Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy rend leurs droits aux descendants des juifs bannis d’Espagne au XVe siècle. Une mesure que les musulmans tiennent pour « discriminatoire » à leur égard.
« Je jure fidélité à la Constitution et au Roi » : moyennant ce serment, un million et demi de « Sépharades », lointains descendants de Juifs ibériques bannis à la fin du Moyen-Age, pourraient acquérir la nationalité espagnole moderne – même s’ils résident à l’étranger. La mesure, esquissée dès le début du XXe siècle, était inscrite dans la loi depuis 1988. Le gouvernement socialiste de Jose Luis Zapatero en avait restreint la portée en 2004 : les impétrants devaient avoir préalablement résidé dans le pays pendant deux ans au moins. Le cabinet conservateur de Mariano Rajoy vient de rétablir le texte originel.
Derrière ces tergiversations, une question : les textes en faveur des Sépharades constituent-ils une « Loi du Retour » ou un acte de « repentance » ? Selon la première interprétation, qui a longtemps prévalu, l’Espagne rétablirait dans ses droits une population qui n’aurait jamais cessé d’être hispanique. Selon la seconde, à laquelle le gouvernement Zapatero semble s’être rallié, l’Espagne moderne se bornerait à réparer des dols autrefois infligés à une communauté. Ce qui ouvrirait la voie à des mesures analogues envers une autre communauté : les descendants, réels ou supposés, des musulmans ou convertis d’origine musulmane, qui avaient quitté l’Espagne après la Reconquête, ou en avaient été chassés.
Les Juifs ont fait partie du monde ibérique – qualifié en hébreu de « Sepharad », d’après une source biblique – pendant mille cinq cents ans au moins, de l’époque romaine à la fin du Moyen-Age. Et pendant huit cents ans, du VIIIe siècle au XVe – un double Age d’Or, sous domination musulmane puis chrétienne – , ils avaient même constitué l’une des élites du pays, en dépit de diverses restrictions et de persécutions occasionnelles. Les Juifs étaient rabbins, philosophes, poètes, mais aussi traducteurs, médecins, ingénieurs, financiers, et même généraux ou ministres. Mieux : ils avaient été les créateurs d’une littérature de qualité en langue vernaculaire, alors que les autres lettrés s’en tenaient au latin ou à l’arabe.
Mais en 1492, les Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, somment les Juifs de choisir entre la conversion au christianisme et l’exil : c’est le « décret de l’Alhambra ». Hasards mystérieux de l’histoire : la date-limite est fixée au 1er août. Ce qui correspond, cette année-là, au jeûne juif du 9 du mois d’av, anniversaire de la destruction de Jérusalem. Mais aussi au départ de Christophe Colomb et de ses trois caravelles vers « les Indes »…
On compte alors un peu plus de deux cent mille Juifs professant ouvertement leur religion dans les deux royaumes espagnols, sur une population totale de plus de six millions d’âmes. Cinquante ou soixante mille se convertissent. Cent soixante mille quittent le pays. D’abord réfugiés en Italie, en Afrique du Nord et dans l’Empire ottoman, ils s’établissent ensuite aux Pays-Bas, en France, en Angleterre, aux Amériques. Mais ils n’oublient pas pour autant leurs origines, leurs lignages, leurs patronymes (de Mendez à Toledo, de Sévilla à Catalan, en passant par Franco ou Castro), leur culture – et leur langue. Ils restent d’ailleurs souvent en contact avec leurs cousins convertis restés en Espagne, ou installés au Portugal voisin. Notamment pour affaires.
Dès le début du XVIIe siècle, le comte-duc d’Olivares – le Richelieu espagnol – tient compte de cette fidélité et de la survivance d’une « Espagne juive » par delà les frontières : il envisage de rappeler les Sépharades « pour rétablir les finances du Royaume ». Il y renonce devant l’opposition d’une partie de l’Eglise et de la Cour. Mais l’idée continue à cheminer dans de nombreux milieux.
Lors de la rédaction de la première constitution espagnole, en 1811-1813, quelques députés libéraux proposent à l’Assemblée nationale de Cadix de rétablir la liberté de religion et donc de permettre la réinstallation de Juifs dans le pays. Quarante ans plus tard, sous la reine Isabelle II, les Cortès, où les libéraux sont désormais majoritaires, votent une première loi dans ce sens : quelques communautés se constituent immédiatement à Madrid, à Barcelone, et dans d’autres villes. Elles se composent de Sépharades venus d’Europe occidentale. Mais aussi du Maroc du Nord, où l’Espagne établit une éphémère tête de pont dès 1860, puis un protectorat en 1911.
