Cette semaine, Gilles-William Goldnadel revient également sur Laurent Obertone et son livre “La France orange mécanique” ainsi que sur les élections italiennes.
L’étonnement de l’unanimité admirative des commentaires qui ont suivi la mort de Stéphane Hessel m’étonne.
Après tout, l’homme avait été canonisé de son vivant, embaumé bien avant l’heure ultime et c’est bien la béatitude bêtifiante de son encensement par les petits marquis de la médiatitude qui m’avait fait écrire que « Le vieil homme m’indigne ».
Ayant dit ce que j’avais à dire de son vivant sur les obséquieux qui le couvraient de roses, que l’on ne compte pas sur moi pour cracher sur une tombe à l’heure des obsèques.
Le triomphe hesselien n’est rien d’autre que celui du gauchisme gnangnan qui aura, par capillarité, arrosé l’humus de la société française.
Il se caractérise d’abord et avant tout par le refus de toute distance et de tout sens critique qu’aura opposé une classe médiatique pourtant prompte à détruire et à démystifier jusqu’à l’excès.
Hessel Stéphane n’était qu’un homme. Tout aura été fait sous l’empire de la religion post-chrétienne et xénophile « des droits de l’homme » pour en faire un saint laïc désincarné.
Il faut dire qu’il incarnait idéalement l’ancêtre suprême à enterrer de son vivant dans le Panthéon idéal de l’inintelligentsia en majesté : co-rédacteur de la déclaration des droits de l’homme, intellectuel, juif de gauche, pacifiste et anti-sioniste, quand bien même chaque qualité aurait pu être soumise à vérification, exceptée la dernière.
Ainsi, il ne détestait pas, comme beaucoup, prendre la singulière distance avec la vérité qu’on appelle le mensonge : contrairement à ce qu’il avait soutenu, il n’avait jamais été co-rédacteur de la déclaration des droits de l’homme de l’ONU.
Aucune gazette, généralement avide de dénoncer les fakes des people, n’aura rapporté la contre-vérité. Au moins aurons-nous eu la consolation dérisoire de constater qu’elles auront acté implicitement la vantardise en n’osant plus la reprendre dans leurs nécrologies.
« Indignez-vous ! » aura représenté, au plan de l’édition, l’écart le plus vertigineux entre la vacuité du propos et des idées et le succès phénoménal des ventes. À ma connaissance, et en dehors de M. Etienne de Montéty du Figaro, aucun critique littéraire de la grande presse n’aura eu le courage de l’écrire et peut-être d’y penser.
À un journaliste de Télérama, extatique, qui le complimentait pour son combat en faveur des sans-papiers, le glorieux défunt, satisfait comme souvent, lui répondit : « que voulez-vous ? J’ai toujours été du coté des dissidents ! ». L’imposture de la geste hesselienne est toute là : quelque soit le regard que l’on porte sur la question de l’immigration, il fallait une bonne dose de culot indécent pour considérer que ceux qui en France soutiennent le combat des immigrés illégaux risquent de se retrouver arrêtés à l’heure du laitier ou expédiés dans un hôpital psychiatrique.
Mes chroniques des derniers mois me conduisent au rebours à penser que la dissidence appartient à ceux qui, bravant la mort civile, rament à contre-courant de la doxa médiatique.
Toujours sur le terrain pathologique de l’absence de tout sens critique, ces articles qui rappellent « son combat en faveur des Palestiniens ». La belle affaire ! Comme s’il ne s’agissait que de cela.
Mais qu’a donc à voir le soutien au Hamas par un pacifiste revendiqué ou la présentation d’Israël comme un État nazi, avec le désir de voir les arabes de Palestine vivre un jour dans un pays souverain ?
Qu’avait à voir ce soutien avec cette indignation monomaniaque qui lui aura interdit de s’indigner au delà des limites de Gaza ville, de ce qui se passait à Damas ou au Darfour, à Téhéran ou à Pékin, et qui n’aura pourtant guère susciter d’indignation.
Enfin, j’aurais à plusieurs reprises et ici même dans ces colonnes reproduit cet entretien insensé que l’encensé avait donné le 22 janvier 2011 au Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Il y expliquait doctement que l’occupation allemande avait été douce – ce qui posait un problème aux résistants – et « qu’à côté de l’occupation israélienne, l’occupation nazie paraissait inoffensive ». Pour moins que cela, Jean-Marie Le Pen a fait l’objet d’une condamnation pénale.
Pour Libération, Stéphane Hessel était un Juste. Malgré cela ou à cause de cela ?
S’agissant à présent de Laurent Obertone, on ne pourra pas instruire à l’encontre des thuriféraires hesseliens par excellence (Médiapart, Rue 89, Libération…) un procès pour défaut de sens critique.
Après avoir tenté un silence d’enterrement, le succès de l’opus les aura obligés au cri qui tue.
