Voici la réponse de Pierre-André Taguieff à Guy Millière, suivie de la réponse de Guy Millière à Pierre-André Taguieff
Je comprends que vous puissiez être blessé. Et j’en suis désolé. Mais, dans votre « lettre ouverte » qui me vise, vous vous trompez de cible. Vous pourriez aussi bien accuser la direction des Presses universitaires de France d’avoir publié ce Dictionnaire historique et critique du racisme, ou le CNL d’avoir accordé son soutien pour la publication de l’ouvrage. Je n’ai jamais écrit une ligne contre vous. Dans votre réaction à chaud, emporté par votre indignation, vous vous fiez à tel ou tel manipulateur, dont l’objectif est de jeter de l’huile sur le feu. Et vous me prenez pour « bouc émissaire ». J’ai en effet rapporté dans un courrier privé des propos tenus contre vous, propos ignobles, destinés à vous disqualifier à mes yeux, mais je n’en ai jamais tenu compte. Bien au contraire, je vous ai défendu à plusieurs reprises, notamment sur ma page Facebook, avant l’affaire Hessel. En diverses occasions, je suis intervenu pour vous défendre, vous qu’on me présentait comme un « idéologue d’extrême droite » (je cite). Car, comme le savez certainement, bien des rumeurs malveillantes courent votre compte. Je ne les fais pas miennes. Je les rejette sans équivoque. Je ne confonds pas la droite « néo-conservatrice », qui s’inscrit dans le vaste champ de la droite libérale, avec « l’extrême droite ». Par ailleurs, et c’est là l’important, nous avons des positions communes sur Israël et le sionisme, qui nous rassemblent parmi les mal-pensants de l’époque. J’ai pris beaucoup de coups moi-même en raison de ma défense d’Israël, ne serait-ce qu’en collaborant à Dreuz.info. Voyez l’article contre moi paru le 17 mai 2013 sur Oumma.com, où je suis attaqué en tant qu’« intellectuel ultra-sioniste ». Nous avons donc aussi des ennemis en commun.
Je vous rappelle que je ne suis pas l’auteur de l’article « Arabophobie », qu’il s’agit d’un article dans un dictionnaire qui en compte 540, que ce dictionnaire de 2032 pages se veut pluraliste, qu’il s’est interdit de censurer les convictions idéologiques des auteurs. Il s’agit d’un ouvrage académique publié au PUF, qui présente notamment l’état des débats sur des thèmes sulfureux, en donnant la parole à des auteurs dont je ne partage pas nécessairement les positions. C’est le pari de la démocratie pluraliste. Le reste est agitation, procès d’intention ou chasse aux sorcières. L’article dans lequel vous êtes mis en cause est signé Leïla Babès, sociologue des religions et spécialiste de l’islam, qui a publié plusieurs ouvrages sur et contre l’islamisme. C’est en tant qu’universitaire spécialiste d’un domaine qu’elle intervient dans l’ouvrage. Dans ce Dictionnaire, chaque auteur a l’entière responsabilité de sa ou ses contribution(s). En tant que directeur de l’ouvrage, avec l’aide d’un comité scientifique pluridisciplinaire, je suis intervenu pour le choix des entrées et celui des rédacteurs, ainsi que sur les questions d’orthographe, de syntaxe et de style, en corrigeant ou mettant à jour toutes les bibliographies. Travail considérable. Mais ce Dictionnaire n’est pas le reflet fidèle de mes propres positions : sur les questions contemporaines en particulier, il est inévitablement l’écho des clivages et des débats idéologiques qui sont dans « l’air du temps ». C’est le principe d’un tel Dictionnaire : fournir des informations, des analyses de notions ou de doctrines, mais aussi ne rien cacher sur les débats et les controverses qui font partie de la vie d’une démocratie pluraliste. Même si cela peut être déplaisant à tel ou tel. L’article sur le MRAP peut ainsi déplaire fortement aux dirigeants de cette association. L’article « Front national » peut heurter les militants lepénistes. Les admirateurs de Céline seront choqués par l’article concernant l’écrivain antisémite. On peut espérer que ces insatisfaits et ces indignés ne publieront pas tous des « lettres ouvertes à P.-A. Taguieff » pour exprimer leur colère.
