A travers l’histoire de l’humanité, le peuple juif a souvent joué le rôle de témoin mais aussi de souffre douleur. Parmi les calomnies visant à le diaboliser, l’accusation de meurtres rituels sur des enfants chrétiens a peut être été la plus efficace et diabolique. Or, bien qu’aujourd’hui, peu de gens croient encore à ces légendes, il semblerait que le XXIème siècle se soit ouvert sur une affaire digne de ces fantômes du passé moyenâgeux. Autopsie d’un des mensonges les plus criminels de notre temps.
Quoi de plus impardonnable qu’un crime de sang visant un enfant ? Rien de tel pour motiver une foule à massacrer des gens sans passer par la longue et ennuyeuse procédure judiciaire, sans doute corrompue d’ailleurs !
Les historiens recensent plus de 200 cas d’accusations de meurtres rituels contre les Juifs par le monde, et plusieurs milliers de rumeurs. (1)
Les cas les plus connus sont Raphael Levy (Metz, 1669), qui clamera toujours son innocence malgré quatre mois de tortures, et qui sera finalement brûlé vif, avec d’autres juifs. L’Affaire Hilsner (1900) : un juif simple d’esprit qui sera condamné pour le meurtre d’une jeune catholique Tchèque de 19 ans alors que le frère de la victime avouera son crime sur son lit de mort, en 1969. L’affaire Beilis (1911), équivalent de l’affaire Dreyfus en Russie tsariste, sauvé d’un procès truqué par l’intervention d’intellectuels tels que Maxime Gorki et qui aura un impact mondial. L’Affaire de Damas (1840) : La première accusation de meurtre rituel dans le monde arabe vient encore des chrétiens : La France cherchant à éliminer ses concurrents juifs dans le commerce arabe, accuse les Juifs de meurtre rituel du père Tommaso de Calangiano, assassiné en fait pour avoir blasphémé sur Mahomet. L’Affaire de Tiszaeszlár (1882), où 12 Juifs sont accusés de la disparition d’une fille de 14 ans sans aucune autre preuve que celle de la rumeur théologique, mais qui provoquera des pogroms dans toutes les villes de Hongrie, alors que les accusés seront acquittés par la justice après 15 mois de prison… Mais quel est le rapport entre ces injustices et notre modernité me direz-vous ?
Charles Enderlin, maître incontesté de l’information française sur le conflit israélo-palestinien a rapporté le 30 septembre 2000 que les israéliens avaient tué de sang froid un enfant dans les bras de son père. Dès lors, les Palestiniens en ont fait une icône planétaire et ont commencé à perpétrer une série d’attentats anti-israéliens sans précédents, plongeant la région dans un bain de sang (2). Cet événement a provoqué l’assassinat de Daniel Pearl, le lynchage de 2 soldats israéliens par une foule criant « vengeance pour Mohamed Al-Dura !»… Le seul réel gagnant de cette affaire est Charles Enderlin lui-même qui a bénéficié d’une renommée internationale avec une légion d’honneur à la clé !
Mais il y a un problème : ce reportage était bidon !
Ce fait a été largement documenté en Allemagne, aux Etats Unis… Mais pas en France. Ici, une véritable chape de plomb pèse sur ce reportage. Charles Enderlin s’est très vite dédouané de la puissance de son mensonge en affirmant que les flambées de violences anti-juives venaient d’une visite, 2 jours plus tôt d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées. Alors comment rétablir la vérité ?
C’est tout le combat de Philippe Karsenty qui, avec une persistance et une résilience insolente fait face à toute la profession journalistique française qui se range comme un seul homme derrière le roi Charles. (3) Ce duel juridique dure à présent depuis plus de 12 ans, et trouvera son épilogue temporaire le 3 avril prochain.
En attendant la décision de justice, il n’est pas trop tard, mais plus que grand temps de s’interroger sur l’application des règles élémentaires de déontologie de la profession influente de journaliste.
© Jules Faravener
- (Walter Laqueur, dans The Changing Face of Antisemitism, parle de milliers de rumeurs de crimes différents).