Passons vite sur cette révélation sans preuve de ce que l’auteur de « La France orange mécanique », aurait été dans une autre vie un blogueur sulfureux et qui ressemble à s’y méprendre à un compte suisse de M. Cahuzac.
Mais c’est sur l’article de Libération reprochant à l’ouvrage d’Obertone d’être admiré par Marine Le Pen que je voudrais m’arrêter, ne serait-ce que pour sourire. Cela ferait ainsi d’Obertone un mariniste. Pour autant qu’il s’agisse d’un crime, étrange raisonnement : Hitler aimait Mozart : Mozart un national-socialiste ? Ben Laden disait apprécier l’œuvre d’Emmanuel Todd : Libé a-t-il fait de ce dernier un disciple d’al-Qaida ? Un doute enfin m’assaille : Hitler était végétarien, ma fille est végétarienne. Ma fille est-elle nazie ?
Résultat des élections en Italie. La classe médiatique française insiste sur le rejet par le peuple italien de sa classe politique. La classe politique française serait bien inspirée d’insister sur le rejet par le même peuple de sa classe médiatique.
Histoire d’équilibrer les pouvoirs et les responsabilités.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles William Goldnadel. L’article original peut être consulté sur le Blognadel
Merci comme d’habitude Me Goldnadel pour tous vos écrits qui me prodigue une immense joie.Quand à Mr Obertone je vais courir acheter son livre qui nous à était recommander Mr A. Caron le journaleux de” On n’est pas coucher” l’émission gauchiste du samedi soir et qui n’aura jamais la classe de Nauleau ou Zemmour
L’encensement d’HESSEL, avec honneurs militaires et tout le tralala, n’était que de la récup pour le Gouvernement à des fins sans doutes électorales (ou mieux pour remonter dans les sondages au point où ils en sont) et acheter la paix sociale.
On sait que c’est tendance d’être pro-palos. Le Gouvernement et la politique du Quai d’Orsay ne pouvait pas faire autrement que de rendre les “honneurs” à HESSEL.
Quant à savoir si HESSEL a monté de toute pièces son histoire, le Gouvernement s’en tape complètement, vu que lui aussi nous monte des couleuvres à longueur de temps ! Qui se ressemble s’assemble !
bien envoyé. aisselle tu ne pueras plus des hessel. tu pueras tout court. et je m’amuserais de le voir incinerér. ça sentira le cochon et les palestichiens sauront de quel camp tu étais en réalité. du camps des mangeurs de cochon, peut etre meme un cochon lui meme.un porc pret à manger ses petits ou celui de la voisine….il n’a eu d’humain que l’envelloppe corporelle. cela n’en fait pas un ange pour autant. qu’on l’envoie à gaza la necrophile.
si l’occupation nazie lui paraissait innofensive, souhaitons que l’enfer lui paraitra moins sympathique. car à ce jour je doute qu’il soit arrivé ailleurs qu’en enfer ou un traitement VIP lui est réservé. salut vieu con. et passe des nouvelles à hitler tant que tu y es et cheikh yayabref tu dois etre entourré d’une drole de bande d’abrutis, tu feras pas tache dans le tableau avec ta salle tete de mort.
et vive la france, et vive Israel.
J’adore votre langage !
Oui, on peut, à défaut d’adorer, aimer et admirer la plume de monsieur GW Goldnadel. Il utilise en effet un objet quasiment en voie de disparition en France, quasiment inconnu des médias qui ne l’utilisent plus. Cet objet de plus en plus rare, de plus en plus précieux a un nom: il s’agit de la langue française.
Bien écrit
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“…Stéphane Hessel était un Juste…”
Stéphane Hessel était juste une grosse baudruche antisémite.
“…il ne détestait pas, comme beaucoup, prendre la singulière distance avec la vérité qu’on appelle le mensonge…”
Stéphane Hessel était juste un menteur, un faussaire.
et bien ça c’est dit.
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Vous me voyez contemplative de votre prose cher GWG et convaincue de la dérive de l’indigné. Cet hectoplasme maléfique hessel ne viendra plus rejoindre sa nauséabonde hétairie à moins qu’un clone ne lui succéda D.ieu nous en préserve ! Rendons grâce à Obertone pour son livre “La France orange mécanique” qui semble fouillé et qui a sûrement remué la bien-pensance et méjugé l’islamisation et la délinquence des “chances pour la FrOnce”.
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Qu’a donc fait ce Monsieur Hessel (dont j’ai commencé à entendre parler suite à son “best seller” de qualité plus que discutable), pour que nos petits c… de penseurs socialos, spécialisés dans le combat pour la paix, mais incapable de tenir une arme pour cela, qu’a-t il fait donc de si important pour la France qui mériterai son inhumation au Panthéon ? Ceux qui y dorment déjà doivent se demander si ils ont bien fait de se sacrifier pour constater que le Panthéon est en train de devenir aussi banal que la Légion d’Honneur.
Moi, je suis résolument contre l’entrée de ca gars là dans un lieu aussi prestigieux.