Publié par Jean-Patrick Grumberg le 23 mars 2013

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Si l’on en juge par ses déclarations, tant à Ramallah en présence d’Abu Mazen qu’à Jérusalem, Israël n’aurait jamais eu d’ami aussi sincère que Barack Obama.

Oubliée l’humiliante déclaration du Caire où Obama soufflait aux Palestiniens qu’ils seraient bien avisés de réclamer la division de Jérusalem, et le partage de l’ex Cisjordanie selon la ligne d’armistice de 1967.

A Yad Vashem tout comme à sa descente d’avion, Obama a mis l’accent sur les liens millénaires qui unissent la terre d’Israël au peuple juif, et a rappelé qu’Israël n’existe pas, contrairement à sa déclaration du Caire, qu’en raison de l’holocauste :

Ici sur votre terre ancestrale, qu’il soit dit pour le monde entier » a insisté Obama, que « l’Etat d’Israël n’existe pas suite à l’holocauste, mais que l’existence d’un puissant Etat juif en Israël est la garantie qu’un autre holocauste ne se reproduira pas »

Même puissant discours sans équivoque l’avant veille à sa descente d’avion à Ben Gurion, quand il déclarait :

Je sais qu’en mettant un pied sur cette terre, je marche avec vous sur la patrie historique du peuple juif. Il y a plus de 3000 ans, le peuple juif vivait ici, plantait ses tentes ici, priait Dieu ici. Et après des siècles d’exil et de persécutions, sans équivalent dans l’histoire de l’humanité, la fondation de l’Etat Juif d’Israël fut une renaissance, une rédemption sans égale dans l’Histoire. »

A Ramallah, alors que les commentateurs s’attendaient à l’entendre, comme à l’accoutumée, exiger des Israéliens des concessions et des efforts répétés pour la paix, c’est vers Abu Mazen que les demandes furent tournées.

Alors qu’Abu Mazen récitait, toujours aussi psycho rigide, sa litanie de demandes, et qu’il répétait que « la paix n’arrivera pas par la violence (des israéliens), l’occupation, les murs, les implantations, les arrestations, l’état de siège et la négation des droits des réfugiés », Obama lui répondit que « nous ne pouvons pas abandonner la quête de la paix, mais si nous voulons y parvenir, il nous faudra tous abandonner certaines formules et habitudes qui ont bloqué les avancées pendant si longtemps. Les deux parties devront penser différemment. »

Le message adressé aux Palestiniens était clair. Et pour le cas où il ne le serait pas assez, Obama ajouta : « Nous devons (JPG : les Palestiniens, les Israéliens et les Américains) être capable de rompre avec nos vieilles habitudes, nos vieux arguments, si l’on veut arriver à un monde différent. »

En réponse aux questions d’un journaliste, Obama critiqua sévèrement le principe d’accords préalables à toute discussion réclamé par Abbas : « j’ai expliqué au Président Abbas, et je vais l’expliquer au peuple palestinien, que s’ils imaginent qu’il ne peut pas y avoir de discussion directes avant que tous les points soient réglés, à quoi ça sert ensuite de négocier » – Il n’y a rien à dire, le message est limpide et cohérent.

Mais à Jérusalem, devant les étudiants israéliens, sauf ceux d’Ariel qui ont été boycottés parce que l’université est implantée en territoires disputés, Obama est devenu plus que trouble.

