Publié par Jean-Patrick Grumberg le 10 janvier 2013
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Paris ce matin

La police a retrouvé, dans la nuit de mercredi à jeudi, les corps de trois militantes politiques kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez, abattues d’une balle dans la tête, au Centre d’information du Kurdistan, à l’Institut kurde, 106 rue Lafayette à Paris.

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« La scène peut laisser penser qu’il s’agit d’une exécution, mais l’enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame », explique la police, qui a été appelée à 1h45.

Trois femmes, trois douilles.

Selon Europe 1, un voisin dit avoir entendu une détonation à 18 heures, mercredi et Leon Edart, un des responsables de la fédération des associations kurdes, a déclaré que les trois femmes étaient seules dans les locaux à la mi-journée. Un membre de la communauté a essayé de les appeler en fin de journée, sans réponse. Inquiet, il s’est rendu sur place. N’ayant pas les clés, il n’a pas pu pénétrer dans les locaux.

Nous sommes tous le PKK !

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Selon Actukurde.fr, mentionné par France 24 (1), Sakine Cansiz était l’une des fondateurs du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, représentante du Congres National du Kurdistan (KNK) basée à Bruxelles, et Leyla Soylemez était une jeune activiste”.

250 kurdes se sont réunis ce matin devant le bâtiment en réclamant « Une solution politique pour le Kurdistan ! ».

Selon Armel Taverdin, l’avocat d’une des trois victimes, « ce triple meurtre avait sûrement été fomenté par des forces opposées à une solution politique au Kurdistan. Des forces qui cherchent la provocation ». Il a ajouté qu’ « au moins deux des trois victimes étaient étroitement surveillées par les autorités françaises ».

Erdogan entame en ce moment des négociations avec le leader kurde Abdullah Ocalan.

En 30 ans de conflit, la Turquie a détruit 4000 villages kurdes, expulsé 1 million de kurdes selon des organisation humanitaires, et jusqu’à 3 millions selon d’autres sources, assassiné plus de 35 000 kurdes, et emprisonné 119 000 civils et militaires.

 

Un groupe d’environ 200-300 personnes s’est rassemblé devant le bâtiment en criant des slogans tels que: “Ils ne sont pas morts”, “Nous sommes tous du PKK”, “La Turquie assassine, Hollande obéit», selon Le Parisien.

Il y a environ 150.000 Kurdes en France, la grande majorité d’entre eux d’origine turque.

La police française a arrêté en Octobre un des chefs présumé du PKK européen, et trois membres du groupe dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme et d’association avec un groupe terroriste.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé la France et l’Allemagne, en Septembre, d’entrave à la lutte d’Ankara contre le PKK.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

(1) http://www.france24.com/fr/20130110-trois-femmes-kurdes-execution-tuees-balle-tete-paris-france

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