Vous ne pouvez par ailleurs réduire l’article « Arabophobie » aux quelques lignes qui vous mettent en cause, et encore moins le Dictionnaire tout entier à ce qui concerne votre personne. Or, vous avez réagi dans votre « lettre ouverte » sans avoir lu le Dictionnaire, et sans avoir cherché à me questionner. Réaction hâtive, car la connaissance du jeu complexe des renvois entre articles est la condition d’une bonne lecture de l’ouvrage. Il va de soi que vous pouvez répliquer à Leïla Babès, établir éventuellement qu’elle se trompe sur vous ou encore vous prête des thèses qui ne sont pas les vôtres. Je considère que cela fait partie du débat légitime. Mais ne me confondez pas avec la rédactrice de l’article : elle n’est pas mon porte-parole, ni un visage derrière lequel j’avancerais masqué. Je n’ai pas 250 visages (nombre des collaborateurs du Dictionnaire) ! En outre, connaissant vos positions, je dois reconnaître que le portrait qu’elle fait de vous n’est pas ressemblant. Ma position est donc claire : je ne partage pas le jugement négatif porté contre vous dans le passage en question. Je suis sûr que vous éviterez désormais tout amalgame et tout procès d’intention.
Dans les grands dictionnaires des PUF, j’insiste sur ce point, les directeurs ne sont pas nécessairement d’accord avec certains articles publiés sous leur direction. Mais ces derniers sont « corrigés » ou contrebalancés par d’autres articles. Il vous suffit de lire par exemple l’article « Antisionisme » de G.-E. Sarfati, l’article « Durban » (signé P.-A. Taguieff et Jacques Tarnero) ou l’article « Antisémitisme », que j’ai moi-même rédigé. La discussion est ainsi présente dans ce Dictionnaire, entre auteurs et articles. Je le redis : ce Dictionnaire n’est pas une opération contre vous. Il n’y a pas d’intentions cachées à l’origine de l’ouvrage. On m’a d’ailleurs fait le procès inverse, à savoir que je récusais les notions d’arabophobie et d’islamophobie, alors même qu’elles font l’objet d’entrées distinctes, et que je privilégiais le point de vue « ultra-sioniste » (accusation qu’on trouve sur Oumma.com). Procès d’intention, et interprétations paranoïaques. Toute cette polémique est grotesque, et doit réjouir tous les milieux « antisionistes ». Je vous propose de tourner la page.
Ce Dictionnaire n’est certes pas parfait. Dans sa 2e édition, outre les inévitables corrections et mises à jour (notamment bibliographiques), de nouveaux articles seront ajoutés. Ce sera l’occasion de revoir le passage de l’article où vous êtes mis en cause. Je vais plus loin : si vous me proposez, après lecture de ce Dictionnaire, un article qui vous semble manquer, je m’engage, après concertation avec vous, à le proposer aux PUF pour la 2e édition de l’ouvrage. Ceci pour prouver ma bonne foi, et montrer que je ne suis en rien votre ennemi.
Cordialement
Pierre-André Taguieff
Réponse de Guy Millière à Pierre-André Taguieff
Tout d’abord, non, je ne me suis pas trompé de cible. Je ne vous ai pas pris non plus pour « bouc émissaire ». Je n’avais pas à accuser le CNL ou les Presses Universitaires de France. J’ai considéré que le directeur de publication d’un livre collectif est responsable de ce que contient le livre. J’ai publié moi-même des livres collectifs, et j’ai relu attentivement tous les textes qui les composaient. Je n’en aurais pas laissé passer un seul qui comporte des éléments diffamatoires. Si vous m’aviez dit que le texte de Leila Babès a échappé à votre vigilance, et si vous vous en étiez montré désolé, j’aurais accepté vos excuses, tout en continuant à trouver regrettable que mon nom soit associé à une idée raciste, car j’ai le racisme en horreur, quelle que soit sa forme et sa façon de s’énoncer. Vous m’avez dit que le texte a, effectivement, échappé à votre vigilance, je prends donc vos propos comme des excuses, et je les accepte comme tels.
