Publié par Dreuz Info le 4 avril 2013
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Par Roland Dajoux,

Le Peuple d’Israel étonne et surprend par sa pérennité, il perturbe les consciences et l’inconscient des Nations.

Et voici, qu’aujourd’hui ce petit peuple « à la nuque raide » prétend revenir sur sa Terre séquestrée pendant 2000 ans par de multiples conquérants. Les Romains, les Byzantins, les Musulmans, les Croisés, les Ottomans et les Britanniques ont occupé cette terre en sachant qu’elle appartenait au Peuple d’Israël et que Jérusalem était la capitale de son royaume.

De tous temps, les différents occupants se sont appliqués à effacer toute trace d’appartenance de cette terre au Peuple hébreu. C’est ainsi que les Romains, croyant le Royaume d’Israël disparu à jamais, ont débaptisés la Terre d’Israël pour l’appeler Palestine. Ils affublèrent Jérusalem du nom étranger d’Aélia Capitolina.

Aujourd’hui, ce sont les Palestiniens qui prétendent islamiser Jérusalem en la nommant alQuds. Ils détruisent, clandestinement, des trésors archéologiques qui prouvent l’antériorité des Juifs et l’existence des Temples hébreux de Jérusalem, et remplacent l’Esplanades du Temple par celle des mosquées !

Depuis plus d’un siècle, s’est amorcé un retour des juifs vers leur patrie ancestrale. Ces juifs, considérés comme des utopistes par certains, ont acheté des terres, asséché des marécages, dépierré des zones incultes et commencé à faire refleurir le désert.

Une nouvelle forme de spoliation des biens juifs !

Par un nouveau tour de passe-passe sémantique, la communauté internationale voudrait à présent déposséder Israël de deux provinces aux noms indéniablement juifs : la Judée et la Samarie, appelées en hébreu, Yehouda et Chomron, et que l’on s’applique à designer sous le nom de Cisjordanie. Une nouvelle forme de spoliation des biens juifs !

On oublie que le retour du Peuple juif avait été décidé par la Déclaration de Balfour (1) puis entérinée par une décision des Nations Unis (2). On occulte le fait historique que le jour même de la Déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël, le 14 mai 1948, une coalition de cinq pays arabes – l’Égypte, la Syrie, la Transjordanie, l’Arabie Saoudite et l’Iraq – bafouait la décision des Nations Unies et le Droit international et envahissait immédiatement Israël avec le but avoué de « jeter les Israéliens à la mer ».

Une guerre d’extermination des juifs dès 1948

Le 15 mai 1948, Azzam Pacha, secrétaire général de la ligue arabe, proclamait : « Cette guerre sera une guerre d’extermination et un massacre grandiose dont on parlera comme des massacres commis par les Mongols et les Croisés ».

Les Nations regretteraient-elles aujourd’hui, leur vote historique en faveur d’Israël ? Auraient-elles la tentation de délégitimer Israël et de « palestiniser » les esprits et les territoires. Assisterions-nous à une réminiscence de l’antisémitisme atavique et qui prend aujourd’hui le masque de l’antisionisme ?

Le Roi Salomon dans sa sagesse pressentait déjà qu’Israël serait comme le miroir du monde : « On croit voir en l’Autre la haine qu’on lui porte ». (Michlé)

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Mais le plus grand paradoxe provient des juifs en Diaspora. Ils souffrent d’une affection bimillénaire, la maladie de l’exil. Depuis le drame de Toulouse, les chiffres de l’antisémitisme explosent en France, les juifs français sont de plus en plus menacés, simplement parce qu’ils sont juifs.

En diaspora, le juif vit encore sa « Nation par les rêves » (3), par contre, l’israélien, enfin sorti de la dhimmitude, vit la réalité concrète de sa terre retrouvée et affirme fièrement son identité originelle, celle du peuple hébreu.

Cependant, alors que l’Etat d’Israël existe de nouveau depuis plus de six décennies, près de la moitié des juifs demeure encore paradoxalement en exil.

« La diaspora, aurait dû, normalement, succomber à ce qui s’avérait être apparemment l’apogée et le succès du sionisme : la création de l’Etat d’Israël ».

Les raisons invoquées pour surseoir au retour sont multiples. Raisons économiques, culturelles, et paradoxalement « religieuses ». Certains ont peur de ne pas retrouver leur statut socio-économique, d’autres critiquent « la mentalité israélienne » et d’autres encore considèrent l’exil comme émanant d’une décision divine, et attendent un ordre divin pour décider de leur retour. L’école de pensée affirmant que « le jour où on devra recevoir la Terre d’Israël, eh bien on la recevra » est en désaccord avec le Rambam qui affirme que chaque génération est tenue de prendre possession de la Terre d’Israël, et que ce commandement n’a jamais cessé de tout temps. L’argument majeur des tenants de l’interdiction de toute initiative humaine, que seul Dieu peut décider de la fin de l’exil, est démenti par le Maharal de Prague et par Nahmanide, qui nous rappellent que le commandement d’habiter Israël a sa source dans la Thora « Vous prendrez possession du pays et vous y habiterez ». Nombres 33,53.

Aujourd’hui, alors que plus de six millions de juifs ont le bonheur de vivre le retour d’Israël sur sa terre et que l’on voit se réaliser sous nos yeux la prophétie d’Ezéchiel (36,8) : « Vous montagnes d’Israël, vous serez recouvertes d’une végétation luxuriante et vous porterez vos fruits pour mon Peuple » ….une partie de peuple demeure encore en exil !

« Pendant 2000 ans, le Juif a porté en lui cette espérance de redevenir l’Hébreu. Aujourd’hui l’histoire a réalisé cette espérance ». (Léon Askénazi)

N’est-il pas venu le temps de sortir de « la tension déchirante de l’homme juif en diaspora » dont parle André Néher et de dire enfin adieu à la nostalgie de l’exil ?

Dans les Psaumes de David on dit : « ayinou qué holmim », nous étions comme des rêveurs.

En exil, nous étions, en effet comme des juifs qui rêvaient et qui priaient pour revenir sur notre terre. La subtilité de la langue hébraïque nous apprend que la racine halom (rêve) est la même que haklama, qui veut convalescence. Israël est le seul pays ou l’on peut guérir de la maladie de l’exil !

N’oublions pas aussi que dans cette même racine se retrouve dans le mot lohem, combattant et milhama, guerre…

Ce n’est qu’à ce prix qu’Israël passera du temps de David, lui qui à dû gagner toutes les guerres, à celui de Salomon, son fils qui a pu construire le Temple de la Paix à Jérusalem !

« Car mon Temple est destiné à être Maison de prière pour tous les Peuples » Isaïe, LVI, 6-7.

© Roland DAJOUX pour Dreuz.info

 

Israel miroir du monde. Histoire d’une terre retrouvée. Editions Persée 2009.

Quand l’Occident s’éveillera. L’Islam raconté à l’Occident. Editions Persée 2012.

(1) Le 2 novembre 1917, le Royaume-Uni se déclare, en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, par la Déclaration de Balfour.Il s’agit d’une lettre ouverte adressée à Lord Lionel Walter Rothschild par Arthur James Balfour, le ministre britannique des Affaires Étrangères : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays ».

(2) Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.

(3) Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim

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