Publié par Michel Garroté le 16 avril 2013

Boston-Globe

Michel Garroté, réd en chef – dans le Boston Globe, Scot Lehigh écrit aujourd’hui : C’est arrivé alors que l’on se disait presque que ça n’arriverait plus. Nous avions fini par croire que nous étions en sécurité, que les attentats terroristes de ce genre étaient un vestige du passé, du temps où nous n’étions pas prêts, et que cela n’arriverait plus.

Et puis, c’est arrivé. Les explosions, les colonnes de fumée. Les sirènes hurlantes, les ambulances qui foncent. Les véhicules des unités antiémeutes patrouillant dans les rues. Les soldats de la garde nationale dans le Common [le plus ancien jardin public de Boston, mais aussi des Etats-Unis].

Raymond Kwan, un ingénieur chimiste de 60 ans originaire de Houston, venait tout juste de boucler le marathon, et il se trouvait à un pâté de maisons de là quand les explosions ont retenti. “J’avais terminé un peu plus tôt que je ne l’avais pensé,” m’a-t-il expliqué. Et il estime avoir eu doublement de la chance. “Ma femme était sur la chaussée en face de l’explosion, a-t-il poursuivi. Après m’avoir vu passé, elle est partie.”

D’autres personnes n’ont pas eu cette chance. Trois au moins sont mortes. Plusieurs ont été mutilées. Des dizaines ont été blessées. Cet attentat, perpétré au beau milieu d’un événement public réputé, nous rappelle de sinistre façon que nous ne sommes toujours pas à l’abri de la menace terroriste.

Il reste encore à savoir qui en est l’auteur : Al-Qaida, un terroriste américain comme Timothy McVeigh [auteur de l’attentat d’Oklahoma City le 19 avril 1995], un autre groupe extrémiste. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un acte terroriste. Le fait est que nous ne sommes pas autant en sécurité que nous le croyions, ou que nous l’espérions. Par conséquent, comment allons-nous réagir ?

C’était la première fois que Kwan venait à Boston [ville de la résistance contre l’Angleterre pendant la guerre d’indépendance]. Reviendra-t-il ? “Si je me qualifie pour la course, répond-il. Si je commence à avoir peur de ça, alors, mieux vaut ne plus sortir de chez moi.” C’est vraiment l’attitude qui convient, pour chacun de nous.

Oui, nous devons en tirer les leçons. Et nous le ferons. Il faut que nous analysions le plan de sécurité du marathon et que nous nous posions la question de savoir si cela aurait pu être évité.

Mais ici, la vie va continuer. Nous ne nous laisserons pas paralyser par la peur.

Certes, nous prendrons toutes les précautions qui s’imposent.

Mais nous ne nous cacherons pas.

Nous ne tremblerons pas.

Après tout, ici, c’est Boston.

Scot Lehigh, Boston Globe.

http://www.bostonglobe.com/opinion/2013/04/15/tough-blow-but-tougher-town/M8lKaYaAvNGuS9iB3itomK/story.html

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