisme, comme on le fait à propos de la conduite de Drieu la Rochelle et de Brasillach pendant l’occupation nazie.

Pour ma part, rien ni personne ne m’empêchera de détester et d’apprécier tout à la fois Céline et l’auteur des yeux d’Elsa. Quand comprendra-t-on qu’on peut être à la fois grand et petit ? Car c’est ainsi, parfois, que les hommes vivent.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles William Goldnadel. L’article original peut être consulté sur le Blognadel http://blognadel.over-blog.com/

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