Publié par Jean-Patrick Grumberg le 6 mars 2013

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5.760 actes de violence et agressions dans les hôpitaux en 2011

La violence des rues est entrée à l’hôpital : 5.760 actes de violence et agressions dans les hôpitaux en 2011, selon les derniers chiffres de Observatoire national des violences en milieu de santé, cités par l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille. Dans la moitié des cas, il s’agit de violences physiques.

Violence des patients, agressivité des proches, les médecins et infirmiers de l’hôpital Nord de Marseille qui témoignent ici pour Libération (1) sont exaspérés par l’explosion de la violence au service des urgences.

Il menace de revenir avec un kalachnikov

Dimanche 3 mars 2013, un homme mécontent a menacé de revenir «avec une kalachnikov», s’il n’obtenait pas le nombre de jours d’arrêt de travail qu’il souhaitait.

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Lundi 4 mars, un homme et son frère, tous les deux blessés dans un accident de voiture, et ne supportant pas d’attendre, ont cassé une porte à coups de poing et blessé deux vigiles, a déclaré le Dr Philippe Jean, chef du service des urgences.

Il voulait une semaine d’arrêt de travail en plus, alors il a essayé de me frapper

Maéva Delaveau, médecin urgentiste à Marseille, témoigne de ce climat «complètement délirants» : « il y a quelques semaines, un patient n’était pas satisfait de son certificat médical, alors il m’a craché dessus. Il voulait une semaine de plus et a essayé de me frapper».

« Une autre fois, il y avait un patient qui voulait que je le soigne mais pas que je l’examine. Donc quand j’ai commencé à vouloir regarder son pansement, il m’a frappée !».

Virginie Louviaux, infirmière aux urgences est encore plus explicite : « Il faudrait une sécurité plus soutenue, par exemple des renforts de police de temps en temps, parce que face à nous on a des gens armés ».

De nombreuses infirmières qui font les gardes de nuit affirment «avoir la boule au ventre au moment de prendre leur service», dit l’une d’elles.

Pour le Dr Jean, «la violence urbaine est désormais importée à l’hôpital. Il n’y a plus de respect de l’institution.»

Et cette violence urbaine est presque totalement le fait de la minorité visible, quelle chance non ?!

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

(1) http://www.liberation.fr/violences-aux-urgences-exasperation-a-l-hopital-nord-de-marseille

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