A partir des années 1880, les initiatives en faveur du « Retour des Séfardis » se multiplient. Le comte de Rascon, ambassadeur en Turquie, lance un appel dans ce sens en 1881. Un centre pour l’immigration juive est créé à Madrid en 1886. En 1887, les Cortes garantissent « les droits, les biens et la liberté de conscience » des Juifs revenus dans le pays.
La campagne s’accélère au début du XXe siècle. Sous l’impulsion de la droite conservatrice et nationaliste. L’Espagne vient en effet d’atteindre son nadir géopolitique : vaincue par les Etats-Unis en 1898, elle a perdu ses dernières colonies, Cuba mais aussi les Philippines. Elle cherche à se « réinventer » autour à travers un « Empire spirituel », l’Hispanité, qui réunirait tous les pays et toutes les communautés de culture espagnole. Dans ce nouveau contexte, la fidélité des Sépharades prend valeur de symbole et d’exemple.
Angel Pulido, un sénateur catholique, est le principal propagandiste du « philosephardisme » ainsi entendu. Il a découvert les communautés juives hispaniques au cours d’un voyage dans les Balkans. En 1905, il publie un livre-manifeste, Espanols sin patria y la raza sefardi (« Les Espagnols sans patrie et la race sépharade ») que lisent toutes les milieux cultivés, tant à droite qu’à gauche. En 1910, il fonde l’Alliance hispano-hébraïque, dont le roi Alphonse XIII accepte la présidence d’honneur. Sous son influence, un premier décret, en 1916, autorise les Sépharades étrangers à demander un titre de voyage espagnol. En 1924, le dictateur militaire Miguel Primo de Rivera, publie un second décret, plus large, qui facilite l’obtention de passeports, et donc l’immigration. Parmi les bénéficiaires de ces mesures, un juif turc, Isaac Carasso, qui fonde Danone à Barcelone dès 1919…
Le jeune général Francisco Franco est marqué lui aussi par les campagnes d’opinion d’Angel Pulido. Il sait que son patronyme indique une éventuelle origine juive ; et plus encore celui de sa mère : Bahamonde. Héros de la guerre du Rif – la lutte contre une révolte berbère -, gouverneur de facto du Maroc espagnol en 1925, le jeune général sympathise avec les juifs locaux. Ceux-ci s’en souviennent en 1936, quand il revient au Maroc pour prendre le commandement de la « croisade » nationaliste contre une République passée à l’extrême-gauche. Ils le soutiennent financièrement, mais surtout médiatiquement, en témoignant en sa faveur auprès de la presse anglaise et américaine.
Maître de l’Espagne à partir de 1939, Franco louvoie diplomatiquement entre Hitler et les démocraties tout au long de la Seconde Guerre mondiale. Mais il refuse, même à un moment où le IIIe Reich semble victorieux, de mettre en place une politique antisémite. Il protège « ses » juifs marocains, mais ordonne également à ses diplomates d’appliquer les décrets de 1916 et 1924 dans les pays européens occupés par l’Allemagne : ce qui permet à plusieurs milliers de Sépharades, notamment dans les Balkans, en Hongrie et en France, d’échapper à la déportation. Par ailleurs, aucun fugitif juif arrivé en Espagne, sépharade ou non, n’est refoulé. Un bureau secret de l’organisation juive américaine Joint, chargé de faire parvenir une aide financière aux réseaux qui cachent des enfants juifs en Europe, notamment en France, fonctionne à Barcelone avec l’accord personnel du caudillo.
Après la guerre, Franco est snobé par le premier gouvernement d’Israël, à direction socialiste, qui voit en lui un ancien « allié d’Hitler ». Il en conçoit du dépit, et aligne la politique étrangère espagnole sur le monde arabe. Mais il persiste à se garder de tout antisémitisme. L’historien britannique Stanley Payne, qui lui a consacré une biographie exhaustive, relève qu’il a publié de nombreux éditoriaux dans divers journaux, jusque dans les années 1960 : on n’y relève aucune attaque contre les Juifs, alors que les accusations contre les francs-maçons y sont fréquentes, pour ne pas dire obsessionnelles.