Vous n’avez, c’est vrai, jamais écrit une ligne contre moi. Dont acte. Vous dites m’avoir défendu quand j’ai pu être calomnié par des gens qui s’adressaient à vous. Je vous en remercie. Cela n’efface, hélas, pas le texte concerné. La calomnie verbale passe. Les écrits restent, tout particulièrement les dictionnaires, c’est ce qui m’a conduit à réagir. Je vous remercie également de ce que vous écrivez sur le néo-conservatisme et la droite libérale, qui n’ont, c’est exact, rien à voir avec l’extrême droite. Je sais que nous avons des ennemis en commun, et je ne serai jamais du côté de nos ennemis commun.
Vous n’êtes, c’est vrai, pas l’auteur de l’article « arabophobie ». Vous dites n’avoir pas voulu « censurer les convictions idéologiques des auteurs », et je le comprends : mais insulter quelqu’un, le diffamer, ce n’est pas énoncer des convictions. Vous me parlez d’ouvrage « académique » : raison de plus ! Des affirmations infondées, destinées à salir, n’ont pas leur place, vous le reconnaitrez volontiers, je pense, dans un ouvrage académique. La « démocratie pluraliste » dont vous me parlez implique des débats contradictoires, pas le genre de procédé qu’utilise Leila Babès. Et si celle-ci est « universitaire spécialiste d’un domaine », elle se montre là bien peu universitaire et bien piètre spécialiste. Son texte est non seulement insultant à mon sujet, mais il est, au delà de ce qui en lui me concerne personnellement, indigent, allusif, approximatif, sans la moindre référence, sinon un vieux rapport d’une organisation communiste à la fiabilité nulle. Leila Babès peut, par ailleurs, tenir des discours sur le « peuple juif » et sur la « Palestine » où une référence importante, et citée, est Shlomo Sand : ni ces discours ni cette référence ne me semblent très « académiques ».
« Fournir des informations, des analyses de notions ou de doctrines » a été votre but. Je n’en doute pas un seul instant. Je veux penser que le reste du dictionnaire correspond à ces critères. Quand je lis des auteurs à l’ignorance visiblement encyclopédique s’en prendre au dictionnaire, j’ai envie de vous défendre. Mais « fournir des informations, des analyses de notions ou de doctrines » n’est pas ce que fait le texte de Leila Babès.
En évoquant l’indignation éventuelle de militants du Front National ou de lecteurs antisémites, vous semblez me placer dans une compagnie que je récuse avec la plus extrême véhémence. Je veux penser que ce qui est écrit sur le Front National et sur l’antisémitisme dans le dictionnaire est fondé, argumenté, démontré. Ce qui me concerne n’est ni fondé, ni argumenté, ni démontré. Je n’ai pas à établir que Leila Babès se trompe sur moi : je pense que son discours repose sur des bases idéologiques et ne relève pas de la vérifiabilité. Je pourrai, en temps utile, consacrer un article à ses écrits et à ses propos, et cet article, lui, sera fondé. Si je dis qu’elle cite positivement Shlomo Sand, par exemple, et fait l’éloge de la « résistance palestinienne », je ne le ferai pas de manière allusive, mais citations à l’appui, comme il se doit.
Je ne veux pas douter que vous ne partagez « pas le jugement négatif porté » contre moi dans le texte (il s’agit, en réalité, de bien davantage qu’un « jugement négatif »). Je n’ai, pour autant, fait ni amalgame ni procès d’intention. J’ai constaté l’existence d’un texte où je suis le seul auteur cité. J’ai constaté que ce texte était imprégné de la volonté claire de me salir. J’ai constaté que ce texte figurait dans un livre publié sous votre direction et votre responsabilité. Je m’en suis tenu à ces constats stricts et précis.
Je ne doute pas une seule seconde qu’« il n’y a pas d’intentions cachées à l’origine de l’ouvrage ». Je n’assimile pas tout l’ouvrage à un texte destiné à me salir. Dès lors que la présence de ce texte a été très visible, et soulignée, j’ai du réagir. J’ai réagi. C’était le moins que je puisse faire.
Je ne tiens pas du tout à faire durer cette polémique. J’aurais préféré qu’elle n’ait pas lieu. Je n’ai pas choisi qu’elle ait lieu. Je n’ai pas choisi d’être insulté dans un texte censé être « académique ».
