Publié par Michel Garroté le 8 mars 2013

DSK-3

Michel Garroté, réd en chef –- Dans le Times de Londres, Charles Bremner, à propos de DSK, écrit notamment (extraits adaptés ; cf. lien vers source en bas de page) : « Où serait la France aujourd’hui si le scandale n’avait pas éclaté et si le cours de l’histoire avait été changé? Le très mondain Strauss-Kahn aurait peut-être fait un meilleur président que son pataud de camarade. François Hollande était un ancien chef de parti fatigué dont on regardait les ambitions présidentielles avec un œil moqueur. Durant la campagne, il s’est présenté comme un futur président “normal”, par opposition au personnage théâtral et surdimensionné que s’était créé Nicolas Sarkozy ».

Charles Bremner : « Depuis le Moyen Age, les extravagances et le sens de la mise en scène des monarques français, qu’ils soient héréditaires ou élus, n’est plus à démontrer. Les quatre présidents de 1974 – Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et Sarkozy- étaient réputés pour leurs frasques extra-conjugales sans que les Français y trouvent à redire ».

Charles Bremner : « Les temps ont beau changer, la France est encore loin de la société pudibonde et voyeuse du Royaume-Uni ou des Etats-Unis. DSK aurait très bien pu continuer à bénéficier de la complicité des médias. Et fort de son autorité d’ancien ministre des Finances et de patron du FMI il aurait sans doute réussi à sortir la France de cet état d’esprit étatiste et interventionniste hostile à la mondialisation, s’il avait su modérer ses ardeurs. Le pusillanime Hollande n’a fait pour sa part que tergiverser et perdre une précieuse année en augmentant les impôts et en lançant des réformes timides au nom d’un socialisme de façade ».

Charles Bremner : « Le Président Strauss-Khan aurait remisé au placard les vieilles lunes de la Gauche, comme Gerhard Schroeder l’a fait en Allemagne il y a dix ans. Et il est peu probable que DSK le pragmatique ait cherché à s’opposer à  Berlin, le moteur de l’Europe, comme Hollande l’a fait en s’alliant contre l’Allemagne avec les Etats méditerranéens en difficulté ».

Charles Bremner : « D’aucuns diront que la France n’était pas prête à assumer le credo de l’ultra-libéralisme et pourtant, bien que très impopulaire, Sarkozy, l’homme des réformes, a bien failli être réélu. Sous l’égide vigoureuse d’un DSK, la France aurait pu enrayer cette stagnation qui risque à présent de devenir l’un des plus gros problèmes de la zone euro », conclut Charles Bremner (fin des extraits adaptés de l’article de Charles Bremner paru dans The Times de Londres ; cf. ci-dessous lien vers source).

Les troubles sexuels compulsifs de DSK en ont décidé autrement.

Cela dit, la classe politico-médiatique parisienne a fait – et fait encore – preuve d’une abjecte hypocrisie dans son acharnement contre DSK. En effet, le vrai problème demeure et il va très au-delà de la sexualité de DSK : en France, 75’000 femmes sont violées chaque année ; et ce chiffre officiel ne comptabilise ni toutes les mineures, ni toutes celles, majeures, qui n’ont pas osé déclarer le viol qu’elles ont subi ; ni les réseaux pédocriminels.

Reproduction autorisée avec mention www.dreuz.info

http://www.thetimes.co.uk/tto/opinion/columnists/article3702521.ece

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