Je dois le dire, je connaissais, jusqu’à ces derniers temps, peu Jacques Brassard.
Je savais que c’était un homme politique québecois. J’avais lu quelques-uns de ses articles qui m’avaient été transmis en ligne, sur internet, et ils m’avaient paru remarquables de lucidité et, en ces temps où tant d’auteurs écrivent sur un mode asthénique, porteurs d’un style cinglant, incisif, que j’avais apprécié à sa juste valeur.
Le fait que mon prochain livre, L’état à l’étoile jaune*, sorte chez un éditeur français, fin mars, et un peu plus tard en Amérique du Nord chez un éditeur de Montréal qui se trouve éditer aussi Jacques Brassard, m’a incité à me pencher sur un recueil de textes que ce dernier vient de publier, et cela a été une découverte.
Jacques Brassard est de la famille, rare et précieuse, des dissidents : les gens qui osent penser sans se soucier des modes, des conformismes et de la médiocrité ambiante, et qui, dès lors, donnent à penser à ceux qui les lisent et les rendent plus intelligents, plus lucides, plus clairvoyants.
Il est de cette famille de dissidents plus rares et plus précieux encore : les dissidents des sociétés qui prétendent être pluralistes et démocratiques et qui, si on les observe de plus près, ne sont véritablement ni pluralistes ni démocratiques, puisque la connaissance y est largement méprisée.
Je ne l’ai jamais rencontré jusqu’à présent, mais je l’imagine droit, cultivé et, surtout, très courageux, car la droiture et la culture ne suffisent pas pour affronter ce que doivent affronter les dissidents : le courage est absolument indispensable aussi.
Le titre du recueil qu’il publie est Hérésies, et c’est un titre judicieux, car modes, conformismes et médiocrité dans le monde occidental fonctionnent aujourd’hui comme un ensemble de cultes post-religieux hégémoniques qui font que tout vecteur d’une parole différente se trouve traité comme l’étaient les hérétiques et les mal-croyants au Moyen Age.
Deux thèmes dominent le recueil : la dénonciation des méfaits de l’écologisme, ce néo-communisme qui, au nom de la « nature pure » avance et broie la liberté de choix, la libre entreprise, le droit d’aller et venir librement, et le droit de décider de ce qu’on fait de sa vie, et la critique de l’anti-occidentalisme, ce discours de haine envers les sociétés ouvertes et le capitalisme démocratique qui, tout en versant son fiel sur de multiples objets, s’acharne avec une virulence particulière depuis quelques décennies, sur Israël et le peuple juif.
L’imposture climatique
Traitant de l’écologisme, Brassard parle, ironiquement, de « clergé verdoyant » qui « officie », démonte avec brio ce qu’il appelle « l’imposture climatique », renvoie à leur propre imposture les « mystiques du CO2 », et s’alarme du suicide collectif vers lequel poussent les adeptes du développement zéro. Ses arguments ont l’impeccable rigueur de celui qui a étudié les dossiers scientifiques concernés.
Traitant de l’anti-occidentalisme, il souligne les dangers extrêmes de la haine déversée, explique en quoi la diabolisation d’Israël est une partie intégrante de la diabolisation de la civilisation occidentale elle-même en ce qu’elle a de plus fécond, et montre en quoi et pourquoi la défense de la civilisation occidentale est indissociable de la défense d’Israël : au passage, il réduit à néant le mythe du « Palestinien opprimé », et arrache aux « antisionistes » le masque derrière lequel ils cachent hypocritement leur antisémitisme.
Une trentaine de pages en fin de livre concernent les affrontements politiques au Québec et pourraient être d’un moindre intérêt pour un lecteur français, mais en les lisant, on peut voir que la droite et la gauche, les subterfuges et les arguments spécieux sont partout les mêmes.
Dois-je l’ajouter ? Je conseille sans réserves et avec enthousiasme le livre de Jacques Brassard. Il n’a pas son équivalent de ce côté de l’Atlantique où j’écris, et doit figurer dans la bibliothèque de toute personne entendant vivre les yeux ouverts.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info
Jacques Brassard, Hérésies, Accent grave, 2013, 164p., 22 $ 95 (livre disponible depuis la France sur amazon.ca)
Communiqué pour passer commande :
On peut trouver le livre sur Amazon.ca en faisait une recherche sur “Jacques Brassard”, puis en cliquant sur “Hérésies”. Le livre sera mis en vente à partir du 13 mars.