Je prends acte de votre proposition de revoir la partie de l’article dans laquelle je suis mis en cause : la seule façon convenable à mes yeux de revoir cette partie est que mon nom en soit enlevé, car mon nom n’a en rien à être associé à une idée raciste, je le répète. Je retiens votre proposition concernant le dictionnaire, lors d’une éventuelle deuxième édition de l’ouvrage.
Je ne vous considère pas comme un ennemi. Je pense qu’une maladresse regrettable, et très préjudiciable pour moi, a été commise et a fait qu’un texte est paru qui n’aurait pas dû paraître en l’état. J’accepte de voir en la parution du texte en l’état une erreur, que je ne pouvais laisser passer. Pour ce qui me concerne, l’incident est clos.
Je sais que nous avons des ennemis en commun, ai-je écrit, et je ne me trompe pas de combat, soyez en assuré.
Cordialement
Guy Millière
Magistral !
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M. Taguieff me semble de bonne foi. Il s’engage, lors d’une deuxième édition, à faire enlever le passage injurieux concernant M. Millière dans l’article “arabophobie” (de toute façon mauvais, mais c’est encore autre chose) de Mme Babès. Espérons que la paix s’instaure.
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Taisez-vous M. Taguieff, et allez vous cacher, c’est ce que vous avez de mieux à faire.
Oh !
non, atikva. M. taguieff a toujours défendu les juifs bec et ongles.
Il s’agit dans le cas présent d’un simple malentendu qui sera, je l’espère, très vite oublié.
@ Dan Bijaoui
J’ai bien peur que vous vous fassiez des illusions, pour ma part je n’en ai plus beaucoup. Il n’est pas rare de voir des gens jusque là “bien” succomber tout à coup à l’ambiance nauséabonde d’un pays en pleine tourmente et inaugurer l’ère des compromissions.
Croyez-vous qu’un tel “malentendu” aurait été possible si le Professeur Millière avait été à la place de M. Taguieff ?
en attendant la 2eme edition, tout est bien qui finit bien,
surtout quand Guy Milliere aura remis en place leila Babes
Qu’est-ce que c’est que ce dictionnaire qu’il faudrait absolument lire en entier pour pouvoir apprécier tel ou tel de ses articles ? Je crains que ce drôle d’ouvrage ne soit point fait pour moi…
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Où l’on constate amèrement qu’il faut être opiniâtre pour ne pas être au minimum traîné dans la boue -via des personnes censées mener le même combat que vous! Ou du moins du même bord (?)- au milieu de la mer de vomi sur laquelle l’opinion mondiale navigue depuis des décennies.
Désolée pour l’image peu ragoûtante mais qu’un intellectuel honnête tel que Guy Millière, qui exprime courageusement des idées et des opinions précieuses car lucides, précieuses encore car frénétiquement occultées par les “média d’information” (énormes guillemets), que M. Millière donc doive se justifier d’avoir réagi contre la diffamation de sa personne est consternant. C’est banaliser et presque justifier le bashing public que subissent les “déviants de la pensée unique.”
Je suis atterrée par le ton adopté par Taguieff qui me semble choisir la posture de pseudo-neutralité scientifique d’un directeur d’ouvrage universitaire. Pourtant, un ‘Dictionnaire historique et critique du racisme’ précisément par sa nature polémique me paraît devoir faire l’objet d’une vigilance extrême, d’abord, et ensuite, peut-être!, prendre en compte l’état contemporain des débats que sa matière suscite. Dans le contexte d’un puissant consensus socialiste autour de la notion de racisme, il me semble qu’il n’est pas optionnel de travailler non seulement la subtilité des articles mais peut-être à remettre en cause ce consensus! Mais on dira sûrement qu’il n’existe pas.
