Publié par Jean-Patrick Grumberg le 18 avril 2013

 

Lycée français de Jérusalem
Lycée français de Jérusalem

Mise à jour 23 avril 2013. Nous avons reçu le témoignage suivant (j’ai laissé les fautes d’origine):

[cow_johnson general_width=”500″ general_bgcolor=”#e4e295″ general_font=”Courier New” general_fontsize=”12″]Ces des mensonges, je connais l’ecole tres bien, l’histoire est differente, les eleves sont tres respectueux de l’un et de l’autre , je trouve ca Fou que vous dites des mensonges pareil , c’est une histoire bien plus compliquee que ca : des eleves de 4eme ,, des petits qui n’ont pas encore meme apprit ce qu’est Hitler, et meme ce que c’est le shoah , ce sont marrees a faire ca puisqu’ils ne comprenent pas ce qu’ils font , en plus, pour la sonnerie , c’est une ECOLE LAIQUE , REGARDER la consitution, le proviseur avait dit “vous avez tout a fait le droit de participer ou pas” A TOUT LE MONDE. regarder dans les classes meme de 3eme , ce genre de chose n’existe pas , ils sont plus educes a cause du programme … ecouter, il ne faut pas faire confiance a tous vos sources..[/cow_johnson]

Grand émoi lorsque j’ai reçu l’information, publiée ce matin par le blog objectivite.org, qui explique avoir été “choqué d’apprendre que les professeurs du Lycée Français de Jérusalem, qui plus est juifs à 80%, ont reçu la veille au soir de Yom HaZikaron et Yom Hashoah, un email de la part du proviseur (Stéphane Le Tortorec), donc avec l’assentiment du Consulat Général de France à Jérusalem, de ne pas respecter la minute de silence pour Yom Hashoah et … Yom HaZikaron”

Sceptique devant la gravité de l’info si elle s’avérait vraie, j’ai prudemment pris contact avec des personnes qui ont demandé à conserver leur anonymat de peur des sanctions, et je suis en mesure de confirmer, et même au delà, les informations publiées par objectivé.org.

1- Je suis en mesure d’affirmer que le proviseur a bien envoyé un email demandant aux professeurs de ne pas faire respecter la minute de silence du jour de la Shoa. Voici une copie de l’email (les mots en gras sont de moi) :

[cow_johnson general_width=”560″ general_bgcolor=”#e8e5e2″ general_font=”Courier New” general_fontsize=”12″ general_gradientstyle=”horizontal”]שולח: stéphane LE TORTOREC,
נושא: minute de silence
Bonjour

Demain à 10h00 résonnera une sonnerie qui remémore la Shoah et qui demande une minute de silence. Vous pouvez marquer cette minute à titre personnel si vous le souhaitez et permettre aux élèves qui en manifesterai le souhait de s’y associer. Mais évitez à tout prix de solliciter les élèves ou de leur imposer et évitez les débats sur le sujet : la situation est suffisamment tendue en ce moment (mort cette semaine de deux jeunes en Cisjordanie) pour déclencher des réactions violentes (je pense aux 4ème notamment) et des polémiques qui ne peuvent que blesser les uns et les autres inutilement.

Merci de votre compréhension

cordialement,
Stéphane LE TORTOREC
Proviseur
Lycée français de Jérusalem
66 rue des Prophètes
BP 37001
95141 JERUSALEM[/cow_johnson]

2- je suis en mesure d’affirmer que le lycée français de Jérusalem n’a pas non plus respecté une minute de silence pour Yom HaZikaron, le jour du souvenir des soldats morts pour Israël. Aucune circulaire n’a été publiée, car l’heure des sirènes tombait pendant la récréation de 11 heures.

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3- je suis en mesure d’affirmer que le Lycée français de Jérusalem n’est pas géré par l’Ambassade de Tel Aviv, et j’affirme que Monsieur l’ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, pour qui mon grand respect est ici une fois de plus justifié, n’est pas au courant de la honteuse circulaire du proviseur Stéphane Le Tortorec.

Stephane leTortorec
Stephane leTortorec

J’ajoute que l’école française Marc Chagall de Tel Aviv et le Lycée franco-israélien Raymond Leven de Holon, tous deux sous l’autorité du Consulat de Tel Aviv, ont respecté une minute de silence pour le jour de la Shoah et le jour de la mémoire, et célèbrent toutes les fêtent juives comme les écoles israéliennes.

A la question : qui alors donne les instructions sur le fonctionnement du lycée français de Jérusalem, votre regard doit se tourner une fois de plus vers celui qui gère le Lycée: le Consul et le Consulat de Jérusalem.

4- je suis en mesure d’affirmer qu’au lycée français de Jérusalem, qui est pourtant installé dans la partie Ouest de Jérusalem, la partie “israélienne” que la diplomatie française “souhaite laisser” à Israël dans le cas du partage qu’elle réclame, aucune fête juive n’est célébrée, et que cette situation, qui dure et est hypocritement cachée depuis de nombreuses années, s’est même durcie ces derniers temps. 

5- ceci explique que les familles fraco-juives évitent d’envoyer leurs enfants au lycée français de Jérusalem, qui a la réputation d’être un lycée “franco-palestinien”. 85% des élèves sont d’ailleurs des chrétiens palestiniens (filles et fils d’avocats, de médecins et de riches notables), le reste étant composé d’enfants d’expatriés, journalistes, CNRS, consulat, médecins. La quasi totalité des enseignants sont juifs, mais l’appellation lycée français de Jérusalem est mensongère, il s’agit en fait du lycée franco palestinien à Jérusalem.

6- Plus grave, le blog objectivite.org affirme que pendant que les sirènes de Jérusalem sonnaient, “certains étudiants ont trouvé bon de faire le salut Nazi durant la minute de silence, lorsque les sirènes ont retentie. (deux élèves non-juifs).”

Je suis en mesure de confirmer cette terrible information, et d’affirmer que l’antisémitisme de certains élèves (qui ne représente pas du tout la majorité des élèves, insiste mon contact) du lycée français de Jérusalem va jusqu’au point qu’un professeur, il y a quelques années s’est vu dire : “Hitler n’a pas fini le travail”.

Et j’ajoute, pour en avoir reçu un autre témoignage, que les professeurs du lycée français, presque tous juifs, doivent “avaler des couleuvres” pour “ne pas réagir en tant que juifs” et lisser leur judéité pour qu’elle se fasse la plus discrète possible, même si “tout se passe bien dans les classes”, alors que “la tension a monté”.

Un seul endroit en Israël ne respecte pas une minute de silence le jour de l’holocauste, et cette honte revient à la France, et à son lycée français de Jérusalem.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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