Nombre d’êtres humains préfèrent les chiens aux chats.
J’ai, pour ce qui me concerne, une préférence pour les chats. Je vis en compagnie de chats depuis mon enfance. Ma mère a tenté de me faire changer, sans y parvenir, bien au contraire. Ce que j’ai toujours aimé chez les chats est leur indépendance d’esprit, leur insoumission, leur sens aigu de la dignité.
Un chat n’obéit pas aux ordres qu’on lui donne. Il n’est jamais servile et jamais obséquieux. Il fait ce qu’il décide. Il ne baisse pas la tête face à l’adversité. Il offre son amour s’il reçoit de l’amour, et il peut en ce cas offrir beaucoup d’amour. Un chat ne recule jamais devant un adversaire, et plusieurs de mes chats, lorsqu’ils étaient petits, se sont trouvés face à des chiens vingt fois plus grands qu’eux. Ils n’ont pas baissé la tête et ont, en hérissant leurs poils tenté de paraître plus forts qu’ils n’étaient en réalité. Un chat respecte le silence, et constitue un compagnon de travail merveilleux pour quelqu’un qui écrit. Il sait être proche, mais discret, attentif, mais pas envahissant. Des écrivains bien avant moi ont parlé des chats et de leur dette à leur égard, et je le dis : j’ai une dette envers mes chats. Grâce à eux, je ne suis jamais seul quand je rédige, de façon nécessairement solitaire, un livre ou un article. Grâce à eux, si je ressens le besoin d’une présence, je peux juste étendre ma main à proximité de mon ordinateur, et voir quelqu’un qui me regarde d’une manière douce et apaisée. Je dis quelqu’un, car les chats sont des individus. Chacun a sa propre personnalité, même s’ils ont des traits en commun. Chaque chat respecte la liberté individuelle des autres chats, et chaque chat tient à sa liberté individuelle. Chaque chat est souverain sur sa propre vie : les chats n’ont pas de maîtres, mais des gens qui partagent leur vie et entretiennent des rapports filiaux ou fraternels, mais ils ne sont jamais dépendants et toujours fiers, toujours indépendants. Tout chat a un sens aigu des droits de propriété, n’admet pas qu’on empiète sur son territoire et n’accepte un nouveau venu que s’il lui a été présenté.
Peu de temps après le décès de ma mère, alors que je rendais visite à mon père malade et hospitalisé et que je prenais la décision de passer à l’hospitalisation à domicile qui me permet d’avoir mon père auprès de moi et de ne pas le laisser finir ses jours et glisser vers le naufrage qu’est la maladie d’Alzheimer dans une institution impersonnelle, j’ai trouvé, errant sur une route de campagne près de la maison où vivaient mes parents, une chatte. Elle était visiblement égarée. Elle titubait. Je l’ai recueillie, emmenée chez le vétérinaire. Elle était tatouée, ce qui m’a permis de connaître son âge. Dix-neuf ans et trois mois. Ainsi que son nom, Vénus. Ses propriétaires ont disparu. A-t-elle été jetée comme un objet usagé ? Je ne le saurai jamais. Je l’ai soignée. Et dès que mon père est arrivée chez moi, comme si elle sentait qu’il avait besoin d’une tendresse constante, et parce qu’elle-même avait besoin de tendresse, elle s’est couchée tout contre lui. Ils ne se sont plus quittés depuis. J’espère qu’elle vivra tant que mon père vivra encore. Il s’est instauré entre eux une complicité d’autant plus forte que mon père a vécu toute sa jeunesse avec des chats. Ma mère l’a contraint à vivre sans chats. Elle a disparu. Mon père n’a plus la compagnie de ma mère et c’était pour lui une compagnie irremplaçable. Sept décennies de vie commune. Mais il a cette chatte, et ne cesse de lui répéter : « heureusement que tu es là ». Elle ne comprend pas le langage humain, mais je suis sûr qu’elle comprend les intonations.
Mes autres chats ont accepté cette nouvelle venue, car nous avons fait ce qu’il fallait pour cela. Mais ils ne pénètrent jamais dans la chambre de mon père, comme s’ils discernaient que c’est un espace réservé à cette chatte, à mon père et à ce qui les lie.
Tous les chats ne vivent pas aussi longtemps que cette chatte. J’ai perdu l’une de mes chattes en novembre dernier. Elle avait onze ans seulement. C’était une persane blanche que j’avais recueillie parce qu’elle était maltraitée. Son nom était Léa. J’avais dû partir en voyage alors qu’elle était malade. Une personne gardait mes chats et devait s’occuper d’elle. Cette personne n’a pas fait le nécessaire. Elle n’entrera plus jamais chez moi. Elle m’a trahi. Je ne la connais plus. Je ne puis m’empêcher de me sentir coupable jusqu’à ce jour d’avoir confié cette pauvre chatte à une mauvaise personne. Ma mère est morte quatre mois plus tard, d’une crise cardiaque foudroyante. Mon père s’est effondré à ce moment précis. Aurai-je pu être là ? Je me sens coupable aussi jusqu’à ce jour de n’avoir pas été là.
