En ce jour-fatidique là (15 mai 1974), je me trouvais à New-York au Waldorf Astoria Hotel, pour assister à une conférence nationale sur l’éducation. A peine arrivé, j’ai été happé par la terrible nouvelle qui m’a gardé confiné dans la chambre à l’affût de tout développement, état des massacres, etc… De là, j’ai quitté New-York pour Ottawa ou je résidais alors avec ce poème que je relis chaque année à la date-anniversaire avec la ferveur d’un « kadish », en souvenir de ces jeunes vies fauchées par la barbarie à visage humain. Nous n’oublierons jamais!…
MA’ALOT
Ils étaient quatre-vingt-cinq à Ma’alot
Quatre-vingt-cinq enfants d’Israël
Qui couraient, libres, heureux, innocents
A travers tes rues et tes routes, Ma’alot
– – Combien sont-ils encore à présent?
Ils dormaient
Repus de printemps, d’idéal et de beauté
Ils dormaient
Les paupières alourdies de rêves riches en lendemains radieux
Ils dormaient
– – Mais combien verront encore un matin?
15 mai 1974
A l’heure de ta vingt-sixième Aube,
Israël ressuscité,
Quel vertige, soudain, les saisit
Dans le cauchemar d’un trépas différé
– – Ô ces mitraillettes braquées sur vos jeunes années!…
Rêves, jeunesse, innocence, piétinés, fracassés
Vous regardez, hagards
Des yeux venus d’aussi loin que la Haine
Plus dure que le métal des armes qui vous promettent la Mort.
Vous n’êtes plus Chochana, Arié, Ilana ou Daniel
Avraham, Rahel, Sara, Yaacov ou Chmouel
Mais marchandise humaine, mes frères…
– – Des OTAGES, disent-ils.
Je n’oublierai jamais vos pauvres vies traquées
Corps tordus, déchirés, sous les rafales assassines
Je n’oublierai jamais vos yeux qui se figent
Dans l’ultime élan d’une prière pathétique : « POURQUOI? »
Pourquoi Kichinev? Dachau? Treblinka et Auschwitz?
Lod? Athènes? Kiryath-Chemona et Munich?
Pourquoi MA’ALOT?
Nous n’avons rien oublié, ô ma mémoire affligée
– – Train d’enfer
Tu poursuis inexorablement ta route ensanglantée
Ne t’arrêteras-tu jamais?
Jamais le peuple d’Israël ne connaîtra donc la Paix?
© Henri Acoca, New-York – 15 / 05 / 1974
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Maalot dont mahmoud abbas aurait ete l’instigateur ………………………………………………..
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Superbe !J’ai pris la liberté de copier ce poème pour l’adresser à mes contacts.C’est si rare un tel hommage aux enfants d’Israel !
Pourquoi en hommage à Guy Millière? J’ai du rater qqch.
Je ne savais pas.
Vivant à l’époque dans une île du Pacifique Sud.
Que le poème de Guy Milliere et l’information retrouvée sur Google ne quittent plus jamais ma mémoire. … Comme les moines de Tibhérine.
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J’AI TENU À DÉDIER CE POÈME À GUY MILLIÈRE EN HOMMAGE À SON INDÉFECTIBLE AMITIÉ POUR ISRAEL ET LE PEUPLE JUIF ET DE SON INLASSABLE ACTIVITÉ À LA DÉFENSE D’UNE CERTAINE IDÉE DE LA VÉRITÉ QUI NOUS UNIT TOUS. ÉVIDEMMENT , JE N’OUBLIE PAS PAS LES RÉCIPIENDAIRES NATURELS DE CE MODESTE TÉMOIGNAGE – LES VICTIMES ,LES SURVIVANTS , LEURS FAMILLES , QUI N’ONT PAS BESOIN DE MANIFESTATIONS PUBLIQUES , MAIS SEULEMENT DE NOS PRIÈRES…
Ben dites-donc, pour un drôle de titre! J’ai cru le pire!
Merveilleuse pensée pour Maalot et sa jeunesse assassinée.
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