Publié par Michel Garroté le 25 février 2013

Pape-Lady-Gaga

Michel Garroté, réd en chef –- J’en avais averti nos lecteurs au début de ce mois : les pseudo-vaticanistes allaient nous en raconter de belles dans le cadre de la succession de Benoît XVI. J’avais également prévenu nos lecteurs que – comme après la mort de Jean-Paul II – les médias francophones, surtout certains médias français, allaient, une fois de plus, se surpasser en matière d’imbécilité. Quel est l’actuel objectif d’une certaine caste journaleuse française ?

Son objectif – radicalement christianophobe – est de militer activement pour un futur pape qui serait favorable au mariage des prêtres, favorable à l’ordination sacerdotale des femmes, des prêtresses, favorable à la contraception, favorable à l’avortement, favorable aux prêtres homosexuels et favorable à l’usage obligatoire pour tous du préservatif, y compris par ceux qui pratiquent la fidélité conjugale.

Cette caste journaleuse et haineuse refuse donc la cohabitation avec les chrétiens. Elle leur refuse leurs droits fondamentaux, y compris la liberté religieuse. Elle n’est pas seulement laïque et athée. Elle est aussi – et surtout – radicalement christianophobe.

Ces derniers jours, cette caste journaleuse a monté en épingle une fable ridicule selon laquelle Benoît XVI aurait renoncé à poursuivre son pontificat sous la pression du lobby gay. D’où le titre humoristique de mon présent article : « Ils veulent un Pape homosexuel ».

La déclaration du Vatican

Dans ce climat débilitant et libidineux, la Salle de Presse du Vatican a diffusé le communiqué suivant : « Le Saint-Siège a toujours étroitement défendu la liberté du Collège cardinalice, à qui revient de droit l’élection du Souverain Pontife. Elle constitue la garantie d’un choix strictement fondé sur le bien de l’Eglise. Au cours des siècles, les Cardinaux ont été soumis à toute sorte de pressions, personnelles ou collectives, destinées à conditionner leur décision, en les pliant à des logiques politiques. Jadis ce sont les puissances qui cherchaient à conditionner l’élection papale ».

Le communiqué ajoute : « On tente aujourd’hui d’utiliser le poids de l’opinion publique, généralement sur la base d’évaluations ignorant la nature spirituelle du moment que vit l’Eglise. On déplore donc qu’avant le conclave, où les Cardinaux exprimeront leur choix librement et devant Dieu, on diffuse des informations non vérifiées ou invérifiables, quand elles ne sont pas totalement fausses, au dam des personnes et de l’institution. Plus que jamais les catholiques se concentrent sur l’essentiel qui est de prier pour le Saint-Père et pour que l’Esprit Saint éclaire les Cardinaux, de prier pour le futur Pape. Ils sont conscients de ce que l’avenir de l’Eglise réside dans les mains de Dieu ».

L’intox des médias

De son côté, dans Le Figaro, Jean-Marie Guénois (sauvant ainsi le peu d’honneur qui reste au sein de la presse française) démonte la dernière intox, suite à la démission du pape : « Les Italiens appellent cela une pana montata, une crème montée. L’article de La Repubblica du 21 février, quotidien italien de gauche, signée par Concita de Gregorio, ancienne directrice de L’Unita (quotidien communiste), laissant entendre que Benoît XVI aurait démissionné parce qu’il aurait découvert l’influence d’un lobby gay au Vatican est effectivement une construction, séduisante – elle fait sensation aujourd’hui en France – mais elle est aussi absurde que fausse. Pour deux raisons : la première est que l’existence de personnes de sensibilité homosexuelle dans l’Église, et par conséquent au Vatican, n’est pas un secret. C’est même une réalité comme partout, ni plus ni moins. L’Église demande aux prêtres le célibat sacerdotal et la chasteté mais elle respecte la personnalité de ceux qui désirent vouer leur vie au Christ, au service de l’Église ».

Jean-Marie Guénois : « Ce qui n’empêche pas les rumeurs sur le poids d’un lobby gay au Vatican. Depuis une trentaine d’années, deux cas de ce genre sur deux mille personnes travaillant au Vatican ont défrayé la chronique. Ils ont toujours été traités dans la catégorie faits divers de la presse italienne, car ces faits s’étaient déroulés dans le cadre de la vie civile. Avant de devenir pape, Benoît XVI fut préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi pendant vingt-cinq ans. Il a donc toujours été parfaitement informé de ce genre de problèmes, car ils étaient de son ressort. Il serait donc vraiment le dernier à en être surpris aujourd’hui. Affirmer ainsi que cette soi-disant découverte l’aurait conduit à démissionner est vraiment absurde. Une telle affirmation signe plutôt une méconnaissance profonde de la réalité du Vatican. La seconde raison touche au fameux rapport interne rédigé par trois cardinaux et cité dans l’article ».

Jean-Marie Guénois : « Il contient les résultats d’une enquête qui fut commandée le 25 avril 2012 par Benoît XVI lui-même à trois cardinaux de confiance à la suite des fuites de documents secrets du Vatican dans la presse. Personne à l’époque ne soupçonnait le majordome qui fut arrêté le 25 mai. Il fut mis en procès mais l’enquête des cardinaux continua parce que le Pape voulait comprendre comment ces fuites avaient pu se produire et de quel malaise elles étaient révélatrices. Les trois cardinaux remirent leur rapport au Pape le 17 décembre 2012. Contrairement à ce que La Repubblica laisse supposer, personne n’a lu ce rapport qui contiendrait la fameuse révélation sur le lobby gay. La journaliste a repris une information publiée dans la revue Panorama qui a pu, effectivement, interroger non pas l’un des trois cardinaux enquêteurs, mais l’un des multiples employés du Vatican qui ont été questionnés par les cardinaux ».

Jean-Marie Guénois : « Lequel, anonyme, aurait affirmé avoir parlé de ce lobby gay. D’où la déduction de la journaliste – non vérifiée. Personne n’a accès à ce texte : ce rapport parlerait d’un lobby gay. Et même si ce rapport évoque ce sujet – qui est l’un des multiples problèmes de fonctionnement du Vatican – il ne peut être l’élément déclencheur d’une décision de démission du Pape parce qu’il a été remis huit mois après que Benoît XVI ait pris la décision de se retirer. C’est au retour de son voyage au Mexique et à Cuba (23-29 mars 2012) que Benoît XVI, littéralement épuisé, a pris cette décision de donner sa démission. Donc en avril 2012. Tenue longtemps secrète – moins de cinq personnes étaient au courant – il a attendu pour la rendre publique d’honorer tous ses engagements : voyage au Liban en septembre ; fin de l’affaire Vatileaks (avec le procès, puis la grâce accordée à Paolo Gabriele le 22 décembre 2012) ; lancement de l’Année de la foi et synode sur la nouvelle évangélisation en octobre ; publication du dernier tome de son livre sur Jésus, le 21 novembre ; cérémonies de Noël et audiences protocolaires de début d’année en janvier 2013 », conclut Jean-Marie Guénois.

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