Aujourd’hui, le plus âgé de mes chats est mort, d’insuffisance respiratoire grave et irréversible. J’ai vécu quatorze années avec lui. Je ne l’ai pas adopté. Il m’a adopté. Il m’a choisi. Dans la rue. Il m’a suivi alors qu’il avait trois mois, pesait moins de cinq cent grammes, et n’était pas plus long qu’un éclair au chocolat. Je l’ai recueilli. Il a, depuis quatorze ans, partagé chaque instant de mon existence, accompagné l’écriture de chacun de mes vingt derniers livres. Il n’a cessé de me donner beaucoup d’amour et d’en donner à ma femme et à mes enfants. Je lui ai donné beaucoup d’amour. Il se préoccupait de nous, venait nous attendre à l’entrée du jardin à chaque fois que nous nous absentions. Les premières années, il était si inquiet quand nous nous absentions qu’il lui est arrivé de fuguer et de revenir épuisé d’angoisse, et puis il s’est assagi avec l’âge. Il adorait regarder des heures par la fenêtre et semblait si attentif, et si absorbé qu’il m’arrivait de songer qu’il pensait, et j’aurais tant voulu alors savoir ce qu’il pensait. Je revois sa silhouette si familière derrière le carreau. Je ne la verrai plus. Il va me manquer immensément. Il va manquer immensément à ma femme et à mes enfants. Il était un membre de la famille. Nous lui parlions. Il nous répondait, et s’il miaulait en d’autres circonstances, ses réponses en s’adressant à nous étaient un roucoulement gorgé de toute l’affection du monde. Nous avions des rituels communs, particulièrement au moment où venait la nuit : il attendait ces moments avec un indéfinissable mélange de flegme et de désir impatient, et nous attendions ces moments aussi. Ma femme l’appelait le « nouveau chat », car lorsqu’il est arrivé dans notre famille, il était le plus jeune, et le nouveau chat. Il est devenu le chat le plus ancien de la maison. Comme il répondait quand nous l’appelions « nouveau », c’est resté son nom. Ce sera son nom à jamais. Il sera toujours Nouveau, ou comme nous l’avions orthographié sur son passeport, car nous voulions l’emmener quand nous nous installerons ailleurs, outre Atlantique, Nouvô.
Seuls ceux qui aiment vraiment les chats pourront me comprendre, mais je dois dire que me trouver confronté dans la même période au décès de ma mère, à la fin de vie de mon père, à la disparition d’une de mes chattes et à celle d’un compagnon de quatorze années, cela devient beaucoup en moins d’une seule année. Vraiment beaucoup.
C’est en assumant les moments les plus difficiles qu’on devient un homme, je sais. J’ai l’impression d’avoir eu cent fois l’opportunité de devenir un homme. C’est présentement la cent unième fois.
Je sais que bien des gens ont vécu des moments infiniment plus difficiles encore, et je veux, en cet instant, penser à eux. J’ai écrit autrefois que la vie est une aventure qui s’achève toujours tragiquement. Je pourrais écrire cette phrase à nouveau. Aujourd’hui.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info
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un texte vraiment profond vous avez une plume sublime
Monsieur Millière, votre très joli et émouvant texte est un très bel hommage à vos êtres chers.
Je vous envoie mes pensées les plus sincères afin que vous puissiez traverser cette difficile étape de votre vie au mieux, au plus près de ceux qui comptent à vos yeux.
Amicalement
joli récit des qualités de nos amis les chats..
Mina et Fujy nous ont quittés il y a quelques mois, presque ensemble, après vingt ans de vie partagée avec des chiens, d’autres chats.. et nous… il reste Zouzou arrivée il y a 17 -18ans ( elle dort sur une chaise au soleil près de moi en ce moment), et une toute nouvelle ,Isis la sauvage, qui, petit à petit , se laisse câliner.
tous et toutes ont été ” récupérés”, quel bonheur ils nous ont donné. en retour…
bien à vous Monsieur Millière
@Guy Millière,
Quelle superbe histoire et quelle histoire touchante aussi, j’en avais les larmes aux yeux. Vous aimez les chats et vous les connaissez, cela se lit dans vos lignes. J’adore les chats, mon chat est un croisement d’un chat de gouttière et d’un chartreux, il a la tête, le poil et la taille du chartreux et il en a le caractère également. Il est dit que le chartreux n’est jamais très éloigné de ses maîtres, c’est vrai, il nous suit dans les étages et dans les différentes pièces, mais le chat n’a pas de maître, il garde son indépendance, il donne son affection et en demande en retour.
