Publié par Jean-Patrick Grumberg le 28 mars 2013

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Ce petit livret édité par le gouvernement français était distribué à chaque appelé du contingent en 1957. Il avait pour objectif de contrer la propagande communiste, qui tentait de faire passer les pieds-noirs pour des nababs esclavagistes exploiteurs des populations locales.

Extrait :

Il faut savoir :

  • que l’Algérie n’est pas, comme certains le croient, une terre de richesses fabuleuses où quelques gros colons, vautre’s dans leur or, tiennent en esclavage une population d’indigènes faméliques,
  • qu’en dehors d’une classe aisée qui comprend à peine 15 000 personnes, 1e revenu moyen de ces Français d’Algérie est inférieur de 20% à celui des Français de la métropole,
  • que l’Algérie n’a que 11 millions d’hectares de terres cultivées,et que sur ces 11 millions d’hectares, 9 millions, plus des trois quarts, appartiennent à la population musulmane, 2 milÍions d’hectares seulement à des Européens,
  • qu’en raison de leurs méthodes archaïques, les agriculteurs musulmans n’obtenaient, jusqu’à ces dernières années, dans la culture des céréales, que des rendements très inférieurs à ceux qu’enregistrent les agriculteurs européens,
  • que la plus grande partie des terres européennes a été gagnée sur des steppes jadis incultes ou sur des marais jadis inhabités parce que mortellement insalubres,
  • que le vignobie algérien, qui occupe 372 000 hectares, a été, dans sa presque totalité, créé de toute pièce par des Européens, et qu’il distribue, chaque année, près de vingt milliards de francs de salaires.

Il faut savoir aussi :

  • que le pays qui se nomme aujourd’hui Algérie n’était pas en 1830, à l’arrivée des Français, un Etat comme l’étaient le Maroc et la Tunisie,
  • que ce pays se composait alors d’un ensemble de tribus sans aucun lien entre elles,
  • que ces tribus étaient même animées les unes envers les autres d’une hostilité que 1’occupant turc avait pris bien soin d’entretenir, de crainte qu’une même haine pût les unir contre lui,
  • que le sentiment de patrie était, chez ces populations, totalement ignoré,
  • que ce pays n’avait même pas de nom.

Il faut savoir que d’un point de vue démographique, sans la présence française, l’Algérie serait une terre quasi totalement désertifiée :

  • qu’en ce pays régnait, à l’état endémique, ia peste, ia variole, 1e typhus, et que le chiffre de la population était en diminution constante depuis l’époque romaine,
  • que ce chiffre de la population musulmane, qui était, en 1830, tombé à moins de deux millions, est aujourd’hui de huit millions trois cent mille,

Il faut savoir encore :

  • qu’un décret de mars 1956, tenant compte de ce que les jeunes Musulmans éprouvent souvent un retard dans leurs études, a reculé, pour ceux-ci, la limite d’âge dans tous les examens et concours,

Il faut savoir enfin que la France a créé en Algérie :

  • un réseau routier de 80 000 kilomètres sur lequel circulent 130 000 véhicules automobiles (voitures et cars),
  • un réseau ferroviaire de 4 350 kilomètres, transportant chaque année 15 millions de voyageurs,
  • 32 aérodromes sur lesquels atterrissent annuellement 10 000 avions,
  • 14 ports modernes,
  • 16 000 kilomètres de lignes téléphoniques,
  • 150 hôpitaux, avec 30 000 lits,
  • un Institut Pasteur,
  • 2 000 médecins,
  • des colonnes médicales mobiles qui luttent sans répit contre le paludisme, la tuberculose, le trachome,
  • sans parler d’innombrables œuvres privées.

Il faut savoir également :

  • que les Français européens (d’Algérie) paient, à eux seuls, 80 % des impôts directs lesquels sont consacrés, pour les neuf dixièmes, à l’amélioration des conditions de vie des populations musulmanes,
  • que les Musulmans algériens qui travaillent en France envoient, chaque année, 40 milliards de francs à leurs familles,
  • que les salaires agricoles sont les mêmes pour les Européens et pour les Musulmans,
  • que ces salaires, bien que considérés par la France comme trop bas, sont à égalité avec ceux d’Espagne et d’Italie, et quatre à cinq fois supérieurs à ceux des fellahs des bords du Nil.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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(Bien que j’ai reçu ce fascicule par email, je ne l’ai trouvé que sur un seul site internet, et il s’agit du même exemplaire, aussi j’en déduis que la paternité revient à mascara-algerie-ma-jeunesse.com)

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