Après tant de massacres successifs de chrétiens, Benoît XVI n’est jamais resté muet. Ses prises de position souvent ignorées des médias rendaient régulièrement hommage aux victimes assassinées en raison de leur appartenance chrétienne et le pape répétait à chaque fois la même conviction : « on ne peut pas utiliser la violence au nom de Dieu ! » En y ajoutant cet appel concret : « Les religions devraient inciter à un usage correct de la RAISON et promouvoir des valeurs éthiques ».
Une évidence, car un dieu qui pousse à tuer en son nom ne peut être qu’une idole païenne hostile à tout humanisme.
Benoît XVI a eu le courage de montrer combien le refus islamique d’associer la raison à sa démarche religieuse fait peser une grave menace sur nos libertés et notre sécurité.
Cela d’autant plus que les gardes-fous issus de la civilisation judéo-chrétienne s’effondrent les uns après les autres, sapés par une culture laïciste qui cible le christianisme mais ferme complaisamment les yeux sur une islamisation invasive. Sa prise de position la plus significative a été celle de Ratisbonne, en 2006. Evidemment, les médias occidentaux ont voulu y voir « une bourde », mais le pape savait pertinemment de quoi il parlait. Dans son discours à l’Université où lui-même avait enseigné, il citait un passage du 16ème siècle relatant l’entretien entre l’empereur orthodoxe Manuel II Paléologue et un musulman cultivé :
« L’empereur connaissait les dispositions développées et fixées dans le coran à propos de la guerre sainte. Il dit avec rudesse à son interlocuteur musulman : montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu y trouveras seulement des choses mauvaises et inhumaines, comme sa mission de diffuser par l’épée la foi qu’il prêchait ».
Cette citation, extraite du contexte d’un discours même pas encore traduit, suscitait aussitôt un embrasement inimaginable dans le monde islamique. La rue musulmane explosa de rage, on brûla l’effigie de Benoît XVI, une religieuse dévouée aux autochtones depuis trente ans fut assassinée en Somalie, on incendia plusieurs églises dans les Territoires palestiniens, en Iraq et en Inde.
Or Benoît XVI offrait dans son exposé historico-théologique une clé de lecture critique générale, qui s’applique à toutes les religions (christianisme compris) : violenter au nom de Dieu est inacceptable, car Dieu a un lien avec la raison.
Comment poser autrement les bases d’un dialogue entre civilisations qui se fonde sur des relations ouvertes à l’altérité?
En citant le Paléologue, Benoît XVI voulait rappeler de manière simple un constat historique indéniable : Mahomet a prêché sa foi par l’épée, il a autant été chef de guerre que chef religieux. La préoccupation majeure du pape a été la situation spirituelle du monde contemporain, en fonction de laquelle il a dénoncé la vision théocratique de l’islam, concept absolutiste qui autorise à violenter au nom du divin. Cette perversion haïssable n’est pas seulement présente dans l’islam; elle a aussi existé ponctuellement dans le christianisme à certaines époques bien précises. Benoît XVI l’a reconnu ouvertement. Mais il ne faudrait pas confondre ce qui est conjoncturel avec ce qui est structurel, comme le font souvent les vulgarisateurs médiatiques avec l’équation raccourcie « religion = violence ».
Or la grande différence, entre islam et christianisme c’est que les textes fondateurs musulmans ne disent pas la même chose que les judéo-chrétiens. En islam, le rapport religion-violence est particulièrement imbriqué, et il suffit de lire le coran et les hadiths, mais aussi les biographes musulmans de Mahomet (Mouslim, Boukhari, etc) pour s’en faire une idée assez précise.
Face à ce dilemme, Benoît XVI affirmait avec conviction que si l’on croit que Dieu est entré en relation avec l’être humain doué de raison, la religion ne doit jamais servir de caution et d’alibi à la violence. En effet, une foi authentique ne peut se propager par la violence car elle est le fruit de l’âme, raisonnable, capable de réflexion et de dialogue. Le Paléologue, élevé dans la philosophie grecque, disait le pape, proclame le lien vital entre la raison et la foi, dans le but de contester la démarche islamique et ses prolongements belliqueux.