Nous avons eu des chats pendant toute mon enfance et mon adolescence. Beaucoup plus tard, je n’ai plus pris de chats surtout parce que les voir partir un jour m’anéantissait de tristesse. Un jour, il y a sept années déjà, mon fils cadet est revenu à la maison avec un petit chat noir qu’il avait arraché à la rue. Nous l’avons adopté et lui avons donné le nom de Zorro, nous l’appelions aussi zozo et nous l’adorions. Nous voulions pas qu’il sorte, le jardin est entouré de rues dangereuses pour les chats, nous ne voulions pas qu’il se fasse écraser. Nous l’avons gardé 18 mois à l’intérieur, il était un chat de « villa » comme il existe des chats d’appartements, pourquoi pas. Un jour nous l’avons laissé sortir dans le jardin et ensuite, évidemment, il a pris l’habitude de sortir systématiquement. Il aura fallu 18 mois de plus pour qu’il se fasse tuer par une voiture, je ne l’oublierai jamais, quel drame, j’étais en pleurs, j’ai appelé ma femme au bureau qui est revenue au galop, nous étions anéantis. J’ai donné quelques coup de fils, à un ami radiologue notamment, l’un de mes meilleurs amis qui a la tête sur les épaules et je lui ai dit : « Tu vas me prendre pour un con, mais nous avons perdu notre chat et nous sommes inconsolables ». Il m’a tout de suite recommandé d’en reprendre un immédiatement, j’ai alors téléphoné à ma sœur qui a fait les petites annonces, nous étions un vendredi et dimanche j’allais déjà chercher notre nouveau chat, celui dont je parle plus haut. Celui-ci ne sort plus, il aura bientôt 4 ans, je dis à chacun qui vient à la maison qu’il n’est pas simplement un animal, mais le troisième fils de la maison. Nous allons souvent en Suisse, notre chat vient avec nous, il dort sur mes genoux pendant que je conduis (c’est certainement interdit, mais je m’en fiche) et y reste tout le voyage. Nous l’avons laissé une seule fois à la maison sous la garde de quelqu’un qui est venu s’installer chez nous pendant les vacances, il parait qu’il nous a attendus pendant 8 jours, ensuite il a pris son mal en patience. A notre retour il avait le poil terne, moins fourni aussi, je m’en suis voulu et m’arrange maintenant pour ne plus partir loin, c’est peut être idiot, mais c’est comme ça. Je le dis souvent, j’ai eu de nombreux succès dans ma vie, quelques échecs aussi, je suis naïf (un peu, mais ça se soigne) et j’ai connu de grosses trahisons, de la part de proches et de la famille, alors même si j’aime la vie et malgré tout, les hommes, je dis souvent et à qui veut l’entendre que je préfère mon chat au genre humain (il y a longtemps que je veux mettre sa photo sur mon site web, je vais le faire…). Cela agace ma femme qui pense que je passe pour un charlot quand je dis cela, mais c’est aux gens d’en tirer les leçons utiles. Et comme me disait ma grand-mère, ce n’est pas à mon âge que je vais changer !
Je me plains aussi de ce que les valeurs foutent le camp dans ce monde inversé comme fichent le camp la politesse et le savoir vivre et pourtant….mon chat n’a lu aucun livre, personne ne lui a appris les convenances, les usages ou la politesse, mais, sans avoir jamais rien appris, il sait ce qu’il doit faire et, lorsque nous arrivons, chacun d’entre nous, il se carapate devant la porte, même s’il était endormi et s’il devait dévaler les escaliers quatre à quatre pour nous accueillir à grands fracas de ronron…La politesse est innée chez les chats, elle devrait aussi l’être chez les hommes et c’est loin d’être le cas, vraiment très loin d’être le cas alors je persiste et je signe, voilà pourquoi j’aime avant tout les chats…qui me le rendent bien !
Cordialement
ATB
Tout ce que vous avez écrit avec beaucoup de talent et d’amour sur les chats est exact.
Ce sont des êtres merveilleux qui nous apportent beaucoup d’amour, certainement plus, que beaucoup d’êtres humains, malheureusement.
