La scène est digne d’un film de gangster. Elle s’est déroulée sous les yeux ébahis de deux rippeurs de l’agglomération de Nancy.

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La scène est digne d’un film de gangster. Elle ne sort pourtant pas des classiques « Scarface » ou « Les Affranchis ». Elle s’est déroulée sous les yeux ébahis de deux rippeurs de l’agglomération de Nancy. Le 29 janvier, ils étaient dans leur camion benne, à l’arrêt à un feu, rue de la République à Jarville. Une Peugeot 3008 s’immobilise à proximité, le passager descend et se dirige vers un jeune qui était en train de se balader avec un chien d’attaque. Après quelques mots, il sort un pistolet et le braque, bras bien tendu, en direction du visage de son adversaire. Puis sur son chien. Il n’a heureusement pas appuyé sur la détente. Il est reparti comme il était venu, avec la 3008 qui s’est avérée avoir été volée dans un garage. Les rippeurs ont relevé le numéro de la plaque et l’ont donné à la police. Ce qui a permis d’arrêter le conducteur, ainsi que son passager quelques instants plus tard sur le parking d’un supermarché de Jarville.

Âgés de 28 ans et dotés de casiers chargés, tous deux ont nié les faits, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Nancy. Allure de jeune paumé, le conducteur, Abdelhadi Gaouir, reconnaît avoir conduit la 3008 mais affirme ne s’être jamais arrêté rue de la République. « Il a le mérite de n’avoir jamais changé de version », fait valoir son avocat, Me Kevin Duprat. Ce n’est pas le cas du passager, Mustafa Oudine. Il a avoué en garde à vue. Avant d’adopter une attitude de caïd à la barre du tribunal et de se rétracter. Mais il a été pris avec un pistolet dans la poche et les rippeurs l’ont formellement identifié. « Ce n’est pas suffisant pour asseoir une condamnation. Car la victime ne s’est jamais fait connaître. On ne sait donc pas ce qui s’est passé », tente son avocat, Me Philippe Souchal. Cela ne marche pas. Jugement : un an de prison ferme pour le conducteur et 18 mois ferme pour le passager armé.

http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2013/02/17/l-arme-au-poing

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