En 1968, Franco tient d’ailleurs à abroger officiellement le décret de l’Alhambra, et donc à rendre de manière irrévocable leur « hispanité » aux Sépharades. Une leçon qu’entendent, après sa mort, ses partisans les plus « durs » : Blas Pinar, le chef du parti néofranquiste Fuerza Nueva, n’a cessé de manifester un vif respect pour le judaïsme hispanique. Certains franquistes extrémistes, soucieux de combiner l’attitude du caudillo avec leurs préjugés, en ont été réduits à échafauder une théorie des « deux judaïsmes » : les Ashkenazes (Juifs centre et est-européens) liés au communisme, les Sépharades conservateurs…
Sous Juan Carlos, monarque constitutionnel, le philoséphardisme varie en fonction des élections. Felipe Gonzalez, socialiste modéré, est à l’origine de la loi de 1988. Il veille aussi à établir des relations diplomatiques avec Israël. A l’occasion du cinquième centenaire de l’expulsion, en 1992, le roi rappelle solennellement que les Sépharades sont à nouveau « chez eux en Espagne ». Jose Maria Aznar, premier ministre conservateur de choc de 1996 à 2004, ne cache pas, jusqu’à ce jour, son engagement pour le peuple juif et Israël : « Israël, c’est l’Occident… Israël, c’est nous ».
Mais Zapatero, issu de la gauche socialiste, est insensible à ces arguments. Il n’ose pas remettre en question les décrets de 1916 et 1924, l’abrogation de 1968, la loi de 1988. Mais il cherche à les « déjudaïser ». La politique du « retour » devrait, selon lui, être étendue aux musulmans chassés par la Reconquista, même s’ils n’ont jamais parlé espagnol, ni cherché à conserver un quelconque héritage espagnol. En revenant au texte de 1988, Rajoy valide à nouveau l’argumentation patriotique, par opposition à une idéologie de repentance.
Cela ne pouvait que susciter des réactions indignées dans le monde musulman. Le journaliste marocain Ahmed Ben-Salh El-Salhi a observé le 3 décembre que cette « décision… est un cas flagrant d’inégalité et de discrimination… une injustice et une immoralité absolues qui devraient être condamnées par la communauté internationale… » Selon la presse arabe, on compterait aujourd’hui 5 millions de descendants musulmans expulsés d’Espagne après la Reconquête. La plupart utiliseraient une « loi du Retour » pour immigrer en Espagne, alors que la plupart des Sépharades, vivant aujourd’hui en Israël ou dans les pays occidentaux, n’iraient pas au-delà d’une « renaturalisation symbolique ». On compte déjà plus d’un million de musulmans en Espagne. Mais moins de cinquante mille Juifs.
L’Espagne n’est pas le seul pays où des « Lois du Retour » sont en vigueur. Israël, ouvert à tous les Juifs du monde, et aux non-Juifs qui auraient pu être persécutés ou inquiétés en raison d’un lien avec le peuple juif, est un cas classique. L’Allemagne aussi, ouverte à tous les germanophones du monde, y compris les juifs est-européens de tradition yiddish. En France, des « Lois du Retour » ont existé autrefois en faveur des Alsaciens-Lorrains (jusqu’en 1918) ou des descendants des Huguenots (jusqu’en 1938). Des législations du même type existent en Pologne, dans les pays baltes, en Russie, en Hongrie, en Turquie.
Détail : si la France promulguait une « Loi du Retour » pour les Juifs expulsés en 1396 par Charles VI, le roi fou, elle gagnerait plus de 13 millions de nouveaux citoyens. Presque tous les juifs ashkénazes sont en effet, d’une façon ou d’une autre, originaires de la France médiévale… En fait foi leur rituel synagogal : le Rituel de Vitry, composé en Champagne au XIe siècle.
© Michel Gurfinkiel
L’article peut être consulté sur le blog de Michel Gurfinkiel
la photo est magnifique , j’adore …
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L’histoire se repete inlassablement depuis des siecles, quand un pays quel qu’il soit se trouve en difficulte, il reinvite les juifs a revenir, c’est trop facile!
J’espere que mes co-religionnaires ne tomberont pas encore une fois dans le panneau.
Dois-je leur rappeler la sortie d’Egypte?
Ou bien la traversee du desert pendant 40 ans, ou certains d’entres eux ont proteste aupres de Moise car ils mangeaient du poisson en Egypte?