Merci à vous Monsieur Guy Millière
Après l’émouvante histoire d’Ixia, la petite chienne de Jean Patrick, merci Guy de nous faire partager votre amour des chats. Vous les avez si bien décrits que tout autre commentaire serait superflu. J’ai deux chiens et quatre chats, tous des SDF, rescapés de la vie, je les aime tous, avec une légère préférence pour les chats, j’adore leur caractère indépendant, fier, et leur façon de vous prouver leur affection, même si parfois ils n’hésitent pas vous donner un petit coup de griffe, surtout quand vous les dérangez.
J’ai eu mon premier chaton à l’âge de 6 ans : une chatte arlequin chocolat, elle m’a accompagné jusqu’à mes vingt et un ans, elle est partie le jour de la Saint Valentin et j’ai déposé sur sa tombe le bouquet de violettes que j’avais reçu à cette occasion. Elle étudiait avec moi, façon de parler, car toujours à mes côtés. D’autres chats ont toujours fait partie de la famille et cela a continué, même une fois mariée. L’un de mes chats, un énorme matou, noir de noir, aime s’étaler sur le bureau, quand je travaille et n’hésite pas à s’installer prés du clavier, ce qui cause parfois quelques problèmes…
Votre père a de la chance et votre décision de le prendre chez vous vous honore. J’ai agi de même avec maman, atteinte d’un cancer et je ne l’ai pas regretté. Elle est partie sereine, malgré ses souffrances. L’un de mes chats s’était aussi attachée à elle et lui apporté beaucoup de joie.
J’ai beaucoup aimé votre écrit, merci encore !
j avais un chat il s appelait diabolo en reference a ma boisson preferee quand j etais petite, il a fait son alya avec ma petite famille et mort le jour de kippour 2012 a l age de 15 ans. Il me manque et je n arrive pas a le remplacer.
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Je suis désolé d’apprendre la perte de votre chat. En effet seuls ceux qui aiment vraiment les chats peuvent comprendre.
Bon courage pour ces moments difficiles, et vive les chats (dommage qu’il y en a comme moi qui sont allergiques)
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Cher Guy, j’aurais aimé vous présenter Mr Ghismo, vous l’auriez aimé, c’était… “quelqu’un”… un ami… Aux heures d’insomnies Monsieur Ghismo partageait mon café crème, café pour moi, crème pour chacun… Monsieur Ghismo était Poisson ascendant Tigrou, né un 28 février… Outre le p’tit dej (il adorait les brioches), nous avions en commun notre signe astral, je suis Poisson Chat (ascendant lion), le fauteuil du salon, ma couette, les câlins, les soirées au balcon, Mozart et Beethoven, les mots de Barbara, les tendres colères de Léo, le désespoir élégant de Brel, les mélodies d’Elton…
Monsieur Ghismo était mon confident et je me laissais volontiers guider par ses conseils… je m’en remettais à lui aux heures de grand doute. Nous avions ensemble de longues conversations au cours desquelles se mêlaient philosophie et spiritualité. Monsieur Ghismo, grand philosophe au regard de vieil enfant sage, m’écoutait, attentif, penchait un peu la tête, le front plissé, caressant parfois son oreille gauche (où se trouvait, je crois, la source de son inspiration)… puis il s’étirait, me donnait son avis, un bisou, et s’en allait flâner au jardin…
Mr Ghismo a rejoint le paradis des chats un vendredi d’août 2009…
Depuis bientôt deux ans, Petit Pépito partage mes insomnies, mes petits dej’ et ma musique, etc. Je vous conterai ses aventures lors d’un prochain message …
Joli hommage à nos amis félins. Je partage avec vous ce sentiment de quasi sécurité qu’on ressent dans la présence de nos petits compagnons. Merci pour ce texte plein de tendresse.
Ce qui me frappe, chez les chats, c’est la différence de personnalité de l’un à l’autre. Churchill disait, parait-il, “I like pigs. Dogs look up to us. Cats look down on us. Pigs see us as equals.”
I like cats. Perhaps they see me as equal?
Cher Monsieur Millère!! Merci pour ce si beau conte. Comme quoi la sensibilité dont vous manifestez avec tant de talent ne gatte en rien une intelligence aussi acérée que la votre mais, au contraire, lui donne toute sa force.
Très beau texte, il décrit très bien ce que je ressens moi aussi envers les chats.
mes sincères condoléances pour tous ces êtres perdus dans la même année .En espérant que vous gardiez toute votre verve et fassiez toujours d’aussi bon articles et livres.
S’il y a bien une chose que je partage avec Guy Milliere c’est bien l’amour des chats. Ma relation avec ma mère s’était notablement dégradée quant elle avait refusé d’emmener notre chat avec nous à l’occasion d’un déménagement. Au Cameroun, il est courant de voir des gens, enfants, adultes et vieux, lapidés littéralement des chiens et des chats qui n’ont commis pour seule faute que de passer à portée de jets de pierre. Sans aller jusqu’à élever la vie d’un animal au niveau de celle d’un être humain, je suis convaincu que la plupart des hommes qui traitent ignoblement des animaux ont peu d’égard pour la vie humaine.