C’est bien ce que confirme El Tayeb Houdaïfa, chroniqueur de La vie Eco, lorsqu’il écrit que la période islamique du 7ème siècle fut « trop préoccupée par les conquêtes d’expansion militaire et pas assez par l’usage de la raison ». Il y eut aussi les assassinats successifs pour la succession dynastique de Mahomet (Omar, Othman, Ali). Ce qui a donné lieu à la rivalité séculaire entre sunnites et chiites, qui s’affirme de plus en plus dans l’axe Iran-Liban. El Tayeb Houdaïfa enfonce le clou : « l’après-prophète s’illustra plus par l’empire de la déraison que par le gouvernement de la raison »
Cependant, une chance nouvelle de réforme était apparue, lorsqu’aux 8ème et 9ème s. les Arabes firent traduire dans leur langue les œuvres des philosophes grecs qu’ils venaient de découvrir par leur conquête. Comme ils ne connaissaient pas le grec, ce sont les juifs lettrés et les savants chrétiens – nestoriens en particulier – qui réalisèrent pour eux ces traductions grâce au syriaque. De ce fait, la popularisation des œuvres grecques en milieu arabo-musulman suscita rapidement la première école théologique islamique importante, celle des mutazilites – avec Wasil ibn Ata, fondateur du kalam, la théologie spéculative. Intellectuellement attractive, cette théologie mutazilite fut établie comme doctrine officielle par le calife Al Mamun (814-833), mais une opposition farouche fit rapidement chuter cette démarche philosophique. Pour contrer cette pacification de la religion mahométane, Al Achari développa une ligne dure attribuant tout à Allah et rendant la raison de l’homme inopérante. Puisque l’individu est prédestiné dans ses moindres faits et gestes, c’est le mektoub qui régit tout selon le bon plaisir d’Allah, croyance doctrinale officielle encore de nos jours.
Au 11ème et 12ème s. Al Farabi et Al Kindi furent des penseurs musulmans développant l’idée d’une liberté éclairée par la raison, mais Ghazali leur adversaire réagit par un ouvrage intitulé « Destruction des philosophes ».
Même Averroes, un siècle plus tard, se retrouvait disqualifié au nom même de ce reflux vers un islam dur des origines. Dès lors, l’étau se refermait jusqu’à nos jours avec le redressement doctrinal opéré par Ghazali, freinant toute investigation philosophique en islam. C’est ce que l’on appelle la « fermeture des portes de l’ijtihad ».
Dans la même période, (au 11ème siècle), un autre théologien musulman célèbre refusait lui aussi fermement toute ouverture vers la raison, il rejetait toute influence philosophique grecque. C’est Ibn Hazm, que Benoît XVI, en connaisseur de son sujet, a présenté explicitement dans son discours de Ratisbonne : car pour ce juriste, Allah est pure transcendance sans aucun lien avec la raison humaine ni avec la vérité. L’idée était bel et bien de revenir à l’islam pur et dur du temps du prophète, considéré comme âge d’or de l’islam ; c’est le salafisme, courant musulman radicalisé qui gagne du terrain partout aujourd’hui, des montagnes afghanes aux banlieues françaises.
Dans la même logique, Ibn Hazm préconisait la lecture littérale du coran, c’est l’école zahirite, (le zahir = sens apparent). Tout lecteur du coran qui doute, ne serait-ce que d’une seule lettre, est kafir, incroyant, infidèle. Le kufr, c’est l’impiété, punie de persécution en ce monde et de l’enfer dans l’autre.
Le coran ne recèle donc aucun sens caché, comme le prétendent les soufis, considérés par l’islam officiel comme une secte ésotérique et hérétique à bannir.
Il est assez paradoxal de remarquer que Ibn Hazm donnait cette impulsion de repli à l’islam, alors même que – à l’inverse – se développaient en Europe chrétienne les premières grandes universités occidentales. Elles constituaient un lieu d’érudition où l’on pouvait discuter et mener des disputationes contradictoires, où l’on s’exerçait à confronter des arguments et avancer des hypothèses de compréhension des connaissances.
Mais de par sa posture, ce Ibn Hazm, cité par le pape, est devenu en même temps l’un des théoriciens du djihad, en tant que guerre d’expansion de l’islam, et cela, dans la fidélité aux opérations guerrières des origines, c’est à dire la conquête obligatoire des territoires infidèles s’accompagnant du traitement impitoyable des non musulmans, les dhimmi, comme le préconise le coran.
Autre aspect particulier d’Ibn Hazm, son antisémitisme virulent. Le légiste musulman était engagé à fond dans la polémique antijuive et antichrétienne. Il martelait dans son traité Al Fisal l’intolérance absolue envers la catégorie coraniquement dénommée les « gens du Livre », Ahl al Kittab, avec de multiples imprécations contre la Torah désignée comme fiction mensongère. Il maudissait même tout musulman qui vivrait en bonne intelligence avec des juifs ou avec des chrétiens, vigoureusement dénoncés par le coran comme falsificateurs de la révélation divine.
