Publié par Dreuz Info le 15 juin 2013

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Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert ce vendredi une enquête préliminaire sur les primes en liquide perçues par Claude Guéant.

L’enquête a été ouverte à la suite de la publication d’un rapport d’inspection, selon lequel quelque 10 000 € mensuels, puisés dans les «frais d’enquête et de surveillance» des policiers, ont été «remis» à Claude Guéant entre 2002 et 2004, alors qu’il était directeur du cabinet du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy.

10 000 euros mensuel, c’est 120 000 euros par an, soit 360 000 euros en trois ans qui s’ajoutent au salaire du haut fonctionnaire. Dans une France endettée, où chaque Français s’appauvrit, réduit ses dépenses, tire sur la corde pour boucler ses fins de mois, et est appelé à payer plus d’impôts, encaisser moins de retraite, se faire rembourser moins de médicaments, pour combler le trou créé par le train de vie du gouvernement, la pilule passe mal, mais les Français payeront en silence.

Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur a annoncé lundi qu’il avait transmis au procureur de la République de Paris ce rapport des Inspections générale de l’administration (IGA) et de la police (IGPN).

Des primes de cabinet prélevées sur les frais de police

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Une enquête administrative avait été demandée le 2 mai par Manuel Valls : Claude Guéant avait affirmé avoir bénéficié de ces primes de police lorsqu’il était place Beauvau pour expliquer plusieurs factures réglées en liquide découvertes lors d’une perquisition le visant.

Les conclusions de cette enquête de l’IGA et de l’IGPN (la «police des polices») montrent que la pratique des primes aux cabinets, qui n’avait plus lieu d’être, avait «été rétablie» entre 2002 et 2004 à l’Intérieur. «Pendant deux ans», selon les rapporteurs, la dotation attribuée au ministère de l’Intérieur pour les personnels de cabinet a «été complétée par des versements en provenance des frais d’enquête et de surveillance».

Les deux inspections avaient une «mission de vérification sur l’usage des frais d’enquête» des policiers destinés par exemple à rémunérer les informateurs et assurer la couverture des frais engagés lors des enquêtes.

Enquête sur un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy

L’affaire des primes en liquide de Claude Guéant n’est que la conséquence, par ricochet, d’une autre enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Dans le cadre de ces investigations, le 27 février dernier, les policiers mènent une perquisition au domicile et au cabinet de Claude Guéant. Ils découvrent un versement de 500 000 € au profit de l’ex-ministre. Claude Guéant avait expliqué que cette somme venait de la revente à un avocat malaisien de deux tableaux d’un peintre flamand du XVIIe, Andries van Eertvelt. Mais les experts étaient sceptiques face à ces justifications.

C’est au cours de la même perquisition que les enquêteurs trouvent des factures payées en liquide. Ce sont des «sommes modestes», «des petits paiements, d’un millier d’euro, des choses comme ça», avait expliqué début mai Claude Guéant, parlant aussi de «moins de dix factures, pour une somme de 20 à 25 000 €», des «achats de la vie courante». L’ancien ministre avait expliqué qu’il aurait accumulé ces sommes depuis son entrée dans les cabinets de l’Intérieur à la fin des années 1970 et ce jusqu’en 2006.

Mais de nombreux politiques, y compris à droite, l’ont contredit sur l’existence de telles primes de cabinet après 2002. C’est pourquoi l’actuel ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a diligenté une enquête administrative début mai, à la demande du Premier ministre. Enquête administrative qui débouche aujourd’hui sur une enquête préliminaire.

C’est le bon coté de l’alternance au pouvoir. Quand la gauche arrive aux affaires, elle met son nez dans les comptes de la droite, et elle dénonce toutes les corruptions dans lesquelles elle n’a pas trempé.

L’ENA, fabrique à maffieux ?

Il faudra attendre la fin du Hollandisme pour que l’on mette le nez dans ses déclarations d’impôts, et le financement illégal, par l’Etat, des frais de sa petite amie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info et source citée :

http://www.leparisien.fr/faits-divers/enquete-preliminaire-sur-les-primes-en-liquide-percues-par-claude-gueant-14-06-2013-2896671.php

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