Publié par Les 150000 Francais en Israël le 28 février 2013

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Je m’adresse à vous, Monsieur Laurent Fabius, en vous demandant de me répondre directement à l’adresse courriel ci-dessous.

Le point que je soulève ici est important pour les 150 000 Français qui vivent en Israël.

Il s’agit ni plus ni moins que du statut de Jérusalem, la Capitale éternelle de l’Etat d’Israël.

Si elle veut encore jouer un rôle dans le processus de paix au Moyen Orient, la France doit adopter une position claire, équilibrée et impartiale. Le contenu du courrier qui m’a été transmis montre que c’est le contraire qui préside à la politique du Quai d’Orsay.

De quoi s’agit-il ?

J’ai pris connaissance d’un courrier* que vous, Monsieur Fabius, avez adressé en date du 02-01-13 sous référence 008242 C, au Président de l’association Pour l’Information et la Vérité (APIV), qui circule sur internet, et qui nous a été communiquée par un de nos membres.

Il était demandé au Ministre de Affaires Etrangères d’apporter des explications sur un accord de coopération entre la Région Ile-de-France et le « Gouvernorat palestinien de Jérusalem »

Je suis surpris qu’en qualité de Ministre des Affaires Etrangères votre réponse soit pour le moins « étrange ».

En effet, Monsieur Fabius, vous faites référence à « un Gouvernorat palestinien de Jérusalem », mais à l’alinéa suivant, vous précisez que « la France ne reconnaît aucune souveraineté ni israélienne ni palestinienne sur Jérusalem ».

La contradiction est tellement flagrante que je n’ose imaginer qu’elle vous ait échappé.

Monsieur le Ministre, vous n’ignorez pas qu’un gouvernorat est une division territoriale du pouvoir dans certain pays, sous l’autorité d’un gouverneur, ce qui implique de facto et de jure, une souveraineté.

Nous connaissons le gouvernorat de Tunis, le gouvernorat de Sfax en Tunisie, ou encore celui d’Alexandrie, ou de Port Saïd en Egypte.

Les 150 000 Français qui vivent en Israël se demandent comment la France peut concilier la reconnaissance d’un pouvoir palestinien sur Jérusalem, et en même temps déclarer que la France ne reconnaît aucune souveraineté ni israélienne ni palestinienne sur cette ville.

Plus grave encore, Monsieur Fabius, vous parlez du Gouvernorat palestinien de Jérusalem, laissant sous-entendre que pour la France, l’intégralité de cette ville est sous administration palestinienne.

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Les 150 000 Français en Israël rappellent à la diplomatie française que Jérusalem a été intégré à l’Etat d’Israël à l’issue d’une guerre défensive contre la Jordanie – point essentiel et légitimant, au regard du Droit international ; qu’une municipalité a été démocratiquement élue ; que la ville est administrée par un Maire, assisté d’un Conseil municipal, et que les habitants de Jérusalem qui ont voté pour ce Maire et cette municipalité israéliens ont ainsi exprimé le Droit souverain des peuples à disposer d’eux-mêmes que la France, patrie des Droits de l’homme, s’est toujours empressée de reconnaître et de soutenir. Les habitants de Jérusalem ont par ailleurs la nationalité israélienne, y compris ceux que le quai d’Orsay souhaite voir sous administration palestinienne – contre leur gré. Et je ne peux croire que vous songeriez, Monsieur Fabius, à refuser aux Juifs d’Israël le droit de tout peuple à disposer de lui-même.

L’annexion, en droit international, est un acte unilatéral par lequel un État, après des opérations militaires, incorpore le territoire d’un autre État à son propre territoire. Or vous n’ignorez pas, Monsieur le ministre, que suivant les résolutions du Conseil de Sécurité, Jérusalem ne faisait partie d’aucun état avant 1967.

Aucune souveraineté de 1947 à 1967 n’a été officiellement reconnue sur ces territoires, dont Jérusalem faisait partie. Les États arabes qui occupaient ces régions ayant insisté, en 1949, pour que la ligne d’armistice ne constitue « pas une frontière reconnue internationalement mais seulement une ligne séparant deux armées ». C’est pour cette raison, entre autres, que l’on parle de « territoires disputés » dans les résolutions de n’ONU, et non de territoires occupés.

Doit-on vous rappeler, Monsieur Fabius, qu’il y a 150 ans, la France a « réuni » la Savoie et le Comté de Nice avec la France, et qu’il serait mal céans de contester ce même droit à Israël concernant la ville éternelle ?

Doit-on aussi vous rappeler, Monsieur Fabius, qu’aucun document officiel émanant du monde arabophone ne mentionne, avant 1967, une quelconque revendication de Jérusalem.

La politique pro-arabe du Quai d’Orsay dans cette région du monde est une chose et nous la respections à défaut de l’approuver. L’appliquer au mépris du Droit international et en tordant les réalités sans craindre les contradictions qui ressortent de votre courrier, Monsieur Fabius, les 150 000 Français de l’étranger ne le permettront pas.

Le lien des Juifs avec Jérusalem dure depuis plusieurs milliers d’années, et il n’a jamais été aussi fort que depuis qu’il s’est matérialisé. Votre mandat, lui, ne dure que quelques années.

© Association « les 150 000 Français en Israël » pour www.Dreuz.info

[email protected]

Courrier Laurent Fabius

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