Publié par Guy Millière le 31 décembre 2012

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C’est la période des fêtes de fin d’année. Les journaux ne parlent plus que de réveillons et de foie gras. Pendant ce temps, la vie sur la planète continue son cours, et celui-ci n’a strictement rien pour inciter à l’optimisme.

Bien que les ineptes lubies néo-communistes qui sont au cœur de l’idéologie écologiste aient été réfutées depuis longtemps, on continue à nous inonder de messages parlant de la nécessité de se préoccuper du « changement climatique ». Claude Allègre est assez seul en France à tenir des propos sensés sur le sujet. Dans le monde qui parle anglais, les travaux disponibles sont plus nombreux, mais dès lors que les « verts » sont au gouvernement et ont des positions importantes dans les médias, il y a une thèse officielle, en ce domaine comme dans tant d’autres, et les lubies vont continuer à coûter très cher.

Les émeutes et les risques de guerre civile vont-ils se concrétiser ?

Il n’est plus question en Europe de la crise de l’euro, alors que celle-ci n’est pas achevée : les technocrates qui régissent le continent comme des monarques absolus se contentent de subterfuges qui entraînent les uns après les autres les pays de la zone euro vers une récession sans fin et vers des hausses du chômage et de la pauvreté qui conduisent un pays comme la Suisse à renforcer ses moyens militaires aux fins de prévenir les risques susceptibles de survenir en 2013 ; les émeutes et les risques de guerre civile qui vont affecter la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, peut-être la France pourraient, pense le gouvernement helvétique, pousser à des mouvements de foule irrationnels. Les émeutes et les risques de guerre civile vont-ils se concrétiser ? On le saura bientôt.

Etats Unis, la plus forte hausse d’impôts et de taxes depuis 1945

Aux Etats Unis, Obama continue à s’efforcer de faire glisser le pays vers le socialisme : la prochaine étape se joue en ce moment avec le fiscal cliff, falaise fiscale. Même si un accord est passé entre les Républicains de la Chambre des représentants et les Démocrates, ce sera une défaite absolue pour les Républicains qui se traduira par la plus forte hausse d’impôts et de taxes que le pays ait connu depuis 1945, par un retour à la récession, et par des coupes dans le budget de la défense nationale qui réduiront celle-ci à ce qu’elle était il y a une quarantaine d’années. Obama fera ensuite voter une baisse d’impôts sur la classe moyenne et des augmentations d’allocations pour les pauvres dont il multiplie présentement le nombre, et le tour sera joué. Les Etats Unis sont-ils sur la voie de l’irréversibilité ? On le saura assez vite.

Ailleurs dans le monde, de multiples désastres se préparent, mais le plus important, dans l’immédiat, est celui qui se joue au Proche-Orient. Sous le premier mandat d’Obama, comme on sait, l’Irak est devenu un pays plus sûr pour le régime fanatique iranien, l’Afghanistan est redevenu un pays plus sûr pour les taliban, le Liban est devenu un pays plus sûr pour le Hezbollah, la Libye est passé aux mains de factions armées liées à al Qaida, le Nord du Mali a vu naître la République islamique de l’Azawad, la Tunisie et l’Egypte sont passées aux mains des Frères musulmans, qui passent présentement des accords avec le Hezbollah libanais, la Syrie a glissé vers une guerre civile atroce et barbare dont les modérés ont été éliminés rapidement, et où le choix réside désormais entre Assad , que l’Iran soutient de moins en moins, et des factions islamistes où les Frères musulmans cotoient des gens d’al Qaida.

La victoire en 2013 des factions islamistes semble se profiler : c’est vers elles que se tourne Obama, qui leur fournit des armes depuis des mois (la fourniture d’armes à ces gens était le soubassement de la tuerie de Benghazi qu’Obama s’emploie à étouffer, avec succès), c’est vers elles que se tournent les dirigeants européens, qui suivent docilement Obama, et qui, comme lui, présentent le Conseil National Syrien comme une force « modérée » en faisant semblant d’ignorer que celui-ci est aussi « modéré » que Mohamed Morsi en Egypte, et que ses liens avec le mouvement Jabhat al-Nusra, branche syrienne d’al Qaida, sont étroits.

La Syrie sera donc aux mains d’un conglomérat Frères musulmans al Qaida

Quand les factions islamistes l’auront emporté en Syrie, ce qui prendra encore du temps, et ce qui ne se fera pas sans bains de sang supplémentaires, qui vont toucher en priorité les Chrétiens et les Alaouites, la Syrie sera donc aux mains d’un conglomérat Frères musulmans al Qaida. Le Hezbollah ne sera pas isolé, comme on aurait pu le penser, puisqu’il passe présentement des accords avec les Frères musulmans égyptiens. L’Iran ne sera pas affaibli, car il se rapproche lui aussi des Frères musulmans, selon la logique d’un rapprochement des forces islamistes contre l’Occident.

Ce qui manquera pour que le tableau soit complet sera un glissement de la Jordanie vers les Frères musulmans, mais ce glissement se profile, un rapprochement entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, mais ce rapprochement se profile aussi, et les discussions entre Mahmoud Abbas et le roi de Jordanie sont imprégnées de la restructuration qui s’esquisse. Le Proche-Orient rêvé par Obama et accepté par l’Europe ne sera pour autant pas complet : il restera des troubles entre la Turquie et l’Iran, et au cœur de ces troubles les régions kurdes. Il ne serait pas étonnant que les kurdes, qui sont un réel peuple, à la différence des « Palestiniens », soient à nouveau écrasés entre le marteau de l’AKP et l’enclume Khamenei. Le pire n’est pas toujours sûr, mais depuis qu’Obama est à la Maison Blanche, il est presque toujours sûr.

Heureusement qu’il reste de la lucidité en Israël

Israël est au milieu de tout cela, et je comprends les Israéliens, qui montrent qu’ils préfèrent penser à la sécurité et à la détermination plutôt qu’aux mirages perfides et niais évoquant une « paix » que les Européens et l’administration Obama continuent d’évoquer, bien qu’il n’y ait sur l’horizon rien, vraiment rien, qui ressemble à la « paix ». Heureusement qu’il reste de la lucidité en Israël, sinon il y aurait de quoi désespérer.

Comme le dit la vieille phrase, Obama a conduit le monde au bord du gouffre entre 2008 et 2012. Avec ce qui se passe en ce moment, le monde va faire un grand pas vers l’avant. Et les dirigeants européens sont contents, bien sûr.

Allez. Que les journaux parlent de réveillons et de foie gras, ce sont les fêtes de fin d’année. Les lendemains de fête viendront bien assez tôt.

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