  • Il a parlé de Jérusalem comme de la ville sacré des trois religions monothéistes – faux, Jérusalem n’est même pas mentionné dans le coran.
  • Il a expliqué qu’« Israël ne peut pas accepter les attaques de missiles depuis Gaza », et que « nous nous sommes engagés pour le droit d’Israël à se défendre ». Faux, car en décembre dernier, il a menacé de condamner toute intervention au sol lors de l’opération Pilier de Défense.
  • Il a affirmé: « Israël est à la croisée des chemins. Vous pourriez être tenté de mettre de coté les frustrations et les sacrifices qui accompagnent la recherche de la paix, surtout quand le dôme d’acier repousse les missiles et que les barrières bloquent les attaques suicides, mais il y a beaucoup de sujets qui demandent votre attention »faux, le vrai problème est en Iran et le sort des Palestiniens n’intéresse plus vraiment le monde arabe, en ébullition.
  • « En tant qu’ami, je veux que vous preniez trois choses en considération. Premièrement, la paix est nécessaire. Je pense que c’est le seul chemin vers la sécurité. Compte tenu de la démographie à l’ouest du Jourdain.” Faux : les juifs vont dépasser, en nombre, les musulmans dans les 30 ans, même si la Judée Samarie est rattachée à Israël.
  • “Le seul moyen pour Israël de se développer en tant qu’Etat juif et démocratique est par la création d’un état palestinien indépendant et viable. »faux, aucun pays voisin n’est démocratique et cela n’a pas empêché Israël de se développer.
  • « D’autres facteurs sont en jeu. A cause de la frustration de la communauté internationale, Israël doit inverser son isolement. De plus vu l’avancée de la technologie, aucun mur ne sera assez haut, aucun dôme d’acier assez puissant pour arrêter tous les ennemis. »faux : quoi que fasse Israël, ce n’est jamais assez pour la “communauté internationale”.
  • « Avec la situation chaotique de la région, la paix doit venir des peuples et pas seulement des gouvernements »faux : 96% des égyptiens ont demandé à annuler le traité de paix avec Israël après l’éviction de Moubarak.
  • « Mais le droit des Palestiniens à l’auto détermination, leur droit à la justice, doit être reconnu »vrai, mais qui a vraiment questionné démocratiquement les Palestiniens pour connaître leurs désirs ? Ceux de Jérusalem Est ont déclaré vouloir être intégrés à Israël en cas de partition, parions que beaucoup qui ne sont pas totalement demeurés préfèreraient la douceur de vivre à l’israélienne que la dictature corrompue d’Abu Mazen.
  • “Il n’est pas juste qu’un enfant palestinien ne puisse grandir dans un pays à lui, et vivre toute sa vie avec la présence d’une armée étrangère qui contrôle ses mouvements en permanence”vrai et faux : tous les pays arabes vivent sous une dictature militaire ou autoritaire, c’est leur état naturel. Ceux de Gaza vivent sous le contrôle des terroristes. L’armée de l’Autorité Palestinienne est financée et entrainée par les Etats Unis et a permis de stabiliser la situation sécuritaire à l’intérieur de la “Cisjordanie”.
  • “Ce n’est pas juste que la violence des colons contre les palestiniens reste impunie”scandaleuse ingérence dans les affaires intérieures israéliennes. Comment Obama ose-t-il sous entendre que la justice israélienne n’est pas indépendante et nier ainsi que c’est une démocratie après avoir salué son dynamisme, alors qu’un juge arabe israélien a envoyé l’ancien président israélien en prison, et que la haute cour est régulièrement accusée par les israéliens de pencher à l’extrême gauche pro-palestinienne (c’est la haute cour qui a refusé les conclusions du rapport Levy qui établi que selon le droit international, la Judée Samarie ne sont pas des territoires occupés). Obama ferait bien de s’occuper d’amener devant la justice les responsables de la tuerie de Benghazi, de Fast and Furious, et il pourrait au passage montrer pour la première fois de sa vie son acte de naissance intégral version papier et expliquer pourquoi sa carte de sécurité sociale ne correspond pas à son nom.
  • “Ce n’est pas juste d’empêcher les Palestiniens de cultiver leurs terres ou d’empêcher un étudiant de se déplacer partout librement en Cisjordanie, ou de déplacer des familles palestiniennes de leurs maisons”faux, faux et faux : les maisons détruites sont des maisons construites sans permis de construire. Chaque jour, des “étudiants” sont arrêtés aux points de passage avec des armes et des explosifs. C’est pour aller suivre des cours de philo ? Les terres cultivables qui ont été coupées par une barrière l’ont été pour des raisons vitales dont Obama reconnait par ailleurs l’impérieuse légitimité.
  • “Ni l’occupation ni les expulsions ne sont les bonnes réponses. »faux, il n’y a pas d’occupation, la Judée Samarie ne sont pas des terres occupées mais disputées, ou alors elles sont occupées par les arabes. La résolution 80 de la charte des Nations Unies interdit à l’ONU d’affecter ces terres à qui que ce soit d’autre qu’à leurs destinataires selon le mandat britanniques, à savoir le peuple juif.

