Publié par Jean-Patrick Grumberg le 26 novembre 2012
Cible terroriste – Gaza
On peut supposer, je l’ai fait, Guy Millière l’a fait et plusieurs géopoliticiens aussi, que Barack Obama a tordu le bras de Netanyahu et lui a imposé un cessez-le-feu sous la menace d’un blocus sur les pièces détachées militaires.
On se doit pourtant de constater avec admiration que le ratio perte de vies humaines israéliennes / dégâts chez les terroristes du Hamas et du Jihad islamiques, est exemplaire.
Et tout en sachant qu’il n’était pas réaliste de penser pouvoir éradiquer la vermine islamiste de Gaza, la frustration est grande, et Netanyahu l’a payé cher auprès de la population israélienne : 65% ont déclaré être hostiles au cessez-le-feu, ce qui inclut les population du nord et du centre, pourtant moins directement touchées, et si des élections avaient lieu maintenant, le Likud perdrait beaucoup des sièges à la Knesset, passant de 40-43 sièges à 33.
Bibi Loser écrit en hébreu par des soldats
Anecdote : la Corée du Sud, le jour même où les plus ardents boycotteurs appelaient à punir Israël, passait une commande de dômes d’acier d’un montant astronomique 😉
Israël préfèrerait un voisin de Gaza jordanisé et non terroriste, et rien ne prouve que l’opération Pilier de défense permettra d’atteindre cet objectif. Même en laissant les rudimentaires gazaouis célébrer une victoire qui leur sera difficile de quantifier, mais qui prive les pleureuses antisionistes de leurs habituels clichés sur le peuple victime, j’hésite à mentionner qu’il ne faut jamais humilier son adversaire terrassé.

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Selon Albert Soued, Netanyahu a joué un presque sans fautes.
Albert Soued : L’Iran est à quelques mois de réaliser son rêve de prééminence nucléaire et d’hégémonie au Moyen Orient. Son allié syrien alaouite dans “l’axe shiite” (Iran-Irak-Syrie-Liban-Gaza) est mis en difficulté par une rébellion sanglante, dans son propre pays, aidée par un axe sunnite mené par l’Arabie et les Frères Musulmans et reconnue par l’Occident. L’Iran a besoin de dévier l’attention médiatique mondiale vers une autre zone en créant un conflit armé qui puisse durer assez longtemps afin de pouvoir mener à leur terme ses funestes projets et laisser les Alaouites terminer leur besogne d’extermination.
Albert Soued : D’où une concertation secrète entre l’Iran et des envoyés du Hamas à Téhéran, en septembre dernier (Mahmoud A-Zahar et Marwan Issa). Le Hamas est une organisation terroriste qui s’est emparée de Gaza depuis 5 ans et qui a pris l’habitude de manger à 2 râteliers, le sunnite et le shiite, le plus offrant du moment. Les provocations du Hamas et de ses groupes jihadistes affiliés contre Israël redoublèrent alors et le sud du pays fut pratiquement paralysé par les tirs de Katiouchas, de roquettes et de mortiers sur les localités du Négev. La situation était humainement impossible à tenir par un million de personnes traumatisées. Le gouvernement israélien ne pouvait plus faire le dos rond comme il l’avait fait des mois durant auparavant. Il a pris la décision d’intervenir rapidement dans le triple but de faire cesser les tirs de missiles sur son territoire, les provocations incessantes aux frontières et l’afflux d’armes venant d’Iran et de Libye, à travers le Sinaï. Après 8 jours de bombardements intensifs de la bande de Gaza, visant des responsables de la terreur, des édifices stockant ou fabriquant des armes offensives, des missiles et des drones, des centres de désinformation, souvent liés à des medias occidentaux, des tunnels de passage d’armes et de munitions, sous le corridor appelé Philadelphi, Israël a accepté une trêve, concoctée par l’Egypte des Frères Musulmans et par Barack Hussein Obama, avec la bénédiction de la Turquie et du Qatar.
Albert Soued : Le gouvernement israélien a eu l’extrême sagesse de ne pas tomber dans le piège tendu par l’Iran et d’entrer dans une longue guerre terrestre qui aurait coûté fort cher à tous. Il a eu l’extrême sagesse de laisser croire à la population arabe de Gaza qu’elle avait enregistré une victoire, au grand dam du citoyen israélien. Il faut se rappeler que l’illusoire victoire égyptienne du 6 octobre 1973, suscitée par le stratège Kissinger (et qui était loin d’être une victoire dans la réalité des faits) a permis 4 décennies de paix… Dans certaines situations, il faut savoir doser le psychisme de l’ennemi et composer pour gagner la partie in fine.
Albert Soued : D’après notre information, l’administration Obama s’es engagée à aider l’Egypte à protéger la péninsule du Sinaï, ouverte à tous les trafics, dont les armes et les missiles destinés au Hamas notamment. Des soldats et des spécialistes sont déjà à pied d’oeuvre pour édifier les barrières de protection et les stations d’alerte. En acceptant une trêve, Israël espère une diminution sensible de la belligérance du Hamas et de ses affiliés jihadistes et salafistes. En fait, le Hamas doit choisir à quel râtelier il se nourrit et doit contrôler ses affiliés jihadistes, liés aux extrêmes, l’Iran et al Qaeda.
Albert Soued : Au delà des invectives de la population et d’une partie des appelés de l’armée, qui n’ont pas forcément compris la partie d’échecs iranienne, de notre point de vue, cette attitude du gouvernement de Benjamin Netanyahou est méritoire.
JPG : ajoutons qu’un Hamas annihilé aurait signé la réunification de la bande de Gaza et de la Judée et Samarie, déclenché des élections palestiniennes repoussées depuis 3 ans en raison des différents profonds et inconciliables entre Fatah et Hamas, et que leur haine réciproque les neutralise dans leur quête d’un siège d’observateur à l’ONU.
Et puisque que Mahmoud Abbas rêve qu’Israël anéantisse le Hamas, cela ne doit pas être si bon pour Israël.
En signant le cessez-le-feu, Netanyahu sait que sa rupture par le Hamas apporte à Israël le soutien international et la légitimité d’une action terrestre qu’il n’a pas eu. Surpris comme nous que le premier qui exigea que soient coupées les livraisons iraniennes de missiles au Hamas soit la France, Netanyahu a fait un gros effet de levier en coulisses sur son avantage diplomatique.
Et ce, même si, comme le développe parfaitement Caroline Glick, “selon le droit international, Israël n’a pas seulement le droit de se défendre contre le Hamas, il en a le devoir.” Il est exact, qu’en ne déclenchant pas l’opération Pilier de défense, Netanyahu serait passible de la Cour internationale de justice pour ne pas avoir mis son armée au service de la protection de la population israélienne.
Caroline Glick : “le droit international exige que tous les pays du monde traitent le Hamas en criminel et lui refuse tout financement et toute protection. Et pourtant, le cessez-le-feu a exigé du légitime Israël et du criminel Hamas de retenir leurs tirs.”
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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