Barack Obama vient de le redire aux médias américains : « Je ne suis pas un dictateur ». Et c’est exact : il n’est pas un dictateur. Il a été réélu pour un mandat de quatre ans, et il quittera certainement la Maison Blanche en janvier 2017 : pas avant, hélas, mais pas après non plus. Il n’empêche : les façons dont il contourne la Constitution ou la viole sans en avoir l’air se multiplient. Les décrets (executive orders) s’ajoutent aux décrets. Les agences gouvernementales placées sous ses ordres directs et ne rendant de compte qu’à lui énoncent des réglementations proliférantes.
Il n’empêche aussi : il est le premier Président des Etats Unis à gouverner sans un budget entériné par le Congrès depuis plusieurs années (trois ans à ce jour), alors que selon la Constitution, le Président propose le budget, et le Congrès le ratifie. Et la façon dont il gouverne depuis qu’il n’a plus une majorité démocrate dans les deux chambres (Sénat et Chambre des représentants) ressemble à une confrontation permanente destinée non pas à obtenir des accords à même d’être mis en œuvre, mais à avancer dans une direction définie par lui, et seulement par lui, et conçue pour briser tout ce qui lui résiste.
Les épisodes de cette confrontation se sont multipliés depuis l’été 2011 et le bras de fer qui a entouré le relèvement du plafond de la dette. Ils ont eu, depuis le début de cette année pour nom « falaise fiscale » (fiscal cliff) et «mise sous séquestre » (sequester).
A chaque fois, la stratégie d’Obama a été la même : procéder à des imprécations et à des chantages, exiger des Républicains qu’ils renient tous leurs principes, menacer pour cela de les accuser d’être responsables de toutes sortes de catastrophes, les dénoncer comme le parti des « riches » qui entendent écraser les « pauvres ». La stratégie a fonctionné. Jusqu’à cette semaine. Les républicains ont cédé totalement ou partiellement à chaque fois.
Lassés d’être humiliés, conscients des débâcles futures qui pourraient résulter, et conscients surtout des dégâts qu’Obama a d’ores et déjà infligé au pays, les Républicains cette fois, ont résisté.
Le sequester s’est donc enclenché : depuis le 1er mars. Des coupes automatiques vont avoir lieu dans les financements de toutes les activités publiques du pays. Ces coupes représentent des sommes assez minimes en comparaison du budget total. Mais Obama les présente, bien sûr, comme des vectrices de cataclysmes majeurs et tout en n’ayant pas trouvé une seule seconde pour rencontrer ou pour parler au téléphone aux dirigeants de la Chambre des représentants, il n’a cessé de prononcer des discours aux quatre coins du pays et de participer à des émissions de télévision aux présentateurs acquis à sa cause.
L’objectif d’Obama était clair et pouvait se résumer à la célèbre partie de pile ou face vue par un escroc : pile, je gagne, face, tu perds. Si les Républicains se soumettaient, le sequester ne se déclenchait pas : les dépenses continuaient à gonfler en direction de la banqueroute, et les Républicains auraient été accusés d’avoir provoqué la banqueroute, mais ils auraient été accusés plus tard, et ils auraient dû, dans l’immédiat, accepter les hausses massives d’impôts et de taxes voulues par Obama aux fins que chacun paie sa « juste part ». Si les Républicains ne se soumettaient pas (et ils ne se sont pas soumis), les Républicains seraient accusés d’avoir créé la catastrophe. Et c’est ce qui se passe : ils sont accusés par Obama.
Pour l’heure, il n’y a pas de catastrophe, et Obama lui-même, dépité, a dû en convenir. Mais Obama va tout faire pour qu’il y en ait. Il a d’ores et déjà relâché des milliers d’immigrants illégaux emprisonnés en clamant que c’était à cause du déclenchement du sequester et à cause des Républicains. Il a évoqué la possibilité de retards majeurs dans la circulation aérienne, des difficultés pour contrôler les frontières, l’impossibilité de déployer des vaisseaux de guerre. Ce n’est sans doute qu’un début.
