Publié par Rosaly le 27 juin 2013
Camp palestinien au Liban
Camp palestinien au Liban

Oui les Palestiniens sont victimes de l’Apartheid, mais dans un pays arabe : le Liban.

Après la mise en scène d’al Dura servant à construire le mythe du soldat israélien tueur d’enfants, le mensonge de l’apartheid dont les Palestiniens seraient les victimes, en Israël, devient l’élément fédérateur des ennemis d’Israël, le cœur de la cible de la campagne BDS.

Apparemment, le sort des Palestiniens dans les pays arabes n’intéresse pas les médias, ni la communauté internationale, ni BDS, et encore moins les associations de défense des Droits de l’Homme.

Même l’UNWRA, cette agence onusienne supposée veiller au bien-être des réfugiés palestiniens, ferme les yeux sur la réalité, et collabore à la propagation de la calomnie anti-israélienne.

Le Liban n’est pas le seul pays arabe qui applique un apartheid officiel contre les Palestiniens. Révoltant silence international sur l’oppression des Palestiniens dans les pays arabes, et la non indignation sur les mauvais traitements infligés à ces réfugiés Palestiniens par leurs frères arabes.

Il y a trois ans, le gouvernement libanais décida d’amender sa loi d’apartheid qui niait aux Palestiniens le droit de travailler dans au moins 20 différents domaines. Les Palestiniens furent donc informés que dorénavant ils pourraient accéder à de nombreuses fonctions, et même devenir propriétaires. Hélas, depuis cette « décision » prise en leur faveur, les Palestiniens attendent toujours sa mise en application. Ils ont découvert, sans surprise j’imagine, que le gouvernement libanais, à l’instar d’autres pays arabes, leur avait menti.

En dépit du fait que les Palestiniens vivent au Liban depuis plus de six décennies, ils sont toujours traités comme des étrangers, et doivent obtenir un permis de travail révèle le journal libanais The Daily Star.

Le Liban n’est pas le seul pays arabe qui impose ouvertement l’apartheid aux réfugies palestiniens disais-je. Ces derniers sont, en effet, traités comme citoyens de troisième zone dans la plupart des pays arabes, où non seulement leurs droits humains les plus basiques leur sont niés, comme l’emploi et les soins de santé, mais également la citoyenneté.

Selon l’UNWRA, les 450.000 réfugiés palestiniens du Liban ont longtemps subi des restrictions d’accès à de nombreuses professions. Les Palestiniens du Liban sont, en effet, interdits de travailler comme médecins, dentistes, avocats, ingénieurs ou comptables.

Mais ce qui leur est interdit au Liban leur est permis en Israël, et n’importe quel visiteur d’un hôpital israélien pourra constater la présence d’un nombre important de médecins, d’infirmières, et de pharmaciens arabes.

Au Liban, depuis l’amendement de la loi d’apartheid, rien n’a changé pour les Palestiniens. Et il n’y a aucune indication permettant de penser que les Autorités libanaises éprouvent une envie quelconque de lever les restrictions, ou du moins les adoucir dans un avenir proche.

Selon le Daily Star, l’amendement de la loi n’a d’ailleurs jamais été appliqué.

Les activistes des Droits de l’Homme déclarent que le gouvernement libanais utilise maintenant le prétexte de la guerre en Syrie et son impact sur le Liban pour empêcher l’abolition des différentes lois d’Apartheid. Il s’agit là d’une excuse facile, les lois d’Apartheid envers les Palestiniens ayant été effectives bien avant la crise syrienne.

Des dizaines de milliers de Palestiniens ont fuit la Syrie vers le Liban au cours de ces deux dernières années, ce qui a permis au gouvernement libanais de s’en servir comme excuse pour ne pas appliquer l’amendement à la loi d’Apartheid.

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Les Libanais, qui ont toujours méprisé les Palestiniens, craignent de les incorporer à leur économie, à leur main d’œuvre. De nombreux libanais tiennent les Palestiniens et l’OLP pour responsables de la destruction de leur pays, notamment au cours de la guerre civile, qui coûta la vie à des dizaines de milliers de gens dans les années septante et quatre vingt.

Quand le porte parole officiel de l’UNWRA, Hoda Samra, fut contactée par The Daily Star pour donner son opinion sur la détresse des Palestiniens du Liban, leur situation difficile, les lois d’Apartheid auxquels ils sont encore soumis, elle répondit qu’elle n’avait aucune déclaration officielle à faire sur ce cas particulier !

C’est pourtant cette même organisation qui condamne régulièrement, via ses porte-paroles, les opérations militaires israéliennes en réponse aux attaques dont Israël est constamment la victime, et la démolition d’habitations en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en représailles aux attentats meurtriers perpétrés sur le sol israélien par les kamikazes palestiniens.

Les gouvernements du Hamas et de l’Autorité Palestinienne continuent également à jouer les autruches et préfèrent enterrer leurs têtes dans le sable plutôt que de s’insurger contre des mauvais traitements infligés aux Palestiniens au Liban et autres pays arabes. Les deux gouvernements sont trop occupés à se combattre, tout en excitant les Palestiniens contre Israël.

Edifiant n’est-il pas ?

L’indignation très sélective des opposants à Israël, des partisans du boycott d’Israël, prouve une fois encore que ce n’est pas le sort des Palestiniens qui les motive, mais leur haine d’Israël. S’ils étaient logiques avec eux-mêmes et tant soit peu objectifs, ils apporteraient leur soutien aux Palestiniens des pays arabes, victimes de l’Apartheid arabe, qui n’est pas un mythe, et non aux Palestiniens d’Israël, qui bénéficient des mêmes droits que les citoyens israéliens.

Quelle cécité aberrante frappe ces « mouvements citoyens » qui se mobilisent contre Israël et l’accusent faussement de pratiques iniques envers les Palestiniens en Israël, mais restent de marbre devant la souffrance réelle des Palestiniens dans les pays arabes, victimes d’une politique d’Apartheid et de violations massives des droits de l’homme.

C’est l’Apartheid, pratiqué par le Liban et les autres nations arabes envers les refugiés palestiniens qui devrait être la cible de toutes ces associations, au lieu d’être mobilisées contre le seul pays démocratique du Moyen Orient : Israël. Mais une campagne anti-israélienne, même basée sur la désinformation la plus totale, attire plus les médias que la défense des véritables opprimés dans les pays arabes.

Qu’il est cruel et irresponsable, ce jeu de dupes mené par les défenseurs du mensonge contre Israël. Quelle est l’intégrité, quel est l’honneur de ces groupes qui choisissent soigneusement leurs « victimes » dans le seul but de justifier leur antisémitisme, et ferment les yeux sur les véritables injustices infligées aux Palestiniens dans les pays arabes ? Quelle sinistre mascarade.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour www.Dreuz.info

(Source : “ Lebanon’s Apartheid Laws” by Khaled Abu Toameh – article traduit, adapté et commenté par Rosaly

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