Publié par Gaia - Dreuz le 29 janvier 2013

Deux Nivernais ne s’en sont pas laissé compter quand ils se sont fait dépasser et serrer de près par deux jeunes conducteurs pressés. Quand l’un a sorti une dague de chasse, les jeunes se sont excusés. Le tribunal a peu apprécié. On ne saurait donner tort à Sabine Orsel, présidente des audiences correctionnelles, quand elle considère que la conduite automobile n’est pas l’activité la plus apaisante qui soit.

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Deux prévenus, vendredi matin, ont apporté la preuve que la conduite mène parfois à des comportements exacerbés.

Le 9 décembre dernier, les gendarmes intervenaient en fin d’après-midi, pour une altercation entre quatre personnes, s’accusant mutuellement d’avoir été mises en danger par les écarts de conduite des autres.

Deux Nivernais, le père (64 ans) et le fils (34 ans), rentraient de la chasse, se suivant en voiture, quand ils furent dépassés par deux véhicules dans l’agglomération de Myennes. Un ou deux (les versions différent) véhicules s’intercalent, forçant la place, alors que la route se rétrécit. Tout le monde s’agace, là aussi les versions divergent. Une forme de course-poursuite s’engage, dans laquelle le fils aurait poussé avec sa voiture la remorque d’un des deux véhicules importuns.

Au fil de l’avancée, les voitures du père et du fils se frottent l’une à l’autre. Le père entame même un dépassement des trois véhicules le précédant par la droite de la chaussée. La présidente : « Être énervé n’est pas une raison pour menacer les gens avec une arme?! »

Le gymkhana se conclut par un arrêt forcé du convoi par une queue de poisson du jeune Nivernais. Il en sort, armé d’une dague de chasse dont la lame avoisine les 25 cm.

Et s’énerve tant et si bien qu’il transperce à deux reprises, le capot d’une voiture avec sa dague, et assène un coup-de-poing à l’un d’eux. L’effet fut radical : « Quand ils m’ont vu avec la dague, ils se sont excusés ».

La présidente demande : « Pourquoi la dague?? » « Je voulais les dissuader. »

« De quoi?? » « Les vitres des deux voitures étaient teintées. Je ne savais pas combien ils étaient dans les véhicules. C’était pour les dissuader de m’approcher. » Autotamponneuses

La réponse suscite l’étonnement de la présidente : « Mais c’est vous qui êtes allé les voir après leur avoir barré le passage avec votre voiture?! Que vous soyez énervé de leur comportement sur la route, je peux comprendre, mais ce n’est pas une raison pour menacer les gens avec une arme?! »

À la barre, le prévenu fait amende honorable : « Je regrette. J’ai compris que ce que j’ai fait n’est pas bien ».

La procureure, Séverine Nicolardot, exprime son « impression que Myennes était une piste d’autotamponneuses. Ce n’est pas un comportement normal sur la route. C’est intolérable et très dangereux?! » Elle requérait six mois d’emprisonnement avec sursis contre le fils et la suspension de son permis de conduire.

« Les prétendues victimes, c’est Satanas et Diabolo, des fous du volant?! » a plaidé Me Sébastien Maloyer, défenseur des deux hommes. Ils venaient de Pithiviers (Loiret), soit une distance de 104 km de Myennes. J’ai fait le calcul. Ils l’ont parcouru en une heure?! Or dans ce dossier, ils sont de malheureuses victimes de chauffards, mes clients, qui eux, roulaient à 40 km/h dans Myennes. »

Le tribunal a finalement infligé trois mois de prison avec sursis au fils. La dague a été confisquée.

Le père, dont l’haleine avait éveillé les soupçons des gendarmes, et dont le degré d’alcoolémie était supérieur… d’un milligramme à la limite tolérée (41 mg/litre d’air expiré au lieu de 40) s’est vu condamner à deux mois de prison avec sursis.

http://www.lejdc.fr/nievre/actualite/pays/val-de-loire/2013/01/29/il-avait-transperce-le-capot-d-un-automobiliste-avec-une-dague-prison-avec-sursis-1423854.html

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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