Par ailleurs, l’idée que l’équilibre du débat soit assuré par l’ensemble des articles de l’ouvrage me semble aller à l’encontre du concept de dictionnaire. Le dico n’est-il pas une compilation d’entrées, un ouvrage que, par définition, l’on ne lit pas de bout en bout? Comment le lecteur occasionnel en bibliothèque (qui ne possède donc pas l’ouvrage) se défera-t-il de l’impression furtive mais sans équivoque laissée par tel article sur un penseur non-orthodoxe (exemple de l’article incriminé)
s’il est, comme le reste de la masse contemporaine, immergé dans la pensée unique qui abonde dans le sens de l’article? Tout le monde n’ira pas faire des recherches complémentaires… “Si le dico l’a dit c’est qu’ils ont fait un minimum attention à ce qu’ils disent!” se dit le lecteur moyen de dico… Certes, l’ouvrage en question est un dictionnaire “socioculturel,” mais cela n’enlève rien à sa visée référentielle.
Ne le prenez surtout pas mal mais en toute amitié, votre prose est difficile, pour ne pas dire désagréable, à déchiffrer.
Vous feriez bien de revoir votre façon de structurer vos phrases et de placer la ponctuation. Nous avions déjà l’insupportable « parlé petit-bourgeois » de celui qui tente de faire comme s’il était de « la haute » … Si les gens s’essaient maintenant à l’ « écrit petit-bourgeois » (les joies de l’Internet), où va-t-on ?
Pas la peine d’essayer de complexifier artificiellement une phraséologie pour la rendre plus sérieuse, ça se sent immédiatemment, d’autant plus lorsque le ton tenté ne colle vraiment pas à la nature de l’auteur. Plus encore : ça fait l’effet inverse. La syntaxe est bancale, le ton est celui du dédain, bref, pas top pour faire passer un message.
Par ailleurs, je trouve que la réponse de PAT est la plus adaptée qu’on puisse trouver.
Il ne s’excuse pas directement tout simplement car il ne le peut pas véritablement. Il doit quand même le vendre, son bouquin. Mais c’est clairement une lettre d’excuse.
Il est vrai que tantôt il parle de « lire » le livre comme s’il s’agissait d’un roman, tantôt il évoque le jeu de renvois entre les articles (ce qui semble plus naturel pour un dictionnaire en effet). M’est d’avis qu’il est confus, et qu’il a tenté d’expliquer maladroitement que le dictionnaire peut contenir des points et des vues qu’il ne fait pas siens, et que l’article de Babès, outre le fait que la diffamation ait échappé à son attention, ne représente pas la ligne directrice de l’ouvrage.
Il semble que la polémique soit close et c’est tant mieux. PAT est toujours respectable à mes yeux et je trouve sa lettre relativement humble. Au moins il ne s’est pas muré dans le silence suspect de celui qui change subitement de camp. Il s’excuse de son manque de vigilance, il faut en tenir compte.
Merci pour vos conseils amicaux que j’essaierai peut-être de mettre en pratique! 😉 Pour ce qui est de PAT, c’est finalement JPG qui a eu le commentaire le plus simple et direct: il essaie de défendre son bifteck. En passant (et en toute amitié) votre prose n’est pas d’une folle limpidité…
+1000 j’ai toujours eu trop de mal à lire son charabiat. Dommage de ne pas savoir faire passer ses idées clairement.
Il est clair que malheureusement aujourd’hui la population musulmane est telle que l’on ne peut faire un écrit sans en faire une partie pro-palos, sinon l’on est tout de suite taxés de “sionistes”, ou le livre a du mal à se vendre, tant l’opinion a été chauffée à blanc contre ISRAËL.
Pour faire vendre son livre, PAT se devait au moins de faire un article antisémito-sioniste, même s’il est basé sur des allégations fausses (celle de Shlomo Sand). Là est son erreur et se dédouaner sur Leïla BABES est facile : il n’avait qu’à pas la publier s’il n’est pas d’accord avec elle.
Pourquoi avoir fait un tel livre (appelé dictionnaire ?) quand on sait que justement dans un dictionnaire l’on ne regarde que ce par quoi l’on est intéressé et pas l’ensemble du dictionnaire de A à Z ? Là serait plutôt la question, ou alors avant de faire accuser Guy MILLIERE via BABES, il aurait fallu faire également appel à Guy MILLIERE pour donner son opinion de la situation, en face du texte de BABES.