Obama n’est pas un dictateur, non. Mais c’est un révolutionnaire qui entend parachever le « changement radical » qu’il entend infliger aux Etats-Unis. Depuis janvier 2009, il a fait exploser l’endettement du pays, créé des déficits budgétaires majeurs, multiplié les pauvres et les assistés, enlisé l’économie dans une stagnation à l’européenne, érodé les revenus de l’ensemble de la population d’environ dix pour cent, mis en place des programmes, au coeur desquels se trouve l’Obamacare, qui dissuadent les investisseurs et les créateurs d’emplois. Pendant les deux premières années, il a invoqué l’héritage abominable des années Bush, et il l’invoque encore, depuis l’automne 2010, il invoque en supplément le caractère répugnant des Républicains.
C’est de la démagogie de bas étage, mais hélas, cela marche auprès de ceux que divers commentateurs appellent les low information voters, les électeurs sous-informés, ceux qui ne lisent pas les analyses et les commentaires économiques. Nombre d’Américains aujourd’hui pensent encore que si le pays va mal, c’est à cause de George W. Bush et des Républicains à la Chambre. Nombre d’entre eux pensent que le pays va continuer à aller mal à cause des Républicains. Obama se présente comme celui qui essaie d’éviter le pire, et les low information voters le croient, sans discerner les relations de cause effet entre ce que décide Obama et ce qui se produit.
Bien évidemment, les journalistes des grands médias américains se gardent bien de souligner les relations de cause à effet et répètent docilement ce qu’on leur demande de répéter. Ce qui fait que les Etats Unis ne sont pas dans un état de délabrement généralisé à l’européenne est qu’il y reste des journalistes qui font leur travail : mais cela devient une activité dangereuse. Bob Woodward, l’homme qui avec Car Bernstein, a été à l’origine de la chute de Richard Nixon et de la révélation de l’affaire du Watergate, un homme de gauche, mais un journaliste honnête, a révélé récemment, preuves à l’appui, que le sequester était un stratagème conçu par Obama et celui qui est devenu son ministre des finances, Jack Lew, aux fins de piéger les Républicains. Il a fait l’objet immédiatement de menaces très explicites, et ceux qui l’admiraient la veille se conduisent désormais à son égard comme des chiens affamés chassant en meute.
Ce qui fait que les Etats Unis ne sont pas dans un état de délabrement généralisé à l’européenne est qu’il y existe des gens porteurs des valeurs qui ont fait de l’Amérique ce qu’elle est et porteurs de l’esprit d’entreprise : mais un nombre croissant d’entrepreneurs se laissent tenter par la séduction corruptrice du crony capitalism que j’ai décrit dans mon livre Le désastre Obama, le capitalisme d’accointances qui fait que la proximité avec le pouvoir est rémunératrice.
Obama n’est pas un dictateur, mais il pourrait bien laisser le pays en 2017 dans un état épouvantable. C’est un révolutionnaire. C’est un socialiste.
Il entend créer un Etat hypertrophique, omniprésent, redistribuant la richesse, contrôlant l’économie, réglementant toutes les activités. Constitué d’une nomenklatura du type des nomenklatura européennes, riche, mais dépendante de l’Etat, et d’une population plus pauvres et tenue en laisse par les assistances diverses venues de l’Etat. Le « changement radical » n’est pas encore pleinement accompli, et la vie aux Etats-Unis aujourd’hui reste imprégnée de davantage de liberté et de dynamisme qu’en Europe (on n’abat pas une civilisation en quatre ans), mais le « changement radical » est en marche. Et si un sursaut ne se produit pas très vite (où sont les tea parties ?), l’avenir semble assez sombre.
Entre l’Europe et les Etats-Unis, je continuerai malgré tout à choisir les Etats-Unis, car le naufrage y est moins avancé, mais devoir choisir le moins avancé de deux naufrages n’est pas une perspective qui me réjouit.
Et je n’ai pas parlé ici de politique étrangère : j’y reviendrai bien assez tôt.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info
Pfffffffffffffffffffff
Vos commentaires sont définitivement d’une richesse et d’une puissance inégalées.
si cette J.S. devait représenter la moyenne de la féminité française, je m’en éloignerait sans regrets.
Pffffffffff !
Il est vrai que les bornés et les aveuglés se rencontrent parmi toutes les couches (celles socialistes en premier lieu ?, sinon d’autres pires encore).
correction : éloignerait => un « s » , bien entendu ; restons français !
« il quittera certainement la Maison Blanche en janvier 2017 : pas avant, hélas, mais pas après non plus. »
Il va donc planter sa tente dans les jardins de la maison Blanche ?
