Publié par Gaia - Dreuz le 19 février 2013

Au premier jour ce lundi matin du procès du « tireur fou » de Lille, aux assises de Douai, l’accusé Nassim El Habouchi est resté enfermé dans la même posture, celle de la victime d’un inexplicable coup de folie.

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« J’étais dans un état second, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. »  Les faits, le jeune homme de 27 ans aujourd’hui les reconnaît sans difficultés.

Oui, il admet sa culpabilité

Oui, il a d’abord tiré au fusil de chasse sur la vitrine du restaurant « Allo couscous », le samedi 12 décembre 2009 à midi (en faisant deux blessés légers) rue des Postes à Lille.

Oui, après un aller et retour à Anvers, il s’est rendu ensuite vers 15 h au foyer l’Abej de Lille, où il a tiré sur un éducateur Nicolas Derym, « deux coups de fusil dans le dos, mais sans vouloir le tuer ».

Oui, enfin, vers 17 h 30, il a abattu Nadir Nourredine, rue Verhaeren dans son quartier au Faubourg-de-Béthune. Mais à la question du pourquoi, l’accusé répond invariablement : « J’étais dans un état second, j’avais pris de la cocaïne le matin, j’avais des hallucinations, je ne connaissais pas ces personnes, je ne sais pas pourquoi j’ai fait cela. » Et d’ajouter, « chaque fois que j’y réfléchis, j’ai des versions différentes dans ma tête. »

Il dormait un couteau sous son oreiller

S’agit-il d’une stratégie de défense ou bien Nassim El Habouchi souffrait-il d’une pathologie mentale grave au moment des faits ? L’audience de ce matin a permis de dépeindre un profil très inquiétant, avec un jeune homme solitaire, très affecté par la séparation de ses parents et l’absence de son père,marqué par une consommation de cannabis (notamment) astronomique et quotidienne à partir de l’âge de 15 ans et un comportement qui inquiétait ses proches. Plusieurs années avant les faits, Nassim dormait avec un couteau sous son oreiller et parlait déjà d’hallucinations et de « voix » le matin au réveil ou la journée dans la rue…

Sa victime a été licenciée

Cette première demi-journée d’audience laisse un goût amer aux parties civiles, notamment à Nicolas Derym : « Il attend de savoir pourquoi on lui a tiré dans le dos, explique son conseil Me Patrick Tillie. Il est extrêmement marqué, aujourd’hui à cause de ses blessures, il ne peut plus exercer son métier d’éducateur, il a été licencié pour inaptitude. Mais l’auteur n’a pas du tout l’intention d’expliquer pourquoi il a fait ça, on ne saura pas la vérité. » Me Demeyere-Honoré, estime lui que son client Nassim El Habouchi « est sûrement malade et ne s’en rend pas compte. Pour l’instant, cette audience le dépasse complètement. » On attend impatiemment les expertises psychiatriques et médicales.

http://www.lavoixdunord.fr/region/tireur-fou-de-lille-nassim-el-habouchi-reconnait-tout-ia19b0n1041093

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