Sinon, on peut en passer une commande à la “Librairie du Québec à Paris”, téléphone +33 1 43 54 49 02, en spécifiant que les éditions Accent Grave, qui publient le livre, sont diffusées par le distributeur Prologue.
tout bon libraire français peut-il me procurer cet ouvrage ?
je vais demander au mien
Hérésies de J. Brassard n’est plus disponible sur le site d’Amazone canada et introuvable sur le site .fr
Bonjour. On peut trouver le livre sur Amazon.ca en faisait une recherche sur « Jacques Brassard », puis en cliquant sur « Hérésies ». Le livre sera mis en vente à partir du 13 mars.
Sinon, on peut en passer une commande à la « Librairie du Québec à Paris », téléphone +33 1 43 54 49 02, en spécifiant que les éditions Accent Grave, qui publient le livre, sont diffusées par le distributeur Prologue.
Bonjour Mr Millière. Vous n’éditez plus chez David Reinharc?
David reinharc connait des difficultes financieres. J ai publie chez lui, et pour lui, le livre L islam radical est une arme de destruction massive, il y a un mois. Je reviendrai sur ce livre: je veux qu il soit diffuse, car je laisse tous les droits a David, pour qu il se sortecd une mauvaise passe.
Ceci m’a l’air très intéressant, surtout en provenance de la province endormie dans ses certitudes gauchisantes. Merci de l’avoir fait connaître. A suivre attentivement donc. Ceci dit, quant au réchauffement climatique, Claude Allègre est également dans lea dissidence, non?
« la province endormie dans ses certitudes gauchisantes »?
Seulement 2 députés de gauche sur une possibilité de 128 ont été élus à la dernière élection provinciale qui a eu lieu l’automne dernier.
Ajoutez-y le Parti Québécois, nettement à gauche, le Parti libéral du Québec, de centre gauche, la grande majorité des médias écrits et électroniques de sensibilité de gauche, sociale-démocrate, pro-palestinienne, socialo-progressiste et post-moderniste. Ne reste plus que les 19 députés de centre-droit de la Coalition pour l’avenir du Québec qui marinent dans l’opposition et qui décidément ne font pas le poids. Pendant ce temps, le Québec baigne dans la multitude des festivals qui nivellent l’intégralité de l’année civile. Sévit le rire industriel (Festival Juste pour rire), la culturisation mur à mur (la centaine des autres festivals) et la bêtise subventionnée. Ici, je ne peux que citer François Ricard, essayiste et romancier québécois:
«Après avoir vécu pendant deux siècles dans une sorte d’hiver culturel qui le gardait à l’écart, ou mieux : dans l’ignorance et la crainte de la modernité artistique et intellectuelle, le Québec, cela est bien connu, est devenu en l’espace de quelques décennies l’une des cellules les plus avancées, les plus actives et les plus enthousiastes de la « révolution » postmoderne. Si celle-ci, comme on peut facilement le concevoir, réussit un jour à débarrasser enfin les humains de tout ce qui entrave leur bonne conscience et leur bonheur, soyez sûr que c’est ici même, au Québec, que ce nouvel âge d’or va s’établir en tout premier lieu, et de la manière la plus fière et la plus follement joyeuse qu’il soit possible d’imaginer.»
Vous voulez rire. Tout développement économique est pratiquement bloqué au Québec à cause de la bien-pensance verte. Le PQ fait jusque des clips à la télé – payés par qui, par les CON tribuables que nous sommes – avec des hommes et des femmes s’embrassant goulûment sur nos écrans, il est en train de nous faire avaler l’euthanasie, le suicide assisté ou pour mieux nous endormir, le mourir dans la dignité – des menteurs qui ne veulent pas payer pour les soins palliatifs -. Notre première ministre a dit publiquement qu’elle ne croyait ni à Dieu ni à diable: c’est bien parti.
La majorité des Québécois sont contre Israël – lisez par exemple les blogues de Richard Martineau et de Joseph Facal –
Au Québec, un hurluberlu ou plutôt des hurluberlus universitaires en plus ont publié un livre pour réduire mère Teresa à une simple bonne femme aimant juste la souffrance pour la souffrance et on est à la veille de canoniser Hugo Chavez. Bon je m’arrête ici, pas le temps de continuer, mais on pourrait en écrire encore une bonne longueur d’âneries québécoises.
gigi
Entièrement d’accord avec votre commentaire,
Ce n’est pas pour rien qu’ils se sont ou ont déjà été qualifiés de
NÈGRES BLANC D’AMÉRIQUE.
Ici ce ne sont pas les gouvernements qui dirige la province mais les SYNDICATS, ils sont INTOUCHABLES, tous les partis et en particulier le parti québécois couche avec eux. La jeune génération n’a jamais connu la guerre, n’ont que des droits et non des devoirs, ils sont a la fois plus instruit que leurs aïeux mais ignorant dans bien des domaines. C’est avec cette cuvée-là que sera dirigée cette province, des protestataires qui connaissent tout et rien.