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LE FAIT DE DIRE QUE JE NE SUIS PAS UN DICTATEUR VEUT DEJA TT DIRE
de gaulle avait plus de classe quand il a dit « pourquoi voulez-vous qu’à 65 ans je commence une vie de dictateur » et pourtant bien qu’élu il avait un caractère de « dictateur ».
je pensais ce matin qu’il faudrait un lee harvey oswald 2. se débarasser de bho, (le fumier) , serait la meilleure des choses pour les americains et ensuite pour nous. enfin n’importe quel bon tireur pourra accomplir une bonne chose. ça fera toujours un pantin de moins dans le paf.
Oui je le pense ausi s’il depasse les bornes, ca pourrit bien finir comme JFK
Le salut viendra du peuple américain !
We the Sheeple!
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« Je ne suis pas un dictateur » :
Quoi que l’on vise et l’on fasse (subrepticement), tout réside dans la manière de l’affirmer et vers QUI. Heureusement, le peuple USA n’est pas constitué que de crétins ou d’imbéciles-clients ou de ces idéologues statufiés en « gourous et guides » par leurs médias … et par les nôtres !
Les autocrates sont assurément convaincus de leur grandeur d’âme ! Obama ne déroge pas à la règle.
l’avantage d’obama est qu’il peut prendre nos formidables progrès socialistes et les appliqués à son peuple je lui recommande:
-punir les riches par des taxes et impots et remercier les pauvres et les assistés en leur donnant des milliers de dollars en argent ou avantages divers
– réduire la qualité de l’enseignement à son plus bas niveau et dire que le travail s’est nul et ingrat autant réver à etre fonctionnaire joueur de foot ou une star de la télé
-Retirer des commerces et bibliothèques les livres du savoir et les remplacés par des livres de ces amis ou des livres incitant à la pensée unique
– harcelés les entrepreneurs par des textes et loi inutiles et crée une milice spécial censé leur rendre la vie impossible ( controle URSSaf, des impots sur le lieu de travail avec perquisition au domicile écoute téléphonique )
Oui, mais quel choix avaient les américains ? D’ailleurs quel choix avaient les français ? C’est quand même sur cette question que les choses reposent, je dis la « Res Publica »… choix est-il le mot exact ? Qui s’y colle ? Et pourquoi ? Pour qui ?
Il y avait l’Oncle Mitt.
Oserai-je dire qu’il gouverne comme un xxxxx ! Il suffit d’aller en Afrique pour retrouver, à la tête de différents États, ses idoles. Aucun pays africain n’est un exemple en rien. Il y a quelquefois une exception, mais c’est toujours du temporaire !
Au cours des cinquante dernières années, les pays riches ont déversé 1.000 milliards de dollars d’aide à l’Afrique. Pour quel résultat ? La croissance est moins forte et la pauvreté n’a cessé de grimper. Aujourd’hui, plus des deux tiers des Africains vivent avec moins d’un dollar par jour.
http://www.pvr-zone.ca/aide_fatale.htm
C FLAMBY 2 MAIS EN PLIS MÉCHANT UN VRAI MÉCHANT UN HAINEUX
ON DIRAI QUI VEUE SE VENGER DUNE AMÉRIQUE QUI ETAIT EN PLAINE FORME COMME SI C ETAI SON ENNEMIE JURER JE N ARRIVE PAS A COMPRENDRE PEUT ETRE CES ORIGINE CES RACINES QUI RESURGI CE DE (BON) musulman PLEIN DE RAGE ET DE COMPPATION POUR CES VRAI FRÈRES COMME IL NOUS LA MONTRE TOUT RESSAMENT EN FESAN CADEAU DE 250 MILIONS DE DOLLAR A CES AMIS ET FRÈRES musellement SI L AMERIQUE NE SE RESSAISIE PAS CES TRES GRAVE
Merci à Guy Millière pour son analyse lucide du comportement d’Obama; pour ma part, je n’hésite pas à dire que cet homme est machiavélique et qu’il est un représentant de l’islam en Amérique; il cherche à affaiblir Israël en distribuant de l’argent ainsi que des armes aux Arabes qui sont à ses frontières (Egypte, Jordanie) ; il recherche délibéremment la confrontation avec les Républicains dans le but d’affaiblir les pauvres et les classes moyennes; il cherche à créer le terreau fertile sur lequel les Frères musulmans viendront prochainement conquérir l’Amérique; Obama est le diable en personne.
