Publié par Michel Garroté le 28 février 2013

Charlie-Hebdo-1

Michel Garroté, réd en chef –- Avec seulement 4% de Français catholiques croyants et pratiquants, la France – 65 millions d’habitants – est aujourd’hui une Nation postchrétienne. L’écrasante majorité des journalistes français, elle, est non seulement postchrétienne, mais aussi, et en fait surtout, radicalement anti-chrétienne et foncièrement christianophobe (voir photo ci-dessus).

L’on peut évidemment se demander pourquoi, dans une Nation postchrétienne, les journalistes sont christianophobes. Puisque la France ne compte que 4% de Français catholiques croyants et pratiquants, pourquoi cet acharnement anti-chrétien contre une communauté aussi minuscule ? Les 4% de Français catholiques croyants et pratiquants seraient-ils une menace pour les 96% de Français non-catholiques ? Ces 4%, sont-ils encore trop nombreux, aux yeux de la caste journaleuse installée ? Les journaleux de la pensée unique veulent-ils une France purifiée de tout chrétien ?

Ou alors, les écrivassiers de la laïcité absolutiste ont-ils mauvaise conscience ? Ont-ils besoin, en permanence, de calomnier et de diffamer l’Eglise catholique, pour justifier, à la fois, leur intégrisme agnostique, leur mode de vie libertaire, et, leur tendance – pathologique et chronique – à pratiquer la contestation systématique à bon marché du christianisme ? La plus récente manifestation de cette tendance pathologique et chronique s’exprime dans la volonté journaleuse de donner aux cardinaux électeurs des conseils et des consignes de vote concernant l’élection du futur pape.

Dans l’hebdomadaire français Valeurs Actuelles, le père Mathieu Rougé, professeur à la faculté Notre-Dame, analyse l’ingérence – parfois liberticide et ridicule, de certains médias -, dans le prochain vote, lors du conclave, en vue de choisir le futur pape (extraits adaptés ; lien en bas de page) : Décidément, le conclave sera à la mi-mars « the place to be ». Il n’est pas un journaliste ou un sociologue des religions pour épargner aux cardinaux électeurs ses conseils de vote. La première de ces consignes impérieuses touche l’origine du futur souverain pontife, qui ne serait en quelque sorte légitime que s’il provenait d’Afrique ou d’Amérique latine, à condition toutefois de ne pas être trop « conservateur », ce dont on le soupçonne spontanément.

Père Mathieu Rougé : Il faudrait en fait à l’Église un pape non occidental conforme aux préjugés occidentaux. Voilà qui en dit long sur un certain rapport de l’Occident avec le reste du monde, sommé de se rallier à toutes ses dérives. Il y a en Afrique, en Inde, en Amérique du Sud, dans certains pays d’Asie un sens de la vie, de la joie, de la dignité dans l’épreuve dont nous ferions bien, au contraire, de nous inspirer. Quoi qu’il en soit du vote final des cardinaux, « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses » des peuples du Sud seront bel et bien présents à leur discernement. L’ultime et remarquable « fournée » cardinalice de Benoît XVI, composée d’un Américain, d’un Indien, d’un Philippin, d’un Colombien, d’un Libanais et d’un Nigérian, suffit à le manifester.

Père Mathieu Rougé : Les cardinaux sont également sommés d’élire « le pape qui fera enfin sortir l’Église du XIXe siècle ». N’est-ce pas, en réalité, Jean-Paul II qui a fait entrer le monde dans le XXIe siècle, avec dix ans d’avance, en contribuant de façon décisive à la chute du communisme grâce aux « divisions » cachées de la liberté spirituelle ? Quant à Benoît XVI, dans la logique d’approfondissement de son pontificat, il est allé au cœur des questions et des drames de notre temps, avec l’acuité chirurgicale du théologien et du maître spirituel.

Père Mathieu Rougé : Une partie des faiseurs d’opinion exige de l’Église qu’elle se conforme à l’air du temps, rêve d’une Église « à son image », miroir qui lui dirait constamment qu’elle est « la plus belle ». Céder à ce narcissisme, à cette idolâtrie de soi serait s’interdire d’apporter au monde le salut dont il a besoin. Les injonctions mêmes des bien-pensants d’aujourd’hui ne sont que le masque d’attentes spirituelles, plus ou moins conscientes mais en réalité très profondes.

Père Mathieu Rougé : Lors d’une ultime rencontre avec le clergé de Rome, Benoît XVI a distingué l’événement spirituel et théologique de Vatican II, le « concile réel », de ses interprétations politiques et médiatiques, le « concile virtuel ». On peut penser que le « conclave réel » sera la recherche ardente, de la part des cardinaux, de la correspondance la plus ajustée entre les besoins spirituels de notre temps et le charisme d’un homme. À côté de ce rendez-vous de l’humanité avec la grâce de Dieu, le « conclave virtuel » des esprits forts n’est que du vent, conclut le père Mathieu Rougé, professeur à la faculté Notre-Dame (fin des extraits adaptés ; lien en bas de page).

Reproduction autorisée avec mention www.dreuz.info

Source (Valeurs Actuelles) :

http://www.valeursactuelles.com/soci%C3%A9t%C3%A9/conclave-virtuel-conclave-r%C3%A9el20130228.html

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