Vous voulez dire d’extrême gauche. La gauche c’est ce qui se cache derrière la fameuse sociale démocratie… nationale socialiste… caméléoniste 😉
-YMS-
Ne jamais oublier que cette province a flirté avec les nazis il y a 2 générations, cela laisse des traces.
De quoi parlez-vous comme gauche? Au Québec le seul parti qui peut être comparé comme gauche avec ceux de France ce serait Françoise David et Khadir, le reste des partis est centre plus ou moins. Il faut cesser d’essayer de comparer le Québec et la France ça n’a rien en commun.
Réglons l’affaire : le Québec est de centre mou, plombé par la rectitude politique, le gauchisme, l’impuissance et la haine de soi, une société sans ressort sois-disant «distincte», en passe de devenir une grande Louisiane insignifiante, avec une «french flavor». N’osant plus s’affirmer que sur le mode du consensus impuissant, le Québec manque son train et se console dans le rire de commande ou dans une révolution de pacotille sur un air de casseroles. La province (car le Québec n’est que ça) répugne à accepter LE politique, et ne peut se rabattre que sur LA politique, qui le déçoit. Le Québec ne veut pas accepter que s’affirmer, c’est confronter. Qu’exister réellement, c’est occuper le territoire du politique. Sur ce plan, un rien l’effarouche et le voilà qui bat en retraite à la première salve de qu’en-dira-t-on de la bien pensance institutionnalisée qui le surveille. Son État, qui devrait être l’instrument de sa mise au monde nationale, fait de l’embonpoint, balaie sa dette en avant, et expédie les affaires courantes. Comme on dit ici, le Québec n’est pas sorti du bois. Mais le veut-il seulement?
Polémos
Sans oublier son RACISME envers les anglophones et tout ce qui viens
du Gouvernement Fédéral et en particulier la DOMONISATION du PARTIS CONSERVATEUR DE S. HARPER.
D’accord à 120% sur l’imposture climatique, mais que répondre aux images du recul des glaciers et de la banquise fondante qui menace les ours blancs??
Les périodes de glaces et de fontes se succèdent c’est ainsi et que l’homme y soit ou pas cela ne change rien . Cette manie qu’ont les hommes de se croire le centre de l’univers même sur terre….La chose vraiment à craindre si vous aimez avoir peur c’est un conflit nucléaire ou des fuites importantes de déchets radioactifs.
Fukushima/2e: Attention, un syndrome peut en cacher un autre ! (After Fukushima, looking back at the Hanoi Jane effect)
http://jcdurbant.wordpress.com/2013/03/13/fukushima2e-attention-un-syndrome-peut-en-cacher-un-autre-after-fukushima-looking-back-at-the-jane-fonda-effect/
Comme si on pouvait toujours se fier aux images présentées par ces guignols ! Apparemment la population des ours polaires est stable, sinon en augmentation, comme en fait foi cette décision récente de la Cour suprême USA qui les a maintenus dans la liste des «espèces en voie de disparition» tout en reconnaissant qu’ils n’étaient nullement en voie de disparition.
« A federal court of appeals ruled Friday that polar bears will remain listed as « threatened » under the Endangered Species Act, despite a legal objection brought by the State of Alaska. Though the bears are not currently endangered, the U.S. Fish and Wildlife Service determined in May 2008 that polar bears should be listed as endangered on the basis of receding sea ice, an important part of the bears’ habitat.” Alaska Dispatch, May 1, 2013.
Ces images sont fausses, et le discours sur le recul des glaciers est faux aussi. J y reviendrai.
Dans une contrée où l’antisémitisme semble être chez beaucoup une seconde nature, l’action de Jacques Brassard est d’autant plus méritoire !
Où voyez-vous de l’antisémitisme partout? J’habite au Québec j’y suis né et dans toute ma vie depuis soixante ans je n’ai pas entendu de propos contre les juifs, de suis né à Montréal et j’ai vécu en plusieurs endoits ensuite dans la province, je pense que vous avez une paranoia, à moins que vous fréquentiez un milieu où il y a beaucoup d’immigrés musulmans comme ville St-Laurent,là c’est possible d’en entendre il y a une multitude de musulmans à cet endroit.
Et l’antisionisme ambiant dans les commentaires de blogues (tels ceux de R. Martineau et J. Facal) et partout dans les médias, ça n’est pas une forme d’antisémitisme ça????? Nos médias sont exactement comme ceux des Français: lorsqu’il se passe quelque chose au Moyen-Orient ou dans la bande de Gaza, c’est toujours Israël qui est visé.
Je ne veux pas dire que R. Martineau et J. Facal sont antisémites, c’est le contraire. Mais je parle des commentaires sur ces blogues: une tonne de «gôchistes» purs et durs, pas parlables.
