Publié par Dreuz Info le 22 juin 2013

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“Le Dialogue euro-arabe a ainsi importé en Europe la tradition anti-chrétienne et antijuive de l’islam inscrite dans l’idéologie djihadiste depuis treize siècles. Sa nature hostile ne fut même pas discutée. Honnis ceux qui l’évoquent… Les immigrants véhiculent ces préjugés en Europe avec la complicité active de lettrés, de politiciens et de tout l’appareil culturel du Dialogue”.

Bat Ye’or, Eurabia, l’axe euro-arabe, p. 284

Les principales organisations juives françaises se sont émues et ont dénoncé à juste titre la scandaleuse exposition au Musée parisien du Jeu de Paume, qui montre sous un angle positif les « shahidim », ces djihadistes palestiniens qui se sont fait exploser dans des cafés et des autobus en Israël, faisant ainsi l’apologie du terrorisme palestinien, sous couvert d’art et de « photographie ». Mais il n’est pas certain qu’elles aient pris la mesure véritable de ce qui est en jeu ici et des raisons profondes qui conduisent des institutions culturelles françaises et européennes de premier plan à se faire le relais de la propagande arabe la plus virulente contre Israël et contre les Juifs.

Pour comprendre l’enjeu de cette « polémique » (c’est le terme employé par les médias français qui rapportent l’affaire, le plus souvent en prenant le parti du musée et de l’exposition), il faut tenter de dépasser l’aspect étroitement « parisien » de cette exposition et prêter attention à la dimension européenne (et eurabienne) de cette affaire. Un des arguments employés par les défenseurs de l’exposition (et par la directrice du musée) était de dire qu’elle avait déjà été exposée en Espagne, où elle n’a suscité aucune réaction hostile…

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Cet argument est évidemment spécieux, car l’Espagne est un pays où les Juifs sont quasiment absents de l’espace public et où aucune voix ne pouvait efficacement porter une contestation, dans l’Europe actuelle où seules les communautés juives organisées dénoncent les attaques contre les Juifs et contre Israël (à l’exception de rares voix non juives isolées comme celle d’un Guy Millière ou d’un Pierre-André Taguieff).

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Mais cet argument pointe du doigt un aspect négligé par les critiques de l’exposition : à savoir sa dimension européenne. En effet, il n’est pas question ici d’une décision locale, d’une initiative malheureuse de quelque administration ou même du ministère français de la Culture, auquel se sont adressées les protestations juives françaises. La décision a été prise ailleurs : dans les plus hautes instances de ce que l’historienne Bat Ye’or a appelé il y a déjà de nombreuses années, dans ses écrits prémonitoires, le « Dialogue euro-arabe », ou en abrégé, Eurabia.

Ce que nous voyons en effet sous nos yeux se réaliser aujourd’hui à Paris et ailleurs, c’est ce que Bat Ye’or a dénoncé avec lucidité, et dans un isolement intellectuel effarant (en Europe tout du moins) : à savoir la mainmise de l’idéologie djihadiste sur les instances politiques et culturelles européennes, dans le but bien défini d’islamiser l’Europe et d’annihiler toute volonté de résistance.

Un djihad culturel

L’aspect culturel de cette entreprise est essentiel, comme l’ont bien compris les acteurs d’Eurabia et comme l’explique Bat Ye’or dans son ouvrage capital. Pour islamiser l’Europe sans coup férir, il faut en effet islamiser sa culture, et occuper ainsi les devants de la scène culturelle européenne, au moyen d’œuvres « d’art » véhiculant l’idéologie islamiste la plus radicale, comme c’est le cas de l’exposition du Jeu de Paume, à la gloire des « martyrs » du Hamas, du Djihad islamique et des Brigades Al-Aqsa.

Bat Ye'Or (photo © Paul Landau)
Bat Ye’or (photo © Paul Landau)

Il faut relire Eurabia pour saisir l’enjeu véritable de cette affaire emblématique et pour comprendre ce qu’elle annonce pour les Juifs en France et en Europe, désignés à la vindicte populaire et promis au statut de dhimmis et de victimes du djihad. L’apologie du terrorisme justement dénoncée par l’UPJF, le CRIF et d’autres associations juives n’est pas une conséquence malheureuse de cette exposition, qui aurait échappé aux esprits mal informés des acteurs culturels français et européens : c’est au contraire le but recherché par les instigateurs du Dialogue euro-arabe, auquel s’associent, bon gré mal gré, tous les dirigeants européens actuels.

Promouvoir l’idéologie du djihad antijuif, anti-chrétien et anti-occidental

Aussi il faut s’attendre à voir se multiplier dans les prochaines années les expositions « d’art » djihadiste de ce type et les initiatives culturelles visant à promouvoir en France et en Europe l’idéologie du djihad antijuif, anti-chrétien et anti-occidental, pour mieux islamiser les esprits et asseoir la domination de l’islam le plus radical à travers tout le continent qui émerge sous les yeux complaisants ou résignés d’une majorité des citoyens de la future Eurabia.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Paul Landau

L’article original peut être consulté ici

Bat Ye’or, Eurabia, l’axe euro-arabe*, éditions Jean-Cyrille Godefroy, 2005

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* Paul Landau, écrivain et chercheur, a publié Le Sabre et le Coran*, (éditions du Rocher 2005) et Pour Allah jusqu’à la mort, enquête sur les convertis à l’islam radical* (Le Rocher 2008).

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