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  • « Vous seuls pouvez décider du type de démocratie que vous souhaitez. Mais souvenez vous que vous ne définirez pas seulement le futur de vos relations avec les Palestiniens, mais vous définirez aussi le futur d’Israël.” Faux : Israël ne se définit pas par rapport à ses voisins, ou alors il serait rayé de la carte, mais par rapport à lui-même. Ce n’est pas d’Israël que dépendent les relations avec les Palestiniens, mais de leurs propres relations avec la propagande anti-juive.
  • “Comme Ariel Sharon disait, je cite : « il est impossible d’avoir un état juif et démocratique, et de contrôler tout Eretz Israël. Si nous nous obstinons à réaliser le rêve dans son intégralité, nous risquons de toute perdre »démagogie : renoncer à contrôler tout Eretz n’est pas accepter de diviser Jérusalem.
  • « Mais Israël ne peut être contraint de négocier avec quelqu’un qui souhaite sa destruction. Mais bien que vous ayez des différents avec l’autorité Palestinienne, je pense sincèrement que vous avez un vrai partenaire avec le Président Abbas et le premier ministre Fayyad » faux : Abbas et Fayyad n’ont plus aucune légitimité car il n’y a pas eu d’élections depuis 2009, et aucune de leurs éventuelles décisions ne serait juridiquement imposable ni au Hamas ni aux Palestiniens. Abbas donne des noms de rue aux terroristes, appelle au boycott d’Israël, bafoue les accords signés avec Israël, refuse la proposition de Netanyahu de le rencontrer, lors de leur présence à New York au siège des Nations Unies, et l’emblème du futur état palestinien fait totalement disparaitre Israël – ce n’est pas ce qu’on appelle un partenaire.
  • « Et ils l’ont prouvé. Depuis quelques années, ils ont bâti des institutions et maintenu la sécurité en Cisjordanie d’une façon difficile à imaginer il y a quelques années »faux et vrai : ils n’ont pu construire des institutions qu’avec la perfusion internationale, mais la corruption est rampante, le gouvernement n’est plus légitime et la sécurité n’existe que grâce aux postes de sécurité de l’armée israélienne et à la présence des barrières de sécurité.
  • « beaucoup de jeunes Palestiniens ont rejeté la violence en tant que moyen d’atteindre leurs objectifs » faux : il y a des accrochages pilotés par l’Autorité palestinienne entre des jeunes et l’armée israélienne chaque week end.
  • « ce qui m’amène au troisième point : la paix est possible. Je ne dis pas qu’elle est garantie, mais elle est possible, même si, je le sais bien, ce n’est pas ce qu’il parait. Il y aura toujours des extrémistes qui donnent l’excuse pour ne pas avancer. » Faux : les extrémistes créent l’obligation de ne pas faire confiance aux promesses, et celle de se protéger de leurs attaques.
  • « des négociations seront nécessaires, mais elles doivent aboutir à deux états pour deux peuples » à voir : la Jordanie est déjà un Etat Palestinien, et Hamas refuse la solution à deux Etats.
  • « il va falloir que le monde arabe prenne des mesures pour normaliser ses relations avec Israël » : n’est-ce pas par là qu’il faut commencer ? Que les états arabes normalisent leurs relations avec Israël avant toute négociation, puisque Mahmoud Abbas ne prend aucune décision sans l’aval de la ligue arabe.
  • « il va falloir que les Palestiniens reconnaissent qu’Israël est un Etat juif et qu’Israël a le droit d’insister pour que sa sécurité soit garantie ». Vrai – mais cela est une reconnaissance si basique que le refus obstiné par Mahmoud Abbas trahi son rejet de toute présence juive en Palestine.
  • « Israël doit admettre que la construction dans les implantations est contre productive à la recherche de la paix et qu’un état Palestinien indépendant doit être viable avec de vraies frontières qui doivent être dessinées. J’ai fait des proposition de territoire et je pense qu’elles peuvent être les bases pour la discussion. » Faux : donner la moitié de Jérusalem n’est pas une proposition. Dessiner des frontières impossible à sécuriser n’est pas une proposition. Fermer l’aéroport Ben Gurion parce qu’il se trouverait à portée des roquettes ennemies n’est pas une solution.
  • « Il y a quatre ans, au Caire, j’étais devant une audience de jeunes. Ce qu’ils veulent n’est pas très différent de ce que les jeunes d’ici veulent : s’éduquer, avoir un travail, prier Dieu à leur façon, se marier et construire une famille »Faux : les livres d’école leur enseignent qu’il faut tuer les juifs et ils prouvent à la moindre occasion qu’ils ont bien appris leurs leçons.
  • « La paix ne commence pas dans les plans de paix, mais dans le cœur des gens, dans le sens de l’empathie entre ceux qui vivent ensemble sur cette terre et cette ville sacré. » Vrai, mais ce n’est pas en Israël qu’il faut dire cela, mais chez les arabes qui durant la visite d’Obama ont manifesté en frappant sa photo avec leurs chaussures.
  • « En tant que politicien, je vous dis que si vous ne poussez pas vos leaders à prendre des risques, ils n’en prendront pas. »Démagogie, les israéliens ont confiance dans leurs leaders : ils viennent de redonner un mandat à Netanyahu avec une majorité confortable.
  • « Regardez vers un futur où les musulmans, les juifs, et les chrétiens peuvent vivre ensemble en paix et dans la prospérité de cette terre sainte » : Erreur de destinataire. C’est aux arabes de Palestine qu’il faut dire cela et observer leur réaction, alors que 100 000 chrétiens sont massacrés chaque année.

Tzipi Livni, sort de ce corps…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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