Ne peut esperer un avenir que celui qui a de la memoire!
Bravo pour cet article qui remet à l’heure quelques pendules concernant Franco.
Quant à l’indignation des musulmans, c’est sans fausse honte qu’ils comparent leur situation -un envahisseur chassé- avec celle des juifs -des citoyens expulsés. Pareille attitude n’a rien d’étonnant. J’espère qu’aucun lobby bienpensant n’obligera les espagnols à pareille ânerie.
Et bravo à Rajoy, d’une part pour ce geste, et d’autre part pour avoir évité la dégoulinance repentante.
Alors, c’est Una, Grande, Libre et viva Espana ?!
Manfred Wilhelm Franken liked this on Facebook.
…Quelques millions de Juifs d’origine sépharade répartis un peu partout dans le monde : Israël, Etats-Unis, France, Pays-Bas, Turquie …, sans compter les millions d’autres qui vivent en Espagne ou au Portugal et qui ont de lointaines origines juives !
« …si la France promulguait une « Loi du Retour » pour les Juifs expulsés en 1396 par Charles VI, le roi fou, elle gagnerait plus de 13 millions de nouveaux citoyens »
Rien n’est moins sûr étant donné l’antisémitisme, maquillé en « anti-sionisme », qui sévit actuellement en France. Les Juifs français ont plutôt tendance à s’expatrier ces jours-ci, et comme on les comprend !
PS: le décret d’expulsion date de 1394 (et non 1396). Comme les autres décrets d’expulsion de Juifs ou de Lombards, il n’affecta heureusement pas a totalité de ces populations, dont une partie choisit de monayer son maintien ou son retour.
Enquête : un tiers de la population s’avère avoir un patrimoine génétique non chrétien et 20% des Espagnols seraient d’origine juive
Bien que les espagnols et les portugais soient réputés être de fervent catholiques, presque un tiers de la population s’avère avoir un patrimoine génétique non chrétien. En effet, environ 20% de la population actuelle de la péninsule ibérique possèderaient des ancêtres juifs sépharades, et 11% porteraient des signatures d’ADN maures. Ce sont les résultats d’une étude rapportée par le New York Times.
Cette forte proportion s’explique par un niveau élevé de conversions volontaires ou forcées au moment de la reconquête du sud de l’Espagne par les Chrétiens au 14ème et 15ème siècle.
Au XIIIe siècle, le sud de l’Espagne et une partie du Portugal ont été occupés par les Arabes.
Vers 1470, les Espagnols chrétiens ont lancé la reconquête de toute la péninsule ibérique, les juifs et musulmans restés en Espagne ont ensuite dû se convertir. C’est la période de l’Inquisition.
Rappelons que les juifs sépharades sont les Juifs qui ont été forcés de quitter l’Espagne et qui se sont installés dans des pays autour de la Méditerranée, ils sont appelés sépharades : mot hébreu pour désigner l’Espagne.
L’étude se base sur l’analyse de chromosomes Y, et a été conduite par une équipe de biologistes dont Mark A. Jobling de l’université de Leicester en Angleterre et Francesc Calafell de l’université Pompeu Fabra de Barcelone.
Les biologistes ont développé une signature de chromosomes Y pour les hommes sépharades, en étudiant les communautés juives sépharades localisées dans les endroits où les juifs ont migré après avoir été expulsé d’Espagne entre 1492 et 1496.
Ils ont aussi caractérisé les chromosomes Y des armées arabes et berbères qui ont envahi l’Espagne en 711 après J.C à partir de données récoltées sur des populations installées maintenant au Maroc et dans le Sahara occidental.
Selon Jonathan S. Ray, professeur d’études juives à l’université de Georgetown, une proportion importante d’espagnols et de portugais ayant des ancêtres juifs devrait être révélée par l’étude car « les Juifs représentaient une grande partie de la population urbaine jusqu’aux grandes conversions ».
[www.guysen.com]
Personnellement, le patrimoine génétique d’un individu m’importe peu, je ne m’attache qu’à son comportement.
Comme le disait Henri IV » « Ceux qui suivent tout droit leur conscience sont de ma religion ; et moi, je suis de celle de tous ceux-là qui sont braves et bons. »
C’est défini comment un « patrimoine génétique chrétien » ou « non-chrétien »??