Je partage votre point de vue. Et ce plan là, comme celui auquel on assiste en Europe me fait penser aux projets des « ILLUMINATIS » qui sont des sataniques qui inspiraient déjà HITLER….et donc l’idéologie connue a plusieurs siècles.
Nous sommes en train de changer de civilisation.
Et les américains qui ont inventé la mondialisation la mettent en pratique.
Comme tout bon socialiste, Obama n’aime pas la classe moyenne.
Mais les plus riches, à la tête des plus grosses sociétés, le soutiennent sans le dire.
Et c’est pourquoi, cet individu, n’a pas eu le destin de Kennedy et ne l’aura pas dans les quatre ans qui viennent.
C’est évident obama doit couper car il donne généreusement aux frères musulmans en Égypte, les idiots qui ont voté pour lui en payent le prix. Ici au Canada les journaleux sont pamés devant ce dandy arrogant, les journaux télévisés présentent souvent le bob démocrate et le méchant républicain et ça marche, comme les films de cowboys , une farce monumentale. Yes he can!
Les républicains n’ont pas gagné contre Obama parce qu’ils ne l’ont pas véritablement contré et sévèrement taclé ou attaqué sur ses politiques dans tous les domaines.
Tous les « RINO » qui veulent jouer les « fair play » et répètent qu’Obama est un smart guy , un « bon père de famille » , se plantent à chaque fois contre un type habile et machiavélique .;
C’est au niveau des primaires que les Républicains doivent être plus fins et efficaces pour sélectionner le candidat suffisamment rassembleur et combatif à la fois ayant les meilleures chances de l’emporter. Gingrich ou Perry associés à Cain ou Santorum ou Rubio auraient peut être fait mieux que Romney.
Il faut empécher les démocrates de pouvoir voter aux primaires républicaines pour éviter que ces primaires soient faussées par exemple….Il semblerait que cette fois Romney était le candidat préféré d’Obama et des médias mainstream libérals( c’est à dire pro démocrates)
J’ai lu un article aujourd’hui dans Le Figaro sur le commerce transatlantique. Le sujet : Obama et l’UE préparent un accord de libre-échange qui n’aurait pas pour objectif de réduire les droits de douane mais d’harmoniser… (attention, je vais écrire un gros mot, particulièrement cher à notre Union Europénne) les règlementations (notamment en matière de produits alimentaires). Paraît que les dirigeants européens ont « accueilli l’initiative avec enthousiasme ». J’en conclus donc qu’elle ne vient pas d’eux. Qu’en pensez-vous ? On va bouffer des OGM et écouler nos fromages pleins de champignons pas hygiéniques ? Qui va gagner au change ?
Je suis totalement d’accord avec Guy Millière.
Malheureusement, je ne vois pas comment se sortir du « pétrin Obama » car les électeurs non informés sont de plus en plus nombreux et donc sont manipulables…
Je ne reconnais plus l’Amérique !
On dirait que cette élection unique en son genre d’un noir à la Maison-Blanche a anesthésié le peuple américain ?
que dire ?
au risque de se répèter, l’Amérique est dans cette situation parceque la « droite » américaine est devenue minoritaire. La « droite » américaine est inaudible, sans projet de rupture. La « droite » américaine, majoritairement RINO, s’est socialisée. Qu’a fait la « droite » américaine depuis 20 ans pour reprendre sa place au sein des universités, des médias, etc…..?????
Obama fait SA politique, et il ne faut pas lui reprocher d’être habile, très habile. En face, il n’y a rien, un ventre mou !
Désolé mais, ayant suivi la campagne de Mitt Romney, je l’ai trouvé très mou, il n’a jamais attaqué là où ça pouvait faire mal.
L’Amérique compte des millions de chômeurs, mais j’attends toujours de la « droite » américaine, qu’elle dénonce l’immigration invasion. Car c’est un vote ethnique qui a redonné le Pouvoir à Obama.
barrak elu grace au vote ethnique comme ici en France pour le hollandais
Ce type a oublié que sa mère est ou était blanche…………
Il me semble qu’il n’a cessé lors des voyages de son premier mandat de se présenter comme barrak husein en turquie par exemple…si je me trompe sites le moi…..