C’est ce que disait Gandhi.
Question : “Pourquoi Dieu a t il créé les chats ?”
Réponse : pour que l’homme puisse caresser un tigre !
(pensée juive)
Merci Mr Millière de nous avoir parlé de votre vie et de ceux qui vous entourent avec affection. Je ne peux que compatir à votre peine en pensée, avec silence et discrétion, comme savent si bien le faire les chats qui nous ont choisis.
Bonsoir M Millière. Les petits félins qui partagent notre vie de famille, Sirga et ses fils Mack et Gibbs, vous saluent bien amicalement. Ce soir ils s’expriment beaucoup, ce ne sont que roucoulements à l’heure où je tape ce message sur mon clavier. Votre texte est magnifique et me touche énormément, je le conserve précieusement.
Vivre est si dangereux qu’on en meurt tous.
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Émouvant. J’ai également toujours eu des chats et j’en ai quatre actuellement, trois mâles et une femelle. Comme vous, j’ai subi des pertes, tant humaines que félines, et cela coup sur coup. Le plus difficile est de devoir s’habituer à leur absence. Je ne m’y habitue pas mais ainsi va la vie si j’ose dire.
Souvent, je me demande qui est l’animal de compagnie, moi ou mes chats (lol).
Connaissez-vous Simon’s cat ?
http://www.youtube.com/watch?v=w0ffwDYo00Q
Et bien, personnellement…… j’adore Les Deux ! Je ne peux me passer ni des chiens, ni des chats… les deux sont nécessaires à mon équilibre… à une période je n’avais que des chats, puis plus tard qu’un chien… et là depuis bientôt 3 ans, j’ai les 2 ! Et depuis 3 ans, je suis BIEN !
Voilà… nous avons besoin des deux… car ils nous apportent des choses différentes à des moments différents !
Vous adorez les deux, et moi, je ne peux pas rendre visite à Guy Millière chez lui, car je suis allergique aux chats.
Ah oui, dommage ! 🙂
homme de peu de foi !
ma femme aussi était allergique…
maintenant elle vit au milieu des chats
avec moi
“Ce que j’ai toujours aimé chez les chats est leur indépendance d’esprit, leur insoumission, leur sens aigu de la dignité.”
C’est une vue de l’esprit, mais peu importe, on en retiendra le symbolisme.
Personnellement j’aime les animaux (mammifères) en général, ayant deux chats, trois chiens et deux chevaux. Très différents par leurs genres, ils le sont aussi individuellement. J’ai un chat, “chien” (croisé sacré-de-Birmanie et siamois). Un pot de colle. Il est magnifique et impressionnant. Et j’ai un chien, “très chat”, un saluki (lévrier d’Iran). Le voir courir et franchir d’un saut les murs de vignes et les fossés est un véritable spectacle.
J’ai une préférence pour les chiens, pour la raison que la relation avec eux est plus aboutie, voire plus profonde. En effet, je partage avec mes deux terriers (Parson-Russel) des activités sportives communes : ils font de l’agility (parcours chronométrés avec obstacles divers) . Et surtout nous partageons bien d’autres moments privilégiés.
Les chevaux sont des chevaux de sports. L’un est une jument “retraitée” des paddocks, l’autre (son fils) participe régulièrement à des concours de saut (avec un certains succès). Le côté esthétique de ces animaux est un régal.
Ces animaux me relient métaphysiquement au monde, au cosmos, et je ne saurais me passer de leur profonde… humanité.
Pendant la première année de la crise, c’était la guerre chez les traders.
Une partie importante de l’effectif a perdu son emploi.
Il était coutume de dire: “si tu veux avoir un ami, achète toi un Labrador.”
J’ai une chienne Labrador. Une amie.
Comme je l’ai eu bébé, que cette race est prédisposée a être éduquée pour devenir chien guide d’aveugles, elle s’est dressée par simple capillarité
Comme je ne suis pas un littéraire, elle ne connait que cent mots.
Cela nous suffit pour discuter ensemble.
Elle s’exprime surtout avec son corps et n’émet que 4 ou 5 sons différents, mais c’est bien suffisant. N’y voyez aucun anthropomorphisme, c’est juste une bavarde.
