Publié par Guy Millière le 22 mars 2013

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Que mes livres soient boycottés, et que nul grand média n’en parle ou ne les cite est un état de fait auquel j’ai du m’habituer.

Je trouve cela intolérable et scandaleux. J’ai été conduit plusieurs fois en ce contexte à envisager d’arrêter d’écrire, puis j’ai repris la plume. J’ai renoncé, pour l’heure, à la rédaction d’essais de grande ampleur, car consacrer six mois de mon existence à un projet sans avoir la possibilité que ce projet soit pris en compte largement une fois concrétisé a fini par me sembler vain. Je rédige des ouvrages plus brefs. C’est tout.

Je sais que nous vivons une époque où la connaissance est vaine et où le prêt-à-penser règne en maître. Et j’assume. Il le faut. Ai-je un autre choix?

Je sais qu’écrivant sur les Etats-Unis, je devrais dire du bien d’Obama, ignorer les relations de cause à effet entre des décisions politiques et les conséquences désastreuses qu’elles peuvent avoir et que je serais davantage écouté si je parlais du dentifrice utilisé par le Président des Etats-Unis pour avoir les dents blanches qu’en traitant de ses relations avec Saul Alinsky, un type qui, dès lors qu’il n’a pas vécu assez longtemps pour avoir l’opportunité d’insulter George Walker Bush et qu’il n’a pas laissé de sperme sur la robe de Monica ou dans les cheveux de Marcela, ne peut intéresser personne.

Je sais qu’en écrivant sur Israël, je devrais chanter sur trois octaves les louanges du « processus de paix », faire glisser les morts et les mutilés juifs victimes du terrorisme arabe sous le tapis et vanter les qualités humaines du sympathique Mahmoud Abbas pour devenir audible.

Je sais qu’expliquer et comprendre l’économie en l’ère post-capitaliste en une époque où la plupart de ceux qui traitent du sujet ne savent pas que Karl Marx est mort en 1883 est un handicap, et que parler du droit naturel en une époque où certains pensent que John Locke est un acteur de série B est rédhibitoire.

Je sais que des gens procédant comme celui à qui j’ai eu affaire ces derniers jours sont innombrables et présents partout. Je sais qu’ils sont prêts à mordre, insulter, diffamer, salir.

J’assume, disais-je. Que puis-je faire d’autre ?

Mais il n’en reste pas moins que je ne puis ignorer que le boycott qui me touche en touche d’autres aussi : combien d’auteurs n’ont pas mon opiniatreté et ont totalement renoncé ? Combien de livres majeurs ont été condamnés à mort ou n’ont même jamais vu le jour en conséquence ?

Et cela me semble plus intolérable et scandaleux encore que la situation qui me touche.

J’écris encore, d’autres ont totalement renoncé : et quelques uns d’entre eux font partie, j’en atteste, car je les connais, des plus brillants esprits de ce temps.

La désertification intellectuelle qui pèse sur la France aujourd’hui est un désastre civilisationnel majeur dont nul ne mesure encore les conséquences.

Je ne puis ignorer que le boycott qui touche tout ce qui n’est pas politiquement, économiquement, juridiquement, historiquement correct implique aussi que des pans entiers de la pensée qui fait avancer le reste du monde développé ne traversent jamais les frontières de la France.

Et cela me semble non pas intolérable et scandaleux, mais effrayant, et d’une dimension quasiment soviétique.

Je ne puis ignorer, surtout, que ce boycott ne tue pas seulement des auteurs et la pensée, mais aussi des éditeurs.

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Les derniers interstices de pluralisme existent encore parce qu’il existe des éditeurs indépendants, courageux, prêts à prendre des risques.

Ces éditeurs disparaissent les uns après les autres.

J’ai, si je puis dire, perdu trois éditeurs au cours des dix dernières années. Ils ont tous les trois déposé leur bilan.

J’entends tout faire pour éviter que cela arrive à David Reinharc.

J’ai publié chez lui, et pour que sa maison d’édition vive, un petit livre appelé l’islam radical est une arme de destruction massive*.

Ce livre est le seul, à ce jour, en langue française, à expliquer sans langue de bois que le « printemps arabe » est en réalité un hiver islamique et à exposer de manière détaillée ce qui s’est passé en Tunisie, en Egypte, en Libye, ainsi que ce qui se passe en Syrie et au Mali.

Il est un instrument de combat contre la désinformation et un outil au service de la lucidité.

Il est aussi un outil au service du pluralisme. Je l’ai déjà dit : j’ai renoncé à tous mes droits d’auteur sur ce livre. Pour que vivent les éditions David Reinharc.

J’ai décidé, en outre, de demander à David de reverser un fragment de ce qu’auraient dû être mes droits d’auteurs au Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme, car Sammy Ghozlan fait un travail remarquable et courageux, avec trop peu de moyens.

Cela fait une raison supplémentaire d’acheter et de faire acheter le livre et de le diffuser largement.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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* En achetant le livre avec ce lien, vous bénéficiez d’une remise de 5%, et vous soutenez Dreuz qui reçoit une commission de 5%.

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