Ce n’est donc pas par hasard que Benoît XVI prenait le soin de relever la position d’Ibn Hazm dans son analyse, vu tout ce qui en découle sur le terrain géopolitique et interreligieux. Pour le pape, le Dieu de la Bible, contrairement au dieu du coran, est un Dieu de l’alliance, un Dieu ami des hommes. Si dans son discours, Benoît XVI faisait remarquer que la théologie judéo-chrétienne bénéficie de l’outil grec de la pensée, c’est pour souligner expressément que la raison entre en ligne de compte dans l’expression de la foi, telle qu’issue de la bible hébraïque. Pour Benoît XVI, il convient de ne pas déshelléniser la réflexion chrétienne, comme il convient de ne pas déjudaïser la foi en amputant sa spiritualité de l’Ancien Testament.
On voit bien quels sont les enjeux pour lesquels Benoît XVI a dénoncé toute foi qui exclurait la raison, sans oublier de montrer les limites d’une raison qui exclurait la foi.
La réflexion de Benoît XVI s’est poursuivie sur le même terrain dans le discours des Bernardins à Paris, en 2008, suite logique du discours de Ratisbonne de 2006. Voici ce que déclarait Benoît XVI exactement un an avant sa visite en France : « Fait aussi partie de l’héritage européen une tradition de pensée pour laquelle un lien substantiel entre foi, vérité et raison est essentiel.
Il s’agit de se demander si la raison est oui ou non au principe de toutes choses et à leur fondement. Il s’agit de se demander si le hasard et la nécessité sont à l’origine de la réalité, si donc la raison est un produit secondaire fortuit de l’irrationnel, et si dans l’océan de l’irrationalité en fin de compte elle n’a aucun sens ou si au contraire ce qui constitue la conviction de fond de la foi chrétienne demeure vrai ».
Et le pape ajoute : « Permettez-moi de citer Jürgen Habermas, philosophe juif ».
« Par l’autoconscience normative du temps moderne, le christianisme n’a pas été seulement un catalyseur. L’universalisme égalitaire, dont sont nées les idées de liberté et de solidarité, est un héritage immédiat de la justice juive et de l’éthique chrétienne de l’amour.
Inchangé dans sa substance, cet héritage a toujours été de nouveau approprié de façon critique et de nouveau interprété. Jusqu’à aujourd’hui il n’existe pas d’alternative à cela ».
Pour Benoît XVI, les origines de la théologie occidentale et les racines de la culture européenne sont exactement les mêmes : judéo-chrétiennes.
Le fil rouge de cette réflexion est biblique, aussi le pape insiste-t-il au passage sur la filiation chrétienne vis-à-vis de la tradition juive. Les moines ont hérité des rabbins et des connaisseurs de la Bible la valeur du travail manuel. Sans cette culture du travail combinée avec la culture de l’esprit et du cœur, l’Europe n’existerait pas, et elle se détruirait si elle s’écartait de cet humanisme-là.
Et surtout, sans jamais prononcer une seule fois le mot islam, pour éviter les polémiques et les débordements, Benoît XVI a renforcé – dans la marge de son texte – la mise en garde de Ratisbonne :
Dans la sunna, il existe un hadith qui avertit : « pas de monachisme en islam ! ». Or, aux Bernardins, le pape a mis fortement en valeur l’immense apport historique des moines à la civilisation occidentale au cours des siècles. Ils ont défriché les esprits autant que les espaces.
Mahomet avait proscrit la musique et la poésie qu’il détestait, comme faisant obstacle à la parole d’Allah. Or, le pape a mis en valeur la créativité artistique du chant, de la musique, en lien avec la Parole de Dieu. Il a aussi montré toute la richesse de la démarche scientifique qui y puise son élan créateur de connaissance.
