Publié par Michel Garroté le 10 juillet 2013

DSK-4

Michel Garroté, réd en chef  –-  Lorsque l’affaire DSK battait son plein, j’avais déjà eu l’occasion d’écrire que l’hypocrisie « à la française » devenait franchement ridicule. Tandis que les réseaux pédocriminels, les vrais violeurs et les trafiquants d’êtres humains étaient plus ou moins couverts (et le sont encore aujourd’hui) par les autorités, DSK, lui, faisait l’objet d’une véritable inquisition pour d’anodines histoires de fesses comme il en arrive tous les jours, histoires dont tout le monde se fichait éperdument, excepté les médias français que tout cela semblait follement amuser.

La procédure judiciaire à l’encontre de DSK avait libéré les instincts antilibéraux les plus primaires qui soient ; le racisme anti-blanc le plus hypocrite qui soit ; et, même, la judéophobie la plus déconcertante quoi soit (la « victime », une femme escroc, avait le profil idéal du politiquement correct : femme de chambre ; noire ; et musulmane).

Les médias français ont jeté DSK en pâture dans une arène de petits fauves mesquins et morveux. DSK n’a pas bénéficié de la présomption d’innocence. C’est la valetaille journaleuse qui l’a jugé et condamné, après avoir instruit son affaire à charge exclusivement, dans une infecte atmosphère d’épuration décalée.

Plus de deux ans après l’affaire du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn revient sur son arrestation — le 14 mai 2011, devant les caméras, les journalistes et les photographes du monde entier — dans une interview diffusée mercredi 10 juillet 2013 sur la chaine américaine CNN.

DSK revient, en anglais, sur ce moment qui a bouleversé sa vie : « Le problème, c’est que c’est un moment où — dans la société américaine et européenne — vous êtes supposé innocent jusqu’à ce que vous soyez jugés coupable. On vous montre à tout le monde comme si vous étiez un criminel, à un moment où personne ne sait si c’est vrai ou pas. Vous êtes peut-être un criminel, peut-être pas. La preuve vient après. C’est injuste de mettre les gens dans cette position devant le reste du monde quand on ne sait pas ce qu’ils ont fait », conclut DSK sur CNN.

Pour ce qui me concerne — cela sera ma conclusion — je ne pense pas qu’il y ait eu « complot » contre DSK, car le terme « complot » me semble trop fort. L’on n’a pas ourdis un complot contre DSK. L’on a simplement tendu un piège à DSK. Il est tombé dedans à pieds joints et depuis c’est toute sa vie, toute sa famille et tout son avenir qui ont basculés avec lui.

Je continue de penser, aujourd’hui, en juillet 2013, qu’il y a eu piège. Piège tendu par L’Elysée. Et je continue de penser qu’en réalité, la campagne électorale des présidentielles françaises de 2012 a débuté bien avant 2012, soit le 14 mai 2011 dans la Suite 2806 du Sofitel à Manhattan. Ce jour-là, DSK a certes commis l’erreur de sa vie. Mais cela ne change rien au climat électoral nauséabond qui en a résulté.

Reproduction autorisée avec mention :

© Michel Garroté www.dreuz.info

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