Publié par Michel Garroté le 14 février 2013

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Michel Garroté, réd en chef –- En France, un certain Jean-Yves Le Gallou vient de publier un livre intitulé « La Tyrannie médiatique ». A cette occasion, Le Gallou a accordé un entretien à l’hebdomadaire Minute (voir ci-dessous les extraits adaptés et commentés par mes soins ; et le lien en bas de page).

Pour être tout à fait franc, je dois avouer que je n’aime pas l’hebdomadaire français Minute, notamment son petit côté « extrême-droite néo-pétainiste revancharde », si je puis me permettre cette expression. Et pour rester tout à fait franc, je dois admettre que le côté « nouvelle droite » de Jean-Yves Le Gallou m’agace (pas si « nouvelle » que ça en 2013, vu qu’elle était déjà nouvelle dans les années 1980, il y a plus de trente ans, avec sa vision néo-païenne résolument hostile à la culture judéo-chrétienne, et, parfois, haineuse de l’économie libre de marché).

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Extraits adaptés et commentés par mes soins ; voir lien en bas de page. Ce qui prive un média de sa liberté, c’est la volonté des actionnaires d’engranger de l’argent. Donc de faire passer un maximum de publicité. Aujourd’hui, les conférences de rédaction sont suivies par un directeur de la publication, très vigilant sur les intérêts des actionnaires; et par un commercial jugeant de la pertinence d’un article en fonction de son intérêt publicitaire. Tel article pouvant être accolé à une publicité est retenu. Tel autre, pouvant au contraire susciter le mécontentement de l’annonceur, sera écarté. On impose même des sujets liés à un contrat publicitaire: « J’ai une pub pour la vidéosurveillance, il faudrait un sujet sur les vols de voitures » (ndmg – L’argent, la publicité et le commercial ne sont pas une excuse ; en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, il existe de très nombreux médias écrits, qui, tout en ayant des pages publicitaires, n’en publient pas moins des chroniques politiques indépendantes ; c’est en France que le problème se pose ; et s’il se pose en France, c’est parce que les membres des rédactions n’ont plus le courage d’exiger la liberté d’écrire en tant que point non-négociable).

Pourquoi les principaux journaux ont-ils désormais une multitude de suppléments – littéraires, féminins, « culturels » ? Parce que ces cahiers sont transformés en catalogues publicitaires. Il devient impossible d’avoir une ligne vraiment libre et originale. Le modèle du « Figaro magazine » est exemplaire : conçu comme un grand journal d’opinion, où s’exprimaient de talentueuses plumes « de droite », il a rapidement été mis au pas par les annonceurs. Le nombre de lecteurs s’est effondré, mais les recettes publicitaires ont grimpé. Ce processus est amplifié pour les radios et télévisions. Et il touche à la caricature avec la presse dite « gratuite ». La communication a tué l’information. Qui paie, commande (ndmg – Le Figaro Magazine, était, à une époque, un espace d’expression de la « nouvelle droite » néo-païenne hostile au judéo-christianisme ; lorsque son rédacteur en chef, Louis Pauwels, dans la maladie, vécu une sorte de « conversion », Le Figaro Magazine devint un espace d’expression où l’on défendait les valeurs de Jean-Paul II, de Ronald Reagan et de Margareth Thatcher. En 2013, disons que les deux hebdomadaires français « les moins mauvais » sont Valeurs Actuelles et Le Figaro Magazine).

La campagne présidentielle 2012 a révélé l’incroyable fossé coupant la caste médiatique du reste de la population: des votes fictifs dans les grandes écoles de journalisme ont donné des scores de dictateurs africains à François Hollande et Jean- Luc Mélenchon (ndmg – En France, depuis plus de quarante ans, 99% des journalistes sont de gauche et d’extrême-gauche ; rien de nouveau sous le soleil).

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La société et ses leviers de pouvoir – la justice, les politiques et l’ensemble des décideurs – sont obnubilés par la « visibilité ». Ce faisant, ils ne parlent plus au nom de l’intérêt général, mais en fonction de l’accueil médiatique de leurs propos. Les politiques n’essaient même plus de séduire le peuple, – démagogie -, ils veulent plaire aux journalistes, – médiagogie (ndmg – Cela non plus n’est pas nouveau ; le politicien français parle en fonction de ce que les médias ont dit de lui hier et de ce qu’ils pourraient dire de lui demain ; du reste, le politicien français ne décide plus lui-même de ce qu’il va dire pour plaire aux médias ; il ne fait que réciter les mots qui lui sont dictés par son conseiller en communication, mots dictés dans le seul but de plaire aux médias ; les seuls décideurs sont les communicants et les journalistes).

Avec le mariage gay, nous sommes au cœur du sujet : c’est une guerre du faible au fort. Mais au cours des dix dernières années, les médias alternatifs se sont multipliés, grâce à Internet. Les adversaires du mariage homo ont remporté la bataille médiatique parce qu’il y a eu publication des photos sur Internet, ce qui a permis une diffusion virale, massive, qui a contré les médias de l’oligarchie. Certes, TF1 reste le plus puissant média français. Mais désormais, il est possible de corriger ou de contester la version officielle. Evidemment, ceux qui corrigent sont faibles, par rapport au fort, mais ils existent (ndmg – C’est plutôt le groupe France Télévisions et ses 11’000 fonctionnaires journaleux qui reste le plus puissant média français. Quant aux blogues d’information et d’opinion, dreuz.info compte, selon les mois, entre 650’000 et 950’000 lecteurs uniques. La majorité de ces lecteurs sont français. Il est donc exact d’écrire que ces blogues contestent et corrigent la version officielle des médias classiques. Encore faut-il d’une part, avoir plus de 500’000 lecteurs ; et d’autre part, savoir durer, ce qui reste le plus difficile ; dreuz.info existe depuis 2007 ; mais de nombreux blogues qui existaient en 2007, soit sont morts, soit survivent avec un nombre insuffisant de lecteurs).

Les samizdats circulaient de manière réduite et sous le manteau, à l’époque soviétique. Mais à la fin, le travail des dissidents a payé. Aujourd’hui, en France, nous prenons moins de risque que ces courageux opposants et, au lieu de photocopier durant des heures dans des refuges incertains, il suffit d’un clic pour agir, derrière son écran. Je crois donc que la cyber-dissidence peut permettre de fissurer le mur de la désinformation. Et ce mur s’effondrera comme le mur de Berlin s’est effondré (ndmg – Je ne sais pas si le mur de la désinformation s’effondrera en France ; et si oui, alors je ne sais pas quand il s’effondrera. Pour ce qui concerne la cyber-dissidence française, je note qu’elle reste terriblement divisée, sans aucune plateforme commune sur l’essentiel. Les égos et le narcissisme sont surdimensionnés. La quête du buzz prime sur le sérieux, la connaissance, l’expérience et la qualité. La cyber-dissidence consacre parfois plus de temps aux querelles de chapelles qu’à la résistance commune à l’adversaire. Les actions communes sur le terrain sont insuffisantes, si l’on excepte les initiatives courageuses de Génération Identitaire, de Résistance Républicaine, de Manif Pour Tous, de la Ligue de Défense Juive et d’Europe-Israël. Alors pour ce qui est de la date de l’effondrement du mur français de la désinformation, je demeure, à ce stade et pour l’instant, timoré). Fin des extraits adaptés et commentés par mes soins. Voir, ci-dessous, lien.

Reproduction autorisée

Avec mention www.dreuz.info

Et source :

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/02/la-cyber-dissidence-peut-permettre-de-fissurer-le-mur-de-la-d%C3%A9sinformation.html

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