Par la même occasion, le pape a rappelé que le christianisme – comme le judaïsme dont il est issu – n’est pas une religion du Livre, mais une religion de la Parole vivante. Parole humaine inspirée par Dieu et que l’on peut donc analyser, discuter, interpréter, sans commettre de sacrilège. Ce qui exclut le fondamentalisme littéraliste et ses dérives dangereuses ; belle illustration de la phrase de Paul : « la lettre peut tuer, seul l’Esprit vivifie ! »
Enfin, on peut dire que Benoît XVI a reconnu la valeur des échanges interreligieux, mais à la condition expresse que ce soit sur des bases claires ! Sa présentation récusait les clichés politiquement corrects à la mode parlant du judaïsme, du christianisme et de l’islam indistinctement, comme des religions abrahamiques, des religions du livre, ou l’amalgame indifférencié entre les 3 religions monothéistes…
L’idéologie égalitariste et laïque du « toutes les religions se valent » ne tient plus, face à une réflexion de cette profondeur, où la prise en compte clairvoyante du passé nous permet de mieux nous situer pour assumer l’avenir.
C’est le défi qu’a magistralement, magnifiquement relevé le pape à Ratisbonne puis à Paris, en guise d’avertissement à notre époque. Il a été ainsi une des rares personnalités internationales capables de désigner précisément d’où proviennent les menaces réelles tout en montrant les voies d’avenir à nos sociétés en crise de valeurs.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour www.Dreuz.info
https://www.youtube.com/watch?v=dW6_ikc6i64
Pour salir le judaïsme ou le christianisme, facile! Pas besoin de courage, pas besoin d’arguments. La célèbre formule: “dis du mal, même si ce n’est pas vrai, il en restera toujours quelquechose”, fonctionne à plein.
Notre monde actuel en fait ses délices.
Mais oser s’élever contre les racines mêmes de l’Islam et ses travers hérités de son fondateur, en y apportant des éléments de réflexion, des écrits que nul ne peut contester, là cela dépasse les bornes.
Qui plus est, sans injures, sans mensonges… incroyable.
Notre société moderne occidentale a remis au goût du jour ce qui existait sous Adolphe, Joseph et Mao, et encore Fidel et Raoul, le ministère de la propagande avec pensée unique.
Penser autrement est coupable! Et chez ces mêmes anti-penseurs, la pensée judéo-chrétienne est coupable par essence, elle parle de ce Dieu dont notre société est tellement redevable.
Oui Benoit XVI fait partie de ceux qui osent avec sagesse, s’élever au nom de Dieu contre la pensée unique. Le Grand rabbin de France vient de faire parler de lui également de la même façon en osant s’adresser à cette société qui sait consommer mais ne sait plus réfléchir.
Mais y a t il des oreilles pour les entendre, les médias les haïssent!
Foisil, Entièrement d accord, avec vous, Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre, et il est impossible de faire boire un âne qui ne veut boire.
Part contre les médias déversent leurs flots de positions du politiquement correcte pour ne pas froisser les dominateurs et à travers, qui s’imposent de manière très insidieuses pour ne pas dire rampantes.
Pour bloquer tout et rester arque-bouter sur des position immuables, les fanatiques vous sortirons à un moment où un autre leurs fameux textes obscurantistes, leurs boucliers,,,, qui ont pour noms, BLASPHÈMES,avec lequel ils bouchent toutes possibilités de discutions d’échanges et sapent toutes les chances pour avancer vers la tolérance et le respect des autres, donc à une paix qui devient impossible d’accès.
Bonne soirée Foisil. Eddy
La Libye n’est pas leur pays. C’est un pays Latino-Numide et judéo-chrétiens. Les arabes musulmans sont les derniers colons NOMADES (donc, seulement de passage) de tout le Maghreb.
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http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=alexandre%20safran%20et%20les%20catholiques&source=web&cd=4&cad=rja&ved=0CEUQFjAD&url=http%3A%2F%2Fwww.cicad.ch%2Ffr%2Fle-grand-rabbin-alexandre-safran-par-marc-faessler.html&ei=KyEaUdKhNamK0AXZqIG4Cg&usg=AFQjCNGGQOTXilKp3neLcagpJ2Fnplrz8Q
Voici Un grand Rav Alexandre Safran ami du grand Pape Jean Paul II . Il a même écrit un livre passionant qui pourait nous aider en pleine crise économique.
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=alexandre%20safran%20la%20modernit%C3%A9%20dans%20le%20judaisme&source=web&cd=1&cad=rja&ved=0CC8QFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.arbrealettres.com%2F9782226099853-ethique-juive-et-modernite-alexandre-safran%2F&ei=iyMaUffeMIW70QW3g4CYBA&usg=AFQjCNEU6PHQo4CLulJWBIKurwz-4LIDGQ
Un texte plaisant à lire, en le lisant et le re-lisant :
A la première lecture, je me suis demandé si j’avais bien compris.
A la seconde lecture, je me suis posé la même question.