- L‘affaire Al Dura a été suivie d’une flambée d’attentats anti-israéliens et a provoqué une nouvelle Intifada http://fr.wikipedia.org/wiki/
Liste_d’attentats_meurtriers - Lors de la défaite en appel de Charles Enderlin, une pétition hallucinante a été diffusée, telle un bottin des journalistes français, pour soutenir, en dépit des preuves, le reportage diffusé par France 2 : http://tempsreel.nouvelobs.
com/medias/20080604.OBS7106/ pour-charles-enderlin.html
En tout cas, grâce aux Juifs, jamais le monde francophone n’aura autant entendu parler d’un arabe nommé Al Dura dont on se fout parfaitement…
Masochisme ?…
Cela ne serait pas la première fois !
Enderlin, c’est de la mer.de en bâton, alors pourquoi autant de publicite ????
Crétin! va voir chez les arabes, c’est leur héros absolu et il faut que quelqu’un se batte pour faire jaillir la vérité. Avec des xxxx comme toi, les gens penseraient toujours que les juifs ont tué le Christ!
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Ici au Québec M.Philippe Karsenty a été reçu en entrevue et il a expliqué le canular monté par Elderlin et c’est dégueulasse, je comprends qu’avec les tarés qui sévissent dans vos réseaux de télé les journaux et en politique, ce type Elderlin puisse encore se pavaner comme si de rien n’était. Je ne vous parle pas de Caron cette chiure de mouche.
et pourquoi monsieur charles le zinzin ne va pas filmé en syrie la bas il en trouveras des milliers d’ enfants morts sous les balles de l’islam et par l’armé syrienne ( elle aussi soumis à allah ) au lieu d’inventer des mensonges ?
Les accusations de crime rituel à l’encontre de Juifs peuvent exister en France, même au 21ième siècle. Dans les années 70, jeune Interne Juif dans un service de Pédiatrie, il m’est arrivé de subir de la part de médicaillons antijuifs incompétents et ratés, de la calomnie et diffamation rappelant les accusations d’infanticide du Môyen-Âge. Je pouvais même me demander si l’on n’allait pas aller jusqu’à m’accuser de tuer des enfants pour boire leur sang et préparer des matsot (mais là, bien loin de Pessah). La Médicaillerie Française n’est toujours pas sortie du Môyen-Âge, et il y avait des fous à des postes de Chef de Service de réanimation pédiatrique, avec toutes les conséquences pour la population!
Je ne connais pas le dossier de cette affaire Al-Dura. Pouvez-vous fournir des références montrant que le reportage seraît bidon? Pour quelle raison des Israëliens tueraient-ils de sang froid un enfant dans les bras de son père?
Je voudrais rappeller, qu’en 1962, les Français tiraient à la mitrailleuse lourde sur les facades des immeubles d’Oran et abattaient des enfants en bas âge. Y auraît-il une projection sur les Israëliens de la pratique Française de l’infanticide?
http://www.debriefing.org/index0.php?sectionid=36
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ce triste charlot,dans un pays arabe aurait été assassiner depuis longtemps avec ses saloperies de reportages mensongères .en israel on ne le fout même pas a la porte
Dreuz pourrait-il nous donner une légende pour la photo. En particulier de savoir où se trouve (pays, ville) ce monument ou si c’est une photo montage ?
C’est sur une place de Bamako.
Hessel a laissé une place libre au panthéon des menteurs et falsificateurs officiels de la nomenklatura fronçaise.
Enderlin pourrait postuler…
Enderlin n’était pas sur les lieux (il l’a admis longtemps après), le reportage est celui de son adjoint palestinien Talal Abou Rahma. Il pouvait donc le croire honnête à l’origine, d’autant que les soupçons ne sont venus que bien après (dans un premier temps, l’Allemande Esther Schapira a remarqué que les tirs ne pouvaient pas venir de la position israélienne, du coup on a fait ce qu’on aurait dû faire du début, examiner la séquence, et constater qu’à aucun moment Mohammed et Jamal n’encaissaient la moindre balle…).
Mais si Enderlin n’est pas le bidonneur, il a quand même triché en plaçant ses commentaires comme s’il était présent, à la limite il a volé le reportage à son employé. Et c’est précisément cela qui a fait qu’on l’a cru.
Au passage, on le qualifie avec des trémolos de « grand reporter ». Un grand reporter (Albert Londres, Oriana Fallaci…) c’est quelqu’un qui parcourt le monde, pas quelqu’un qui s’incruste quelque part en se créant un réseau de relations pour se rendre incontournable.