Attendre un 2ème opus, c’est rassurer Guy MILLIERE, mais si ce dictionnaire ne se vend pas, y aura-t-il un second opus ? Guy MILLIERE aura-t-il la possibilité de donner sa version ? Ou les gens resteront sur les fausses idées qui ont laissé leur empreinte via le texte de Leïla BABES ?
Je pense que Guy MILLIERE a bien fait de réagir à chaud sur DREUZ par une lettre. Au moins il se défend quand il est attaqué !
Et concernant un deuxième opus, espèrons qu’il y aura bien un et que Guy MILLIERE pourra s’y exprimer en toute quiétude !
Content que PAT ait répondu, et content qu’il s’agisse plus d’un malentendu et d’un manque de vigilance que d’autre chose. On n’a pas suffisamment de gens dans nos rangs pour en plus se permettre de perdre des penseurs de qualité.
Je suis d’accord avec vous. La réponse de Taguieff est longue, prend l’affaire au sérieux, et est dénuée de toute agressivité, au contraire.
Qui va acheter ce truc de toutes façons ? Des admirateurs de SOS Racisme et du MRAP ? A quoi sert ce genre d’ouvrage ? A Rien.
excellent
La Mentalité Universitaire sic du Premier Amendement a encore frappé…!!!!!
En effet, quelle valeur un tel dictionnaire a-t–il qui se contente de mettre Côte àCôte les “opinions” aberrantes ou cohérentes sans autre perspective analytique????
Aurait-on cette idée avec les Nationaux Socialistes ou les Staliniens qui avaient tous de “bonnes raisons” aussi comme dit Renoir dans la Règle du Jeu …?
Le Premier Amendement est une trappe dans laquelle est en train de tomber la Démocratie et le bon sens moral sous prétexte de ne pas gêner la “Libre Parole”….Rappelons nous que le seul titre tel que je connaisse a été le seul Grand Livre Anti-Juif de France à avoir eu un succès retentissant.
Les “démocrates” qui galvaudent l’usage pratique du fameux “dicton” de Voltaire (qui n’en pensait pas un mot..)sont en fait pathétiques.
PAT n’avait tout simplement rien à faire dans cette galère commerciale et soi-disant Intellectuelle.
Ce dictionnaire n’est pas une galère commerciale. Je doute qu’il fasse un tabac.
Complètement d’accord avec vous !
La réponse de P.A Taguieff reste alambiquée et très généraliste ,évitant des réponses directes aux critiques claires de notre ami Guy Milliere.
C’est ce comportement qui explique que notre collèguesTaguieff est parfaitement conscient d’une faute voulue en tant que Durecteur de cette publication bizarre .En effet un article nauséabond de cette raciste Babes me fait craindre le pire de ce Dictionnaire.PA Taguieff a été contraint de choisir par la direction du PUF et c’est en toute conscience de trahir ses idées qu’il a accepté des articles aussi pourris de cette pseudo écrivaillon.
Attendons la suite et remercions Guy de sa droiture et vigilance contre ces démons islamogauchistes qui sot devenus les plus grands racistes grâce à nos média et à tous ces bobos verts,roses,rouges
Guy Milliere devrait prendre en consideration cet adage : “La qualite d’un homme se mesure au nombre de ses ennemis.”
Ce dico pose question. Moi qui aime ce genre d’ouvrage (les dictionnaires), je déteste le manque de neutralité. J’abomine les critiques “politiques”.
Cet ouvrage n’entrera pas dans ma bibliothèque.
Le pluralisme ne justifie en rien le mensonge et la manipulation médiocre. C’est très bien d’avoir de l’ambition, mais pas au service de la confusion. Un ouvrage qui a la prétention d’être un dictionnaire se doit d’être irréprochable ! C’est mon point de vue. Ici cette polémique révèle une faiblesse certaine.Serait-ce un dico politiquement correct ?
Nous vous aimons tous deux pour la clarté de vos combats qui sont aussi les nôtres. Heureusement, entre gens intelligents, ces troubles sont vite oubliés …
En tant qu’admirateur des deux auteurs concernés, il ne me revient pas d’être plus sévère envers M. Taguieff que M. Milière ne l’est lui-même, mais je ne me réjouirai que lorsque les torts causés à M. Milière auront été réparés.