Publié par Michel Garroté le 31 janvier 2013

Michel Garroté
Michel Garroté

Michel Garroté, réd en chef – Pour le nouvel ambassadeur de France en Suisse, Michel Duclos (ancien élève de l’Ecole nationale d’administration ce qui explique sans doute son style fonctionnaire colonial arrogant), le climat de guerre froide qui règne entre son pays, la France, et, le mien, la Suisse, sur les questions fiscales, doit s’estomper. Il appelle les édiles suisses à troquer leur French bashing pour de l’empathie envers la France. L’Ambassadeur français en Suisse Michel Duclos est donc un petit donneur de leçon.

« Aujourd’hui, l’objectif est de rétablir le dialogue entre les deux pays », raconte l’ambassadeur dans l’édition de ce jeudi 31 janvier 2013 du gauchiste hebdomadaire suisse francophone L’Hebdo.

Casse-toi pauv' napoducloléon
Casse-toi pauv’ napoducloléon

« Nous sortons d’une période pendant laquelle les relations entre les deux pays ont vraiment été tendues », admet l’ambassadeur. Selon lui, « les hauts fonctionnaires (des deux pays) avaient perdu l’habitude de se parler », notamment à propos des forfaits fiscaux.

« La France est dans une situation économique dans laquelle elle ne peut simplement plus tolérer certains privilèges », ose le diplomate, en place à Berne (capitale suisse). « C’est avant tout une question d’équité fiscale », insiste-il, alléguant que François Hollande « cherche un mode de relation amicale avec la Suisse ». Hypocrisie ?

Une nouvelle mouture de texte sur la convention sur les successions est en cours de finalisation à Paris, indique encore l’ambassadeur, alors que le premier texte avait soulevé un légitime tollé en Suisse, un Etat souverain.

A propos du blocage actuel dans les relations entre la Suisse et l’Union européenne (UE), notamment sur la question institutionnelle, l’ambassadeur de France prétend que Paris « aura un rôle de passerelle naturelle » dans ces discussions, concluant que personne, paraît-il, n’aurait envie « que les choses continuent à se dégrader ».

La Suisse n'en fait pas partie
La Suisse n’en fait pas partie

Cette prétention est inadmissible. D’un côté, M. Duclos nous dicte notre conduite à l’égard de la France. De l’autre, il a le toupet de s’autoproclamer « passerelle naturelle » entre la Suisse et l’Union européenne. Or, nous avons, nous autres Suisses, des relations bilatérales avec les autorités de l’Union européenne. Par conséquent, nous interdisons à M. Duclos d’y interférer puisque nous ne lui avons rien demandé en l’espèce.

L’ambassadeur français Michel Duclos, de toute évidence, ne connaît strictement rien à la mentalité, la culture et l’histoire suisse. Je suis même convaincu qu’il ne s’y intéresse absolument pas.

De quel droit ce diplomate qui représente un pays au bord de la ruine se permet-il de décréter que les Suisses, nous devrions, soi-disant, selon lui, troquer notre French bashing pour de l’empathie envers la France ? Au nom de quel principe absurde, le Quai d’Orsay décrète-t-il la façon dans nous autres Suisses devons penser, dire et écrire ?

Le peuple suisse aime le peuple français pour des raisons linguistiques et culturelles.

En revanche, le peuple suisse, souverain conformément à sa Constitution, n’aime pas les politiciens français, les dirigeants français et les diplomates français, car cette sorte-là de Français, qui ne sont plus depuis fort longtemps représentatifs de l’opinion du peuple français, traitent nombre de pays comme leur domaine réservé. L’ambassadeur français Michel Duclos et les diplomates français de son espèce donnent régulièrement des leçons aux Américains, aux Israéliens et aux Suisses notamment. En revanche, ils se gardent bien de faire la leçon aux dictatures saoudienne, iranienne, soudanaise, égyptienne, nord-coréenne, vietnamienne, cubaine, biélorusse, etc.

Ce genre de diplomate français ne connaît rien à notre économie libre de marché, à notre créativité et à notre innovation industrielles, à nos technologies de pointe, à notre goût du travail bien fait, à notre esprit multiséculaire d’indépendance, à notre allergie aux petits donneurs de leçons qui prétendent toiser les autres de haut.

Ce genre de diplomate prétend exporter en Suisse son culte misérable et malsain du politiquement correct. Ce genre de diplomate ne supporte pas que la Suisse pratique le référendum et la liberté d’expression, tandis que la France officielle, la France politico-médiatique, refusent à leur peuple le référendum là où il est vital et réprime la liberté d‘expression des Français, allant jusqu’à pratiquer l’autocensure.

Les propos de Michel Duclos sont une insulte au peuple suisse. Nous saurons nous en souvenir. Nous l’attendons au tournant. Nous ne ménagerons pas son pays. Si Michel Duclos avait l’intention de nous provoquer, alors il a réussi.

Dorénavant, nous serons encore plus offensifs dans nos critiques à l’encontre de ce petit pouvoir politico-médiatique français qui non seulement de se moque des inquiétudes de son propre peuple, mais qui en plus prétend nous dominer intellectuellement, politiquement, économiquement et fiscalement.

Des excuses publiques de la part de Michel Duclos seraient un minimum, s’il veut que nous renoncions, éventuellement, un jour, à notre légitime et lucide French bashing.

Reproduction autorisée

Avec mention www.dreuz.info

La Suisse t'envoie paître Duclos
La Suisse t’envoie paître Duclos

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