A la troisième, je m’interroge : Monsieur l’Abbé Arbez serait-il disciple de Saint-Ignace-de-Loyola ?
remarquable !
merci
…et personne ne le sait !
Pôv Pape, manque de peau. L’islam, c’est la violence au nom de Dieu. Faudrait quand même te mettre à lire le Coran. Bon, maintenant il aura tout le temps.
Pour certains, je suis Islamophobe mais pas cathophobe. Je suis seulement Athée.
Pendant l’inquisition et la guerre de 100ans etc…ses prédécesseurs ne l’on pas dit enfin il se réveille…!
Benoît XVI un homme d’érudition et de foi, trop grand pour une si petite époque.
Mais oui, et trop instruit aussi face à nos hommes politiques et gouvernementaux trop préoccupés de leur petite personne, de leur comm, de leur image et de leur égo surdimensionné pour se rendre compte qu’ils tomberont de la falaise comme nous les brebis…
Voilà tout le drame : qu’une religion humaine, fondée sur l’amour du prochain et sur le bonheur de l’homme, soit confrontée à une doctrine violente, guerrière, conquérante et agressive, totalitaire et sanguinaire. Aucun dialogue possible, aucune osmose possible, aucune cohabitation possible.
Souhaitons à ce pape remarquable, qui est aussi un des grands philosophes de notre temps, une retraite féconde et heureuse.
Merci à l’Abbé Alain Arbez, de nous montrer la dimension spirituelle de cet homme et de nous avoir rappeler la profondeur du discours papal de Ratisbonne, son impressionnante actualité et son immense portée.
Les hurlements de certains, les réactions et les résistances qu’il provoqua en étaient la preuve la plus formelle.
de nous avoir rappelé
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Bonsoir Foisil,
Je me permet, de vous répondre en faisant un copier collé de votre réponse sur un article précédent et très décalé dans le temps, mais qui est toujours en lien avec celui ci dessus, pardonnez moi de faire une nouvelle fois une réponse part ce nouveau canal., et merci de votre compréhension. Eddy
Eddy
Vous avez raison, bien des juifs se seraient bien passés de cette élection, mais ce n’était pas l’avis de ceux d’entre eux, très nombreux qui ont fait Alliance, car ce choix s’est fait par des alliances.
Le problème de l’alliance, c’est qu’elle engage ceux qui l’ont faite.
Et être juif ce n’est pas qu’une appartenance, c’est aussi maintenir cette alliance, et la résurrection d’Israël indique que malgré les souffrances, les malheurs, il y a un avenir pour le peuple choisi qui n’est pas abandonné (« persécuté mais pas abandonné »).
Vous avez raison 2000 ans de mauvaise habitude, c’est long mais les choses changent quand même. J’ai changé et je reviens de loin croyez-moi, alors j’ai de l’espoir.
Bonne soirée Eddy.
Répondre
Eddyreplied:
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A Foisil, Merci pour votre petite réponse, et pardonnez moi pour ma réponse très décalée dans le temps, voilà ce que mène de faire cinquante choses à la foi dans les deux sens du terme !!!
Je parle de la foi du changement du comportement des collectivités humaines dans leurs ensembles, bien sur, car vous le savez je suis à votre service, donc athée.
Alors,si je comprend bien, tous les natifs de la religion juive, qu’il soit religieux, croyants, où non croyants sont dans la même barque ??? et ceux qui » aurait conclus » une soit dis ante et supposée alliance avec je ne sait qui où quoi , ce retrouverais sous le joug du mal du christianisme ( deux milles ans ) et autres dites religions monothéistes et qui au bout de je ne sais combien de temps ce serais mis à changer d’avis pour les premiers ( les chrétiens ) et qui mettrons combien de temps pour les seconds ( musulmans ) pour reconnaitre s et mettre en application la tolérance et le respect de la première religion monothéiste qu’est la religion juive !!!
Les hommes sont d’une injustice flagrantes, et le conseil, ” l’espoir fait vivre ” est bien gentil, mais ce ne sont bien sur jamais les conseilleurs les payeurs de toutes les fautes commises au nom de leur dieu, et pendants tant de siècles, sans parler que cela dure toujours!
Pour moi les choses ne changent pas, à mes yeux, les choses et les problèmes maléfiques, ce déplacent au gré du temps et des périodes en fonction des intérêts de chaque groupes humain, croyants, tributs, pays, etc,,, pour de sombres intérêts économiques, stratégiques ,,, et surtout et toujours pour des raisons malsaines.