Elle a toutes les qualités et même celle de me faire encore plus aimer mes congénères:
J’habite en province, en centre ville, dans un immeuble de standing, (150m2, terrasse de 100m2 avec loggia, 2 box, chambre de bonne, pour le prix d’un studio à Paris)
La vieille dame du dessus est morte il y deux ans et c’est un couple très évolué qui a acheté son appartement, lui, expert comptable et elle, employé de haut niveau à la commission européenne. Ils sont musulmans.
Moi, le vieux juif, islamophobe, j’avais pris la décision de partir.
Mais ma chienne m’a rendu le sourire:
Ils ont beau ne pas être pratiquant, ils ont la phobie des chiens, et quel plaisir de les croiser, de leur serrer la main et que ma chienne leur fasse la fête.
Ils ont tenté de me dire qu’ils avaient peur mais ils ont vite compris leur erreur, puisque depuis, je ne cesse de leur proposer des contact, pour les guérir de leur “phobie”!!!
Professeur Millière, les chiens, je les aime aussi pour ça.
J’ai plus d’affinités avec les chats, mais j’aime beaucoup les chiens aussi, et je connais leur capacités d’amour, leur fidélité, leur intelligence. Et je sais que dans l’islam, les chiens ne sont pas aimés. Ce qui leur donne une qualité supplémentaire: montrer l’intolérance sectaire et stupide de certains.
Très beau et cette beauté donne du courage.
Cher Monsieur Millière. J’ai moi-même un chat et je vous remercie pour ce magnifique texte sur ces êtres si mystérieux et si attachants. Prenez courage, beaucoup de gens pensent à vous en ces instants difficiles. Je vais prier pour vous afin que vous soyiez consolé.
Merci pour votre fidélité à la vérité.
un texte magnifique et très émouvant
moi aussi, j’aime les chats
Je ne puis répondre à chacun. Mais je remercie tous ceux qui ont commenté ce texte, et qui m’ont, tous, beaucoup apporté. Les témoignages personnels m’ont beaucoup aidé en ces moments difficiles. Merci encore. Du fond du coeur.
Merci Monsieur Millière de partager avec nous votre amour des animaux !
Votre texte comme celui de Monsieur Grumberg, il y a peu, nous fait du bien !
J’ai le sentiment que c’est la religion (philosophie ?) bouddhiste qui est la plus proche des animaux, qu’en pensez vous ?
Merci à Samuel d’avoir mis le lien des vidéos Simon’s cat, il y en a plusieurs, regardez les sans modération… c’est un vrai régal !!
( je remets le lien : http://www.youtube.com/watch?v=w0ffwDYo00Q )
Merci Monsieur Millière pour votre témoignage qui nous change des idiots qui gouvernent notre planète. J’ai deux chats mais si j’habitais une ferme j’ aurais au moins 30 animaux de compagnie. J’aime tous les animaux ce qui me crée des problèmes avec les voisins qui m’attendent pour me prendre sur le fait quand je les nourris et me faire la leçon de morale. Mes chats sont les enfants de mon couple et nous ne partons plus ensemble en vacances sinon ils se laissent dépérir sans nous, Mimi la siamoise a dû etre mise sous perfusion et il ne lui restait que la peau sur les os au bout d’une semaine d’absence. Mes chats se méfient comme moi de l’espèce humaine et tous les animaux devraient en faire autant sur le continent africain.
Courage Monsieur Millière et ne portez pas le fardeau d’un remord qui ne vous revient pas. Je pourrais prier pour vous si vous le désirez pour que votre âme devienne plus légère mais je prie aussi pour que les exactions en Syrie cessent immédiatement mais sans résultat hélas.
:J’ai lu votre histoire à mes chats. Ils l’ont beaucoup aimée et m’ont demandé de vous faire une caresse de leur part, pour atténuer votre chagrin. J’ai aussi perdu ma mère, mon mari et ma compagne féline en moins d’un an. Tous partis du cancer, mais les chats que je récupère me rendent bien mon amour. Pour ma mère et mon mari, c’est plus compliqué…..Mais ça prouve qu’il faut aimer nos êtres chers tant qu’ils sont là . Toute mon amitié. 🙂
“Tant que les hommes massacreront les bêtes, lls s’entretueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne peut en effet récolter la joie et l’amour” Pythagore (570-480 avant Jésus-Christ)
Je crois que c’est TolstoÏ qui a dit que tant qu’il y aurait des abattoirs,il y aurait des guerres.
Merci M.Milliere de nous faire partager vos peines et votre affection pour les chats. Petits compagnons irremplacables des travaux qui se font dans le silence. Tigres de poche et fleurs de fourrure. Chaleureux, facetieux, et reconfortants. Je vous souhaite malgre les epreuves que vous avez du affronte cette annee, de continuer a savourer leur sagesse et leur tendresse
plus je voie plus j’entends les pourris de politicards plus j’aime mes chats et chiens :cat: :koala:
Je vous comprends aussi. J’aime les chats, j’ai toujours aimé les chats, pour les mêmes raisons que vous.