C’est vrai que les muzz sous des pseudo à consonance QdeSouche sont très actifs sur les blogues. On pouvait en démasquer à la tonne dans les commentaires de l’ex-blogue de Djemila Benhabib.
Daniel
Je suppose qu’en cas de séparation de cette province, le fer de lance des combattants québécois seront ces tarés non! Combien de ces singes ont du sang sur les main, qui ont déjà fait le coup de feu ? et qui se sont sauvés pour ne pas se faire descendre?
Jacques Brassard est un fleuron de chez-nous comme on dit, et sa lucidité est sans égale, il voit les nouvelles religions comme l’écologie le végétarisme etc et c’est réel , les gourous de la fève soya et les terroristes de la tisane les nouveaux inquisiteurs, une plaie partout en occident.
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Bravo ! Je cours chercher Hérésies de Jacques Brassard.
Merci pour vos commentaires, M. Milière. Le livre de Jacques Brassard est effectivement aussi brillant que vous le dites. Je m’en suis délecté. Et quel plaisir que d’apprendre que vous serez publié au Québec par un éditeur qui compte parmi mes amis.
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Ce qu’il y a de beau avec Jacques Brassard, c’est qu’il détient l’immunité séparatiste, étant un ancien ministre du PQ. Ce n’est arrivé qu’à deux reprises (2009 et 2012) où des gauchistes radicaux ont voulu le faire taire depuis qu’il a commencé à s’exprimer dans les médias en 2002 après sa retraite de la politique.
Le seul incident mémorable est arrivé en 2004 ou une dizaine de communistes sont allés réciter un poème devant sa maison à Alma au Saguenay-Lac-Saint-Jean parce qu’il avait le malheur de soutenir la réélection de Bush aux présidentielles américaines.
Un fédéraliste n’aurait jamais eu une telle « chance » au Québec.
Anti-juif ? Je ne le crois pas- Il ne serait alors que superficiel, car on le ressent pas. Le jour ou le président d’Iran lâchera ses bombes atomiques, l’ensemble des Chrétiens se rangeront à nos côtés.
Protéger la nature pour le générations futures, je n’y crois pas…Il suffit de voir comment ils laissent un terrain ou une plage après leurs réunions : bouteilles, plastiques, immondices de tous genres..tous ; pourtant les mairies mettent un nombre incroyable de poubelles à disposition, c’est trop difficile de s’en approcher alors on jette tout à terre. Certaines fois c’est plus de 4 tonnes qui sont ramassées..
??? ET voire tous ces Bobos cinquantenaires qui ne savent pas quoi faire de leur peau….donnent leur argent à des associations pour préserver la nature…me fait pleurer..
camarade on est deux à pleurer, mais pas pour les mêmes raisons..
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Blogue Jacques Brassard
Anonyme a dit…
Vous n’auriez pas honte M. Brassard. Vous représentez
ce que je déteste le plus.
Un pape réactionnaire comme Marc Ouellet est une impossibilité pour le Saint-Esprit. Le retour des forces obscurantistes, c’est fini.
Honte à vous.
Votre sortie du livre hérésie est indigne.
L’abbé Raymond Gravel
Diocèse de Joliette
9 mars 2013 21:03
Maintenant devenu le presque porte-parole officiel dans les médias, ah oui! «très à droite» Artémis, du Québec.
Je veux dire presque porte-parole officiel de l’Église du Québec.
Raymond Gravel n’est porte parole que de lui-même.
Raymond Gravel est un collectiviste de la pire espèce et un ardent et délirant anti-israélien. Il est carrément pro-palestinien et ça ressort non seulement de ses entrevues, mais aussi de ses écrits. Il a évidemment été député bloquiste. Si il n’est plus en politique aujourd’hui, c’est parce que Benoît XVI l’a obligé de choisir entre la politique et la prêtrise et il ne l’a jamais digéré.
Il n’a pas vraiment rejoint le parti séparatiste Bloc québécois au fédéral pour la séparation du Québec, mais plutôt pour l’avancement du socialisme au Québec. C’est essentiellement son interprétation du message chrétien. Il aime bien passer à Radio-Canada afin de mousser son agenda socialo-religieux qui consiste le plus souvent à traîner le cardinal Marc Ouellet dans la boue pour délit d’opinion. Si le cardinal Ouellet est élu pape, je prévois que Gravel fera une crise cardiaque tellement il entretient de la haine à l’endroit de cet homme.
Ce type n’a aucune crédibilité. C’est un prêtre-combattant comme on en trouve quelques-uns en Amérique du Sud.
Le Majestic
Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère, j’aurais pas pu dire mieux.