Ceci est plus que triste et révoltant, nous avons devant les yeux le reflet de ce qu’est vraiment la nature humaine !
Intolérantes, cruels, fourbent, mauvais, jaloux, j’en passe et des meilleurs, je m’arrête là !
Voila la triste réalité de ce que sont les hommes, avec où sans un dieu, où leurs dieux.
Tristement votre .
Merci encore pour votre compréhension.
Bien cordialement , et toujours à votre ” Service athée “. Eddy
Eddy
merci de votre mail!
Pour moi, j’adhère totalement aux Ecritures qui stipulent avant tout que les hommes sont à côté de la plaque, c.a.d. pécheurs.
“Ils ne font pas ce qu’ils voudraient faire et ils font ce qu’ils ne voudraient pas faire.”
Là je vous garantis que chacun s’y retrouve, juifs ou non juifs.
Et à partir de là, rien ne va, les uns sont en lutte contre les autres. Pays contre pays mais aussi frère contre frère.
Alors le plan de sauvetage de Celui qui donne liberté à chacun de conduire sa vie comme il l’entend, passe par le choix d’un peuple au milieu de tous les autres pour mener à bien son plan.
Les juifs apparaissent et déjà dans ce choix d’un peuple cela crée l’opposition, mais ce plan ira jusquau bout de sa réalisation; des juifs célèbres comme inconnus ont accepté cette alliance d’amour et de raison quoiqu’il leur en coûte.
Et l’opposition sera interne comme externe, car elle est mené par quelqu’un qui nous veut du mal, qui veut notre destruction et notre mort, l’ennemi de Dieu, l’ennemi de tous les hommes.
La vie du monde que nous connaissons est bien celle de deux camps qui s’opposent, et il faut savoir reconnaitre où nous sommes avec qui nous sommes et où nous allons.
La Parole de Dieu est un guide avec des repères très efficaces.
Sinon le bourbier de la vie de ce monde nous laisse sans voie, sans voix, comme des bateaux sans quille dans la tempête, sans boussole, sans espérance, tristes et malheureux.
Vous citez tous les dérèglements du monde, c’est vrai mais vous ne citez que la partie de la bouteille vide en oubliant l’autre partie qui existe aussi. Il existe dans ce monde des gens discrets qui aiment et sont aimés, qui servent sans attendre rétribution, visitez les hopitaux et vous verrez le nombre de bénévoles qui sont là sans bruit à servir par amour et par respect de l’autre.
il n’y a pas que la nuit sur la terre comme vous semblez le résumer!
Votre cri est douloureux, mais vous cherchez, vous êtes donc sur le bon chemin Eddy.
Bonjour Foisil .
Nous nous remercions mutuellement pour nos échanges de points de vues, et je réalise d’un coup, que nous passons du tutoiement au vouvoiement , l’important est l’échange qui est le résultat de l’écoute de l’autre,
Si cela pouvait se généraliser à tous les autres, la bouteille du coté vide qui est la partie absorbée, celle ci représente le passé, et ce qui reste dans l’autre moitié qui est la partie non absorbée ce trouve dans le fond, et le fond ne fait pas remonter le niveau de l’humanité qui passe et à passée la plus grande partie de son temps à s’entre-tuer en se faisant des guerres depuis la nuit des temps.
Bien sur , dans cette folie généralisée des hommes, l’on trouve part ci part là, de bonnes gens droit honnêtes et sincères, mais vraiment la proportion du mal est écrasante part rapport aux peut de gens qui essayent tant bien que mal d’adoucir les malheurs du monde,
Je ne croit pas en l’au-delà, et à une vie après la mort , ce qui m’importe c’est le bien être de la vie de chacun ainsi que nous la connaissons, pas celle supposée d’un paradis où d’un enfer dont beaucoup de gens parlent pour se rassurer de leurs peurs où ignorances.
Si la vie sur terre était un exemple en matière de tolérance et de respect cela se saurait , ce qui est loin , très loin d’être le cas pour le malheur du monde. Il faut voir les hommes comme ils sont, pourtant j’aimerais sincèrement les voir paisibles et en paix.
Reçois François toute mon amitié. Eddy
Eddy
C’est vraiment sympa ces échanges où l’on peut partager des analyses ressenties au profond de nos êtres. Merci Abbé Alain!
Le soleil existe même pour les aveugles, même pour les morts. Cela pour dire que nous y croyons ou non, les réalités quelqu’elles soient demeurent avec ou non notre approbation.
