Publié par Guy Millière le 15 novembre 2012

Au moment où mon article concernant les tirs israéliens sur Gaza était mis en ligne, l’opération militaire Pilier de défense était enclenchée.

J’ai toujours considéré qu’un bon terroriste est un terroriste mort

Ma première réaction en voyant exploser la voiture d’Ahmed Jabari a été de me réjouir. J’ai toujours considéré qu’un bon terroriste est un terroriste mort, et Ahmad Jabari est devenu en une seconde un bon terroriste. Il aurait dû devenir un bon terroriste plus tôt, mais mieux vaut tard que jamais. Il en faudrait beaucoup d’autres comme lui, et si tous les terroristes pouvaient devenir de bons terroristes, je me réjouirais davantage encore.

Ma deuxième réaction en voyant exploser la voiture d’Ahmed Jabari a été de songer que les capacités de l’armée israélienne étaient admirables. Un tir d’une telle précision est digne de louanges. Une armée qui peut réaliser un tir aussi précis est capable, j’en suis sûr, de bien davantage. A mes yeux, l’armée israélienne fait preuve de bien trop de patience et de compassion vis-à-vis de gens qui ne méritent ni patience ni compassion.

Il n’y a rien à attendre du Hamas. Celui-ci doit être vaincu absolument et totalement. Les opérations de janvier 2009 ont été insuffisantes. Si celles qui viennent d’être enclenchées pouvaient être plus concluantes, ce serait un grand pas dans la bonne direction. Si, grâce aux technologies disponibles, elles pouvaient ne coûter la vie d’aucun soldat israélien, elles seraient plus concluantes encore. Toute vie israélienne perdue est une vie perdue de trop.

Ma troisième réaction en voyant exploser la voiture d’Ahmed Jabari a été de penser stratégiquement.

Sans aucun doute, le gouvernement israélien, au vu des élections américaines du 6 novembre, a compris qu’il n’avait rien à attendre des Etats-Unis et devait passer à l’action.

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Et le moment, de fait, est propice. L’Egypte glisse vers l’hostilité à Israël, mais n’a pas encore opéré pleinement sa mutation en direction des Frères musulmans militairement parlant, et n’a pas d’allié de rechange pouvant se substituer aux Etats Unis, ce qui lui interdit d’appuyer trop ouvertement le Hamas. La Syrie est engluée dans une atroce guerre civile et l’armée syrienne, malgré quelques tirs de mortiers a beaucoup plus à faire qu’à s’en prendre à Israël présentement. Le Hezbollah est trop préoccupé par la situation syrienne pour agir contre Israël, et les paroles de Nasrallah hier sont essentiellement celles d’un homme qui a peur et adopte une attitude défensive. L’Iran est lui-même trop préoccupé par la situation syrienne pour devenir présentement agressif.

Mettre le Hamas hors d’état de nuire dès à présent serait judicieux et avisé.

N’étant pas dans les secrets de l’état major israélien, je ne puis m’avancer sur ce que sont ses projets, et même si j’étais dans les secrets de l’état major israélien je ne divulguerais rien.

Je dirai ici seulement que mettre le Hamas hors d’état de nuire dès à présent serait judicieux et avisé.

J’ajouterai qu’envisager de mettre le Hezbollah hors d’état de nuire dès à présent, ou se montrer si dissuasif à son égard qu’il se gardera de faire quoi que ce soit serait également judicieux et avisé.

Eliminer le front Sud en éliminant le Hamas, mettre hors d’état de nuire le front Nord en mettant hors d’état de nuire le Hezbollah, permettrait à Israël de se centrer sur le danger stratégique crucial, celui constitué par l’Iran. Binyamin Netanyahu a déclaré voici deux mois que la ligne rouge à ne pas franchir serait atteinte par l’Iran au printemps prochain. Israël n’agira pas avant les élections de janvier, mais ensuite ?

Le gouvernement israélien a compris qu’il n’avait rien à attendre des Etats-Unis, disais-je. Il est passé à l’action.

Tout comme les islamistes qui, tout en ayant un allié à la Maison Blanche, ne se sentent pas du tout tenus de respecter celui-ci et voient en lui seulement le « cheval faible », le gouvernement israélien ne se sent, sans doute, pas tenu de respecter un homme que les islamistes voient comme un « cheval faible ».

Si Mahmoud Abbas va jusqu’au bout de sa démarche aux Nations Unies, il a été évoqué au sein du gouvernement israélien l’éventualité d’en finir avec lui.

Mahmoud Abbas ne risque sans doute pas de finir comme Ahmed Jabari, et mourra sans doute dans son lit, comme tant de dictateurs sanguinaires, mais je lui conseillerais de tenir solidement son fauteuil et de se montrer prudent. Un accident est si vit arrivé.

Que serait l’Autorité palestinienne sans Mahmoud Abbas demanderez-vous peut-être ? Posez plutôt la question autrement : qu serait le Moyen Orient sans l’Autorité palestinienne ? Un Moyen Orient sans une entité financé par le monde occidental pour incarner une fausse modération destinée de toute façon à disparaître.

Le conflit oppose l’islam radical en ses différentes factions et le monde occidental. Israël est au Moyen Orient, mais c’est aussi un pays occidental, capitaliste, démocratique.

Je l’ai écrit hier, il faut un vainqueur et un vaincu. Tôt ou tard l’islam radical sera vaincu. Mieux vaut que ce soit tôt.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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