Publié par Annika le 6 novembre 2012

Le peuple américain est un peuple déterminé, vous pouvez l’observer sur les photos ci-jointes. Les pancartes pro-Romney sont découpées, arrachées, ou détruites par des vandales. Mais peu importe, on les rafistole avec du scotch, on les accroche à une hauteur inaccessible sur les palmiers, on les scelle sur des piliers de métal avec du ruban adhésif.

J’ai pris certaines de ces photos en faisant du ‘politicking’, du porte-à-porte politique. Les propriétaires m’ont informé que c’était leur troisième ou quatrième pancarte, les autres ayant été détruites par des voyous pro-Obama. Les médias parlent de voitures rayées avec des clés, de propriétaires tabassés pour avoir eu l’audace d’afficher des pancartes pro-Romney. Cette atmosphère qui règne en Amérique aujourd’hui est confirmée par les propos de Valerie Jarrett, une des conseillères principales de Barack Obama.

« Apres que l’on gagne cette élection, il sera temps de nous venger. Ceux qui ne sont pas avec nous sont donc contre nous. Qu’ils soient prévenus car on n’oubliera pas. Ceux qui nous aidé seront récompensés, par contre ceux qui se sont opposés à nous auront ce qu’ils méritent. On va les faire souffrir (hell to pay), et l’on n’aura à s’inquiéter ni d’un congrès, ni des (obligations) d’une réélection… » (“After we win this election, it’s our turn. Payback time. Everyone not with us is against us and they better be ready because we don’t forget. The ones who helped us will be rewarded, the ones who opposed us will get what they deserve. There is going to be hell to pay. Congress won’t be a problem for us this time. No election to worry about after this is over …”)

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Puis, pour nous rassurer un peu plus, Obama encouragea ses admirateurs « à se venger en votant ». Ce à quoi Romney répondit qu’il faut plutôt voter par amour, par amour pour sa patrie. Nous revoilà face à deux visions de l’Amérique, celle de la Vengeance et celle de l’Amour.

Si j’avais quelque inquiétude que Romney puisse perdre, j’irai me fournir en cartouches et armes à feu. Mais je n’ai plus d’inquiétude. « Romney is it ».

Puis pour ceux qui ont des inquiétudes quant à une victoire (improbable) d’Obama, il y eut deux réunions ce weekend dans l’Ohio. Un pour Mitt Romney qui rassembla 30,000 personnes, et un pour Barack Obama qui rassembla 2800 personnes. Faut-il en dire plus ?

Rush Limbaugh nous dit ce qui suit:

Romney attire des foules de 20 000, 25 000, 30 000, 15 000 personnes. L’enthousiasme que nous avions en 2010 est parmi nous. Les mêmes problèmes que nous avions à l’époque sont encore parmi nous. Rien ne va mieux, et on voudrait nous faire croire que Romney et Obama sont à égalité ? Les instituts de sondage utilisent tous les chiffres selon les masses de 2008, et Dick Morris est l’un des seuls à factoriser les chiffres de participation de 2010.

Autrement dit et d’après Rush, les sondages ont un fort parti-pris.

Mitt me rappelle la tortue dans la fable de La Fontaine. Mine de rien, clopin-clopant, il persévère face au lièvre qui non seulement perd haleine, mais devient amer, teigneux et vindicatif – l’on ne peut s’empêcher d’en déduire que ce lièvre l’avait toujours été.

Quand je lis vos médias français, je découvre que les Républicains sont des monstres qui croquent les enfants des pauvres tout cru !

En vérité, ceux qui votent républicain, c’est moi (née européenne), ce sont les riches et les pauvres et la classe moyenne, ce sont mes enfants d’une vingtaine d’années (nés américains) et pro-Ron Paul. C’est la Latina de 70 ans à qui je glissais un dépliant devant le bureau de vote l’autre jour, et qui s’exclama « ah oui alors bien-sûr que je vote à droite, on en a assez ». C’est la petite jeune et ses copains qui la suivaient quelques minutes plus tard. C’est ma collègue de bureau, qui bien qu’elle ait voté pour Obama en 2008, vota aussi pour une représentante Républicaine à la Chambre. C’est le noir chez qui j’ai frappé à la porte la semaine dernière, lors de ma séance de « politicking » dans mon quartier. C’est mon voisin américain sudiste et sa femme, c’est le couple de Cubains-Américains que j’abordais le weekend dernier, ce sont mes amis roumains-américains et leurs enfants, le polonais-américain assis à coté de moi dans l’avion l’autre jour (il m’a expliqué la tendance au fascisme qu’il décela dans le premier livre d’Obama).

C’est ça les Républicains. Ils ne sortent ni d’un format usiné par les médias, ni d’un moule.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Annika pour www.Dreuz.info depuis le Colorado

http://www.sodahead.com/

http://www.breitbart.com/

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http://www.rushlimbaugh.com

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