Publié par Guy Millière le 30 octobre 2012

Je sais. Lors du démantèlement d’une cellule islamiste en France voici peu, Manuel Valls et François Hollande ont dénoncé la remontée de l’antisémitisme en France.

Ils l’ont fait, cela dit, en termes si généraux qu’il était difficile de savoir s’ils désignaient effectivement l’antisémitisme qui remonte aujourd’hui en France, à savoir, essentiellement, l’antisémitisme islamique, ou s’ils se contentaient d’incantations vides.

Les infinies précautions prises par le gouvernement pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de « stigmatisation » de l’islam et pour expliquer que les extrémistes tels Jeremie Louis-Sidney ou Mohamed Merah n’ont rien à voir avec l’islam, ou fort peu, sont en elles-mêmes significatives d’un aveuglement volontaire assez forcené.

Je sais aussi. Le gouvernement français n’est pas composé d’antisémites : il comprend juste des gens qui ont tellement peur de l’islam radical qu’ils se refusent à le dénoncer explicitement et qu’ils refusent aussi de dénoncer l’antisémitisme tel qu’il est aujourd’hui.

Et je sais dès lors que l’antisémitisme en France va continuer à monter et l’islam radical continuer à se propager.

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Je sais par ailleurs que lors de la visite à Paris de Binyamin Netanyahou ce mercredi, des propos diplomatiques seront échangés.

Les activités diplomatiques de la France au Proche-Orient seront-elles évoquées ? J’en doute, ou en tout cas, pas devant les micros.

Il faut donc dire ce qui doit l’être : la France contribue à la guerre diplomatique contre Israël, et contribue donc à la diabolisation de l’Etat du peuple juif, et des diplomates, que nul n’arrête dans leur élan, semblent vouloir tout faire pour contribuer à rendre le Proche-Orient judenrein.

A mes yeux, contribuer à cette diabolisation et à ce qui peut en résulter n’est pas très éloigné de l’antisémitisme, même si certains rebaptisent cela « antisionisme ».

Il faut le dire : cette activité de la France existait déjà sous Sarkozy, qui a fortement contribué à l’admission de l’Autorité Palestinienne à l’Unesco, et qui souhaitait que la même Autorité Palestinienne dispose d’un siège d’Etat associé à l’Onu, « comme le Vatican », ajoutait-il.

Mais il faut le dire aussi : cette activité se poursuit aujourd’hui.

L’un des objectifs de l’Autorité palestinienne est de falsifier totalement l’histoire du Proche-Orient et d’en effacer toute trace d’un passé juif, aux fins d’y substituer un « passé palestinien » aux allures de solution finale sur un plan culturel, et la France contribue activement à cette falsification totale.

L’Autorité palestinienne entend présenter les lieux saints juifs en Judée-Samarie comme n’ayant jamais été des lieux saints juifs, mais des lieux saints musulmans et « palestiniens », et la France accompagne ce mouvement.

Récemment, le 17 octobre, le consul de France à Jérusalem, Frédéric Desagnaux, a signé avec Mahmoud Abbas une allocation de deux cent mille euros destinée à « restaurer l’église de la Nativité à Bethlehem », et il a tenu à cette occasion un discours dans lequel il a remercié les archéologues français présents pour leur contribution à la « redécouverte de la Palestine », ajoutant que la France comprenait l’importance de sites archéologiques tels que les grottes de Qumran pour la « reconnaissance internationale de la Palestine ».

Un dignitaire « palestinien » a déclaré, lui, que les manuscrits de la Mer morte découverts à Qumran avaient été « volés » aux Palestiniens et que la Bible était un récit mythique sans fondements. Le consul n’a pas réagi.

Que des dirigeants « palestiniens » pratiquent le négationnisme concernant l’histoire du peuple juif est logique et normal.

On ne peut attendre autre chose de lecteurs de Mein Kampf et de disciples d’Amin Al Husseini.

Qu’un consul de France se fasse le serviteur zélé de ces gens et ose parler de lieux tels que Qumran comme de sites archéologiques « palestiniens » est proprement répugnant.

Qu’il parle de « redécouverte de la Palestine » est également répugnant.

Qu’il évoque en ce cadre la « reconnaissance internationale de la Palestine » montre ce que sont les intentions du gouvernement que ce consul représente.

En évoquant le Qatar, je demandais récemment quel jeu sordide joue la France, je me dois de renouveler la question : quel jeu sordide joue la France ?

Le gouvernement français entend-il devenir membre de l’Organisation de la Conférence Islamique ? Il m’arrive de me le demander.

Et en un moment où l’Autorité palestinienne semble en perdition et sur le point d’être emportée par la vague islamiste qui déferle sur le Proche-Orient, l’attitude du gouvernement français équivaut à se placer de fait du côté de la vague islamiste, et à traiter Israël comme l’ennemi à éradiquer.

Le gouvernement français n’est pas antisémite, non, bien sûr.

Mais il ne se contente pas d’avoir peur de l’islam radical et de se refuser à dénoncer l’antisémitisme tel qu’il est aujourd’hui.

Il se couche piteusement devant l’antisémitisme islamique et le négationnisme concernant l’histoire du peuple juif au Proche-Orient, et contribue donc, en ces temps de mondialisation de l’information, à la propagation en France et en Europe de l’antisémitisme islamique et du négationnisme susdit.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

PS Un regard sur le site du Consulat de France à Jérusalem est en lui-même édifiant : http://www.consulfrance-jerusalem.org/. Peut-on faire plus hostile à Israël ? Je suis sûr qu’on y réfléchit au Quai d’Orsay.

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