Publié par Dreuz Info le 7 juin 2013

La nouvelle a mis Bagnolet en ébullition.

Les policiers parisiens de la brigade des stupéfiants ont perquisitionné aux aurores le centre technique municipal de la ville.

Après avoir d’emblée interpellé le responsable du garage municipal et son adjoint, âgés d’une trentaine d’années, ils ont procédé une bonne partie de la journée à une fouille minutieuse des locaux et des véhicules communaux.

« La police est arrivée avant les premiers employés, à 7h30 », raconte cet agent, qui, comme ses collègues, a été prié de rentrer chez lui pour la journée. « Quand on a vu les chiens, on a tout de suite compris qu’ils cherchaient de la drogue. »

Cinq armes dont un pistolet-mitrailleur

Les fonctionnaires, qui agissaient sur commission rogatoire d’un juge d’instruction après des mois d’enquête, ont d’abord mis la main sur cinq armes dont un pistolet-mitrailleur, un fusil à pompe et un revolver de type Glock, un gilet pare-balles, 41000 €, des bijoux et du cannabis. Mais c’est dans un coffre-fort, repéré par un chien renifleur, que les policiers ont fait leur plus belle prise : 11 kg de cocaïne.
Le centre technique municipal de Bagnolet servait-il de base arrière et de planque discrète à un vaste trafic de drogue ? C’est ce que vont maintenant tenter de déterminer les enquêteurs, qui, hier soir, continuaient d’entendre les deux agents au 36, quai des Orfèvres, mais aussi l’un des frères du responsable du garage municipal, interpellé hier matin en Seine-et-Marne.

Jamais inquiété jusqu’ici par la police, le chef du garage municipal pâtissait néanmoins d’une réputation sulfureuse dans la ville. Selon nos informations, cet ancien boxeur, embauché en 2006 à la mairie et passé par les services courrier et manutention, assurait un service d’ordre informel lors de réunions publiques et de conseils municipaux, ce que la ville dément. Il s’était notamment montré menaçant lors d’une séance très agitée le 15 février 2012.

Le maire communiste est consterné et affligé

Dès hier matin, le maire (PC) Marc Everbecq, « consterné et affligé » par l’affaire, assurait tomber des nues. « J’étais à dix mille lieues d’imaginer que des agents se servent de locaux communaux pour cacher de la drogue et des armes », promet-il. Un peu plus tard, le maire a suspendu les deux hommes interpellés avant d’enclencher une procédure de licenciement. Pas sûr que la décision calme l’opposition très remontée mais aussi une majorité déjà chancelante.

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Hier, les élus communistes ont ainsi réclamé dans un communiqué qu’une « transparence totale soit établie sur le fonctionnement des services de la ville ».

Le groupe local d’Europe Ecologie interroge : « Quand va s’arrêter la déliquescence de la ville ?

Le maire et sa majorité devront s’expliquer. » Chef de file du Parti socialiste, Tony Di Martino demande, « a minima », une enquête administrative.

Opacité des services de la mairie

« Que la justice fasse son travail, réclame l’élu. Mais si ces faits sont avérés, je crains qu’ils n’aient été rendus possible par l’opacité régnant dans l’organisation des services. »

« C’est une déflagration qui aura des conséquences multiples », résume un habitant atterré. Le prochain conseil municipal, prévu le 19 juin, s’annonce déjà électrique.

Source (merci allah babar) : http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/cocaine-et-armes-saisies-au-garage-municipal-06-06-2013-2871121.php

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