Publié par Michel Garroté le 28 février 2013

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L’usine secrète d’Arak

Michel Garroté, réd en chef –- Israël, dans un communiqué du Cabinet du Premier ministre, demande aux puissances occidentales qu’elles fixent un ultimatum pour attaquer les installations nucléaires d’Iran. L’Iran développe actuellement une usine sécrète dans la localité d’Arak qui sert de « Plan B » iranien afin de produire du plutonium, lui aussi utilisable pour la fabrication de bombes nucléaires.

Le 21 février dernier, l’organisme nucléaire de l’ONU, l’AIEA (l’Agence Internationale de l’Energie Atomique) a confirmé que « l’Iran est plus proche que jamais de produire de matériel enrichi pour fabriquer une bombe atomique ». En 2011 déjà, un rapport de l’AIEA notait que l’Iran dispose d’informations suffisantes pour concevoir et produire un engin à implosion nucléaire viable à l’aide d’uranium hautement enrichi.

Trois ans plus tôt, en 2008, un rapport de l’AIEA signalait que la société iranienne Kimia Maadan aux mains des Gardiens de la Révolution Iranienne est activement impliquée dans le programme nucléaire, de même que plusieurs autres « sociétés » dirigées par l’armée iranienne. Ces « sociétés » sont le Centre de Recherche de Physique, l’Institut de Physique Appliquée, l’Institut de Recherche Educative, et l’Organisation des Industries de la Défense.

Pour mémoire, rappelons que Le raid mené en Syrie par l’aviation israélienne en 2007 avait frappé le site d’Al Kibar abritant un réacteur nucléaire du même modèle que celui qui a permis à la Corée du Nord du produire du plutonium à des fins militaires. Et rappelons aussi la destruction par l’aviation israélienne de la centrale atomique irakienne d’Osirak en 1981.

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“Nous ne fabriquons pas la bombe pour la mettre au musée” disent les ayatollahs.

Rappelons également que l’Iran développe simultanément un arsenal nucléaire militaire et des missiles Shahab pouvant transporter des têtes nucléaires de 700 à 1’200 kilogrammes sur une distance de 5’000 à 10’000 kilomètres. Ces missiles sont sous le commandement des Gardiens de la Révolution Islamique, qui rapportent au Guide suprême et non pas au Président Ahmadinejad. Le nucléaire et la balistique sont aux ordres des mollahs intégristes qui veulent rayer Israël de la carte.

L’Iran a fait des progrès dans l’adaptation de ses missiles balistiques – Shahab-3 (équivalent iranien du missile nord-coréen No-Dong), Shahab-4 (équivalent iranien du missile nord-coréen Taepodong-1 et du missile russe R-12), Safir-1 et Safir-2 – à faire exploser leur ogive à environ 650 mètres au-dessus de leurs cibles, une capacité dont la seule utilité est destinée aux bombes nucléaires. L’Iran a développé et testé des détonateurs explosifs de jonction filaire applicables à un instrument pour implosion de type nucléaire.

Le nucléaire offensif iranien a bénéficié – et bénéficie encore – d’assistance technique pakistanaise (le réseau de trafic nucléaire du pakistanais Abdul Kadeer Khan), nord-coréenne (le complexe de Yongbyon), russe et chinoise, en matière nucléaire et balistique.

Qu’il s’agisse d’uranium ou de plutonium, de « Plan A » ou de « Plan B », l’Iran n’a pas renoncé à son objectif létal : effacer Israël de la page du temps.

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Ce ne serait pas la première frappe de l’histoire pour protéger le peuple juif israélien de l’anéantissement

Si Israël ne lance pas de frappes préventives contre le nucléaire offensif iranien, l’Arabie saoudite et l’Egypte, deux pays sunnites, se procureront des armes nucléaires au Pakistan, pour contrer la puissance nucléaire chiite iranienne. En revanche, si Israël porte un coup dur au nucléaire militaire des ayatollahs iraniens, alors les pays sunnites ne feront pas tout pour se procurer au plus vite des armes nucléaires. Reste la hausse du prix du pétrole qui, selon certains, interviendrait en cas de frappes israéliennes contre l’Iran. Cet argument est bizarre.

L’Union Européenne veut boycotter le pétrole iranien et cela n’aurait pas de conséquence sur le prix du pétrole ? Les Etats membre de l’UE, notamment la France, feraient mieux de réduire les taxes sur l’essence au lieu de brandir le spectre d’une hausse du pétrole. Même chose pour les conséquences de frappes israéliennes sur la « stabilité de la région », comme si en ce moment cette région était stable. Des frappes israéliennes auraient justement un avantage à cet égard : affaiblir l’Iran et donc affaiblir ses deux alliés, la Syrie et le Hezbollah. Il est étonnant que l’Administration Obama et les Etats membres de l’Union Européenne n’abordent pas cet aspect-là.

Ecrivons-le une seconde fois : qu’il s’agisse d’uranium ou de plutonium, de « Plan A » ou de « Plan B », l’Iran n’a pas renoncé à son objectif létal, effacer Israël de la page du temps.

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