@Atikva
Il n’y a probablement pas 2 millions de Séfarades, Juifs de créance, dans le Monde actuellement, soit environ 15% du Monde Juif. Maintenant, pour les descendants de Juifs marranisés, convertis au Catholicisme, Protestantisme, et même à l’Islam au cours des siècles, c’est une autre question. Pour moi, ce ne sont plus des Juifs.
@Asher Cohen.
Pour vous « ils » ne sont pas Juifs,
Pour les nazis « ils » l’étaient.
Avez-vous entendu parler de soeur Edith Stein, gazée à Auschwitz, toute Bonne Soeur qu’elle était ?
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photo: Call de Gerona ville de RAMBAN
salutations !
La thèse de l’origine khazare des Ashkénazes
À la fin du VIIIe ou au début du IXe siècle, l’élite khazar, et peut-être une partie de la population, se serait convertie au Judaïsme. L’étendue, voire la réalité, de cette conversion reste débattue par les historiens, entre ceux qui estiment qu’elle n’a touché que la cour royale et la noblesse, et ceux qui pensent que des segments importants de la population se sont aussi convertis , et plus récemment ceux qui contestent toute réalité à ces conversions .
Il a été proposé par différents auteurs depuis le XIXe siècle que les Juifs d’Europe de l’Est descendraient entièrement ou partiellement de Khazars ayant migré vers l’ouest entre le Xe siècle et le XIIe siècle, lors de l’effondrement de l’empire khazar. En 1883, Ernest Renan écrivait dans Le judaïsme comme race et religion :
Les conversions massives à l’époque grecque et romaine enlèvent au judaïsme toute signification ethnologique, et coupent tout lien physique (mais non pas spirituel) avec la Palestine […] La plupart des Juifs de Gaule ou d’Italie, sont le produit de ces conversions. Quant aux Juifs du bassin du Danube, ou du Sud de la Russie, ils descendent sans doute des Khazars. Ces régions contiennent de nombreuses populations juives qui probablement n’ont rien à voir, du point de vue ethnologique, avec les Juifs d’origine
wikipedia.
Cette thèse que tu exposes est ardemment défendue par les anti-sionistes qui la justifient pour enlever toute légitimité à Israël !
Or, il n’est pas difficile de prouver la ressemblance ethnique qui existe entre les Juifs orientaux et ceux d’Europe centrale, même si ceux-ci peuvent être blonds ou roux ! N’est-il pas dit que le roi David était roux et avait la peau claire ?
Fausse bonne idée : cela ouvre la boîte de Pandore
La présence juive en Espagne remonte à l’Antiquité et, jusqu’en 1492, ils vivent aussi bien dans les royaumes Chrétiens que Musulmans. La présence Musulmane ne commence qu’en 711 et ils ne vivent que dans la partie musulmane. Après 1492, tous les Juifs non convertis, sont expulsés. Les Maures resteront un siècle de plus en Andalousie, mais il n’y en aura probablement ni en Aragon, ni en Castille.
Le Séfardisme a certainement marqué la culture espagnole. Les manuscrits Hébreux montrent qu’il lui apporte la Grammaire, les Mathématiques, la Médecine, l’Astronomie, la Navigation, la Cartographie, l’Architecture,etc…Mais l’influence Islamique sur la culture espagnole reste à démontrer.
Un Droit au Retour des Séfarades, amorcé après la prise de Tétouan au Maroc, en 1860, et déjà légalisé en 1924, est manifestement légitime sur tout le territoire espagnol. La légitimité d’un Droit au Retour des Maures sur le territoire espagnol entier reste à démontrer.
Malgré l’expulsion de 1492, le Roi d’Espagne conserve les Juifs à Oran jusqu’en 1669 (parmi lesquels, une famille Zapatero). Il reste toujours dans la banlieue d’Oran, « Les Bains de la Reine », datant d’Isabelle la Catholique. Après 1770, le Marquis de Pombal fait revenir les Séfarades au Portugal.
C’est en 1967 que le Ministre du Tourisme, Iribarn, a fait abroger le Décret de l’Alhambra par les Cortès.
