Publié par Guy Millière le 1 juillet 2013

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Une nouvelle n’a pas été diffusée ces derniers jours dans les médias français (mais existe-t-il encore des nouvelles diffusées par les médias français?). Elle a été évoquée ici dans un article de Rosaly.

Il me semble important d’y revenir et d’insister sur elle, car elle marque un pas de plus en direction de la soumission de l’Europe à l’islam radical et de la destruction de la liberté de parole, donc de l’un des éléments les plus essentiels des droits de l’être humain et de l’état de Droit au sens que ce mot pouvait avoir quand il avait encore un sens.

Le Royaume Uni, connu pour abriter une multitude d’islamistes (tels Anjem Choudary ou Abu Qatada) qui, au nom des principes du Bill of Rights anglais et de la liberté de parole tiennent des discours violemment antisémites, anti-israéliens, anti-américains, anti-occidentaux, et qui sont souvent nourris, logés et blanchis aux frais des contribuables britanniques, connu aussi pour accorder aisément des visas d’entrée à des gens peu recommandables tels que Muhammad al-Arifi, auteur, entre autres d’une fatwa prônant le djihad par la prostitution (qui incite les jeunes musulmanes à aller offrir leur corps pour « soulager les frustrations » des djihadistes sunnites en Syrie), vient de refuser le droit de pénétrer sur le sol du pays à deux Américains, présentés officiellement par le gouvernement de David Cameron comme des « vecteurs de troubles » susceptibles de porter « atteinte à l’ordre public ». Ces deux Américains sont Pamela Geller et Robert Spencer.

Pamela Geller est la responsable d’un blog appelé Atlasshrugs, par référence au roman d’Ayn Rand, Atlas Shrugged. Ce blog dénonce le totalitarisme islamique et l’antisémitisme et lutte contre l’un et l’autre, au nom des valeurs de la liberté, qui sont celles des pères fondateurs des Etats Unis d’Amérique. Elle a lancé des campagnes de presse et de publicité contre l’avancée de l’islam radical aux Etats Unis, le mouvement SIOA (Stop Islamization of America), et a publié trois livres. Le dernier est : Freedom or Submission: On the Dangers of Islamic Extremism & American Complacency*, paru au mois d’avril.

Robert Spencer est un islamologue, auteur, lui, de onze livres, parmi lesquels The Truth About Muhammad: Founder of the World’s Most Intolerant Religion*, paru en 2006. Il a publié et publie de nombreux articles et tient également un blog appelé jihad watch, qui constitue l’une des meilleures sources d’information aujourd’hui sur le sujet.

Ils devaient l’un et l’autre prendre la parole lors d’une cérémonie organisée en mémoire du soldat Lee Rigby, assassiné sauvagement à la machette et au couteau de boucher, à Londres, voici quelques semaines.

Pamela Geller et Robert Spencer sont des intellectuels se livrant au combat des idées. Rien dans leur discours et dans leurs activités n’est porteur de haine : ils tentent au contraire de maintenir éveillée la vigilance face à la haine islamique.

Rien dans leur discours n’est porteur de risques d’atteinte à l’ordre public, faut-il l’ajouter ?

Je les connais personnellement, et j’atteste de leurs qualités. Ils sont des combattants de la liberté.

Que des intellectuels américains, incarnant ce que l’Amérique a de meilleur et de plus fécond, se référant comme je le fais à Thomas Jefferson ou à Ronald Reagan, et invités à parler en mémoire d’une victime de l’islam radical se voient interdire l’accès du Royaume Uni sous des motifs mensongers et diffamatoires est extrêmement grave.

On peut très raisonnablement penser que la décision du gouvernement britannique a été dictée par la peur des militants islamistes, par des menaces reçues de la part de ceux-ci, et que, pour dissimuler un comportement de lâche, ce même gouvernement a procédé sur un mode qui foule aux pieds les principes du Bill of Rights anglais et de la liberté de parole dont les Britanniques, jusqu’à une période récente, étaient si fiers.

David Cameron se dit conservateur, et appartient au parti auquel appartenait Margaret Thatcher. Il ne serait pas digne d’être le paillasson sur lequel Margaret Thatcher aurait pu s’essuyer les pieds.

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Le Royaume Uni n’est décidément plus ce qu’il était. Cela devient un pays à plat ventre devant l’islam radical. Dans une Europe elle-même à plat ventre devant l’islam radical.

Je sais depuis longtemps qu’il n’y a rien à attendre de l’Europe, mais il est des jours où j’ai un peu plus honte que d’autres jours d’être Européen.

Pamela Geller et Robert Spencer ont encore la liberté de parler et d’écrire aux Etats-Unis. J’aimerais penser que cela durera, mais les ravages provoqués par Obama et les comportements totalitaires de celui-ci me rendent parfois pessimiste. La gauche à laquelle appartient Obama se réjouit, bien sûr, de la décision prise par le gouvernement britannique, et à lire des blogs qui vont du « dailykos » à « openzion » de Peter Beinart (un « ami » d’Israël qui montre qu’avec des amis comme lui, Israël n’a pas besoin d’ennemis), on discerne aisément qu’elle rêve du moment où il sera possible de faire régner aux Etats-Unis un silence de plomb semblable à celui qui s’installe en Europe.

Pamela Geller et Robert Spencer étaient invités par l’English Defense League, présentée au Royaume Uni (et ailleurs en Europe) comme une organisation raciste, antisémite, violente, et d’extrême droite. L’English Defense League a toujours été très explicitement hostile à tout racisme et à tout antisémitisme, a été victime d’attaques violentes de la part de ceux qu’elle combat, les islamistes et les vecteurs de l’islamisation du Royaume-Uni, a dû se défendre contre des attaques violentes, a pu se comporter de manière provocatrice, mais n’a jamais prôné la violence, et elle n’a jamais été d’extrême droite, sinon pour ceux qui classeraient Margaret Thatcher et Winston Churchill à l’extrême-droite. Lutter contre l’avancée de l’islam radical au Royaume-Uni, comme ailleurs en Europe, c’est être d’ «extrême droite» : prôner le djihad par la prostitution, la lapidation, le djihad tout court, l’antisémitisme, la haine d’Israël, de l’Amérique et de l’Occident, c’est être acceptable, et très tolérable.

Et finir comme Lee Rigby, c’est sans doute le risque qu’on court en ne rampant pas encore au ras du sol, en refusant de se taire, et en ne présentant pas sa gorge passivement aux fins d’être saigné par des assassins soutenus par l’ «islamiquement correct».

Dois-je préciser que l’English Defense League est le mouvement le plus pro-israélien au Royaume-Uni aujourd’hui, et compte parmi ses dirigeants, outre Tommy Robinson (arrêté par la police britannique ce dimanche 30 juin, alors qu’il se rendait à l’emplacement où Lee Rigby a été assassiné), James Cohen, un Juif fier de l’être qui a longtemps vécu en Israël ? Je sais qu’en écrivant cela, je renforce le discours de ceux qui trouvent l’English Defense League abominable, bien sûr.

Nous vivons décidément une triste, très triste époque.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

PS. L’illustration que j’ai choisie pour cet article vient d’un site islamiste britannique : des islamistes britanniques peuvent dire à Pamela Geller et Robert Spencer, « vous n’êtes pas les bienvenus chez nous ». Les islamistes britanniques se considèrent comme chez eux au Royaume Uni. Les Britanniques non musulmans sont encore tolérés. S’ils sont discrets, ou s’ils se conduisent comme David Cameron.

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