Publié par Albert Bertold le 12 avril 2013

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Une plainte pour « faux en écritures publiques » a été déposée le 10 avril au tribunal de Nanterre contre la DCRI par Jean-Paul Baduel, l’avocat de Dominique Gevrey, l’ancien cadre mis en examen dans le cadre de la fausse affaire d’espionnage chez Renault.

Ce n’est pas ce qui va redorer le blason de la DCRI, déjà secouée par une suite d’erreurs qui n’en fini pas de s’allonger dans l’affaire du jihadiste Merah, et par l’affaire Wikipedia, où les agents ont usé de méthodes brutales contre un des contributeurs bénévoles de Wikipedia pour faire supprimer une fiche (1).

Dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en janvier 2011 pour espionnage industriel chez Renault, la DCRI avait enquêté sur l’entourage de Dominique Gevrey.

Ils découvrirent ainsi, parmi ses connaissance, trois personnages au casier judiciaire chargé :

  • une fonctionnaire du ministère des Finances, connue pour « menaces et atteinte aux personnes » et « injures raciales »,
  • un ex-responsable de la sécurité du château de Versailles, condamné pour violences volontaires à Marseille en 2011, outrage aux forces de police en mai 2000 à Aubagne, violence volontaire encore à Marseille en 1998, port illégal d’arme le 8 novembre 1992, etc.
  • et un syndicaliste FO chez Renault dont le casier indique qu’il a été jugé responsable « pour outrage, rébellion, refus d’obtempérer et refus de se soumettre aux vérifications » en décembre 2001.

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“Petit” problème, les casiers judiciaires ont été fabriqués de toutes pièces, aucune des trois personnes n’a jamais été ni arrêtée, ni poursuivie et encore moins condamnée pour les infractions mentionnées.

Les trois personnes mises en cause ont obtenu leur casier judiciaire et ont pu vérifier qu’il était totalement vierge.

« Les enquêteurs ont voulu charger mon client. Ils ont sciemment injecté dans la procédure des éléments à charge », fulmine l’avocat de Dominique Gevrey.

Des « faux en écritures publiques » qui sont passibles de dix ans de prison et d’une amende de 150.000 euros.

La DCRI, interrogée par le juge Hervé Robert, a répondu qu’il s’agissait d’erreurs non intentionnelles, sans dessein malveillant, dues seulement à une charge de travail important.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Albert Bertold pour www.Dreuz.info

(1) http://www.dreuz.info/2013/04/france-un-benevole-menace-et-intimide-par-la-dcri-pour-supprimer-une-fiche-wikipedia/

(2) http://news.fr.msn.com/affaire-renault-plainte-contre-la-dcri-pour-faux

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