Publié par Michel Garroté le 18 avril 2013

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Michel Garroté, réd en chef – Dans mon article intitulé « Le Grand Journal de Canal+ dans la grosse merde » (lien en bas de page), j’avais publié les révélations d’Ollivier Pourriol sur ce grand journal version talkshow mrapo-gauchiste pseudo-branché. Ci-dessous, je publie les révélations de Solweig Rediger-Lizlow, qui, elle aussi, a travaillé un temps au Grand Journal de Canal+ (extraits de l’interview de Solweig avec Purepeople ; voir lien en bas de page). J’aime bien Solweig. Elle est très belle et elle n’est pas conne du tout. Je me souviens d’elle au Grand Journal. Elle tentait d’y mettre de l’humour spontané et de la fraîcheur. Je me souviens du petit Denisot qui de toute évidence ne supportait pas cette gosse impertinente à ses côtés.

Purepeople : Vous venez de comparer votre expérience dans le Grand Journal à un calvaire. Pouvez-vous nous raconter ce calvaire ?

Solweig Rediger-Lizlow : C’est très simple, il a commencé dès le premier jour, avec ces quelques mots de bienvenue de la part de deux des chefs du Grand Journal : “Tu sais Solweig, tu es le choix de Canal+, mais tu n’es absolument pas le nôtre.” Je vous laisse imaginer la magnifique année que j’ai passée, entre censure permanente et humiliation. Tout ça pour mieux pouvoir dire en fin d’année : « Nous avions raison, Solweig n’était pas un bon choix ».

Purepeople : Vous dites que le livre d’Ollivier Pourriol est gentil, pensez-vous qu’il n’a pas tout révélé ?

Solweig Rediger-Lizlow : Le livre d’Ollivier Pourriol n’est pas gentil, c’est sa façon de faire que je trouve encore gentille, voire élégante avec les personnes qu’il décrit dans ON/OFF. Je pense qu’il a très bien retranscrit l’ambiance frigorifique qui règne dans les bureaux, le cynisme de certains, la bêtise de l’un, l’arrogance de l’autre. Et toujours avec humour et intelligence.

Il y avait déjà bien à faire en parlant des bureaux, du plateau, du direct et des backstages. Si l’on rentre dans la vie des uns ou les mœurs des autres, je ne suis même pas sûre que le public y croirait.

Purepeople : Est-ce que les gens du Grand Journal vous prenaient vraiment pour une serpillière, comme vous l’avez écrit dans votre soutien à Olliver Pourriol ? N’aviez-vous pas d’alliés ?

Solweig Rediger-Lizlow : Croyez-le ou non, mais faire briller un chroniqueur ou un animateur, cela passe parfois par l’humiliation d’un autre. Dans ce cas-là, celui qui brille te regarde en se marrant, les bras croisés. Bien sûr que j’avais des alliés, et j’en ai toujours, je les garde précieusement. De toute façon je savais avant de commencer à qui il ne fallait rien dire, comme celui que l’on appelle « l’œil de Moscou », dont le rôle est de rapporter chaque jour au producteur « qui » dit « quoi » sur « qui ».

Purepeople : Qu’entendez-vous par obéir au doigt et à l’œil ? Et à qui deviez-vous obéir ?

Solweig Rediger-Lizlow : C’est très simple, comme je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises, à part au Festival de Cannes où j’ai pu à peu près montrer mon univers, je n’ai jamais eu mon mot à dire sur les sketches écrits. Enfin bref, de toute façon je ne me prenais même plus la tête à proposer quoi que ce soit puisque toute vanne était automatiquement refusée ou ré-écrite par mon rédacteur, ou l’auteur qui dépendait de lui.

Et quand j’avais le malheur de leur dire que tout cela était nullissime et absolument pas drôle, j’avais le droit à cette éternelle phrase : « Nous sommes Le Grand Journal, leader d’opinion, et nous savons ce qui est drôle ou pas », suivi de « de toute façon tu fais ce qu’on te dit, point ». Et même si j’arrivais au final à placer une de mes idées, ils me la sucraient en plein direct via l’oreillette. Ils m’ordonnaient de ne pas faire la vanne, qui bien évidemment était le plus souvent la chute, et ce n’avait au final plus aucun sens. Au bout d’un moment tu laisses tomber, tu crées le personnage qu’ils attendent de toi. Une pouffe décérébrée à la voix nasillarde dont la mission est de séduire les « 7-13 ans » et les « cadres sup » selon leurs termes. Ensuite, tu attends bien sagement la fin de l’année que ton contrat arrive à terme.

Purepeople : Avez-vous des anecdotes à nous raconter sur votre aventure au Grand Journal ?

Solweig Rediger-Lizlow : Mouais… il y en a tellement. Ah si, en voici une petite parmi tant d’autres. C’est celle où j’ai eu l’interdiction formelle de dire quoi que ce soit sur Dominique Strauss-Kahn dans une météo, après avoir désespérément cherché dans les archives du Grand Journal la vidéo d’une Boîte à questions : « Est-ce que sucer c’est tromper ? », ce à quoi DSK répond : « ça dépend qui suce qui ». Cette archive avait mystérieusement disparu.

Purepeople : Est-ce que d’autres membres de l’équipe partageaient votre point de vue ?

Solweig Rediger-Lizlow : Ils sont légion, mais je ne vous donnerai bien évidemment pas leurs noms.

Purepeople : Quel rôle joue Michel Denisot dans tout ça ?

Solweig Rediger-Lizlow : ON : Il arrondit les angles sans se mouiller. OFF : Il tire plus vite que son ombre.

© Purepeople.com

http://www.purepeople.com/article/solweig-lizlow-son-calvaire-au-grand-journal-entre-censure-et-humiliation_a119203/1

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