Publié par Jean-Patrick Grumberg le 27 juin 2013

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Pourquoi donc la France s’obstine-t-elle à refuser l’inscription du Hezbollah sur les liste des organisations terroristes en déni de preuves indiscutables ?

Le procureur de Manhattan a annoncé qu’une banque libanaise du Hezbollah a été condamnée mardi 25 Juin, 2013 à payer 102 millions de dollars.

La sanction est liée au réseau de blanchiment d’argent du trafic de stupéfiants et d’autres produits de la criminalité, destiné au soutient du Hezbollah.

Preet Bharara, le procureur des États-Unis pour le district sud de New York, et Michele Leonhart, l’administrateur de la DEA (US Drug Enforcement Administration), ont annoncé aujourd’hui la sanction contre la Banque Canadienne Libanaise (“LCB”) et ses actifs.

L’action du gouvernement américain, entamée le 15 Décembre 2011, alléguait qu’un réseau international d’institutions financières libanaises ayant des liens avec le Hezbollah, dont la LCB aujourd’hui disparue, a utilisé le système financier américain pour blanchir de l’argent venant du trafic de stupéfiants et d’autres produits de la criminalité destiné au Liban via l’Afrique de l’Ouest. La LCB a été condamnée à payer 102 millions de dollars.

Preet Bharara, le procureur a expliqué que : «les banques qui pratiquent le blanchiment d’argent pour les terroristes et les narco-trafiquants vont subir les conséquences de leurs actes, peu importe où ils se trouvent. Ce type de blanchiment d’argent finance à la fois les réseaux terroristes et les trafiquants de drogue, et nous allons continuer à utiliser toutes les ressources à notre disposition pour rompre le lien entre les terroristes, les narco-trafiquants et ceux qui financent leur agenda de mort ».

L’administrateur de la DEA, Michele Leonhart M. a ajouté : « Peu importe comment et où, la DEA poursuivra sans relâche les criminels de la drogue et leurs énormes profits, en particulier ceux liés aux réseaux terroristes comme le Hezbollah. Ce procès est significatif et traite du rôle que la Banque Libano-Canadienne a joué en facilitant la circulation de l’argent illicite des États-Unis d’Afrique de l’Ouest via des canaux de blanchiment d’argent contrôlés par le Hezbollah. Les profits du trafic de drogue et le financement du terrorisme se développent souvent ensemble. L’une des plus hautes priorités de la DEA aura toujours de promouvoir Etats-Unis et la sécurité mondiale en perturbant ces régimes narco-terroristes et de protéger les systèmes qu’ils abusent “.

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Selon une plainte déposée auprès de la Cour fédérale de Manhattan en octobre 2012, entre janvier 2007 et le début 2011, au moins 329 millions de dollars ont été transférés par virement à partir de la LCB et d’autres institutions financières, principalement depuis deux maisons de change libanaises aux États-Unis, pour l’achat de voitures d’occasion qui étaient ensuite expédiées vers l’Afrique occidentale.

La trésorerie provenant de la vente des voitures, ainsi que du produit du trafic de stupéfiants, a été acheminée au Liban par des canaux de blanchiment d’argent contrôlés par le Hezbollah. La LCB a joué un rôle clé dans ces canaux de blanchiment d’argent et fait affaire avec un certain nombre d’entités liées au Hezbollah. Le Hezbollah est classé comme organisation terroriste par les Etats Unis.

Le 10 Février 2011, le département américain du Trésor avait déclaré qu’il y avait des raisons de croire que la LCB a été régulièrement utilisée par les trafiquants de drogue et de blanchiment d’argent opérant dans divers pays d’Amérique du Sud, d’Europe centrale, d’Afrique et du Moyen-Orient. Il y avait également des raisons de croire que les gestionnaires de la LCB ont été complices des activités de blanchiment d’argent du réseau.

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Suite à cette action, une autre institution financière libanaise, la Société Générale de Banque au Liban («SGBL»), filiale de la Société Générale, a acquis la plupart des actifs de la LCB. Dans le cadre de l’acquisition, 150 millions de dollars ont été placés dans un compte séquestre à la Banque Libano-Française SAL («BLF») au Liban. En Août 2012, le gouvernement américain saisissait 150 millions de dollars sur un compte de la BLF aux Etats-Unis.

En outre, le 20 Juin 2013, un accord de règlement est intervenu au sujet des réclamations contre la Hassan Ayash Exchange Company («Ayash”), l’une des maisons de change d’argent libanais impliquée dans le blanchiment d’argent. En vertu de cette ordonnance de règlement, Ayash versera 720 000 $ aux États-Unis.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

http://www.justice.gov/usao/nys/pressreleases/June13/LCBSettlementPR.php

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