Quand j’avais 18 ans je faisais un petit boulot d’été dans le cité de Londres. Un jour mon père m’a téléphoné pour me dire que notre cher chat de 18ans est mort. J’ai dû rentrer chez moi tellement j’étais bouleversée.
Je vous souhaite beaucoup de courage pendant cette période si dure, vous et votre famille.
Merci mr Millière pour cet hommage aux chats.
Du jour ou je n’ai plus habité chez mes parents j’ai toujours eu des chats, des “trouvés” ou laissés pour compte, ils m’ont rendu au centuple de les avoir récupérés, m’attendant derrière la porte quand je rentrait du travail (il m’arrivait mème de me dépècher de rentrer pour eux) me faisant rire avec leurs jeux. De les regarder jouer, dormir, évoluer, malicieux, chapardeurs à l’occasion, mélomanes pour la plupart, ils ferment les yeux, mais ils ne dorment pas ils écoutent en ronronnant, ils “sentent” quand on ne va pas bien,ils sont là à nous couver du regard, attentifs, avec eux pas besoin d’antidépresseur..
J’en avait quatre il n’y a pas si longtemps, et puis Bébert un chartreux trouvé en aout 2001.est parti pour un autre monde retrouver son “papounet” et Maiky un Lhassa Apso un chat déguisé en chien! qui a vécu 8 ans avec nous, arrivé un beau jour parmi nous parce que sa mamie n’en voulait plus, il avait 7 ans et ce caractère indépendant des chats, je venais de prendre ma retraite, et il est arrivé au milieu des 4 chats sans histoire Bebert l’a accueilli d’une caresse du front en signe de bienvenue et tout ce petit monde s’entendait à merveille, mais leur chemin est moins long que le notre, il me reste Waldo, Bandit, Pimousse et Peggy une chienne jusqu’à ce que le hasard mette sur notre chemin en félin en détresse.
J’en aurai auprès de moi tant que je le pourrai, il y en a tant à l’abandon!
Très belle histoire d’amour M. Millière, je vous comprends tout à fait car j’adore les chats aussi, je pense même en avoir été un dans une précédente vie. A chaque perte, c’est le chagrin le plus profond mais bizarrement, à chaque fois un nouveau compagnon se présente à la porte et nous l’accueillons avec délice. Ma chatte croisée chartreux (nous en avions 3 autres à l’époque) a eu un cancer au décès de ma mère et ce fut vraiment très difficile. J’en ai récupéré d’autres depuis et il m’en reste deux que j’adore, comme les précédents. Mon frère m’a dit une fois que j’étais “raide dingue” de mes chats, oui, je l’avoue, j’habite chez mes chats!! Mais, sans essayer de les dresser vraiment, j’arrive à peu près à me faire comprendre, et ça, c’est génial!!! Ce qui fait que je vous souhaite tout le courage du monde pour supporter ce difficile moment de la vie et je vous souhaite également de vivre longtemps en compagnie de ces charmantes bestioles. J’adore aussi votre plume…
Les animaux ont toujours fait partie de ma vie, je ne pourrais vivre sans eux. En plus de mes chiens, j´ai adopté une chatte laquelle avait été recueillie par une association de protection animale. Cette chatte ne se laissant à l´époque ni caresser ni attraper, il était difficile de lui trouver un foyer. Je proposais alors de la prendre dans mon bureau avec vue d´un côté sur mon terrain boisé, et de l´autre, possibilité de sortir sur la terrasse et le jardin. Il a fallu plus de deux ans pour que je puisse la caresser, elle avait certainement été maltraitée, car, dès que je bougeais, elle se sauvait et se cachait. Je décidais de l´ignorer et ce fut la meilleure méthode, elle commenca lentement à venir se frotter à la chaise, puis mes jambes. Je laissais alors pendre mon bras, elle se frotta alors à ma main, tout celà sans la regarder.
Ayant un divan dans cette pièce, je décidais parfois d´y dormir : ce fut la finale, au bout d´un certain temps, elle vint près de moi et se transforma totalement. Lorsque je rentre dans cette pièce ce sont des miaous langoureux qui m´accueillent. Je ne peux encore la mettre en contact avec mes chiens, car ceux-ci ont l´interdiction de monter les escaliers, et elle, ne sort que par la terrasse. Les chats m´ont toujours fasciné, je les trouve “magiques”. Les chiens c´est autre.