Le hasard n’a jamais fabriqué un oeil humain ni telle ou telle merveille de la nature. Les hommes essaient de faire et comme tu le dis, ils font bien des choses mal, et même mauvaises!
Ton émerveillement qui remonte quelques fois à la surface te conduira j’en suis certain à dépasser le seuil le butoir de ton raisonnement et de tes déceptions. La foi est un saut au delà du visible et du raisonnable, pourtant on n’y perd pas la raison, et en cela c’est aussi génial.
Les grands hommes ou femmes de foi ont traversé un jour le mur de leur raisonnemnent, abandonnant leurs certitudes intellectuelles purement humaines, car une tendresse inconnue les a touchés. C’est aussi la marque de la foi donnée par Dieu, elle s’accompagne toujours d’une dose innatendue de tendresse. C’est la touche du maître. Je te la souhaite Eddy. Bonne soirée. François
« C’est le défi qu’a magistralement, magnifiquement relevé le pape à Ratisbonne puis à Paris, en guise d’avertissement à notre époque. Il a été ainsi une des rares personnalités internationales capables de désigner précisément d’où proviennent les menaces réelles tout en montrant les voies d’avenir à nos sociétés en crise de valeurs »
Cela résume superbement bien le travail extraordinaire accompli par Benoît XVI pendant son pontificat.
Merci, Monsieur l’Abbé, pour cet article à la fois très passionnant et instructif.
Benoît XVI a eu le courage, contrairement aux lâches politiciens occidentaux, de demander publiquement au gouvernement pakistanais d’abroger sa loi anti-blasphème, car elle menait à toutes sortes de dérives criminelles et notamment aux violences contre les minorités religieuses et en particulier les chrétiennes. En réponse à sa demande, il a été menacé de mort par les adeptes de la « religion » de tolérance, d’amour et de paix. Il a également demandé aux gouvernements des pays du Proche Orient de protéger les Chrétiens.
Benoît XVI a été un grand Pape . Son intelligence, son immense culture, sa droiture, sa modestie, son caractère réservé, son humilité le rendent très touchant. Dommage qu’il n’ai pas été soutenu, comme il aurait dû l’être. Je pense qu’il va manquer à beaucoup de Chrétiens et à de nombreux jeunes, qui voyaient en lui un guide spirituel d’une très grande bonté.
A ceux qui, aujourd’hui, lui reprochent bêtement de défendre les valeurs chrétiennes, le critiquent et se moquent de lui, tout en admirant la fausse « piété » des musulmans, et leur idéologie liberticide, je leur répondrai qu’ils sont des idiots, car si le christianisme s’oppose au mariage des homos, l’islam lui les condamne à mort.
J’apprécie cette autre annonce de Benoît XVI : la canonisation des Martyrs d’Otrante, dont Antonio Primaldo et ses compagnons, décapités un à un par les Ottomans, lors de la conquête toute « pacifique » de cette ville italienne : 800 personnes furent exécutées par les Turcs pour avoir refusé de se convertir à cette belle « religion » « toute en douceur et en finesse », selon les lois de la barbare charia.
Mais l’islam s’est répandu avec une rose à la main et des loukoums dans l’autre, nous racontent les musulmans et autres islamophiles, car l’islam est une « religion » de paix et interdit de tuer même une mouche…
Bonsoir Monsieur l’Abbé,
Je viens de lire par le menu votre très long, mais très riche article. Vous avez bien fait de préciser, que le pape avait été au delà de ce que relaye les médias, (aux ordres du système) de la souffrance des chrétiens, ce dont je n’étais pas informé, et qui, vous vous en souvenez sans doute, avait provoqué chez vous une brutale montée d’adrénaline, suite à un commentaire un peu provocateur à leur destination, de ma part.
En outre, grâce aux précisions que vous donner concernant les tentatives de réforme de l’islam, notamment le rôle joué par les muttazilites, tous mes cours me sont revenus en mémoire, et cela a été une bonne révision. De mémoire il me semble avoir appris que tous les muttazilites ont été égorgés, si je ne m’abuse.
Je vais relayer votre article, qui pour des profanes est une mine de renseignements et d’enseignements, en espérant que tous en fasse un bon usage intellectuel. Trop de gens, méconnaissent totalement les réalités de l’islam, dont beaucoup de musulmans eux-mêmes, auxquels il n’a été “enseigné qu’un vernis de surface” si j’ose dire. bien entendu toutes ces réalités sont soigneusement tues par les médias, qui continuent à véhiculer : “Religion d’Amour de Tolérance et de Paix”, cette brave RATP, formule utile aux menées purement mercantiles des tenants du système.