Enfin les Askénazes viennent essentiellement de la lignée de Rome et sont remontés progressivement vers l’Allemagne et l’Europe Centrale. La majorité d’entre-eux ne vivent pas en France au Moyen-Âge. Une grande partie des Juifs expulsés en 1396 de Paris, du Sud-Ouest et de Provence, ne sont pas Askénazes mais Séfarades; un Droit au Retour des descendants de Juifs askénazes expulsés de France en 1396 ne concerneraît que très peu des 13 millions d’Askénazes vivant dans le Monde actuellement.
un ashkenaze ne peut pas savoir d’où il est et d’où sont ses racines , toutes les archives ont été brûler par les nazis ! nous ne pouvons même faire un arbre généalogique car la dernière génération connue pour nous sont nos grands parents .. alors pour remonter au moyen-âge ? nada !!!
je suis un juif expulsé d’espagne.est-ce le peuple espagnol qui nous aime au point de nous demander de revenir ?,ils ne connaissent pas leurs origines d’il y a 500 ans. nous si. c’est de leurs fautes tout ce que nous avons subi (chez nous ont parlent encore le judeo
@Bébert 32
Pour être précis vous devez parler chez vous le Ladino et pas le judeo .
Le Ladino est à la langue espagnole ce que le Yidish est à l’allemande.
en 1946, en reponse à une lettre d’abba eban qui le remerciait de n’avoir pas promulgué de lois antisemites, franco répondait : »il aurait fallu que je me les applique à moi-même »
en effet, il était issu d’une famille de marranes
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J’avais pris la même photo mais un drapeau palestinien flottait à une fenêtre qui donnait sur la cour de ce musée (Girone je crois).
LES ESPAGNOLS PREFERENT MILLE FOIS LES JUIFS A CES XXXXXX DE RAMZAS les uns creent, inventent, font vivre le pays, et les autres ne sont là que pour ramasser et pourrir( ils ont plus de la moitié de la terre mais chez eux c’est toujours le bordel ce sont des « hmars ») BRAVO POUR L’ARTICLE ..DE..MICHEL GURFINKIEL(cépafraçaisçadidonmadame)
@crapouillo chez moi on parle français, meme+ je parle l’argot.c’est vrai que c’est le ladino.mais on dit aussi le judeo espagnol
Lorsque les Juifs furent chassés d’Espagne, ils devinrent apatrides, livrés à l’aventure, lorsque les Musulmans furent chassés d’Espagne, (et plus particulièrement d’Andalousie, ancienne terre des Vandales qu’ils conquirent), ils franchirent le détroit de Gibraltar en sens inverse, pour retrouver leur Dar al-Islam (terre de l’Islam) d’où ils étaient originaires Cela fait une grande différence entre les Juifs et les Musulmans qui n’ont rien à revendiquer. Ils n’ont d’ailleurs rien conservé de la culture espagnole contrairement aux Juifs qui ont souvent gardé un patronyme espagnol et le ladino (le Castillan parlé au XVème siècle). Les Juifs n’ont rien demandé, c’est le Gouvernement Espagnol qui leur propose de revenir.
Ha non, ne mettez pas ça dans le crâne de Normal de remonter jusqu’au 14éme siècle……………Et puis, non il ne le ferait pas…..cela ne lui eapporterait pas de bulletins de vote pour la prochaine election ………………..il n’a pas eu un mot pour les pieds noirs ou pour les soldats tués pendant la guerre d’algerie, lors de son dernier acte de repentance à Alger………….
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Votre news letter m á plu, et j’aimerais la recevoir. merci.
Bravo a Joseph, et Di Mammolo..
Bravo a Rajoy pour son courage.
J’ai bien vu une dame au Portugal qui allume les bougies du shabat et quand je lui ai demandé pourquoi elle m’a avoué qu’elle ne faisait que reproduire ce que sa mère faisait.
Tout cela est parfait, en effet, je ne vais pas le réécrire mais, ce que dit Avner Solal est parfaitement vrai et juste puisqu’il a entièrement raison.
L’Espagne que je respecte formellement est en crise sérieuse de nos jours mais une fois rétablie la croissance on recommence les spoliations et tout le train de mesures anti-juives ‘’Classique’’ mais bien dommage quand même.
J’ajoute qu’en dehors de la collaboration du Général Franco avec les Nazis et des massacres perpétrés sur sa propre population, il a quand même protégé ‘’SES JUIFS’’ connaissant vraisemblablement lui-même ses origines naturelles.
Ce ne fut pas du tout le cas de Vichy bien sur !
L’Antisémitisme est culturel en Europe Catholique.
Notre seule et unique patrie c’est Israël. /
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