Quel magnifique hommage aux chats,merci pour ce texte
Il faut,c’est vrai,les aimer pour les aprécier à leur juste valeur,j’en ai 22 la plupart récupérés,ils m’apportent tant de tendresse,de bonheur car moi aussi j’ai le chagrin d’avoir perdu mes deux fils ainés,j’ ai d’ailleurs la chatte d’un de mes fils et la chienne de l’autre,c’est un peu d’eux qui est avec moi!!!
Nous avons aussi 8 chiens,dont 7 récupérés pour leur éviter la mort ou la spa ,les animaux nous sauvent bien souvent d’une vie triste et morose
Nous ne pourrions vivre sans eux,chiens et chats
Encore merci pour ce moment d’émotion en lisant votre hymne aux chats !!!!
Aie , vous réveillez des souvenirs .
Nos petits compagnons d’un temps de vie.
Bonjour Mr. Millière, votre superbe apologie féline a et je vous en remercie, quelques peu secoué le “sensible” que je suis ; photographe amateur (petit) , flore, faune…Tout est amour et sensibilité pour peu que l’ on s’ attarde sur ce qui nous entoure ; même le sauvage l’ est un peu moins si nous communiquons nos pacifiques intentions; l’ indépendant félin qu’ est un chat mieux que tous le ressent bien…J’ ai une amie _”mamychat”_ à qui , avec votre permission, votre bel écrit va faire un plaisir immense ! Je vous adresse toute ma sincère amitié et vous souhaite bon courage …!!!
NONO.
Vous pouvez adopter chats (et chiens) à la fondation LIZA (Dany Saval et Michel Drucker). A défaut,vous pouvez “parrainer” les non adoptables ( trop vieux, malades,ou ayant eu un vécu si douloureux qu’ils demeurent des sauvageons fâchés avec le genre humain).Il en coûte 10 euros/mois pour un chien ,8 euros/mois pour un chat.
merci pour cette belle histoire de vie mr Milliere .Si je puis me permettre pour tous ceux qui aiment les animaux , je donne 2 adresses d assos qui ont besoin de nous 1) association L 214 qui va faire une chaine humaine dans l yonne a Mezilles ou se trouve le centre d elevage du domaine des souches qui eleve des chiens beagles , bergers allemends et labradors destinés aux laboratoires d experimentation animale , je croyais qu une telle abomination n existait plus en France , helas c est toujours d actualité , des petitions sont en ligne 2.) Galgos ethique europe , la aussi petition a signer contre le martyr infligé a ces pauvres levriers en Espagne , manque des signatures pour la petition a envoyer aux deputés européens , et enfin dernier site actuanimaux.com ,les cliqueurs du coeur , ou nous cliquons sur des pubs tous les jours qui reversent quelques centimes d euros pour soigner les pauvres animaux victimes de la maltraitance . je ne sais pas si j ai le droit de mettre ces sites ici , si ce n est pas le cas , merci d effacer mon post .Cordialement , je vous remercie.
Ce que vous traversez actuellement est bien lourd Mr Millière. Je suis de tout coeur avec vous. Vous parlez merveilleusement de vos petits compagnons. Leur présence est un réconfort et leur amitié précieuse. J’espère qu’un nouveau compagnon félin vous choisira bientôt afin de vous accompagner un autre bout de chemin…
“”””””Nombre d’êtres humains préfèrent les chiens aux chats.””””””
ce sont toujours ceux qui n’ont jamais eut de chat !
Merci pour cet hommage à ces êtres extraordinaires que sont les chats. J’ai lu quelque part que le chat est le gardien du sanctuaire.
Cette pensée, je l’ai adoptée depuis.
Permettez-moi de vous apportez mon soutien dans les épreuves que vous vivez actuellement.
Les animaux nous rappellent sans cesse notre animalité, c’est pour cette raison que les humains les maltraitent parfois. Ils ne veulent pas reconnaître cette égalité dans la différence factice de leur culture ou inculture.
Il n’existe pas de chat policier!
Cher Mr. Millière
Les chats et les chiens sont des êtres merveilleux.
Ils nous enseignent beaucoup de choses, ils sont de
véritables “cadeaux” de D. , bien que trop d’humains ne
peuvent ni le comprendre ni le concevoir.
Merci pour leur donner un espace et une voix.
un pur cristal!
en plus lire ça, terrassée par un méchant microbe , dans mon lit avec deux de mes huit chats lovés contre moi est un pur moment de bonheur
tout est cohérent dans la personnalité de ceux que nous aimons et qui sont nos amis et ce n’est pas du tout un hasard!
un homme bien sur!!
merci cher Guy Milliere nous sommes fiers de vous avoir comme ami! que Dieu vous bénisse