Si nombre de musulmans sont relativement tolérant, l’islam du texte est parfaitement intolérant. Et, comme j’ai coutume de le dire et de l’écrire : “pour connaître l’islam, point n’est besoin d’étudier, la sounna, le fiq, les hadits de Boukhari et Muslim, une simple lecture du coran se suffit à elle-même, lorsque l’on découvre la violence de certaines sourates et versets.
Merci encore Monsieur l’abbé, pour l’énergie fort utile que vous avez dépensé pour rédiger votre riche article.
Bonne nuit et bien cordialement à Vous.
merci.
heureux d’avoir pu répondre à certaines de vos attentes.
Benoit XVI s’est avéré un Pape éclairé et courageux dans ces prises de positions passées sous silence dans la majeure partie de notre presse, un grand théologien ce qui lui permettait de développer des arguments sur le passé des autres religions de les expliquer en des termes simples et compréhensibles de tous (preuve en est les islamistes sont montés au créneau sur une position de Benoit XVI) et néanmoins incontestables et lui autorisait de donner des directions pleines de sagesse pour l’avenir, mais la presse, elle est bien plus prompte à critiquer l’Eglise catholique, il a clairement évoqué d’ou venait le danger il mérite le plus grand respect.
Mais on voit régulièrement sur nos ondes des gens qui salissent notre culture judéo chrétienne ils ne se rendent meme pas compte que si l’islam nous submerge ils ne pourront plus s’écouter parler en débats vains, que l’art tel qu’on le conçoit actuellement disparaitra que l’avenir sombrera dans l’obscurantisme (le moyen age est inaproprié pour évoquer l’islam car on a construit les cathédrales et les arts existaient et les femmes étaient libres meme si la vie était dure) sans parler des humoristes qui se moquent de l’Eglise du Pape ou des juifs car c’est moins risqué que de s’attaquer au reste.
Il est à souhaiter que le prochain Pape soit aussi courageux avec le coté populaire de son prédécésseur
HABEMUS PAPAM…….
vous parlez de ce film à la con avec Piccoli?
Monsieur l’Abbé, je reve ou vous avez dit un gros mot?<
Pourquoi "film à la con"?
Aujourd'hui Benoit 16 a le courage de se retirer avant de perdre toutes les forces qui lui restent…et dans le film, un homme se rend compte que la charge sera trop lourde….moi, je salue le Pape, pour son courage.
oui, mais aucun rapport entre le film (à la con) et la réalité d’aujourd’hui (admirable)!
l’intention est sensiblement différente, au cas où cela vous aurait échappé… (ce qui m’étonne)
Non, cela ne m’a pas échappé…c’était juste histoire de parler avec vous…puisque je ne vous “vois” plus ailleurs….dommage!
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c’est un peu tard il serait préférable qu”il se rappelle de ce que ses prédécesseurs ont commis pendant l’inquisition, la guerre de cent ans et du gros mensonge que Jésus le Nazaréen et né du…St esprit…
Bonjour Costa
L’avantage de notre époque par rapport à celle dont vous parlez, il ya lontemps quand les papes gouvernaient pratiquement le monde, c’est que d’éminents responsables contemporains peuvent dire que leurs prédecésseurs ont dit et fait des choses condamnables, et même demander pardon pour cela.
Il n’est jamais trop tard pour dire que l’on s’est trompé, c’est ainsi respecter les mort d’hier et les vivants d’aujourd’hui.
Seuls les imbéciles ne varient jamais dans leurs erreurs. Donc on peut leur accorder ce bénéfice.
Quand à dire que Jésus de Nazareth né de l’Esprit est un mensonge, c’est votre choix, contre celui de millions d’autres…Et les témoignages de bien des hommes et femmes admirables qui le croyaient pése lourd.
Mais c’est certainement ce qui fait de Jésus quelqu’un de pas ordinaire, je dirai même de divin!
Bonne soirée
ici la connaissance de l’histoire le dispute à celle de la théologie !!
Bonjour Foisil Bonjour Abbé Artez .
Une très belle vérité, pleine de bon sens.
Un petit plaisir a lire
Rencontre entre Chaplin et Einstein
— Ce que j’admire le plus dans votre art, dit Albert Einstein ,c’est son
universalité. Vous ne dites pas un mot, et pourtant… le monde entier vous
comprend.
— C’est vrai, réplique Chaplin. Mais votre gloire est plus grande encore :
le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend.»
Eddy